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[TERMINE] Dispute nocturne entre deux gamins [Feat Isaac Wellington]

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MessageLun 2 Fév - 20:38

Il est tard et je n'ai pas sommeil. Je regarde l'heure qu'il est sur la montre d'un voisin, il est 2h27 du matin. Dans quelques heures je devrais partir pour une longue journée au Labyrinthe. Mais je n'arrive plus à me rendormir. Je me suis réveillée à cause de certains Blocards qui ronflaient trop fort à mon goût. Il faut dire que j'ai le sommeil léger, et ces lits de fortunes n'améliore en rien mes nuits. J'essaye de me rendormir à plusieurs reprises mais de mauvaises pensées me perturbe.
Je m'assoie en tailleur sur mon lit en posant ma tête entre mes mains. Je fixe mes pieds longuement d'un regard vide puis passe une main dans mes cheveux décoiffés. Je défaits quelques nœuds avec mes doigts puis abandonne cette tache trop longue. Je regarde autour de moi pour voir si il n'y a pas quelqu'un d'autre qui a l'air d'être réveillé. Seulement tous le monde a l'air de dormir paisiblement et un énorme sentiment de solitude m'envahit. Je soupir bruyamment en espérant capter l'attention de quelqu'un qui ferait semblant de dormir mais toujours rien.
Je fini par me lever prête à finir ma nuit debout. Normalement on n'a pas le droit de sortir de la cabane en bois mais ça m'est égal, ils vont pas me tuer pour ça, si ?
C'est possible. Vu comme ils sont devenus fous... Je parle de la Milice et de Jonas bien sur. Ceux que je comprends le moins sont les Miliciens n'empêche. Qu'un mec du Bloc pètent un câble comme Jonas, je veux bien, mais au point que d'autres moutons de Blocards l’approuvent, c'est n'importe quoi ! Comme on peut le raisonner à Jonas si il est soutenue par tout un groupe de personnes ? Si il avait été seul à penser de cette manière, ça aurait été plus facile de neutraliser ses idées. Au dernières nouvelles, je ne connais pas non plus grand monde qui était d'accord avec lui, au début. Bien sur maintenant, il y en a eu un peu plus, on leur a lavé le cerveau à ces pauvres gens. Mais en même temps,de plus en plus de personnes réalise à quel point ils dépassent les bornes, à quel point ils abusent de leur pouvoir...
Ça bouge dans le Bloc.

Perdue dans mes pensées je me met des chaussures, attrape un gilet et descends les escaliers menant au Hall. Je prévoit de faire un tour dans la nuit fraîche. J'avance vers une des fenêtres pour voir si des miliciens traînent dans les parages mais la voie semble libre.
Les mains dans les poches je me prépare à sortir quand j'entends un grincement derrière moi. Je me tourne brutalement et vois une silhouette avancer dans la pénombre de la pièce. Déjà que le Hall n'est pas un endroit très rassurant la nuit...
- Qui va là ? je demande avec la même voix cassée que quelqu'un qui vient de se lever.

La silhouette continue d'avancer et je reconnais bientôt le visage de la personne.


Dernière édition par Elina Holden le Mer 1 Avr - 21:11, édité 1 fois
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Isaac Welligton


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MessageLun 2 Fév - 22:11




✖ Panique dans mon néant ✖


Les cauchemars... Encore ces maudits cauchemars. Je n'en pouvais plus, je voulus hurler. Je me retournai sans cesse dans mon lit, tout en sueur. J'avais peur. La labyrinthe qui m'aspirait dans un trou noir béant, je revoyais presque toujours les mêmes images. Du sang, tant de rouge, tant de violence, je criai, on me tuait. Une piqûre, dans le dos, je tombai à terre, souffrant le martyre. La transformation. Elle hantait mes songes depuis que je l'avais subie. Le labyrinthe, j'y vivais le jour, mais il m'emportait avec lui dans ses profondeurs même la nuit. Je vivais pour lui, j'étais devenu son esclave. Triste vérité, mais cela l'était bel et bien. J'avais chaud ! J'avais pris une douche avant d'aller me glisser sous mes couvertures, mais mes vêtements me collaient à la peau comme si j'étais fiévreux. Je ne me sentais pas bien, j'avais envie de vomir. Je sentais déjà un haut-le-cœur s'emparer de moi, je me redressai dans mon lit dans un énorme bond, paniqué. Mon dieu que j'étais mal. La tête me tournait, j'avais besoin de sentir de l'air frais sur ma peau. Je passai ma main sur mon front. Des gouttes restèrent accrochées à ma main. Je respirai avec difficulté, j'allais étouffer parmi tous ces gens. Non, pas une crise d'angoisse, pitié Isaac non, ce n'était vraiment pas le moment ! J'inspirai, puis j'expirai, plusieurs fois afin de reprendre le contrôle sur moi-même presque comme à chaque nuit. Les yeux me picotaient cette fois-ci, comme si j'avais envie de me mettre à pleurer. Non ce n'était pas vraiment ça, enfin je l'ignorais. Était-ce me vertiges, ou bien moi qui en avais plus qu'assez de ne pas pouvoir dormir ? Ma respiration se bloqua, je toussai, j'allais m'étouffer. Sortir, il fallait que je sorte, j'allais vomir , ou 'étouffer, je ne savais même plus ! De l'air ! Je repoussai mes couvertures avec violence et sortis en trombe dehors. De l'air ! La toux me prenait encore. Étant habitué, je posai avec réflexe mes mains à plat sur le mur et fixai le sol. Je comptai dans ma tête. Un... deux... trois... dix... dix... ! Mes poumons criaient enfin victoire. Dix ! J'avais fait mieux que la veille, où j'avais eu l'occasion de prononcer le chiffre onze. Je progressai. Épuisé, je me laissai tomber sur le sol, tout en faisant glisser mon dos contre le mur. Je restai de longues minutes dans cette position à admirer le ciel étoilé. Si seulement l'on m'autorisait à voir des merveilles comme cela dans mes rêves, là au moins je pourrais dormir paisiblement. Le manque de sommeil ne m'arrangeait vraiment pas. Accoutumé à beaucoup dormir, ces derniers temps s'étaient avérés très difficiles pour moi, sans cesse grognon, à cran et agressif. Bon, me décidais-je intérieurement. Il fallait que je retourne dormir. Je me levai puis j'actionnai déjà la poignée de la porte la faisant grincer au passage. Pile au moment où ma main avait effleuré cette poignée, j'avais changé d'avis. J'allai la refermer pour retourner m'asseoir contre le mur, je voulais encore profiter de l'air frais. J'avais peur d'affronter encore le néant de mes cauchemars. J'eus peur de moi-même. En était-je rendu à « Je dois rester éveillé ! » Mais je sentis une présence. Mon cœur s'accéléra.

- Qui vas là ?, murmura une voix.

Mon dieu, c'était flippant. Le visage s'avança déjà vers moi. De longs cheveux blonds. Oh non, c'était limite pire que mes cauchemars. Je reconnus immédiatement une des personnes dont j'avais envie de moins voir. Blondie. Je fis la moue, complètement dégoûte.

- Bouh, c'est moooi, répondis-je, d'une voix complètement niaise et idiote.


   
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MessageDim 8 Fév - 14:46

- Bouh, c'est moooi, me dit la silhouette.

Je crois reconnaître la voix. La lumière de la Lune filtrée par la fenêtre vient éclairer le visage de mon interlocuteur. Je soupir et croise les bras.

- Oh non pas le méchant Isaac, dis je d'une voix ironique et froide.

Je n'aime pas beaucoup Isaac, je le trouve prétentieux, arrogant, on dirait qu'il se sent supérieur. Je pense pas que lui non plus m'aime beaucoup. Après je ne le déteste pas forcément, lui aussi est allié à la cause Rebelle, et je sais que si j'ai un problème je pourrais quand même compter sur lui, du moins je pense.
Je me rappelle que notre rencontre n'avait pas été génial. Sa trappeuse n'était pas là et il était venu courir avec nous. Je n'étais pas vraiment enchanté à cette idée car Allya n'avait pas pris la peine de me le dire, et il faisait que me dévisager lorsque je suis arrivé. On peut dire que notre expédition dans le Labyrinthe s'était avéré des plus génial. De plus, on avait trouvé une coureuse blessée gravement, et on devait la ramener au Bloc le plus rapidement possible.
De puis on ne s'était pas revu, ce qui n'était pas pour me déplaire. Voila qu'on se retrouve à un moment improbable de la journée, en plein milieu de la nuit. Je voulais seulement faire un petit tour dehors, en essayant de rester discrète. Je pourrais toujours partir et le laisser seul, mais quelque chose fait que je n'en ai pas envie. J'aime pas beaucoup la solitude même si parfois ça me fais, et là j'ai bien envie d'avoir de la compagnie, même si ce n'est pas la meilleure. Et puis au final, lui non plus ne bouge pas. Alors qu'il pourrait.

Je m'adosse à un mur et me laisse glisser sur le sol. J'ai les paupières lourds mais je sais que je n'arriverais toujours pas à dormir. D'ailleurs, pourquoi est il là, lui ?
Les jambes pliées contre moi j'entoure de mes bras encore endormi mes genoux puis lève les yeux avec hésitation vers Isaac.

- Pourquoi tu dors pas ? je lui demande.

Il soupire et s'assoit contre le mur en face de moi. Je pose mon menton sur mes mains croisés sur mes genoux et l'écoute.
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MessageDim 8 Fév - 18:23




✖ Tant d'envie & tant de peur ✖



Ça y est je la reconnaît, avant même qu'elle ne me lance d'une voix ironique :

- Oh non pas le méchant Isaac.
- Elina, fis-je.

Que faisait donc-elle dehors à cette heure-ci ? Cela ne me réjouissait guère de retrouver la jeune fille dans un moment pareil, la pauvre, elle n'avait vraiment pas de chance avec moi. Ma respiration était encore légèrement saccadée, j'espérais qu'elle ne l'avait pas remarqué dans ma voix, sinon elle allait me taquiner et j'allais vraiment péter un autre câble si elle tentait. Je ne bougeai pas, même si j'avais décidé encore de rester un peu avant même de savoir que c'était elle, je n'avais toujours pas l'envie de rentrer à présent qu'elle se tenait ici. La peur des cauchemars l'emportait haut-la main : voilà que j'étais effrayé de dormir ! Nouveau ça ! Génial ! Faisait-elle aussi des mauvais rêves ? Était-elle aussi folle que moi ? Non, impossible, je ne la voyais pas défoncer le mur en hurlant. Elle n'avait pas subi la transformation, elle ne pouvait pas être aussi folle que moi. Je ne souhaitai cette souffrance à personne. Ne plus se reconnaître et ne plus posséder contrôle ? Non, franchement même à mon pire ennemi je ne le désirai pas. Mon angoisse et ma soudaine solitude me poussait à me confier, même à n'importe qui, mais le Isaac calme était de retour et la fierté le gagnait. Elle croyait probablement que j'étais un petit prétentieux arrogeant qui n'a peur de rien ? Oui, valait mieux qu'elle me voie comme ça plutôt que comme le faible petit qui au fur et à mesure des jours se laisse contrôler par sa folie. Oui, c'était mieux comme ça, c'était mieux pour elle. Je ne voulais pas lui faire peur, je me doutais bien que si elle était éveillée, c'était que tout n'allait pas comme il le fallait.


- Pourquoi tu dors pas ? , me demanda-elle.

De la gentillesse se faisait entendre sans sa voix, mais être gentil avec quelqu'un était au-dessus de mes forces. Gentillesse voulait dire se confier, se confier signifiait mettre en danger l'autre. Je continuai donc ma carte de la méprise, à contre--cœur pour la première fois avec elle.

- Ça te regarde peut-être Blondie ? Non.

Elle se laissa glisser au pied du mur comme je l'avais fait au même endroit quelques secondes auparavant. Mon corps brûlait d'en faire de même et de me mettre à papoter avec elle. Mon désir se lisait-il dans mes prunelles ?


 
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MessageSam 14 Fév - 0:27

- Ça te regarde peut-être Blondie ? Non.

Surprise je hausse les sourcils. Je m’attendais à ce qu’il soit sympa pour une fois, qu’on aurait une vraie conversation. Je suis assez déçu, mais peu importe maintenant. Il m’a provoqué, c’est tout ce que je comprends. Peut-être que finalement j’ai envie depuis qu’il est entré de me disputer avec lui ? Après tout, ça défoule. Ca défoule les nerfs de crier sur quelqu’un, de l’insulter, de, au final, l’accuser de tous nos malheurs indirectement. Mais c’est tellement simple d’accuser quelqu’un juste pour se défouler. Je me déteste rien qu’à penser que je suis toujours comme ça avec lui. Et que je le serai encore ce soir. Ce serait au-dessus de mes forces de me comporter aimablement avec lui.
Mais de toute façon c’est pareil pour lui, il ne fait que défouler ses nerfs tendues par Jonas et le Labyrinthe sur moi. Depuis le jour où nous ne sommes parlés pour la première fois devant le Labyrinthe, dès que nos regards se sont croisés, nous sommes immédiatement devenus le défouloir de l’un comme de l’autre. C’est triste. C’est triste car au fond, on a les mêmes idées par rapport au Bloc et à Jonas. On pourrait se créer un lien amicale important, je le sais. Mais c’est trop tard. On est trop bête pour changer les choses. On a trop de fierté pour capituler, et dire que l’on est désolé et être gentil. Pourtant ce n’est pas compliqué. Je me demande si il pense pareil de son côté.
Nous sommes deux gros gamins, il n’y a rien de plus à dire. Et je ne suis pas la mieux, car même en y pensant, je compte pas changer mes vilaines habitudes. C’est pourquoi je vais lui répondre avec froideur, une pointe de défis dans la voix.

- Bon déjà tu ne m’appelle pas Blondie. Et après oui ça me regarde, tout regarde tout le monde ici ! Donc c’est bon fait pas le mec qui a des secrets et balance.

Je suis surprise de mes paroles. Mais je ne le lâche pas du regard. Le jeu continu.
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MessageSam 14 Fév - 21:15




✖Colère et sensibilité✖


Immédiatement après ma réflexion, je vis la jeune fille froncer les sourcils, comme surprise. Cette dernière vient tout à coup de faire remonter une boule énorme dans mon estomac, ce qu'on appelle la culpabilité. Visiblement, elle ne s'attendait pas à cela. Déjà que j'avais limite la nausée avant qu'elle arrive, cela s'empirait. Mon petit air de prétentieux quitta mon visage aussi vite qu'il était venu.

- Bon déjà tu ne m'appelles pas Blondie. Et après oui ça me regarde, tout regarde tout le monde ici ! Donc c'est bon fait pas le mec qui a des secrets et balance.

Ses paroles résonnèrent comme une énorme gifle dans ma tête. Je me comportai comme un parfait idiot. Cette personne n'était pas moi et elle m'en faisait bien prendre conscience ! La colère, la tristesse et la folie me changeaient ! Au lieu de rester calme tout comme je le voulais, mon pied parti et je tapai contre le mur.

- J'en ai marre ! Depuis le commencement avec toi Blondie ça ne va pas et je ne sais pas pourquoi ! Tu ne m'as rien fait pourtant !


Les mots sortaient de mes lèvres comme par magie, d'un seul trait. Mon pied retapai, je ne me contrôlai même plus. Non, je n'allais pas me remettre à compter, j'allais me calmer tout seul. Ce n'était pas la folie, mais tout simplement de la colère.

- Je sais pas ce qui m'arrive, à être aussi c..., me coupai-je car ce n'était pas du tout dans mon habitude de sortir des grossièretés, mais je t'assure que ce n'est pas moi !

Je me laissai glisser sur le sol en prenant appuie sur le mur, tel qu'un moins que rien désespéré, je déglutis afin de refouler les larmes qui montaient. Mes mains se mirent à trembler et je les serra contre mes genoux pour le cacher. Je n'osai pas parler car, je savais que ma voix était prête à se briser. À ce moment-là, j'aurais donné tout et n'importe quoi pour avoir Leah pour me serrer dans les bras ou bien la femme protectrice de mes souvenirs : ma mère. Je les aurais serrées très fort jusqu'à me calmer. J'entendis ma respiration dans le silence. Elle était irrégulière et je ne la contrôlais pas. Il fallait que je me change les idées. J'essayai de parler mais rien ne sorti, j'en étais incapable, encore trop concentré à calmer les battements violents de mon cœur tout en regardant mes pieds. J'attendis que la jeune fille à mes côtés fasse quelque chose.


 
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MessageSam 14 Fév - 22:35

- J'en ai marre ! Depuis le commencement avec toi Blondie ça ne va pas et je ne sais pas pourquoi ! Tu ne m'as rien fait pourtant !

Cette réponse me surprend encore plus, et à la fois me rassure. Il s’en rend compte, lui aussi. Maintenant j’ai la bouche entre ouverte, je ne sais plus quoi dire.

- Je sais pas ce qui m'arrive, à être aussi c...

Il coupe sa phrase ici, mais je sais ce qu’il allait dire. Je ne sais pas trop pourquoi il s’interrompt pour ça, je ne suis pas une enfant. Mais je ne vais rien lui demander. Et puis il enchaine aussitôt.

-Mais je t'assure que ce n'est pas moi !

Une pointe de culpabilité résonne dans sa voix. Je me surprends à être prise d’une réelle affection pour lui. Je sais vraiment pas quoi lui répondre. Et s’il jouait à un jeu encore ? Si il faisait semblant juste pour que je m’excuse et tout ça ? Je réfléchie sans doute trop, je me méfie beaucoup surtout.

- J’ai vu ça ! Tu t’acharnes tout le temps sur moi ! Tu pourrais faire des efforts.

Je me lève en parlant.
J’ai lâché ça sans réfléchir, avec un ton de reproche que je ne voulais pas faire retentir dans ma voix volontairement. Je regrette ces paroles, mais je n’oserai pas m’excuser. Alors je poursuis d’une voix plus douce.

- Et moi aussi je m’acharne sur toi. De façon involontaire. J’ai du mal à te supporter sans te connaître. Et je suppose que toi aussi. Pourtant il n’y a surement pas de raison.

J’hésite puis poursuis.

- On dirait qu’on joue à un jeu, tous les deux. Ca mène à rien.

Il ne me regarde pas. Je lis sur son visage qu’il n’a pas l’air très bien. Va-t-il pleurer ?
Je ne sais pas. En tout cas je découvre une autre face de sa personnalité cette nuit.
D’un pas hésitant, je m’approche de lui et me laisse glisser le long du mur, et je fini assise à sa droite, à côté de lui, sans un mot. On ne se regarde pas. Je fixe le mur en face de nous. Sa respiration irrégulière résonne dans la nuit, et me donne vraiment l’impression qu’il retient ses larmes.

Il me fait de la peine. Il a l’air sensible au fond, et ce que je lui ai dit tout à l’heure n’a pas du arranger ça.
Alors, après hésitation, j’enroule ses épaules de mon bras gauche, puis je fini par poser ma tête sur l’une d’elle. Je suis un peu gêné à vrai dire, jamais je n’aurai pensé me comporter comme ça avec lui. Mais je vois qu’il a besoin d’affection malgré le froid installé entre nous depuis notre rencontre. Je n’aime pas laisser les gens tristes comme ça sans rien faire. De ma main, je fais des mouvements circulaires sur son épaule en espérant le calmer ou quoi que ce soit.
Je brise le silence avec douceur.

- T’es sur que tu veux pas me dire ce que tu as, ce soir ? Il y a forcément quelque chose qui ne va pas. Je sais que je suis pas la meilleure personne à qui tu peux te confier étant donner notre relation de gamin, mais si tu as besoin n’hésite pas.

Puis j’attends qu’à son tour il reprenne la parole.
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MessageDim 15 Fév - 15:12




✖Compassion & peine✖


Ses mots continuèrent de résonner dans ma tête et à me blesser telles des dagues tranchantes.

- J'ai vu ça ! Tu t'acharnes tout le temps sur moi ! Tu pourrais faire des efforts.

J'acquiesçai, n'ayant même plus la force de la contredire. Elle avait raison. Je me mordis la lèvre, soudainement désemparé. Normalement ses paroles auraient dû m'énerver encore plus, mais or ici le poids de la vérité fit bien tout le contraire. Ce soir, le vide me rongea et m'affaiblit. Il sembla me faire redevenir humain, moi-même. Elle continua cette fois-ci avec un peu plus de douceur en expliquant notre relation. Tous les deux nous nous acharnions l'un sur l'autre sans aucun motif valable.

- On dirait qu'on joue à un jeu, tous les deux. Ça mène à rien.

Elle a raison encore une fois. Une fois affalé contre le mur aucun de nous deux ne parlaient. Le silence total s'installa, il me fit du bien. Elle ne me balança plus la vérité en face. Mais, cette vérité j'en avais eu besoin. Besoin pour arrêter mon comportement.

Tout à coup, alors que j'étais occupé à me noyer dans ma tristesse, je sentis un bras glisser sur mes épaules. Je fermai les yeux. Mon vœu s'était vite réalisé. Puis de retour à la réalité je sus que c'était Elina. Cette fois-ci je ne pus empêcher mes mains de trembler. Je ne m'attendais pas du tout à un geste aussi rassurant de sa part, mais je l'appréciai. Ce fut à cet instant-là précis que ce fut très difficile de refouler mes larmes, mais j'y arrivai. Elle posa sa tête sur mon épaule, une chaleur me parcouru. C'était du réconfort. Sa main caressa mes épaules tout doucement, comme pour me consoler. Mes doigts s'arrêtèrent de trembler pour doucement aller se reposer sur mes genoux. Je ne sus pas trop quoi penser. À la fois gêné, j'étais pourtant à l'aise. Elle me fit prendre conscience qu'il était toujours possible de faire des efforts dans ce monde. À présent, c'était à moi d'en faire, mais quoi ? Comme si elle avait lu dans mes pensées, une petite voix que je ne reconnus pas murmura :

- T'es sûr que tu veux pas me dire ce que tu as, ce soir ? Il y a forcément quelque chose qui ne va pas. Je sais que je suis pas la meilleure personne à qui tu peux te confier étant donné notre relation de gamin, mais si tu as besoin n'hésite pas.

C'était une invitation à la confidence. Visiblement elle avait remarqué que je n'étais pas bien. Le problème était que je n'en avais jamais parlé à personne même avec ceux avec qui j'étais très proche. Était-ce justement à cause de cette proximité que j'avais peur ? Oui. Je refusai que les seules personnes avec qui je m'entendais à la perfection me prennent pour un taré. Je ne voulais pas risquer l'amitié que je jugeais bien trop précieuse. Peut-être alors était-ce plus aisé de me confier à quelqu'un que je ne connaissais pas vraiment ? En tout cas, ça avait l'air. Je ne bougeai pas, mes tremblements s'étaient légèrement calmer et je ne voulais pas que cela recommence. Je commençai à chuchoter.

- Ces cauchemars la nuit qui se mêlent à... mes souvenirs
, hésitai-je.

Savait-elle que j'avais subi la Transformation ? Oui, probablement.

- J'ai toujours envie de les voir plus les souvenirs, mais.. les cauchemars que je fais reviennent toujours.. Au bloc 5, l'endroit où je me...


Je ne pus continuer, mes mains se crispèrent et ma voix se brisa. C'était la première fois que j'allais le dire à haute-voix. À quoi donc m'attendais-je ? À ce que l'information sorte toute seule ? J'avais été idiot de penser cela. Pourtant, j'avais un besoin fou de le dire, je le savais. Il fallait réessayer. Bientôt, je sentis une larme perler dans mes yeux. Trop tard.


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MessageLun 16 Fév - 13:22

- Ces cauchemars la nuit qui se mêlent à... mes souvenirs, commença-t-il en chuchotant.

Je me rappelle qu’Allya m’avait parlé de sa transformation. Je décolle ma joue de son épaule et le regarde attentivement pendant qu’il parle.

- J'ai toujours envie de les voir plus les souvenirs, mais… les cauchemars que je fais reviennent toujours... Au bloc 5, l'endroit où je me...

Sa voix se brise et il s’arrête de parler. Il semble débattre avec lui-même, le mieux serait qu’il arrive à finir sa phrase, même si j’ai pu deviner la fin. Ca le libèrera peut-être un peu. Je sais pas quoi lui dire. Je fronce légèrement les sourcils l’encourageant de l’intérieur à achever cette phrase.
Ses yeux s’humidifient et ses lèvres tremblent. Il se met à pleurer sous mes yeux. Instinctivement je passe mon autre bras autour de son coup et le sert contre moi. Ca fini par me faire bizarre, car encore une fois, c’est Isaac…
Mais je suis plutôt câline et puis j’imagine qu’il a besoin d’affection maintenant tout de suite.

- Pleur, vas-y, ça fait du bien tu sais.

Je le relâche doucement et étant mes jambes jusqu’à maintenant replié contre moi. Je joint mes mains et les places entre mes jambes, à peine au-dessus des genoux.

- De toute façon c’est vraiment la merde le Bloc.

Mon regard se perd sur les détails du mur face à moi.

- Il n’y a pas une personne ici qui n’a pas de problème. Même si personnellement j’ai rien eu de particulier, le Bloc, Jonas, le Labyrinthe, la tristesse sans cesse présente sur le visage des autres… Tout ça suffit à te dégouter de la vie. Je sais même pas comment on fait pour tenir. L’espoir sans doute. Et nous qui n’avons rien eu de mieux à faire que de se disputer comme des enfants.

Je soupir et me rends compte à quel point on a été idiot. La fatigue me prend soudainement et je pose ma tête à nouveau sur son épaule. Je n’ai rien à lui dire me concernant. J’attends qu’il se décide à continuer de parler, de se confier. Là où en est de toute façon…
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MessageLun 16 Fév - 13:29




✖Larmes d'espoir✖


J'avais honte. Je n'arrivais pas à garder le contrôle. Devant elle, encore plus la honte ! Qu'allait-elle penser de moi ? Et au pire, qu'est-ce que j'en avais à faire au point où j'en étais rendu ! Je n'arrivai pas à achever ma phrase. Je ne pouvais pas. C'était comme avouer à moi-même ce qu'il s'était passé. Je ne voulais pas le revivre à travers les mots. Soudainement, je ne parvins pas à retenir une seconde de plus cette sensation dans ma gorge, j'éclatai alors en sanglots. J'avais jusque là tout retenu et à présent tout sortait d'un seul coup. Ma respiration était secouée par mes larmes.

- Pleurs, va s'y, ça fait du bien parfois.

Était-ce Elina qui disait cela? Apparemment oui. Elle avait raison, je ressentis déjà du soulagement à travers ma peine comme une sorte de libération. Je sentis qu'elle me serrai contre elle et que sa tête revenait près de moi. Emporté par la tristesse et l'envie d'y remédier, je fis de même, je n'étais vraiment pas contre un câlin. Une chaleur se déversa grâce à ce geste. Le contact humain était toujours bénéfique, il rassurait lorsqu'on en avait besoin et calmait car l'on se sentait tout à coup aimé. Aimé et nous pouvions enfin mettre tous nos autres petits soucis de côté pour une fois ne serait-ce que pendant quelques instants. J'aurais voulu me laisser aller encore plus, être seul dans mon lit sans personne autour de moi pour me mettre à chialer encore plus, mais là je n'obéis pas à Elina. Je ne continuai pas mais je fis tout pour me stopper. Certes, sa compagnie me faisait un bien fou mais, s'il y avait bien quelque chose que je ne voulais pas c'était que l'on me voie pleurer comme une fille. Je ravalai avec difficulté mes larmes et m'essuyai les yeux avec la manche de mon tee shirt discrètement.

À ce moment-la elle comprit sûrement que j'avais fini et me relâchait. Elle étendit ses jambes, pour se trouver une autre position. Je faillis la reprendre dans mes bras ne serait ce juste pour ressentir encore cette sensation de bien être mais, je me retins plutôt par honte de paraître aussi dépité. Puis elle recommença à parler. J'acquissai lorsqu'elle parla car, tout ce qu'elle disait était réaliste. Chacun pouvait s'identifier à ses propos sans aucun doute .Personne ici ne possédait aucun problème. Jonas ce tyran il devrait payer!

- L'espoir oui
, répondis-je. Personnellement c'est ce qui me fait tenir mais, ces derniers temps je me demande bien à quoi ça sert. L'espoir de quoi ? Mes souvenirs me montrent ma famille et mes amis et j'ai l'impression que c'est juste pour me faire souffrir encore plus. L'espoir un bien grand mot ! Je disais toujours que tant que tant que la vie ne m'aura pas quitté l'espoir ne m'aura pas été retiré. Mais jusqu'où un être humain peut-il espéré ? Vraiment jusqu'à sa fin? Ce serait plutôt une illusion avec tous ces malheurs. Comment peut-on trouver de l'espoir quand il n'y en a plus on ne peut pas l'inventer. Les souvenirs sont mon espoir mais... mais j'en deviens accro, ça me rend fou. Si je ne les vois pas ou si j'en vois des terribles dans mes cauchemars car, les deux se mélangent, précisai-je, c'est des crises de panique... Comme tout à l'heure. Alors, je compte dans l'espoir de retrouver le calme. Quelle drôle de manière, mais bon..., fis-je

J'avais tout déballé d'une seule traite. Une sorte de soulagement me parcouru, je respirai normalement.

- La folie me fait devenir une personne que je ne voudrais même pas tu vois, ça me dégoûte et ça me répugne encore plus que je ne suis pas capable d'arrêter ça... D'habitude je trouve toujours une solution à tout. Je déteste ne pas avoir de plan, je sais pas c'est dans ma nature, mais là être impuissant face à moi-même ça me rend malade, encore plus fou.

Je me tue et jouai avec mes mains, nerveusement. Je me demandai bien ce qu'elle allait me répondre. Existait-il une solution ? J'en doutai mais, je gardais ''espoir ''. J'avais fini de parler et j'étais si heureux qu'elle m'est écouté jusqu'où bout sans m'interrompre, je lui en était très reconnaissant. Je me tournai vers elle malgré ma profonde tristesse et lui adressais un petit sourire.


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MessageJeu 26 Fév - 21:02

- L'espoir oui. Personnellement c'est ce qui me fait tenir mais, ces derniers temps je me demande bien à quoi ça sert. L'espoir de quoi ? Mes souvenirs me montrent ma famille et mes amis et j'ai l'impression que c'est juste pour me faire souffrir encore plus. L'espoir un bien grand mot ! Je disais toujours que tant que tant que la vie ne m'aura pas quitté l'espoir ne m'aura pas été retiré. Mais jusqu'où un être humain peut-il espéré ? Vraiment jusqu'à sa fin? Ce serait plutôt une illusion avec tous ces malheurs. Comment peut-on trouver de l'espoir quand il n'y en a plus on ne peut pas l'inventer. Les souvenirs sont mon espoir mais... mais j'en deviens accro, ça me rend fou. Si je ne les vois pas ou si j'en vois des terribles dans mes cauchemars car, les deux se mélangent, c'est des crises de panique... Comme tout à l'heure. Alors, je compte dans l'espoir de retrouver le calme. Quelle drôle de manière, mais bon...

Il se met à tout me déballer. J’imagine qu’il se sent plus libéré maintenant. Je le regarde attentivement, puis il se remet à parler.

- La folie me fait devenir une personne que je ne voudrais même pas tu vois, ça me dégoûte et ça me répugne encore plus que je ne suis pas capable d'arrêter ça... D'habitude je trouve toujours une solution à tout. Je déteste ne pas avoir de plan, je sais pas c'est dans ma nature, mais là être impuissant face à moi-même ça me rend malade, encore plus fou.

Le silence s’empare alors de la pièce, après ces derniers mots.

- Tu devrais essayer de ne plus y penser.

Je marque une pause en réfléchissant à ce que je venais de dire.

- Je n’ai rien trouvé de mieux à te répondre. Ça peut paraitre bette, mais si tu essayais de ne plus y penser, tu arrêterais peut être de faire ces cauchemars… et tu deviendrais moins accro. Garde les cependant dans un coin de ta tête, pour nourrir le peu d’espoir qu’il te reste.

Je regarde sans ciller une petite fissure dans le mur d’en face, en attendant sa réaction. La nuit est bien calme.

J’entends tout à coups un bruit de pas venant de l’étage. Puis des chuchotements. La milice !
Je regarde en haut de l’escalier et vois bientôt deux silhouettes émerger des dortoirs.

- Oh merde… je murmure.

Je me lève d’un bond, tire Isaac pars le bras et m’empresse de regagner la sortie.
Je perçois la voix d’un des miliciens nous disant « et, vous faites quoi tous les deux ? » pendant que je sors du hall avec Isaac. Je le lâche pour entamer une cours dans le Bloc. Je sais qu’Isaac me suit, et les Miliciens aussi.
On va être envoyé au Gnouf, ça c’est sûr. Mais je n’aime pas m’avouer vaincue, donc si ils veulent nous envoyer dedans, ils devront courir. Je lance un coup d’œil derrière moi et dis à Isaac :

- T’as parlé trop fort, tu les as réveillés.

Maintenant c’est comme si notre discussion précédente s’était volatilisé à la vue de la Milice.
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MessageJeu 26 Fév - 21:54




✖Trop beau pour être vrai✖




Le silence total régnait entre nous deux, seule ma voix grave résonnait encore dans l'obscurité. Elina m'écoutait attentivement, puis à la fin de mon monologue elle prit la parole.

- Tu devrais essayer de ne plus y penser.

BIM. J'eus alors l'impression de me prendre une énorme gifle dans la figure. Je ne m'attendais pas du tout à cette réponse là. En vérité, j'avais espéré qu'elle allait me rassurer, comme je l'avais imaginé dans ma tête, mais à la place un seau d'eau glacé m'avait éclaboussé le visage sans vraiment me prévenir. Sa réponse était tellement évidente. C'était ce que j'essayai de faire depuis des semaines et c'était même la raison pour laquelle je devenais fou ! Essayer et ne pas réussir, puisant échec pour moi. Je me retournais vers elle et je notai que les traits de mon visage s'étaient crispés comme blessés et vexés. Ce n'était pas intentionnel non, c'était juste moi qui ne pouvais pas contrôler ma peine soudaine. Je déglutis avec difficulté, ses mots m'avaient vraiment déstabilisé et fait prendre encore plus conscience de ma défaite.

- Je n'ai rien trouvé de mieux à te répondre, reprit-elle. Ça peut paraître bête, mais si tu essayais de ne plus y penser, tu arrêterais peut-être de faire ces cauchemars... et tu deviendrais moins accro. Garde les cependant dans un coin de ta tête, pour nourrir le peu d'espoir qu'il te reste.

Elle avait sans doute rajouté cela à cause de mon expression que une petite chaleur s'installait déjà en moi. OK, elle ne faisait pas partie des gens qui possédaient un don pour réconforter avec des mots mais, plutôt avec des gestes comme elle me l'avait montré auparavant. Je n'avais jamais trop compris ce genre de personne incapable d'exprimer quelque chose sans commettre une gaffe mais, bon il fallait croire qu'elles existaient encore. Qu'allais-je lui répondre ? Ce que je pensais vraiment ou pas ? J'avais déjà montré ma petite mine de jeune homme déçu, elle avait forcément compris.

- Que crois-tu que j'essaye de faire depuis si longtemps ? Si je n'avais pas déjà tenté, j'en parlerais même pas.

Mon ton avait été plu sec que je ne l'avais souhaité, mince.

- Excuse-moi, je suis à cran, je suis navré.
- Oh merde..., me répondit-elle aussitôt.

Pourquoi avait-elle ignoré ma réponse ? Son petit murmure n’annonçait rien de bon. Puis,voyant qu'elle ne me regardait plus, je devinai quelques secondes après que ce n'était pas à moi que son juron était adressé. Des petits craquements au loin se firent entendre ainsi que des pas. Des gens approchaient et ils ne venaient pas du dortoir. Nous allions avoir des ennuis c'était certain. Mon esprit se réveilla aussitôt. La milice, c'était sûr. Qui d'autre pouvait être là à cette heure-ci ? Elina pensa la même chose que moi. Je lus dans ses yeux une sorte de terreur et elle me prit la main. Nous devions nous enfuir et vite mais, je savais que c'était trop tard. Ils étaient trop près désormais. Nous allions devoir en payer les conséquences. Sa panique sembla s'évaporer aussi vite qu'elle s'était manifestée car, elle se retourna déjà vers moi, l'air mécontente.

- T'as parlé trop fort, tu les as réveillés.

Qu'avait-elle dit ? Moi parlé trop fort ? J'avais presque murmuré, elle n'était pas sérieuse ? Je sentis l'énervement remonter petit à petit. Pour qui se prenait-elle à changer d'humeur d'une seconde à l'autre comme cela ?

- J'te demande pardon Blondie ?, rétorquai-je cette fois-ci, beaucoup trop fort emporté par ma colère. Tu te prends pour qui là ?


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MessageSam 21 Mar - 17:21




- J'te demande pardon Blondie ? Tu te prends pour qui là ?

Génial, il se remet à m’appeler Blondie. Je soupir, sans m’arrêter de courir. Je lance des regards furtifs derrière moi à nombreuse reprise. Je ne reconnais pas les Miliciens. En tout cas, ils tiennent l’allure. Heureusement que je suis une Trappeuse, et Isaac un Coureur. Au moins, on est habitué à courir de longue distance. On a de l’endurance, et on est assez rapide. Alors qu’eux, ne vont pas tardés à perdre de la distance et à se fatiguer. Ils vont bientôt tomber comme des mouches haletant comme des chiens agonisant, la gorge sèche, le cœur qui bat vite, et les muscles de leurs jambes en feux. Je sourie en pensant à cet avantage que nous avons. Et même si mes mollets protestent, je continuerai à courir.

Puis, comme si le Grand Milo du bloc avait entendu mes pensées, les deux Miliciens s’arrêtèrent de courir, trop fatigué pour poursuivre.
Je saisis l’occasion pour accélérer le pas et me retourne vert Isaac :

- Je me prends pour moi-même, lui répondis-je enfin. Allez, dépêche-toi ! T’es aussi rapide qu’un concombre des mers c’est pas possible.

Je continue de courir vérifiant que Isaac me suis, puis on s’engouffre dans le Petit Bois.

- Viens on va se cacher là.

Je lui attrape le bras et le tire derrière un arbre. Ça me fait quand même assez bizarre d’avoir les « commandes ». J’aime bien, en tout cas. Ca procure un sentiment de puissance.

- Tu penses qu’ils vont repartir tranquillement se coucher et qu’on pourra se faufiler dans les dortoirs avant que tout le monde se réveille ? Et tu crois qu’ils ont vues nos visages ?, lui dis-je la respiration haletante.

Je remarque alors que j’ai parlé de façon presque hautaine, ce qui n’était pas voulu.
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MessageDim 22 Mar - 10:57




✖ Le goût de la défaite ✖






- Je me prends pour moi-même!, rétorqua t-elle immédiatement.

Elina me prit la main et m'invita à fuir. Si c'était les miliciens nous allons nous faire prendre. C'était pathétique. À cause du couvre-feu nous n'avions même pas le droit de sortir la nuit prendre l'air. Cette idée me révoltait. Ce n'était sûrement pas eux qui passaient toute leur journée dans le dédale et toutes les nuits à en faire des cauchemars. Non eux, ils avaient la belle vie ces idiots !

- Allez, dépêche-toi ! T'es aussi rapide qu'un concombre des mers c'est pas possible ! , me fit-elle remarquer tandis que nous courions.

J’accélérai et nous nous réfugiâmes vers la forêt. Ce n'était pas très rassurant de se balader dedans en pleine nuit.

- Viens on va se cacher là
, me commanda t-elle en montrant le petit bois. Tu penses qu'ils vont repartir tranquillement se coucher et qu'on pourra se faufiler dans les dortoirs avant que tout le monde se réveille ? Et tu crois qu'ils ont vu nos visages ?, rajouta-elle à bout de souffle alors que je ne lui avais toujours rien dit.

Elle avait vraiment prit les commandes. En tant normal cela m'aurait agacé mais, la situation était tellement délicate que je la laissai faire. Se disputer pile au moment où ils nous cherchaient n'était pas très intelligent. Mais je ne pus m'empêcher de lui sortir :

- Tu crois quoi ? Ces parasites ne vont pas abandonner. C'est idiot de se cacher dans les bois ! N'importe quel imbécile le ferait et justement ils le savent. Ils vont nous trouver.

Déjà à peine prononcé cette phrase que les pas se rapprochèrent. Je me mis à reculer et soudainement un crac se fit entendre. J'avais marché sur une branche. Oh non mais quel idiot ! Je les vis. En tenue, les miliciens scrutaient les environs et avaient déporté leur regard sur...notre direction. Que devions nous faire ? Fuir? Non, ce serait pire. Ils nous rattraperaient trop facilement avec leur fouet et les conséquences seraient pires. Je priais pour qu'ils ne nous trouvent pas à l'endroit où nous étions mais, les hommes armés s'avancèrent dangereusement vers nous et s'exclamèrent :

- On vous a trouvé, ne bouger pas.

L'angoisse s'empara de moi si bien que je fus paralysé. Nous étions fait comme des rats. Les miliciens apparurent et bondirent sur nous. Ils nous mirent les mains derrière le dos. Nous étions foutus. Nous n'allions pas regagner nos dortoirs pour dormir tranquillement non. Nous allions aller...

- Au gnouf !, s'exclama tout simplement le premier milicien férocement en écho à mes pensées.

Au gnouf. Voilà. Voilà ce que nos querelles et notre stupidité nous avaient fait gagner. Au moins là-bas nous allions avoir toute la nuit pour communiquer. Pas à pas, dans la nuit noire et froide, nous nous avancions vers le gnouf, mon pire cauchemar.


 
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MessageMer 1 Avr - 21:07

Je lance des regards un peu partout, guettant le moindre signe annonçant l’arrivée de la milice.

- Tu crois quoi ? Ces parasites ne vont pas abandonner. C'est idiot de se cacher dans les bois ! N'importe quel imbécile le ferait et justement ils le savent. Ils vont nous trouver.

Il est trop pessimiste. Ouais, c’est ça. Pessimiste. Je préfère garder l’espoir que pour une fois ce sera nous qui gagnerons. Même s’il y a de forte chance qu’ils nous trouvent. On peut très bien s’en sortir, les Miliciens ne sont pas les personnes les plus intelligentes du Bloc, au contraire. Ils sont plutôt cons. Ce n’est pas leur faute.
Des pas se rapprochent. Sans m’en rendre compte j’ai attrapé le bras d’Isaac, et je le sers fort, très fort. Je lui ai carrément planté mes ongles dans sa peau. Je m’empresse de le lâché, et je me demande pourquoi il n’a pas réagi. Sans doute est-il aussi tétanisé que moi.
Une boule se forme dans mon ventre tandis que les battements de mon cœur affolé résonnent dans tout mon être. J’ai presque l’impression qu’il trahit notre présence.

- On vous a trouvé, ne bougez pas.

Je me pétrifie  à la vue des deux miliciens, comme si cela pouvait me faire disparaître avec Isaac. Puis je réalise assez vite que je ne respire plus. J’ai bloqué ma respiration sous le coup de l’angoisse, et je m’empresse de prendre une grosse bouffée d’air. A quoi bon rester là à respirer à petit coup toutes les deux minutes alors qu’on nous a déjà trouvé ?

- Au Gnouf !, s’exclame l’autre homme.

Je suis déçue. J’avais l’espoir que pour une fois on s’en sortirait. Le Gnouf ne me fait pas peur, c’est juste nul à chier d’être enfermé dedans. Tu t’ennuies, c’est pas confortable, et en général on te fait pas bouffer. Ça m’énerve de perdre aussi facilement face à ces chiens. Tout ça parce qu’ils ont des armes H24 dans leurs poches. On ne peut pas rivaliser face à des fouets maniés par des chiens sadiques. Nous, les simples Blocards, on a quoi pour se défendre ? Hein ? Rien. Pourquoi tant d’injustice alors qu’on est tous dans la même galère ? L’Homme peut vraiment s’avérer idiot quand il le veut. J’vous jure.
Je ne cache pas ma déception. Je lève les yeux aux ciels et soupir bruyamment tandis qu’ils nous trainent de force au Gnouf. Je ne leur lance aucun regard, je ne dis aucun mot. Je marche la tête haute, jusqu’à ce qu’ils nous poussent dans le Gnouf.

- On a vraiment été con pour le coup, je lance à Isaac une fois que les miliciens sont partis.
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