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Conte d'un été oublié

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Olive Byers


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MessageMar 12 Mar - 22:22


Chapter 1, Apocalypse
Part. 1


L’an 2157. Cela faisait depuis plus de quelques années déjà qu’un virus inconnu faisait rage parmis la population américaine. Cependant, cette pathologie ne s’était pas arrêtée aux frontières du pays et avait continué son chemin à la conquête du monde. Ce n’était que depuis 2156 que cette bête devenue dès lors instoppable s’était propagée en une vitesse fulgurante dans toute l’Angleterre. L’an suivant, les dernières valeurs de l’Europe s’était effondrée et le monde avait sombré dans le chaos le plus total. Rare était maintenant la population encore debout dans les décombres des anciennes cités. Londres avait été l’une des premières grandes villes touchées de plein fouet par cette attaque virale. Contrainte de rester dans la capitale par mesure de sécurité de la part de l’Etat, Olive avait dû rester auprès de son grand-père non loin du coeur même de Londres. Subissant une quarantaine inutile suite à la propagation de masse du virus, les deux avaient pu assister à l’effondrement de la capitale. Les quartiers majestueux d'antan étaient devenus moins que poussières et seul le désespoir persistait. Les deux Byers restèrent du moins bien assez longtemps pour pouvoir observer la rapidité de propagation du virus dans le corps. Tandis que la grand-mère développait les premiers symptômes du virus qui faisait rage, la petite famille se fit expulser de leur appartement lorsque l’Etat jugea le quartier devenu “risqué” voir “dangereux”. De porte à porte, l’on se disait que le virus affectait directement les cellules nerveuses et qu’ils pouvaient provoquer une folie telle que la personne infectée se transformait en une chose à la laideur monstrueuse et repoussante mais qui de plus était violente au contact humain. Cependant, le fort caractère et l’ego oppressant du chef de famille lui empêcha de prendre la fuite plus tôt. Ce n’est que lorsque la grand-mère rendit l’âme que le restant des Byers de l’ancien Londres se décidèrent de quitter les lieux. C’est bien sans un regard en arrière qu’ils firent leurs adieux au nuage poussiéreux qui englobait à présent la jadis capitale. Ils avaient en tête de remonter le col de la ville jusqu’au bord de la ville afin de rejoindre aisément la campagne pour y retrouver les parents de la plus jeune des Byers. Ils s’affairèrent mais voyagèrent léger avec pour seuls bagages deux sac-à-dos de randonnée. La question de survie à cette époque ne venait même pas à l’esprit des personnes simples et la situation ne devait être que provisoire. C’est après plusieurs jours de marche que épuisés, ils arrivèrent au pont de passage entre les limites de Londres et la banlieue. Mais après les événements qui avaient frappé l’Angleterre, “pont” n’était plus un terme adéquat. L’effondrement de ce dernier empêchait toute possibilité de se diriger vers la rive gauche. Les transports n’étant plus d’actualités à l’exception de certaines voitures, ils parvinrent à obtenir un véhicule qui avait appartenu autrefois à l’homme dont la tête était perforé d’une balle, qui gisait dans la boue lorsque les Byers vinrent à emprunter un chemin différent à leur itinéraire d’origine.

Ils roulèrent jusqu’à leur but mais arrivèrent vraisemblement “trop tard”. Ils descendirent de la voiture et un corbeau s’envola en poussant de bruyant croassement lorsque le grand-père cogna du poing contre la porte boisé. Après plusieurs tentatives vaines, le vieil homme se risque à pénétrer dans la demeure de sa fille et son beau-fils. Immédiatement, une forte odeur emplit si brutalement ses narines qu’il en suffoqua, manquant de vomir sur le champ. Il indiqua à sa petite-fille de rester dehors tandis qu’il inspecte les recoins de la maisonnée. Couvrant son nez et sa bouche d’un mouchoir en tissus, il entre pleinement et jeta un rapide coup d’oeil aux alentours mais aucune trace de vie à l’horizon. Il osa un pas, puis deux, et trois pour finalement monter les marches grinçantes de l’escalier. En une précaution certaine, il ne se pressa pas, redoutant le pire. Il appela penaud le prénom de sa fille mais seul le silence lui répondit. Ce n’est qu’après plusieurs longues minutes que le grand-père fit son apparition sur le pas de la porte. Il ne dit mot, prit sa petite-fille par l’épaule et ils marchèrent jusqu’au véhicule. Ce n’est que lorsqu’il enclenche le moteur qu’Olive s'aperçut à quel point son grand-père avait vieilli en quelques mois. Ses traits étaient fatigués et ses cheveux d’un blanc laiteux, aussi pâle que sa peau croutée par le soleil. Il y avait de la peine dans le regard du vieil homme en cet instant et ce fut bien la seule fois où Olive le vit faiblir devant elle. Il embrassa le front de sa protégée et fit marche arrière dans l’allée. Et plus il avançait et plus la maison de ses parents devenaient petite au loin. Ce n’est que lorsqu’ils furent trop éloignés pour distinguer quoi que ce soit que dans la petite chambre du dernier étage de la maison familiale des Byers, la poutre qui maintenait la charpente céda et une masse tomba brutalement au sol, entraînant avec elle une longue corde qui s’écrasa également sur le parquet. Seul un corbeau résidant sur le bord de la fenêtre à ce moment là fut témoin de l'événement et su ce qui s’était passé. Lui et le vieil homme.

©️ FRIMELDA

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Olive Byers


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MessageMer 17 Avr - 10:10


Chapter 1, Apocalypse
Part. 2


Les Byers avaient passé Pâques au nord-ouest de l’Angleterre. Ils avaient atteint Liverpool au début du mois d’avril en longeant le fleuve Mersey à la recherche d’un meilleur avenir. Le grand-père avait en tête de continuer la route vers l’est. La rumeur voulait qu’un camp de survivants se serait formé du côté de Manchester et accueillait chaque voyageur en quête d’aide. Seulement, le véhicule volé renda l’âme lorsqu’ils traversèrent Cressington, rendant l’ascension vers l’est impossible par l’autoroute. Ils prirent leurs sac-à-dos respectif et continuèrent à pied. Par dessus le marché, il fallait au plus vite trouver une solution à un problème qui devenait critique : la faim. Le grand-père n’avait guère pensé que le voyage fusse aussi long et les denrées s’amenuisaient de jour en jour. Un tourment grandissant ponctuait à chaque heure son regard, redoutant la faim qui serre les entrailles. Mais il redoutait surtout que sa petite-fille vienne à manquer de quoi que ce soit. Il la savait forte et elle ne se plaignit jamais de la marche épuisante auquelle ils devaient s’adonner. Pourtant, le vieil homme voyait bien que son regard d’enfant se ternissait au fil du temps. Pendant leur voyage, ils rencontrèrent souvent des passants comme eux, cherchant un “plus loin” qui n’existait sûrement déjà plus. Mais ils durent quitter la route lorsqu’ils empruntèrent les quartiers marchands, devenus impraticables et dangereux même en journée. Les Byers ne marchaient pas de nuit, c’était trop risqué. Le soir du 5 avril, alors que le soleil se couchait sur Liverpool, il leur fallut trouver un endroit en sécurité pour dormir. A leur habitude, ils s'installent dans les ruelles isolées en faisant bien attention d’éviter les endroits où le passage est trop fréquent. Après l’apocalypse, les truands s’étaient multipliés. La fin du monde semblait avoir enraillé l’esprit des gens et peu de personne foncièrement bonne persistait dans les rues. Personne n’était à l’abris d’un vol ou l’objet d’un trafic. Mais ils fallaient également éviter les appartements, devenus à présent le repère de certains fondus au stade plutôt avancé. Cette nuit là, le grand-père échoua à trouver un lieu pour crécher. Leur “planque” avait été découverte et, étant rentré trop tard d’une expédition en quête de nourriture, réquisitionnée par une bande de pillards. A contre-coeur, le vieil homme dut se résigner à abandonner leur installation précaire. La nuit fut rude et glaciale. Olive avait froid mais elle n’en laissa rien paraître. Elle avait appris à cacher ses propres émotions même en cas d’extrême douleur.

De plus, ce fut une nuit sans lune. Les rues étaient sombres et plus un seul lampadaire ne faisait son travail d’éclaireur. Seul quelque grognement sourd fendait l’air de temps à autre. A un coin de rue, ils furent surpris par un homme dos à eux. En un geste protecteur, le grand-père tendit son bras pour barrer la route à sa petite-fille. Olive s’arrêta net. Leur respiration s'accélère tandis que l’individu, toujours tourné dans la direction opposée, avance en titubant. Elle plaque une main contre sa bouche, sachant pertinemment que le moindre bruit pourrait les conduire tous deux à leur perte, mais son coeur bat si vite qu’elle peine à respirer convenablement. Elle jette un regard désespéré à son grand-père qui semble dépassé par la situation. Il recule lentement, de façon bancale tout en agrippant le bras de sa petite-fille. Son coeur lui dicte de prendre ses jambes à son cou mais la raison lui indique que le moindre mouvement précipité serait funeste. Seulement, si l’infecté se retourne maintenant, leurs chances de survie serait minime. Ils sont plus rapides qu’eux. La sueur coule sur son front : il se doit de trouver une solution le plus rapidement possible. Bien qu’ils continuent de s’éloigner de l’homme, ils ne sont pas à l’abris du danger. Olive cherche le regard rassurant de son grand-père dans cette nuit noire, mais elle ne perçoit que la peur sur les traits du vieil homme. Alors qu’ils bifurquent à gauche pour être hors de portée de l’infecté, elle relâche sa vigilance et écrase par mégarde une bouteille de bière qui trainait dans la rue. Un tintement de verre brisée déchire le silence de Liverpool. Elle tremble. L’infecté se retourne.

©️ FRIMELDA

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