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[Terminé/Desertion de Mia] Fuis moi je te suis. ( Mia ft Ragnard )

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Ragnard Ekström


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MessageVen 6 Mar - 10:54

Le temps qui était déjà long auparavant passait maintenant avec encore plus de lenteur et de monotonie, même le vent qui soufflait sur ma peau, les oiseaux dans le ciel, les branches qui se pliaient et les blocards qui déambulaient semblaient passer au ralenti. Les jours duraient plus longtemps que les nuits et les nuits plus longtemps que les jours, un cercle vicieux qui stoppait les montres, qui coupait les envies, mais qui nous gardait en vie, un boucle temporelle de souffrance qu'en sorte j'avais fait empirer. Déjà qu'ici rien n'avait de l’intérêt, que tout était fade, ennuyant, que la vie était une torture quotidienne, j'avais perdu le phare que je venais a peine de trouver. J'avais tout gâché et je méritais ce qui m'arrivais. En haut de l'arbre, blotti dans mon hamac vétuste, le ciel se reflétait dans me yeux, les nuages défilaient les uns a la suite des autres, incessamment, comme si tout cela n'avait pas de fin, qu'ils étaient une colonie rempli de milliards d'individus diffèrent. Et eux, comme elle, ne se parlaient pas, ils se suivaient, se comprenaient, ne faisait qu'un, ils n'avaient pas besoin de communiquer, tout était implicite chez eux, ils savaient ou aller, comment y aller, et se protégeaient les uns les autres en faisant parler leurs tempête ! Mais leurs excès étaient contrôlé, eux.

Ça faisait quelques jours que je vivais dans cette nuit constante, dénuée de sentiments, d'émotions, dénué d'envies. La faim, le sommeil, la soif, tout ça était très loin, seul son visage hantait mon esprit. Ou alors ce poids que je sentais m’écraser était le remord, la culpabilité, car après tout, c'était de ma faute, j'ai été l’artisan de mon propre malheur. Pourquoi je ne sais pas me contrôler ? Comment fais-je pour être aussi violent et impulsif ? Pourquoi suis-je comme ça ? Chaque personne à peu près sensée et civilisée sait se retenir, dialoguer, faire des compromis ou pousser des coups de gueule, mais on ne sort pas ses poings a la première occasion. Je suis un sauvage irresponsable qui ne mérite que ce qui lui arrive. C'était évident que les choses allaient se dérouler ainsi, l'amitié n'est pas faite pour moi, les relations ne sont pas faite pour moi en général, se comporter correctement en société est une discipline bien trop vague et ambiguë pour être apprise en peu de temps, c'est un art qui s'acquière et se travaille dès la naissance, mais apparemment j'ai séché ces cours là, et maintenant je ne peux que m'en mordre les doigts. Vous savez la sensation que je ressent, imaginez, vous êtes chez vous et vous allez organiser une graaaaande fête pour votre anniversaire, voir tout vos amis, boire comme des trous, avoir plein de cadeaux, vous amuser comme des fous, alors vous languissez pendant de nombreux jours, la fête arrive, elle se passe comme prévu, et ensuite, une fois finie, le ménage fait, les heures de sommeil rattrapée, vous vous sentez vide, sans objectifs, sans plus rien à attendre, car la fête est passée, et maintenant reprend la vie routinière quotidienne. Et bien c'est ce qu'il y a en ce moment dans mon cœur, sauf qu'en plus d'avoir attendu cette fête, je l'ai détruite, gâché.  

Telle une vieille cassette de notre film préféré ou d'un repas de famille, je me repasse en boucle la scène, toute la scène, celle qui nous a fait nous rencontrer, nous parler, nous apprivoiser, profiter, rire, se sentir heureux, remplis de joie et d'émotions, mon cœur battant a des vitesses folles, ses doigts tapotant le sol, ce bâton et cette terre qui au final nous unissait.. Je donnerai tout pour la revoir, je donnerais tout ce que j'ai. J'avais trouvé quelqu'un qui me comprenait, tout passait dans le regard, dans les gestes, car la parole était bloquée, il y avait une sorte d'alchimie parfaite, de magie ambiante, et une bulle, une bulle de bien-être qui nous entourait. Elle était fragile, je parle aussi bien de Mia que de la bulle, et ce cuistot qui est venu la percer. J'aurais voulu qu'il soit muet lui aussi, ainsi le temps qu'il approche pour indiquer à la belle ingénue ce qu'elle devait faire, quelques secondes supplémentaires nous auraient été accordé, et il n'aurait pas pu l'appeler la muette, et sûrement qu'à cette heure-ci, je serai a ses cotés. Mais mon sang et mes poings avaient parlé car lié directement a mon cœur qui était pour la première fois depuis mon arrivée ici pas seulement en ma possession, nous le partagions elle et moi,  c'était ça l'élément déclencheur. C'est là que tout a dérapé, que le bateau de mon esprit s'est éloigné du phare qui venait de se mettre a le guider, pour se jeter dans les récifs acérés de la violence, et j'ai coulé, m'éloignant d'elle, de son sourire, de cette aura bienfaisante qu'elle dégageait, de cet espoir salvateur qu'elle emmenait partout avec elle..

Déjà que je n'avais pas grand chose, maintenant il était sûr que je n'avais plus rien. Il me fallait retourner a ma vie d'avant, avant cette rencontre et cet espoir, retourner me murer dans le silence, l'isolation, ne compter que sur moi même et faire comme si les autres n'étaient pas là. C'est d'ailleurs pour ça que la forêt est l'endroit ou je passe le plus de temps, car rare sont ceux qui s'y aventurent fréquemment, et ceux là ne prêtent pas attention aux habitant du haut des arbres que sont les oiseaux et moi. C'est une sorte de havre de paix, de tranquillité, de méditation. Je descendit de mon hamac, sautant de branche en branche pour atteindre le sol afin d'aller chercher deux ou trois noix tombées a quelques mètres de là quand j’aperçus une fine silhouette se faufiler au travers des buissons laissant toute discrétion de coté. Je plissais mes yeux pour essayer de mieux la distinguer.


Dernière édition par Ragnard Ekström le Dim 15 Mar - 0:04, édité 1 fois
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MessageVen 6 Mar - 14:44





Fuis moi je te suis.





Deux journées s’étaient écoulées depuis… Ça. Je ne l’avais pas revu et encore moins croisé. J’avais demandé à plusieurs blocards s’ils l’avaient vu mais ils étaient tous dans le même cas que moi. Je me rappelle avoir développé un reflexe que je ne me connaissais pas avant. Désormais, je courais vers les portes du labyrinthe et je regardais les différents trappeurs qui défilaient sous mes yeux. Depuis deux jours je n’avais pas vu son visage. Et chaque matin une ombre chargée de dépit et de remords grandissait un peu plus au-dessus de moi. Je la sentais, je sentais qu’elle allait bientôt céder et m’écraser sous son poids. D’un autre côté j’étais heureuse de ne pas le voir disparaître entre ces gigantesques murs, je savais au moins qu’il ne risquait rien en restant à l’intérieur du Bloc, j’étais égoïste.

Comme ces deux dernières journées, je me levai tôt malgré l’envie de dormir ne serait-ce quelques minutes de plus. Sur la pointe des pieds, je mis à jongler entre les corps endormis de peur de les réveiller puis descendis les marches grinçantes de l’escalier en bois. Tous les crissements que faisait le bois sous mes pas me parurent multipliés par dix et pendant un instant je voulus me transformer en plume. Une fois cette traversée minutieuse terminée je rejoignis l’extérieur et me mis à courir vers les géantes portes qui ne tarderaient pas à s’ouvrir. Mes yeux ne s’étaient pas encore habitué aux rayons du soleil mais je n’en avais pas besoin, à force je connaissais le chemin sur le bout des doigts. Puis le labyrinthe commença à s’ouvrir, laissant ses portes ouvertes aux coureurs et trappeurs qui ne tardèrent pas à s’y lancer. Pour moi, leur mission était un peu comme se jeter tous les jours dans la gueule du loup. Ces portes immenses étaient celles de l’enfer et ce qu’elles cachaient devait être horrible. Je ne pouvais mettre de visage sur les cris qui s’échappaient de cet endroit effrayant et je n’étais pas sûre de le vouloir au fond.

Une fois de plus, je ne l’avais pas vu. J’aurais tant voulu pouvoir crier son nom à travers le Bloc, savoir au moins s’il allait bien. Je commençais à m’inquiéter mais surtout je m’en voulais. Je m’en voulais d’être muette, de ne pas l’avoir retenu, de ne pas avoir tout fait pour… Les remords ne servaient à rien, je le savais et pourtant ils n’arrêtaient pas de se répéter en boucle à l’intérieur de ma tête. Je voulais penser à autre chose, juste un instant. Je voulais me reposer car la nuit ne me suffisait plus. Même durant mon sommeil je revoyais nos conversations, cette bagarre et sa silhouette disparaissant entre les arbres… Pourquoi n’avais-je donc rien fais pour tenter de le garder ? Pourquoi mes jambes m’avaient-elles lâché à ce moment-là ? Tout était définitivement de ma faute. J’aurai dû surpasser mes peurs, mes angoisses et le rattraper mais non, je n’ai rien fais… Une fois encore je m’étais comporté comme un être faible. Voilà pourquoi on me considérait comme un poids lourd, j’étais faible.

Mon regard se posa alors sur les arbres constituant une barrière entre le petit bois et le Bloc. J’avais toujours voulu y aller, depuis mon arrivée je rêvais de m’échapper entre toute cette végétation. Je me demandais quelles sortes d’animaux pouvaient bien y vivre, y avait-il des écureuils ? Ou des lapins ? J’étais excitée à l’idée de rencontrer une de ces petites créatures pleine de fourrure. Puis le rire du trappeur refit surface dans mon esprit, je n’avais pas tout de suite compris pourquoi je m’étais remise à penser à lui mais je fis rapidement le lien. J’avais complètement omis le fait qu’il puisse être à l’intérieur de cette forêt. Je l’avais cherché dans tout le Bloc sauf là où j’étais quasiment sûr de le trouver. Au début j’étais un peu hésitante à l’idée de mener pas petite excursion mais j’avais besoin de m’assurer qu’il allait bien. J’étais responsable, tout ce qui s’était passé était de ma faute, si je n’avais pas été muette ce cuisinier ne se serait pas moqué et Ragnard n’aurait pas eu à agir ainsi.

Mais avant tout ça, je devais établir mes tâches quotidiennes. Mon emploi du temps n’avait pas changé, je devais toujours m’occuper du maïs et des animaux. Le plus difficile était définitivement la récolte du maïs, je détestais avoir le dos en compote mais je n’avais pas d’autre choix sinon comment les cuistots pourraient satisfaire nos estomacs. J’allais donc rejoindre les plantations et commençai une nouvelle journée de travail. Comme d’habitude je terminais ma première mission aux alentours de midi, j’allais ensuite au réfectoire pour manger comme la majorité des blocards puis je retournais auprès des animaux. Dès qu’ils furent tous nourris, je trayais le lait des vaches puis ramassais les œufs des poules. Tous ces mouvements étaient devenus presque automatiques maintenant. Je quittais ensuite les enclos tout en vérifiant d’avoir bien fermé la barrière puis ramenai ma dernière livraison aux cuisiniers.

Après avoir terminé tout ça je levais la tête vers le ciel, celui-ci commençait à se teindre de légères couleurs roses orangées. Les coureurs et trappeurs ne tarderaient pas à revenir, quant à moi il était temps de me rendre pour la première fois dans le petit bois. Je marchais jusqu’à atteindre la lisière de la forêt, je ne savais pas vraiment pourquoi mon cœur s’emballait à ce point, il n’y avait pas de monstres se cachant derrière les buissons, du moins je n’espérais pas. J’enjambais un petit tas de ronces, puis un deuxième, écartai une branche de mon chemin, baissai la tête pour que mes cheveux ne s’accrochent pas aux feuilles… Et ainsi de suite. Mais un petit chant mélodieux m’arrêta, je levai la tête vers les branches d’un chêne et aperçus un oiseau au plumage bleu et noir. Sur le moment je ne pus m’empêcher de sourire mais je devais continuer de marcher, je devais le trouver avant que le soleil ne se couche. Et sans le quitter des yeux je repris ma route, ce que je regrettai rapidement.

Mon pied glissa sur une roche entrainant ainsi tout mon corps dans sa chute, je dévalai alors une petite pente. Par chance je ne m’étais pas blessé, enfin une roche m’avait simplement écorché la main. Je regardai les petites perles de sang se former sur la griffure quand j’entendis des sons semblables aux clapotis de l’eau. Je m’avançai vers la provenance du bruit et sans surprise je tombai nez-à-nez avec un petit ruisseau. Mais ce n’était pas cela que je cherchais. Où pouvait-il bien être d’ailleurs ? Je m’étais aventuré ici sans même savoir où il vivait exactement. Et c’était seulement à ce moment que je me rendis compte que je m’étais totalement perdu. Pendant un instant je voulus rebrousser chemin et retourner à l’intérieur du Bloc mais alors j’aurais fais tout ça pour rien. Non, je n’allais pas abandonner. Pas maintenant. Je repris alors ma route tout en longeant le petit ruisseau et regarder tout autour de moi.

A mon grand désespoir je n’avais toujours pas vu de rongeurs, peut être n’y en avait-il même pas. Je levai alors la tête vers les feuillages me surplombant et c’est là que je vis quelque chose bouger. C’était une ombre assez grande, sûrement plus grande que moi. Mon cœur commença à s’emballer, était-ce un monstre s’étant échappé du Labyrinthe ? Non, impossible… Je m’en rapprochai en me glissant entre les buissons, je me mis à quatre et lorsque je fus assez proche j’écartai quelques branches de ma vue. Ce n’était pas un animal mais simplement un autre blocard, il descendait d’un arbre, vivait-il là-haut ? Puis il se retourna, mes yeux s’écarquillèrent aussitôt, c’était lui… Pendant un instant je mis à l’examiner à la recherche d’une quelconque blessure ou pour voir s’il était malade. Je m’en voulais énormément de ne pas l’avoir retenu, de l’avoir forcé à agir ainsi. A cause de moi il avait dut faire quelque chose dont il aurait préféré s’abstenir.

Puis son regard se tourna vers moi ou plutôt le buisson où je me cachais. Je relâchai rapidement les branches, l’une d’elle me revint à la figure et me griffa la joue mais je ne pouvais pas rester ici. Il avait sûrement deviné que quelqu’un se cachait, devrais-je m’enfuir en courant ? Il me rattraperait en moins de deux. J’avais été repérée et dans tous les cas il m’attraperait. Je fis donc marche arrière à quatre pattes, m’extirpant difficilement des branches du buisson. Je retirai une feuille s’étant coincée dans mes cheveux mais ça ne devait pas être la seule à mon avis. Enfin, je décidai de me remettre debout, j’avais un peu honte de m’être caché pour l’espionner. J’avais l’impression de passer pour une folle à ses yeux et avec mes cheveux remplis de feuilles je devais ressembler à un arbuste décoratif. J’hésitais à m’avancer vers lui, c’est vrai peut-être n’avait-il pas envie de me voir ? J’avais sûrement dus lui laisser un mauvais souvenir… Mais je ne pouvais pas non plus rester planter là à le fixer. Je levai alors mes yeux vers les siens et penchai légèrement la tête sur le côté afin de le saluer. Je passais définitivement pour la fille la plus idiote du Bloc.


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Ragnard Ekström


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MessageDim 8 Mar - 2:00


Qui pouvait bien s'aventurer dans cette forêt qui n'avait rien d’accueillant pour qui ne la connaît pas ? Et personne ne la connaît ici mieux que moi, après tout c'est mon lieux de vie, j'en connais chaque détail chaque recoin, chaque fréquence de passage, les habitudes de ceux qui la traverse et leurs horaires de venue, et à cette heure ci, personne n'était sensé être là. J'imaginais déjà bien des membres de la milice surgir de chaque fourrés m'entourant afin de m'arrêter pour la raclée que j'avais flanqué a Clare, a Isaac, ou même a ce fichu cuistot. Il faut vraiment que je pense a me calmer, mais au pire les gars, arrêtez moi, rien ne me retiens plus ici, je n'ai plus personne, jetez moi dans la gueule du labyrinthe a la nuit tombée, laissez moi mourir a l’intérieur, c'est le seul sort que je mérite. Mais en y réfléchissant, la milice n'aurait pas réussi a arriver jusque ici sans bruit, surtout a plusieurs et manchot comme ils sont je les aurai entendu arriver a plusieurs centaines de mètres, ou alors c'était peut-être le maton des trappeur qui venait m'annoncer que j'étais radié de mon job parce que je ne m’étais pas présenté aux portes du labyrinthe plusieurs jours de suite. Mais a quoi bon y aller, a quoi bon bouger, je voulais juste me laisser mourir ici, la vie ne fleurit plus sans soleil, et j'avais perdu le mien. C'est a cet instant qu'un espoirs fou naquis dans mon esprit : Cette approche pataude depuis un buisson, presque enfantin, et si c'était elle ? Mon cœur ce mit a battre si fort que j’eus l'impression qu'il allait exploser. Mais que ferait-elle ici ? Et apparemment, je n'allais pas tarder a le découvrir.

Se relevant derrière le buisson, une apparition miraculeuse. Elle était là, plantée, me regardant, et me saluant de la tête. Étais-je dans un rêve ? Rien n'était plus probable car elle était la seule et unique personne que je souhaitais voir, et là voilà ici et maintenant. Comment c'était possible ? Elle ne me détestait donc pas ? Ou alors elle était venu pour me réprimander .. non ce n'est pas son genre. Puis comment aurait-elle fait, elle est si frêle et petite, et on ne pouvait pas compter sur elle pour m'engueuler, elle n'aurait pas fait ça. Mes yeux s'éclaircirent, une tempête d'émotions diverses s'abattait a l'intérieur de mon crâne, je n'étais plus sûr de la réalité dans laquelle je me trouvais, car devant moi était là cet ange tombé du ciel. Je ne sus tout d'abord pas comment réagir, je pensais que j'allais me réveiller au moindre mouvement, quittant ainsi cette vision magique qui venait de m'apparaître. Mais par réflexe je me frottais les yeux, nous dirons que c'était pour enlever une poussière d'arbre ( les fameuses ! ) qui venait de se loger dans chacun de mes yeux. Le sourire que je m’empêchais de faire apparaître aurait été effrayant car gigantesque a en avoir mal aux joues, mais il aurait reflété par sa taille ma joie de la voir. J'étais immobile moi aussi, comme paralysé par sa présence, comme un chasseur en face d'une biche faisant attention au moindre de ses mouvements pour ne pas la faire fuir. Autant pour un chasseur faire fuir une biche c'est juste une attente supplémentaire pour le dîner du soir, autant faire fuir cette fille là c'était abandonner tout espoirs de positif dans l'enceinte de ces murs, je ne devais plus la faire fuir, ça aurait été m'enlever a chaque seconde une partie de mon cœur, mais ça personne ne devait le savoir, c'est d'ailleurs pour cela que je ne m’étais pas jeté sur elle pour la serrer dans mes bras, car elle est sensée n'avoir aucun effet sur moi et mon mental, comme chaque blocards présent ici.

J'étais en plein réflexion quant a quoi faire, quand mon œil s'attarda sur la légère égratignure qui lui marquait la joue. C'est là que j'ai arrêté de penser, je n'avais plus a réfléchir a quoi faire, mes pieds se déplacèrent tout seul, marchant vers elle, contournant le buisson. Je n'osais pas la regarder en face, elle m'intimidais. Oui, c'est possible apparemment, je viens de le découvrir tout comme vous. Ce qui me faisait surtout peur dans le fait de la regarder, c'est que j'avais compris qu'elle savait lire dans les esprits a partir d'un regard. « Les yeux sont le miroir de l'âme » on dit je crois, et bien elle, elle prend cette expression très au sérieux, elle sait ce que j'ai dans la tête quand elle me transperce de ses deux yeux charmeur. Je ne voulais pas qu'elle m'analyse, qu'elle sache que j'étais content de la voir, qu'elle me sauvait en quelque sorte là vie, qu'elle venait de remettre mon cœur en marche, lui qui fonctionnait au ralentit depuis que je l'avais quitté des yeux la dernière fois. Son absence je l'ai vécu comme une grande apnée, je n'étais plus moi même, je ne respirais plus, je me voyais comme depuis les yeux de quelqu'un, ma vie n'avait plus de sens.. Elle n'en avait pas eu jusque là, elle avançait au fil du temps car elle devait avancer, mais quand j'ai rencontré cette femme si particulière, ma vie a arrêté de tourner en rond, elle s'est focalisée non plus seulement sur le temps qu'il me reste a passer ici, mais sur le temps qu'il me reste a passer ici : Avec elle.

J'étais maintenant en face d'elle, mes pieds m'ayant conduit ici, l’égratignure sur sa joue faisait contraste avec la pâleur de son visage. J'étais planté devant elle, a passer pour le garçon le plus idiot du bloc, mais l'entaille dans sa chaire me faisait de la peine, comme une rayure sur une toile de maître, une atteinte a la beauté de la nature. Une légère goutte de sang fuyait vers le bas de son visage, et je ne sais comment, ma main se retrouva sur sa joue, j’effaçais cette vilaine traînée rouge et passait doucement mon pouce le long de l’égratignure, comme pour en ressortir sa peine. J'avais la paume de ma main sur son menton et mon pouce parcourant sa joue. J'étais rempli d’émotions et de sensations nouvelle, mon cœur tapait au fond de ma cage thoracique comme une bête féroce voulant en sortir, je sentais qu'un léger tremblement me parcourait et faisait donc apparaître le stress que j'avais en moi. Je venais de franchir un cap dans mon changement, c'était la première fois que je touchais quelqu'un volontairement sans lui vouloir du mal. Ma seule volonté en faisant cela, était d'arrêter sa douleur, de faire en sorte qu'elle s'en aille, car jamais aucune douleur ne devrait l'atteindre, jamais aucune larme ne devrait couler le long de ses joues, elle ne le mérite pas, elle mérite que chaque seconde de sa vie soit plus belle que celle d'avant et moins belle que celle d'après, et je ferai tout pour que cela ce passe ainsi, du moins, si elle veux toujours de moi.
Je ne savais pas si ce que je faisais était bien, si c'est ce que font les gens pour se rassurer, mais je lui sourit et hochais la tête en avant, pour lui dire que tout allait bien se passer.

« Je serai toujours là pour toi. »
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MessageLun 9 Mar - 15:52





Fuis moi je te suis.





Comment allait-il réagir ? Allait-il me rire au nez et disparaître à nouveau entre ces arbres ? Un nœud se créa alors dans mon ventre, je ne voulais pas qu’il disparaisse encore une fois. Ces journées sans voir son visage m’avaient épuisées, elles m’avaient parues insupportables, insoutenables. Et là, il se tenait en face de moi, immobile. Je ne savais quoi faire, j’avais peur, envie de sourire, j’étais heureuse, curieuse, angoissée… Tout s’emmêlait dans ma tête. Mes genoux se mirent alors à trembler, était-ce du stress, de la joie ? Je n’en savais vraiment rien. J’étais morte de honte, pourquoi étais-je venue ici ? J’aurais voulus faire demi-tour, m’enfuir en courant. J’aurais dus fonctionner ainsi dès le début, c’est vrai je savais qu’il était encore vie et visiblement en bonne santé désormais je pourrais m’en aller mais mes pieds ne se détachèrent pas du sol. Je sentis alors mon esprit se diviser en deux, tandis qu’une partie souhaitait partir l’autre avait décidé de rester planté là. Mon esprit me disait de fuir mais mon cœur de rester. Jusqu’à maintenant je n’avais cessé d’écouter seulement mon esprit mais cette fois-ci j’étais prise entre deux feus.

Et alors qu’une lutte intérieure se produisait en moi, ses mains se mirent à frotter ses yeux. Que lui arrivait-il ? Peut être était-il fatigué. Mais quelque chose d’autre m’intrigua, son visage restait froid. Ses traits restaient fixes, il ne paraissait ni énervée ni heureux. Comme si le temps s’était arrêté ou que son visage s’était gelé dans un mur de glace. Il semblait être indifférent à ma venue, peut être cela l’ennuyait ? J’aurais sûrement dus rester au dortoir, il n’avait pas l’air d’avoir envie de me voir. L’idée de faire marche arrière devint alors de plus en plus pressante. Mes pieds se préparèrent à reculer quand il se mit à bouger. Il avança alors en ma direction, les battements de mon cœur s’accélèrent sans vraiment que j’en comprenne la raison. Etrangement ses yeux ne se posèrent pas sur moi, son regard se faisait fuyant. Que comptait-il faire ? J’étais intriguée par ce trappeur, le fait que je n’arrive à deviner ses paroles, ses gestes ou même ses pensées me rendait mal à l’aise. J’avais l’habitude de tout savoir de tout le monde peut être le fait d’être muette mettait les gens plus en confiance. Oui, ils devaient se dire que je ne pourrais rien répéter et alors ils disaient tout ce qui leur traversait l’esprit sans prêter attention à ma présence. J’étais une sorte de fantôme pour eux. Une âme errante sans intérêt.

Il continua de s’avancer encore et encore. Le temps me parut ralentir. L’attente était terrible, pire que celle des jours précédents et moi qui pensais aller mieux en venant ici Je ne savais quoi faire, devrais-je réellement fuir ? Peut être mais à ce moment il était trop tard. Déjà debout face à moi je n’avais plus vraiment d’échappatoire. Il devait sûrement m’en vouloir de s’être battu, il devait être énervé du fait que j’ai osé pénétrer chez lui… Puis sa main se leva, aussitôt mes paupières se fermèrent, j’étais prête à recevoir le coup. Je ne doutais pas sur le fait de l’avoir mérité, je m’étais permis trop de chose alors que je ne le connaissais pas. Mais alors sa main se posa simplement sur ma joue, il essuya délicatement le sang coulant de ma blessure comme une mère panserait les blessures de son enfant. J’étais loin de m’imaginer qu’il agirait ainsi, lui qui avait la réputation d’être quelqu’un de violent et froid, pourquoi se comportait-il comme ça ? J’ouvris à nouveau les yeux et découvris alors un sourire étirant ses lèvres. Puis il hocha la tête vers moi, cherchait-il à me rassurer ? J’avais l’impression d’être plongée dans mon imagination, pourquoi cette réalité me paraissait-elle si loin ? J’étais habituée à ce qu’on ne me prête aucune attention, à être ignorée ou repoussée. Et lui, presque naturellement, venait prendre soin de moi ? Pourquoi je me torturais l’esprit avec toutes ces questions inutiles ? Tout ce que j’avais entendu sur lui n’était que des rumeurs de personnes ne le connaissant pas, me dis-je. Je savais qu’il était une personne gentille, faisant des efforts pour m’aider et me comprendre. Je ne devrais pas m’inquiéter.

Une fois que toutes mes pensées négatives furent évaporées, je sentis le tremblement de sa main sur ma joue. Il n’était pas à l’aise non plus. Je posai alors ma main par-dessus la sienne. Avant j’aurais sûrement été morte de trouille mais plus maintenant. Parfois il avait peut être des difficultés à se contenir mais au fond je savais qu’il ne ferait pas de mal à quelqu’un par pur plaisir. Je l’espérais du moins. Je détachais alors sa main de ma joue puis commençai à effacer le sang se trouvant sur son pouce. Il n’avait pas à avoir du sang sur ses mains et je souhaitais qu’il n’en ait jamais plus. Voir du sang était toujours quelque chose d’affreux, en avoir sur sa peau était encore pire surtout lorsqu’il s’agissait de celui de quelqu’un d’autre. Et alors la voix que je n’avais pas entendue depuis plusieurs jours, mis à part dans mon esprit, s’éleva :

« Je serai toujours là pour toi. »

A ces mots je sentis mes joues s’enflammer et je lâchai aussitôt sa main. Pourquoi je réagissais ainsi ? C’était vraiment bête comme attitude, il me faisait une sorte de promesse et je le repoussais presque. Je baissais rapidement la tête afin de m’excuser, je ne voulais pas qu’il le prenne mal ou encore pire, le blesser. Ma maladresse allait sûrement me tuer un jour où l’autre, face à lui je n’arrivais pas à contrôler mes gestes. J’en avais assez d’un côté, assez d’avoir besoin de lui pour me sentir bien, assez de perdre tous mes moyens quand il me parlait. Et pourtant je savourais chaque seconde qui s’écoulait en sa présence. Mon esprit qui avait toujours été une eau claire et nette se transformait en un nuage trouble lorsque mes yeux se posaient sur le trappeur. Pourquoi ? Pourquoi je me métamorphosais en une enfant de cinq ans avec lui ? Pourquoi je ne gardais pas mes idées claires ? Tout ça me perturbait mais je voulais quand même rester ici, dans cette forêt où il vivait. Et alors que j’avais toujours été aux ordres de mon instinct, j’avais décidé de l’abandonner lorsqu’il me cria que je m’attachais trop à cet autre blocard. Puis je reculai de quelques pas, à l’aide mon pied je parvins à écrire deux mots à travers les feuilles mortes répandues sur le sol. « Moi aussi ».

Je souris à ce garçon qui avait choisi de devenir mon ami, qui avait fait l’effort de me connaître. Je me devais de faire de même, je voulais en savoir plus sur lui. Je voulais prouver qu’il n’était pas la bête sans cœur pour laquelle il tentait de se faire passer. Je voulais m’attacher à quelqu’un, pouvoir compter sur une personne, faire réellement confiance à un ami sans avoir peur d’être qui je suis. Avec lui, j’avais décidé de briser le masque que je portais. Avec lui, j’avais décidé de faire le maximum pour m’exprimer comme je le pouvais, de ne pas essayer d’être quelqu’un que je n’étais pas. Avec lui, j’allais être moi et seulement moi.

Je saisis de nouveau sa main, j’allais tenter d’en découvrir plus sur celui qui voulait bien être mon ami. Je pointai alors mon doigt vers la cime de l’arbre duquel il était descendu un peu plus tôt. Vivait-il vraiment là-haut ? Comme les écureuils et les oiseaux ? En voyait-il souvent ? J’avais tant de questions à lui poser mais trop peu de moyens.



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Ragnard Ekström


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MessageJeu 12 Mar - 11:08


Sentir sa main se poser sur la mienne avait été la plus belle sensation que je n'ai jamais connu, elle avait la peau si douce et la main si fine, ce fut comme la caresse d'une plume qui se posait, comme un baume apaisant, un remède miracle. Je ne savais pas ce qu'était la tendresse avant ce moment, et je venais de le découvrir, j'imagine que je ne vais plus pouvoir m'en passer, c'est une sorte de mise en veille de l'esprit, une pause dans la réalité quotidienne quand tout se fige, quand la Terre arrête de tourner, que les oiseaux arrêtent de chanter et que seul le regard des deux protagonistes se croisent et s'unisse durant cet instant de communion de l'âme ne passant que par une simple caresse. J'aurais voulu que ce moment ne s'arrête jamais, comme une condamnation éternelle a ce que cette scène se répète, indéfiniment, jusqu'au bout de nos vie. Peut-être n'était-ce rien dans le monde de l'amitié qu'une simple caresse, mais pour moi c'était une découverte aussi fascinante et intrigante que mon arrivée dans le bloc, d'ailleurs si je devais faire un classement des événements les plus étrange depuis ces 8 mois, cette caresse passerait en tête. Mais dès lors que je lui promettais une sorte d’allégeance, le contact ce brisa.

Avais-je fais quelque chose de pas convenable ? Était-ce trop pour elle ? Elle ne voulait peut-être pas de moi comme ami, mais pourtant tout les signaux montraient le contraire, son comportement, son visage quand elle me voyait, la douceur de sa peau sur la mienne, cette âme si pure et innocente qu'elle a.. Ce temps d'hésitation interne quand à ce rejet dura comme une éternité dans mes pensées, bien qu'en vrai je ne pense pas qu'il fut plus long qu'une dizaine de seconde, mais dans mon esprit, c'était des heures de doute, de peur, puis je remarquais le détail. Ses joues étaient devenu rouge, et elle baissait la tête comme un chiot qui a fait une bêtise. A cet instant, je me demandais si je pourrai un jour lui en vouloir de quoique ce soit, car qui pourrait reprocher une quelconque chose a une petite chose fragile et aussi mignonne qu'elle ? Ses joues de couleur carmin maintenant trahissaient tellement ce qu'elle avait dans la tête, ce qu'elle ressentait, et ne me donnaient qu'une envie, c'était celle de la serrer dans mes bras, comme pour lui dire que tout allait bien aller maintenant, qu'elle n'aurai plus jamais de problème, mais je ne savais pas si c'était un contact sociale acceptable alors je me retins de le faire, et de toute façon mon regard fut attirer par son pied trifouillant dans les feuilles.

Elle avait écrit « Moi aussi » dans la terre, elle aussi elle serait toujours là pour moi ? Mais je n'ai pas besoin de protection ou d'aide, je suis un guerrier, un grand garçon, elle ne pourrait même pas me protéger contre un loup ! Ah moins qu'elle veuille dire qu'elle serait là émotionnellement, comme nous l'étions devenu l'un pour l'autre depuis notre rencontre.. oui, c'est ça qu'elle voulait dire, qu'on était ami autant dans un sens que dans l'autre, qu'on s’aiderait, qu'on ferai tout pour aider l'autre en face. Ça y est, me voilà conquis, dès lors et encore plus qu'avant, quiconque tentera de lui faire du mal se verra affublé d'un coup dans la gueule assorti d'une perte des dents de devant, bien qu'une bagarre ait déjà failli nous séparer, je ne pense pas pouvoir me retenir lors d'une attaque direct envers elle, que ce soit physique ou verbale, ils tâteront de mon poing. Le sourire qui ne me quittait plus depuis que j'étais en face d'elle s'encrait encore plus définitivement sur mon visage, comme une fente dans l'écorce d'un arbre, une craquelure dans une pierre, donnant accès a l'intérieur de l'élément, c'est un peu l'effet qu'elle me faisait, enfin, ce qu'elle produisait en moi, une ouverture, comme si elle n'avait pas a forcer pour voir ce que j'avais dans le cœur, elle prenait simplement le livre qui se trouve dans mon cœur et l'ouvrait, mais moi je ne faisais rien pour l'en empêcher. Pourquoi je la laissais faire, personne ne me connaissait, personne ne savait qui j'étais, ce que je pensais, tout le monde devait avoir peur de moi, ou du moins avoir des aprioris, ainsi on me laissait tranquille, mais elle.. C'était un plaisir de savoir qu'elle me découvrait, comme si je pouvais ouvrir les vannes des sentiments que j'avais retenu depuis toujours.

Elle souriait aussi, la coordination de nos sourire était un peu comme la signature du contrat qui nous liait, nous étions tout les deux d'accord pour veiller l'un sur l'autre durant tout notre séjour au bloc, prend de soins l'un de l'autre, se protéger, s'assurer que l'autre va bien, être de vrais amis. Son sourire, comme a chaque fois m'envoyait dans un autre monde, celui de la plénitude, du bien-être, de la joie, celui ou il n'y a pas de soucis, ou tout est tranquille et calme, ou seul dans l'horizon se trouve cette femme silencieuse qui apaiserait n'importe qui d'un simple regard comme elle m'apaise moi. Puis, sans que je m'y attende, elle saisit ma main, et se mis a montrer mon arbre. Je ne m'attendais tellement pas a ce qu'elle me reprenne la main que je sursautais légèrement, il allait falloir que je m'habitue a ces contacts physique, mais ça n'allait pas être difficile étant donné le bien-être qu'ils m'apportaient, comme des piqûres d’adrénaline me faisant aimer la vie. Je serrai fort sa main dans la mienne, pas de façon a lui faire mal, mais de façon a lui montrer que je ne voulais vraiment pas la perdre, que ce geste bien que simple représentait énormément pour moi, mon pouce effleurant légèrement le dessus de sa main, d'un va-et-viens régulier.

Elle voulait savoir ce que je faisais en haut de cet arbre j'imagine, car elle a dû me voir en descendre, alors j'allais lui montrer. D'un pas calme, et nous tenant toujours la main, je l’amenais au pied de mon arbre maison. Je lui fis un clin d’œil et dit « Accroches toi bien » , je me mis dos a elle, pris ses deux mains et les mis autour de mon cou, puis je pris une corde, l'entourais autours de nos taille, faisant un nœud bien serré, et commençais l'ascension, branche a branche. J'allais lui montrer ou je vis, ou je passe mes journées, ou je médite, cet endroit que les problèmes ne peuvent pas atteindre, que personne ne peux atteindre, comme une sorte de paradis dont je suis le seul a avoir l'accès, enfin, jusqu'à maintenant. Nous nous élevions du sol, branche après branche, de plus en plus proche du sommet.
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