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« Today I met a thief. » ft. Jared [Abandonné]

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MessageLun 6 Avr - 14:52

« Today I met a thief.»

Jared & Cress.
Ploc, ploc, ploc… Les yeux rivés vers le plafond tu l’observes. Ploc, ploc, ploc…. Tu tends lentement ta main vers lui. Ploc, ploc, ploc… Son odeur vient bercer tes narines. Ploc, ploc, ploc… Tu lui souris, il te sourit. Ploc, ploc, ploc… Tu le serres contre toi, t’endors dans ses bras. Ploc, ploc, ploc...  Il disparaît ne laissant que son sang sur ta joue. Ploc. Tu te réveilles.

Ce rêve tu l’as déjà fait, chaque nuit tu le revois. Ce rêve qui ne se réalisera jamais car tu l’as perdu à jamais. La simple prononciation de son nom te rends encore plus folle que tu ne l’es, il te rappelle tout ce que tu as enduré, tout ce que tu as fait. Tu t’en veux, tu aurais préféré le laisser te dévorer mais non cela s’est passé autrement, tu l’as tué. De tes mains il s’est perdu pour toujours. Pendant un temps tu t’efforçais de penser que ce n’était pas de ta faute, que tu n’y étais pour rien mais non. Tout était de ta faute, tu le savais. Si seulement tu avais sus qu’il était infecté, si seulement tu avais compris son mal-être, rien de tout cela ne serait arrivé. Il ne serait pas mort, tu ne serais pas devenue ainsi et tu vivrais encore avec ta famille.

Tu te redressas sur ton séant, tu mourrais de chaud, tu voulais penser à autre chose et ta main se dirigea presque automatiquement vers ta table de chevet. Tu t’emparas alors d’une cigarette que tu plaças entre tes lèvres mais tu ne l’allumas pas, tu restas ainsi un long moment le dos contre ta tête de lit à fixer le mur d’en face. Tu passas une main tremblante sur ton visage brûlant, te demandant si tu étais tombé malade. Alors un frisson parcourut ton corps tout entier te forçant à te recroqueviller en peu plus sur toi-même. Tes cheveux de feu s’entortillant autour de tes joues roses, tes paupières gonflées et tes yeux rougis par ta nuit tourmentée. Tu savais que tu faisais peine à voir, tu devais sûrement ressembler à une toxico et n’importe qui aurait fuit face à cette image que tu renvoyais.  

Ploc, ploc, ploc… Ce même bruit infernal reprit de plus belle. Tu détournas alors ton regard vers sa provenance, le robinet de la cuisine. Cela devait bien faire une semaine qu’il fuyait et que tu ne l’avais toujours pas fait réparer. Tu passas alors un regard circulaire sur tout ton studio, il n’y avait aucune pièce fermé mis à part les toilettes et la salle de bain. A certains endroits le papier peint se décollait des murs et les fenêtres étaient très mal isolées. Tu ne voulais pourtant pas te plaindre car la plupart des gens infectés n’ont pas de maisons ou ne veulent pas à se résigner à abandonner leur liberté pour aller dans des hôtels pour fondus.

Tu décidas alors de te lever, le froid vint mordre tes jambes dénudées dès que tu t’extirpas de tes draps. Tu frissonnas une fois de plus. La cigarette tomba sur la moquette, tu n’y prêtas pas attention cela ne faisait qu’un objet de plus sur ce sol. Pour tout dire tu n’étais pas vraiment ordonnée. Tu laissais tout traîner tant que cela ne t’empêchais pas de circuler librement. Tu rejoignis la salle de bain et en quelques secondes te retrouvais dévêtu et sous les gouttelettes froides du jet d’eau. Une fois propre tu t’enroulas dans une serviette et observas en silence ton reflet dans le miroir. Tes mains montèrent jusqu’à atteindre ta bouche, tu posas un index sur chaque coin de tes lèvres et les forças à faire apparaitre un sourire sur ton visage. Puis d’une voix presque inaudible tu dis :
« Bonjour Cress. Bien dormi ? Que veux-tu que l’on fasse aujourd’hui ? J’accepterai tout sauf le parc, on y est allé bien trop de fois cette semaine ! »
Un long silence s’ensuivit, tes sourcils se froncèrent avant qu’un rire ne s’échappe de tes lèvres. Alors tu hochas la tête tout en souriant. Le lieu était décidé, tu avais hâte de t’y rendre avec Cress et elle aussi semblait excitée. Tu quittas la salle de bain, te dirigeant vers ton armoire à grandes enjambées. Laissant tomber la serviette à terre tu t’empressas d’enfiler quelques vêtements puis te glissas dans une veste kaki et attrapas un de tes fameux bonnets que tu aimais tant. Tu fourras un croissant dans ta bouche tout en chaussant une paire de rangers, sous l’empressement tu manquas de tomber mais parvins à te rattraper à la table à manger.
« Oui Cress, je sais que je suis maladroite mais ton idée est tellement géniale que je voudrais pouvoir y être au plus vite. », dis-tu en te dirigeant vers la porte d’entrée. Tu t’emparas de ton appareil photo et le passas autour de ton cou avant de quitter ton appartement à toute vitesse.

Dehors tu semblais survoler le goudron et les dalles de pierres tant tu courrais vite. Ton appareil photo butant sur ton ventre à chaque foulée, tu commençais à ressentir une certaine douleur mais tu n’y prêtas pas attention car il y avait plus important : y arriver au plus vite. Sur le chemin ton regard s’arrêta sur un homme au visage couvert de cicatrices, il te sourit et tu hochas la tête. Un simple collègue que tu avais croisé au sein du Bras Droit. Alors tu quittas Denver et t’engageas sur la route d’une grande de tes plus grandes folies. Tu n’avais rien pris mis à part ton appareil photo et ton amie. Tu ne savais pas exactement vers où aller, tu ne savais pas combien de temps tu mettrais à atteindre cet endroit mais tu étais déterminée. Donc tu marchas, sans te soucier du temps, encore et encore. Tu regardais les petits nuages de poussières se soulever sous chacun de tes pas, tu riais aux plaisanteries de Cress, tu lui racontais quelques anecdotes sur tes frères et sœurs. Durant une journée entière tu ne cessas de marcher, ne ressentant ni la faim ni la fatigue, tel un mort-vivant tu avançais sans détacher tes yeux du sol.

C’est lorsque la lune fut à son plus haut que la petite voix s’écria à l’intérieur de ton esprit, aussitôt tu remarquas que tes pieds n’étaient plus entourés de sables mais de goudron. Tu relevas lentement les yeux et un sourire béat s’étira sur tes traits. Tu y étais. La ville dont tant de gens parlaient tout bas avec horreur. La plupart des vitres étaient brisées et tout semblait mort si on faisait abstraction des fondus traînant leur fardeau à travers la route. Ton instinct ou plutôt ton amie te souffla de te cacher, tu t’exécutas te glissant contre la portière d’une voiture visiblement abandonnée. Et ton objectif principal te revint à l’esprit, tu retiras le cache de ton appareil photo et le plaças face à ton œil droit. A travers les vitres brisées tu avais une vue sur toute la rue mais il faisait bien trop sombre. Tu tentas tout de même photographier ce paysage ravagé. Le flash sembla sortir les fondus de leur rêve éveillé, des grognements se firent entendre un peu plus loin et une vague de panique monta en toi. Tu te laissas retomber contre la carrosserie, attendant patiemment que les infectés retournent à leurs occupations. Environ deux minutes plus tard, tu te redressas le cœur battant. Tu n’avais pas d’armes et te retrouvais sans défense dans une ville inondée de fondus.
« Rappelle-moi pourquoi est-ce que j’ai accepté ton idée Cress ? » murmuras-tu avec agacement.

Tu plaças à nouveau ton œil face au viseur, tu t’apprêtais à prendre une nouvelle photo lorsqu’une ombre traversa la rue à toute vitesse. Il ne se déplaçait pas de la même manière que les autres habitants de la ville et ne paraissait pas accablé par la folie. Un autre survivant ? Que faisait-il ici ? La silhouette s’introduit dans une boutique par une vitrine brisée. La curiosité te poussa à te lever et traverser la rue à pas de loup. Tu longeas les murs comme le ferait une souris ou un reptile  avant de t’introduire par cette même vitrine. Contrairement à cette personne tu n’étais pas aussi délicate dans tes gestes, dès ton arrivée tes pieds écrasèrent plusieurs bouts de verres et le bruit que cela produit ressemblait à une explosion tant l’endroit était silencieux. Tu affichas une légère grimace à cause de ton geste maladroit puis poussas un grognement face à la moquerie de Cress.
« Tais-toi ! » soufflas-tu à son attention.
C’est à ce moment que tu le vis, cet autre survivant. Tu ne l’avais pas remarqué mais il était vraiment grand et devait sûrement te dépassait d’une tête. Tu ne perçus pas très bien les traits de son visage à cause de l’obscurité mais il devait être assez jeune. Tu restas un long moment à le fixer, cherchant quoi dire afin de ne pas passer pour une infectée et te prendre une balle en pleine tête. Alors tu crus voir quelque chose dans ses bras, il venait peut être de le ramasser. Qu’était-ce donc ? Tu regardas autour de toi et te rendis compte que cet endroit ressemblait vaguement à une boutique, alors tu compris.
« Que faites-vous ? J’imagine que ça ne vous appartient pas. » Tu avais prononcé ces mots avec une légère pointe d’amusement car la réponse te paraissait évidente. Dans ce monde plus rien ne nous appartient, pas même notre liberté, et ça tu le savais plus que tout.
crackle bones
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MessageLun 6 Avr - 19:42



❝Jared x Cress

   ♡ You win or you die


J'ouvris les yeux. Encore un mauvais rêve. Avec un geste rapide, je me redressai en un seul bond. Je regardai tout autour de moi. Rien. Absolument rien. Je fis la grimace lorsque je sentis les brûlures parcourir mes membres. Dormir par terre avec pour guise d'oreiller un manteau n'était pas très bon pour un corps en parfait état. J'allais devoir trouver une autre solution pour la nuit suivante, tout et n'importe quoi comme une banquette de vieux train mais, pas le sol dur et froid ! J'en avais assez. Je voulais prendre mon journal et écrire le cauchemar que j'avais fait pour me soulager mais, à quoi bon ? C'était toujours le même. Rempli d'horreur, de cruauté et de méchanceté. Sa méchanceté. Loin, si loin de moi, à l'autre bout de l'océan mais, il arrivait quand même à m'effrayer. J'avais toujours un doute. Était-il en vie ? La Braise l'avait-il emporté ? Et ma mère ? Oh ma mère... Je me mordis la lèvre à son doux souvenir qu'elle m'offrait. Je me revoyais adolescent et enfouir ma tête sur ses épaules. Mes bras l'enlaçaient de plus en plus fort juste pour le plaisir de l'avoir contre moi. Et puis avec délicatesse elle passait ses longs doigts fin dans mes cheveux. "Jared, mon chéri...", murmurait-elle.

- Maman..., chuchotai-je en retour.

Personne. Il n'y avait personne. Cela faisait maintenant des jours que je n'avais pas vagabondé en compagnie de gens. Depuis que je m'étais rendu compte de ce que j'étais devenu je n'avais pas vraiment réussi à le cacher et mes amis survivants m'avaient abandonné. Ils m'avaient laissé pourrir ici, tout seul. Pour chasser cette solitude je passais presque toutes mes journées à écrire dans mon vieux carnet que j'appelais depuis l'âge de dix ans journal. Mon ventre se mit à grogner. Je fouillai dans mon sac à dos ce qu'il me restait mais, je savais très bien qu'aujourd'hui n'allait pas être écriture. Non j'allais repartir en expédition ! Un sourire se dessina sur mon visage pour la première fois depuis tant de jours. J'allais enfin bouger et me changer les idées. L'excitation me gagnait. L'adrénaline de se faire prendre, la question de qui allais-je croiser ou bien encore sur quoi allais-je tomber me rendaient tout hyperactif. Si jamais je voyais un de ces infectés, je jurais que j'allais me venger. Mes doigts caressèrent mon couteau à ma ceinture. J'avais mon pistolet mais, non-natif américain, ce genre d'arme ne me faisait pas particulièrement jubiler. Je ne voulais qu'en cas d'extrême nécessité.

Néanmoins, l'endroit où je devais aller aujourd'hui n'était pas mon favori, bien au contraire. Seul dans le centre se trouvait de vieilles boutiques où je pouvais facilement dégoté des petits trucs. Le seul hic : des infectés au dernier stade complètement fou. Encore une fois je ne pouvais même pas m'imaginer ne serais-ce qu'une seconde que j'allais finir comme eux ! Moi qui avais été prudent pendant toutes mes années de vadrouilles ! Ce n'était pas juste ! Et puis depuis quand le monde est-il juste ?, pensais-je. J'éclatai de rire. Mes pensées étaient complètement absurdes. Je me redressai et inspirai un grand coup. J'étais déjà en route pour le centre. Je n'étais pas très loin. Il suffisait de marcher une trentaine de minutes et ça y était ! Pendant mon chemin je ne cessais de songer au cauchemar que j'avais encore fait cette nuit. Jamais je ne pourrais avoir une réelle nuit de sommeil sans avoir à me réveiller totalement paniqué et avec la sensation d'avoir reçu une brique sur le crâne.

Enfin arrivé où je voulais je longeai les rues avec le plus de discrétion possible toujours la main rivée sur mon couteau de combat. Le premier qui arriverait je le menacerais. Au fur et à mesure du temps je me dégoûtais moi-même. C'était comme si la méfiance devenait de plus en plus puissante et me faisait réagir comme tous ces idiots, par la violence, truc que je répugnais. La porte du magasin était ouverte, je n'eus donc pas à la trafiquer avec mes bouts de fer. Tant mieux, même si ouvrir des portes fermées état ma spécialité. Déjà, je ne perdis pas de temps et posait mon sac à dos sur le comptoir. Je l'ouvris et je pris tout ce que je trouvais qui avait une longue date de conservation comme les boites de conserves, les céréales ou encore les paquets de gâteaux. Des bons cookies aux chocolat. J'imaginais l'odeur qui me montait au nez et je me retins de ne pas en ouvrir un directement sur place. J'avais si faim et mon estomac criait famine. Non ! Non je n'allais pas céder à la tentation, n'importe qui pouvait venir ici et s'en était fini pour moi si je tombais sur un groupe de sales fondus ! Mais au même instant, un crissement se fit entendre. Des bouts de verre !, fit mon esprit aussitôt. La vitrine de la boutique était cassée et quelqu'un avait marché sur les débris. Je sursautai et me retournai avec une rapidité extrême, avec mon couteau de dégainé.

- Que faites-vous ? J'imagine que ça ne vous appartient pas.

Devant moi se tenait une fille aux longs cheveux. Elle était de taille moyenne et semblait être un peu plus jeune que moi. Ses propos m'avaient comme cloué sur place. M'avait bien elle demandé ce que je faisais ? Dans quel monde vivait donc cette alien ? Était-elle vraiment sérieuse ou voulait-elle me piéger. Cela ne fit qu’accroître ma méfiance.

- Pardon mais d'où tu sors toi ? Ici chacun se mêle de SES affaires OK?


Je n'avais pas joué à imiter l'accent américain cette fois-ci. Ce n'était sûrement pas une WICKED vu comment elle était habillée, inutile de me forcer sur leur accent bizarre. Je faillis soupirer exaspéré par le ton pas très sympathique que j'avais employé. Encore une fois ce n'était pas moi.

- Je dois te demander ce que t'es venue faire là nan ?, rajoutai-je avec ironie. Oh pardon, j'oubliais ce n'est pas à toi !

Sa phrase me restait dans l'esprit. ''Cela ne m'appartenait pas''. C'était bien la première fois que me l'a faisait celle-là alors ! Était-elle une infectée ? Une immune ? Ou bien une survivante ? Dans les trois cas elle représentait un danger pour moi. Je m'approchai d'elle et la menaçai avec la pointe de mon couteau. Non, je n'allais pas sortir le pistolet. Le but était de montrer que je ne possédais qu'une faible petite arme et s'il y avait le moindre problème, j'étais certain de pouvoir compter sur l'autre. Je m'empêchai de faire la grimace. À chaque fois que j'essayais de tenir le pistolet correctement soit mes mains finissaient par trembler ou soit je m'empressai de le refourrer à ma ceinture comme ni vu ni connu comme si j'avais commis un crime. '' Mais sors de l'Angleterre putain Jared ! On a le droit ici OK ?" J'avais beau me le répéter mais, cela ne rentrait pas.

- T'es qui ?, résonna ma voix grave dans la boutique. T'es qui répond moi.

Je la pris par le col et l’entraînai contre un rayon et la plaquai contre. C'était toujours comme ça avec moi, pensais-je. À chaque fois que je rencontrais quelqu'un, j'étais toujours forcé de lui demander qui il était, ce qu'il voulait et d'où il sortait en l'emprisonnant sous mon emprise afin d'obtenir des réponses que j'espérais sincères. M'y prenais-je bien ? Une fois j'avais essayé de faire le courtois comme dans mes habitudes mais, tout avait mal fini. Ce n'était pas moi qui avais plaqué le mec contre le mur mais, c'était moi, Jared l'idiot qui m'était fait plaquer. Depuis je me comportais comme un monstre juste pour me protéger. Je me haïssais. Je haïssais ce monde qui avait fait de moi cette espèce de sale poulpe mal poli. Je ne sonnais même plus comme le petit anglais très amical mais, plutôt comme un misérable agressif. Ce monde était si injuste encore une fois. Il transformait tous les êtres humains en des animaux. C'était comme si nous revenions tous à notre état de nature, tous méfiants les uns les autres, tous... en guerre. Oui. Le monde était devenu un véritable champ de bataille.

" You win or you die", chuchota une petite voix dans ma tête.


❝ When you play a game, you win or you die❞
made by MISS AMAZING.
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MessageMar 7 Avr - 12:02

« Today I met a thief.»

Jared & Cress.
Pendant un instant le temps te sembla une éternité, tu n’entendis rien mis à part le rire agaçant de Cress et ses moqueries à ton égard. Elle avait raison tu avais été idiote sur le coup, pourquoi t’étais-tu aventuré dans cet endroit ? Et surtout pourquoi avais-tu adressé la parole à cet inconnu, il pourrait très bien te tuer sur le moment. A cette idée tu sentis tes membres se raidirent un peu plus. Alors tes yeux se posèrent sur quelque chose de métallique brillant légèrement, long, fin et sûrement tranchant. Un couteau ? Tu plissas légèrement les paupières vers cette potentielle arme et tu compris que tu étais vulnérable face à lui. Il te dépassait largement, devait sûrement avoir une force supérieure à la tienne et en plus de cela il était armé lui. Tu te grattas nerveusement le coude, encore ce tic, tu ne savais pas vraiment d’où il te venait mais il refaisait toujours surface dans les pires moments. Alors une voix grave et très peu avenante brisa le silence.

«Pardon mais d'où tu sors toi ? Ici chacun se mêle de SES affaires OK? »
Tu mis un certain temps à comprendre que ce n’était pas Cress qui avait dit cela, seule sa voix à elle t’était familière et tu ne t’imaginais pas en entendre une autre. Tu relevas tes yeux noir vers l’homme et te mis à le dévisager, en vérité tu n’avais pas retenu un seul mot de ce qu’il venait de dire, l’esprit empli de questions à son sujet. Qui était-il et comment faisait-il pour survivre ici ? Tu avais beau ne pas avoir compris ce qu’il avait dit ce dont tu étais sûr c’est qu’il n’avait pas vraiment envie de discuter. Pensait-il que tu étais infecté ? Et alors sa voix s’éleva à nouveau, peut-être voulait-il bien discuter au final, tu lui prêtas donc toute ton attention.

« Je dois te demander ce que t'es venue faire là nan ? Oh pardon, j'oubliais ce n'est pas à toi ! »
Tes sourcils se froncèrent aussitôt qu’il termina sa phrase. Tu savais reconnaître une simple question d’une moquerie et cette conversation commençait déjà à te déplaire mais tu n’allais pas abandonner alors que tes questions restaient sans réponses. S’il voulait jouer sur ce terrain, tu te prêterais toi aussi au jeu et alors on verrait qui finira par remporter la victoire. Tu ignoras sa question et te contentas simplement de pencher la tête sur le côté avec un léger sourire moqueur. Cress, de sa voix d’enfant, se mit à rire en imaginant la réaction de cet autre survivant. Puis son rire s’arrêta brusquement, stoppé par un petit cri surpris. Tu ne réagis pas contrairement à l’enfant habitant ton esprit, tu conservas ton sourire en coin et au lieu d’avoir un mouvement de recul face à l’arme qu’il agitait devant toi, tu plantas tes mains dans tes poches avec une nonchalance remarquable. En vérité tu ne ressentais pas une pointe de peur, ses yeux démontraient qu’il ne comptait pas te tuer, du moins pour l’instant. Il n’y avait pas cette étincelle meurtrière qui y brillait, tu conclus alors que tu n’avais rien à craindre. Tu balanças ton poids d’un pied à l’autre sans détacher tes yeux du visage de ton interlocuteur. La lame n’était plus très loin, Cress te murmura de t’enfuir, de quitter cet endroit au plus vite mais tu ne bougeas pas d’un millimètre. C’était hors de question d’abandonner cette partie qui commençait tout juste à te divertir.

« T'es qui ? T'es qui répond moi. »
Il s’impatientait et cela allongea un peu plus ton sourire. Ton cœur battait à toute vitesse sous l’effet de l’adrénaline. Tes paupières avaient cessés de battre, tu te concentrais totalement sur cet inconnu te demandant ce qu’il était capable de faire. Pour l’instant tu ne le voyais que comme un simple voleur. Un enfant ayant dérobé ses premiers bonbons et paniquant face à l’idée de se faire prendre. Mais les supplications de Cress ne s’arrêtèrent pas, pleurait-elle ? Avait-elle donc si peur ?
« Ne t’en fais pas, tout va bien se passer. Je te le promets, il n’y a rien à craindre. », Dis-tu d’une voix douce et légère.
Peut-être pensait-il que ces paroles lui étaient adressées mais tu ne t’en préoccupais pas le plus important fut que Cress sembla se calmer et se tut un court instant.

Alors sa question te revint à l’esprit. C’est vrai qu’il serait temps que tu te décides à parler à quelqu’un d’autre qu’à ta Cress. Le temps sembla s’arrêter, tu réfléchis pendant plusieurs secondes à comment tu pourrais te présenter, quels mots seraient les mieux appropriés. Tu retournas ta réponse dans tous les sens, l’écoutas en boucle dans ton esprit et l’analysas sous tous les angles. Tes lèvres s’entrouvrirent mais tu les refermas aussitôt, encore hésitante. Tu ne le connaissais pas, peut-être devrais-tu utiliser une autre identité ? Mais cela serait inutile et imaginons qu’il le découvre, tu perdrais toutes les possibilités de gagner sa confiance et tu te retrouverais dans une impasse. Alors tu t’humectas les lèvres et t’éclaircis la gorge te préparant à parler.
« Je suis… ! »

Soudain le temps reprit son travail et tout s’accéléra. Tu sentis ton t-shirt s’étirer mais tu n’eus pas le temps de réagir que l’on t’entraînait déjà vers la gauche. Te forçant à marcher en arrière il ne te fallut pas longtemps pour trébucher mais tu n’atteignis pas le sol, l’inconnu se contenta de t’écraser violemment contre une étagère. Sur le moment ta respiration se coupa, le choc t’avait quand même bien secoué et tu eus du mal à réaliser ce qui se passait jusqu’à ce que le bruit de bouteilles se brisant sur le sol et le cri de Cress te ramènent à la réalité. Cette fois-ci tu étais réellement en danger. Tu aurais préféré te retrouver face à un fondu car eux ils avaient le défaut d’être prévisible. Ton crâne te faisait souffrir, c’était un sacré coup que tu venais de prendre et tu étais persuadée que si tu t’en sortais en vie une vilaine bosse t’attendrait. Tu grimaças sous la douleur, tes sens ne s’étaient toujours pas remis du choc mais tes poumons commençaient déjà à s’enflammer. Peut-être t’étais-tu brisé quelque chose. Lentement les petits points blancs valsant devant tes yeux disparurent et à travers la mèche rousse te barrant le visage la première chose que tu vis fut ses yeux, ses yeux à la couleur du bois. Et tu crus y percevoir quelque chose de familier, de la haine ? Non, peut-être de la peur ? Non plus. Alors que tu te demandais ce que cela pouvait bien être. C'est à ce moment que l’image des mains d’Ethan sur ta gorge refit surface. De la folie ? Une vague d’angoisse grimpa en toi, ça y est, tu paniquais. Tes yeux s’écarquillèrent et tu tentas de te débattre mais rien à faire, il était bien plus fort que toi. Tu détournas rapidement la tête, était-il infecté ? Tu bloquas alors ta respiration comme si cela allait servir à quelque chose. Te rendant compte que ta réaction était totalement inutile tu abandonnas cette idée et te concentras sur ce qui t’entourait. Ta respiration se calma. Tes paupières se refermèrent quelques instants, on aurait pu croire que tu venais de faire un malaise. Oui, jusqu’à ce que ta main se lève et que tes ongles s’abattent sur sa joue. Tu profitas de la déconcentration que la douleur lui offrit pour lui arracher son couteau et placer aussitôt la lame sous son menton. C’était la première fois que tu menaçais quelqu’un que ce soit avec une arme ou sans mais étrangement tu ne te sentais pas anxieuse. Cress poussa un petit cri de victoire.

« Ne te réjouis pas trop vite ma chérie. » Murmuras-tu avec un petit sourire. Alors tu observas cet homme qui t’avait fait du mal, peut-être ne l’avait-il pas souhaité étant donné qu’il pouvait très bien être infecté. A cette idée tu remontas ton écharpe jusqu’à couvrir ta bouche et ton nez. La vérité était que tu ne savais pas vraiment comment la Braise se transmettait mais tu préférais prendre tes précautions face à ce type de chose. Tu plissas les paupières vers ton agresseur, l’examinant de la tête aux pieds une fois de plus et contre toutes attentes tu fis tourner le couteau dans ta main. Le manche se trouvait désormais vers lui et la lame vers toi, tu lui tendis l’arme et fis à nouveau entendre ta voix.
« Je n’ai pas l’habitude de faire joujou avec ce genre de chose donc je vous le rends. Et la prochaine fois laissez-moi le temps de répondre avant de tenter de me tuer. »
Tu haussas alors les épaules, réajustant l’écharpe sur ton nez puis repris.
« Je ne voulais pas vous faire de mal mais vous ne m’avez pas laissé le choix donc je ne m’excuserai pas pour cette griffure. Sinon, je m’appelle Cress et vous ? » Sur tes derniers mots, tu tendis une main amicale vers le brun.

crackle bones
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MessageMar 7 Avr - 18:28



❝Jared x Cress

   ♡ Target

La jeune fille sembla terrorisée. Son regard ne me regardait pas vraiment. Cela n'avait pas l'air d'être contre moi, mais elle ne cessait de fixer la lame.

- Ne t'en fais pas, tout va bien se passer. Je te le promets, il n'y a rien à craindre.

Quoi ? Pourquoi m'avait-elle dit ça ? Je la regardai encore plus, tout surpris. Je ne comprenais pas le sens. Elle me disait de ne pas avoir peur. C'est alors que je réalisai que ses mots ne m'étaient pas destinés. Je me sentis bête. J'avais l'impression d'être de retour dans cette salle de classe où je prenais la parole un peu au hasard et que j'entendais quelques paroles autour de moi et je répondais dans le vide. Ici, c'était pareil. Et oui Jared personne n'aimait t'adresser la parole, pourquoi à quoi bon ? Tu étais infecté et c'était tout. Tout à coup, au moment où je m'y attendais le moins, elle me prit la main et la retourna de manière à me prendre mon couteau. Je n'avais rien vu venir. Mes doigts glissèrent et elle gagna. Elle me poussa elle aussi contre ce rayon. Sa main fut rapide, ses ongles s'abattirent sur ma peau, la déchirant et laissant une marque rouge, la garce elle m'avait griffé ! C'était bien une technique de fille ça, ça n'avait pas changé même dans un des mondes les plus dingue! Les filles, toujours faible. Pourtant, j'étais à mon tour prisonnier, ma propre lame contre ma gorge. Elle se mit à sourire, d'une manière un peu pervers. J'avais bien l'air d'un idiot.

- Ne te réjouis pas trop vite ma chérie..

Elle l'avait presque murmuré en un souffle mais, j'avais saisi. Ma chérie ? Ok, cette fille était totalement folle, elle se parlait à elle-même. Elle remonta son écharpe contre son nez, avec un geste de dégoût. C'était un piège. Elle voulait me faire croire qu'elle n'était pas infectée en se méfiant de moi mais, je n'y croyais pas. Cette fille se parlait tout seule, elle était donc très atteinte par la Braise.

- Qu'est -ce que ... rend le moi, INFECTÉE !


Avec violence je la repoussai totalement dégoûté. Cette fille me collait, je l'avais touché et j'en étais écoeuré. Je me penchai sur le côté pour reprendre un souffle normal, l'estomac tout retourné de dégout si bien que je crus que j'allais vomir. La tête me tournait. Étais-je moi-même fou ? J'étais répugné par la personne que j'étais devenu. Puis, aussi vite qu'elle m'avait sauté dessus, elle s'écarta de moi et se mit à m'examiner de la tête aux pieds. Décidait-elle de mon sort ?

- Je n'ai pas l'habitude de faire joujou avec ce genre de chose donc je vous le rends
, me dit-elle d'une voix assez calme tout en faisant tourner la lame dans ses mains. Et la prochaine fois laissez-moi le temps de répondre avant de tenter de me tuer.

Pour la première fois, enfin la première fois que j'écoutai réellement ce qu'elle disait elle ne s'était pas parlé à elle-même. C'était moins effrayant et inquiétant. Néanmoins,j'avais toujours à l'esprit qu'elle représentait un danger. Ok, j'étais déjà contaminé mais, ici, il n'y avait pas forcément de la solidarité entre infecté. Le monde était devenu injuste et tous les gens étaient divisés. L'on pouvait y trouver de tout , tout comme l'on dégotait toutes sortes de vêtements dans les anciennes brocantes. Cette fille était étrange. Elle venait de changer d'avis très très vite. Pourquoi m'épargnait-elle ? Quelles étaient ses raisons ? Je réfléchissais trop. Les gens me l'avaient toujours dit. Elle remit son écharpe encore un peu plus sur son nez avec un sourire et s'exclama comme si rien ne s'était passé :

- Je ne voulais pas vous faire de mal mais, vous ne m'avez pas laissé le choix donc je ne m'excuserai pas pour cette griffure. Sinon, je m'appelle Cress et vous ?


Elle me tendit la main. Une fille qui était amicale mais, qui ne voulait pas s'excuser et bah tiens ! Je fis mine de ne pas l'avoir vu et me redressai pour ranger le couteau qu'elle me tendait et je me mit à croiser les bras sur ma poitrine. Je n'allais tout de même pas la toucher ! De un, encore survivant
dans ma tête, cette idée me dégoûtait, de deux, une part de moi réalisait quand même que j'étais infecté et que je ne voulais pas si elle était survivante la contaminer et de trois, non merci.

- Moi, c'est Jared, répondis-je froidement tout simplement.

J'avais eu envie d'être gentil mais, la méfiance était toujours papable même dans l'air.

- Pourquoi tu m'épargnes là comme ça tout d'un coup ?, demandais-je d'un ton très accusateur. Et t'as pas répondu à ma question. D'où tu sors ?

J'hésitai à lui demander qui elle était vraiment. Lorsque je demandais cela ce n'était pas simplement un prénom que j'attendais mais, le groupe auquel elle appartenait. Infecté, survivant ou ces cons d'immunes. Pour la dernière proposition, je pouvais déjà la rayer de ma liste, car jamais elle n'aurait voulu me toucher. Il ne restait donc plus que deux choix. Si elle était survivante, elle espérait probablement que j'étais pareil, mais au contraire si elle était comme moi, elle devait aussi avoir peur de moi. Dans les deux sens, j'étais coincé et elle aussi. Je me retournai et attrapai des paquets de gâteaux dans le rayon. Ils étaient tombés au sol et je ne voulais pas les gâcher. Je l'ignorai et continuai à charger mon sac. Puis, d'un geste rapide je lui tendis un paquet.

- T'en veux non ? T'es là pour la même chose que moi non ?


Ma voix s'était radoucie. Si elle me voulait vraiment du mal elle m'aurait tué pendant qu'elle avait le couteau entre les mains. Elle m'avait dit ne posséder aucune arme, mais elle pouvait très bien mentir. L'univers était fait de mensonges de toute manière. Il fallait que je bouge. J'étais resté ici maintenant un peu trop longtemps et j'avais sûrement pu attirer d'autres gens ici. La preuve, cette fille avait débarqué. Le centre m'effrayait et toujours méfiant, l'agressivité ne me rendais pas vraiment très amical. Devais-je la laisser là sans savoir ce qu'elle cherchait ? Cela aurait été la meilleure solution mais, la vérité était que je passais mes journées à mourir d'ennui. J'avais besoin de... divertissements. En plus, c'était une fille, c'était donc plus que ce que j'avais espéré. J'avais un réel besoin de compagnie. Je tentai donc le chemin du diable.

- Prend le plus de truc possible toi aussi, vite et on se tire de là.

J'avais bien insisté sur le ''on''. Je n'en avais pas fini avec elle et si elle comptait me faire un coup dans le dos, j'étais prêt.

- Et si tu attires la moindre attention, je t'embroche avec mon couteau, c'est compris ?

Elle devait me prendre au sérieux, sinon j'étais fichu mais cependant je n'en doutais pas. Même si je ne pensais pas mes paroles, je faisais deux têtes de plus qu'elle et ma voix menaçante ne laissait jamais indifférent. Je l'attendis et aussi vite que j'étais entré, je sortis. Que prévoyais-je maintenant ? Aucune idée. Où voulais-je aller maintenant que j'avais la nourriture ?

- Je m'ennuie à mourir
, laissais-je sortir en pensant au jeu de mot bien ironique.

C'était la vérité. Je passai ma vie à voler et manger, à écrire et puis à dormir pour pouvoir tout recommencer le lendemain.

- Tu veux qu'on fasse quoi histoire de changer un peu de la routine ?

Mais au moment où je parlai des espèces de rires pas humains se firent entendre. Je les aurais reconnus entre milles. Ils me hantaient dans mes cauchemars et je me réveillais toujours en sueur pensant que j'étais cerné. Mon sang se glaça et mon cœur s'arrêta de battre. J'étais fichu. Je m'étais fait laisser prendre au piège par l'idiote en face de moi. Elle m'avait bien eu ! Je la fixais avec un regard accusateur rempli de colère et de haine. Je n'avais pas à me retourner pour savoir qui se trouvait derrière moi. Je le savais déjà. Des infectés.


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MessageMer 8 Avr - 20:49

« Today I met a thief.»

Jared & Cress.

Tu regardais cette main tendue vers lui, pendant un court instant tu crus qu’elle tremblait mais non ce n’était que ton imagination. Il reprit le couteau, ton cœur s’accéléra alors à l’idée qu’il ne le retourne contre toi et te le plante en plein milieu du crâne. Tu te demandas s’il n’aurait pas mieux fallu que tu gardes cette arme avec toi, au moins elle t’assurait une certaine protection mais c’était trop tard et comme disait si souvent ton père, il se passera ce qu’il se passera. Dès qu’il eut rangé son couteau tu t’attendais à échanger une poignée de main avec cet homme qui n’hésiterait sûrement pas à te tuer au moindre faux pas. Tu te dis que tu n’étais vraiment pas prudente, tu sentis tes pieds se déplacer sur le sol recouvert de débris. Ils voulaient fuir, partir loin de cet endroit mais tu t’étais déjà engagée, il était une fois de plus trop tard.

Cependant rien ne vint serrer ta main devenue moite sous l’effet du stress. Il avait totalement ignoré cette première approche amicale. Peut-être saluait-il les gens en tentant de leur fracasser le crâne sur des étagères ? Tu ramenas ta main vers toi, les sourcils froncés puis la fourras dans la poche arrière de ton jean. Tu examinais cet inconnu, tentais d’annoter chacun de ses mots, chacune de ses réactions et peu à peu une fiche apparue dans ton esprit. Tu avais alors la nette impression qu’il évitait tout contact, pensait-il que tu étais infectée ? Ça aurait été très probable, après tout vous ne vous connaissiez pas. Mais pourquoi ne te tuait-il pas s’il te pensait touchée par la Braise ? Tant de questions se bousculaient dans ta tête déjà embrumée. Alors tu l’entendis parler.

« Moi, c'est Jared. »

Ce prénom se répéta en boucle à l’intérieur de ton crâne, te demandant s’il mentait sur son identité ou non. Tu plissas les paupières vers lui afin de vérifier s’il avait vraiment le visage pour ce prénom. Tu t’aperçus alors que ta réaction était totalement absurde et tu secouas ta tête de droite à gauche. Tu arrêtas rapidement ce mouvement lorsque ton mal de crâne refit subitement surface. Sa voix restait aussi froide et distante que lui, il était réellement méfiant et n’avait sûrement pas l’intention de te faire confiance. Tu ne pouvais pas lui en vouloir car toi aussi tu ne pouvais te permettre de baisser ta garde. Tu ne savais toujours pas ce dont il était capable et la moindre déconcentration pourrait te coûter la vie. Puis sa voix toujours aussi grave et hostile interrompit tes réflexions.

« Pourquoi tu m'épargnes là comme ça tout d'un coup ? Et t'as pas répondu à ma question. D'où tu sors ? »

Tu fus surprise lorsqu’il te posa ses questions, enfin surtout la première. Pensait-il réellement que tu avais voulu le tuer ne serait-ce qu’un seul instant ? A ce moment tu ne pus t’empêcher de laisser s’échapper un rire presque inaudible à cause de ton écharpe. Tu t’étais promis de n’arracher la vie à aucune autre personne sur cette planète, qu’elle soit infectée ou non. Tu t’étais faite cette promesse pour ne plus avoir à faire de cauchemar et surtout pour tenter de conserver le peu de stabilité mental qu’il te restait. Oui, tu savais que tu n’étais pas normale. Tu n’étais pas comme les autres survivants tout simplement car tu l’avais près de toi, elle que tu aimais écouter. C’est pour cela que l’on t’avait abandonnée, que l’on te considérait comme déjà infecté, comme déjà morte. Tu passas alors derrière ton oreille une mèche de cheveu barrant ton visage et te décidas ensuite à répondre.

« Je ne… Je ne crois pas que l’on puisse utiliser le mot épargner étant donné que je n’ai jamais voulus attenter à votre vie. Comme vous pouvez le voir, ma seule arme serait cet appareil photo mais à part vous éblouir je ne sais pas à quoi d’autre il pourrait me servir, tu haussas les épaules avec un petit sourire sur ces derniers mots. Je ne suis pas ici pour tenter de vous piller ou de vous faire du mal, c’est juste que je me demandais… Non, rien. Sinon je viens de Denver, beaucoup de gens parlaient de cette ville, maudite comme ils disent, et Cress m’a…, tu te mordis la lèvre en remarquant ton erreur mais tentas tout de même de te rattraper. Et la curiosité m’a ramené ici. »

La vérité était que tu avais eu l’impression d’avoir parlé pendant des heures et tu commenças à regretter tes paroles. Pourquoi lui avais-tu dis tout cela ? Il n’avait pas à le savoir et c’était un inconnu. Il ne manquerait plus que tu lui dises que tu fais parti du Bras Droit ! Non ça personne ne le savait et personne ne le saurait jamais. Puis un paquet de biscuit se dessina dans ton champs de vision, tu sursautas tant cela te paraissait soudain et levas tes yeux vers le brun.
« T'en veux non ? T'es là pour la même chose que moi non ? »
Pourquoi devenait-il tout d’à coup presque amical ? Tu eus alors un mouvement de recul et refusas cette offre. Tu t’en voulais encore d’avoir tant parlé et ton sentiment de vulnérabilité n’avait pas totalement disparut. Tu ne te sentais pas à l’aise et préférais rester sur tes gardes tant que tu n’aurais pas cerné qui était ce Jared.

« Prend le plus de truc possible toi aussi, vite et on se tire de là. »

Tu te renfrognas légèrement face à ces paroles, te proposait-il réellement de voler ? Avec lui ? Jamais de ta vie tu n’avais dérobé quelque chose ou t’étais servis sans demander la permission. Tu détestais prendre ce qui ne t’appartenait pas mais cette fois-ci le monde avait changé. Tu allais donc te plier à ses paroles. A ton tour tu te défis de ton sac à dos essentiellement rempli de matériel photographique. Tu disposas soigneusement quelques friandises et briques de jus au fond de ton sac, portant toute ton attention sur tes précieux objectifs. Lorsque celui-ci te parut assez lourd, mais pas assez pour te ralentir, tu refermas la fermeture éclair et l’enfilas sur tes épaules. Puis ses derniers mots te revinrent à l’esprit et tu réalisas ce qu’il attendait de toi.

« Attendez… Comment ça on ? Et vous comptez aller où ? Vous avez un groupe ? Un campement ? »
Il te répondit aussitôt, il avait reprit son ton menaçant et son air de gros dur.
« Et si tu attires la moindre attention, je t'embroche avec mon couteau, c'est compris ? »
Après ce qu’il s’était passé tu devais bien admettre que cette menace ne t’avait procuré qu’un léger mais vraiment léger frisson. Tu enfonças tes mains dans tes poches, tu remarquas alors que c’était quelque chose que tu faisais de plus en plus ces derniers temps. Une nouvelle manie peut-être. En vérité, tu n’avais pas vraiment envie que les fondus ne te remarquent et tentent de te dévorer donc sur le coup de la discrétion il pouvait compter sur toi, du moins tu l’espérais.

Il quitta rapidement la petite boutique abandonnée, si tu n’avais pas eu tes yeux tu ne t’en serais pas rendu compte tant il était silencieux dans ses mouvements. Tu compris alors qu’il avait l’habitude de s’introduire dans ce genre d’endroit. Tu t’avanças aussi vers la sortie mais t’arrêtas à environ un mètre du dos de Jared. Tu te retournas, embrassant une dernière fois du regard cette ruine saccagée par le vol et la violence. Tu t’emparas de ton appareil photo et choisis d’immortaliser cette scène. Les étagères renversées ou totalement dérangées, la nourriture et les bouts de verres répandus sur le sol, la caisse détruite ou encore les yeux rouge du rat passant entre deux rayons. Tu avais besoin de ce genre de photos et tu comptais bien en prendre le plus possible, aussi tristes et horribles soient-elles.

Dès que tu fus entièrement à l’extérieur, le froid vint te mordre les joues et ton premier réflexe fut de remettre correctement ton bonnet. Certains diraient que cette nuit était agréable mais pour une frileuse comme toi elle restait glaciale. Jared se mit alors à parler, tu ne l’écoutais pas en vérité. Cress recommença à pleurnicher, elle te supplia à nouveau de retourner à Denver. Elle était terrorisée mais tu ne pouvais pas abandonner après tout ça. Tout ce chemin ne pouvait pas avoir été fait en vain. Puis elle se tut après t’avoir soufflé une dernière fois de fuir. Tu n’avais pas compris sur le moment pourquoi elle s’était si soudainement arrêtée de parler. Et ton sang se glaça, il sembla ralentir à l’intérieur de tes veines jusqu’à se stopper complètement. Tes yeux s’écarquillèrent comme deux billes, ils regardaient un point fixe par-dessus l’épaule de Jared. Combien étaient-ils ? Tu ne parvins pas à les compter, une foule entière à première vue mais tu ne savais pas encore ce qui pouvait bien se cacher derrière cette marée de fondus. Puis tu le vis te regarder avec insistance, il semblait avoir envie de t’étrangler sur le champ ou de t’envoyer son poing dans la figure. Pourquoi te regardait-il ainsi si soudainement ? Tu te décidas alors à prendre la parole pour tenter de comprendre même si le moment était assez mal choisit.

« Pourquoi me regardez-vous comme ça ? Oh non… Vous ne pensez tout de même pas que c’est moi qui ai ameuté tous ces fondus ici ? Si c’est ça, je n’y suis pour rien ! D’abord c’est vous qui avez fait le plus de bruit en jouant les caïds et en me balançant contre une étagère ! D’ailleurs pour information, on est dans le même bateau, je ne suis pas encore infectée et je ne tiens pas à l’être donc cette discussion ne rime absolument à rien et on ferait mieux de trouver un endroit où se réfugier ! »

Le temps que tu ne termines de te justifier les fondus avaient déjà avancés d’une bonne dizaine de mètres. Tu ne perdis pas plus de temps, sans prendre en compte les risques tu abaissais ton écharpe afin de mieux respirer et t’emparas de la main du brun. En agissant ainsi tu t’attendais à une certaine réticence de sa part mais le temps était un luxe que vous n’aviez plus. Tu te mis alors à courir, refermant un peu plus tes doigts sur ceux de Jared afin de te rassurer qu’il ne disparaisse pas d’un coup. Mais pourquoi voulais-tu t’en assurer ? Il avait tenté de te faire du mal ! Toutes sortes de pensées se mélangeaient dans ton esprit à ce moment, tu préférais tout balancer dans un coin et faire le tri plus tard. Avant tout tu devais survivre, vous deviez survivre. Tu appelas alors ta Cress mais elle ne te répondit pas, tu tentas encore et encore mais tu restais sans réponses. Où était-elle ? S’était-elle cachée de tous ces fous ? Tu courus aussi vite que tu pus mais te retrouvais déjà à bout de souffle, tes jambes étaient largement plus petites que celles du brun et cela lui donnait un avantage dans cette course-poursuite.

Sans accorder la moindre importance au bruit que tu faisais, tu poussas une porte et t’introduisis à l’intérieur d’un immeuble délabré. Tu refermas la porte aussitôt que tu fus rentrée avant de t’écrouler près des escaliers. Ton visage était rougi par l’effort et de fines gouttelettes de sueur perlaient sur ton front. Tu repoussas des mèches en arrière et te passas une main tremblante sur le visage. Tu ne sentais plus tes jambes et avais l’impression de peser une tonne. Ta gorge s’était asséchée et commençait à te brûler mais tu parvins tout de même à chuchoter quelques mots au jeune homme.
« Alors… Qu’est-ce que l’on doit faire maintenant ? On est bloqués ! Il y en a partout et ils ne vont pas tarder à nous sentir ou quelque chose dans le genre. Franchement, j’ai pas envie de finir ma vie en tant que panier repas. »

Tu pris une bouteille d’eau de ton sac et commenças à boire à grande gorgée avant de la tendre vers le brun mais tu ne savais toujours pas s’il était infecté ou non. Alors tu te renfrognas et rangeas cette bouteille. S’il était infecté, tu ne tarderais pas à l’être mais étrangement cette idée ne t’effrayait plus tant que ça. Tu décidas de te relever à l’aide du mur, pendant un instant tu eus du mal à te stabiliser sur tes jambes légèrement tremblantes puis tes yeux se posèrent sur l’escalier derrière toi.
« Peut-être que l’on devrait monter, il y a souvent des escaliers à l’arrière de ce genre de bâtiment. Avec un peu de chance la ruelle sur laquelle il donnera sera vide. »
Sans plus attendre tu entamas ton ascension des marches mais t’arrêtas brusquement lorsqu’un grognement sourd se fit entendre plus haut. Tes yeux se détachèrent du sol pour venir se poser sur une ombre titubante au sourire pervers. Ses bras se balançaient mollement de chaque part de son corps, on aurait dit une poupée de bois désarticulée. Tu fis marche arrière sans détacher tes yeux de ce fou qui s’avançait de plus en plus vite. Derrière toi tu entendis la porte d’entrée cogner. Ils étaient déjà là. C’était terminé.

crackle bones
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MessageJeu 9 Avr - 20:24



❝Jared x Cress

   ♡ In a horror movie...



J'étais cerné.Je déglutis avec difficulté. Le goût de la trahison était toujours aussi mauvais. Je continuai de fixer avec rage la fille. Je me remémorais toutes ses paroles depuis le début. Elle m'avait dit qu'elle n'avait jamais voulu "attenter à ma vie'' si je citais correctement et qu'elle venait de Denver. Un détail me revint en tête. Avant de dire d'où elle venait elle avait hésité à me dire un truc mais, ne l'avait finalement pas fait. Juste après elle avait employé à haute voix son prénom mais, d'une manière assez étrange. Cela avait été comme si une personne du même nom qu'elle le lui avait dit mais, bien sûr je savais parfaitement que la personne était elle. Quelle étrange fille. Pourquoi se parler toute seule de cette façon-là ? Ne voulait-elle plus exister ? Avait-elle voulu nier sa propre personne à cause de la honte d'être infectée ? Si c'était ça, je pouvais comprendre. Parfois, même de plus en plus souvent ces derniers temps, je voulais disparaître et revenir en quelqu'un d'autre, un Jared nouveau sain et sauf. Bien sûr ce n'était pas possible car la magie n'existait pas. Dans le magasin, elle avait au début rechigné à voler quelque chose. Elle n'était vraiment pas comme les autres. C'était effrayant d'imaginer qu'elle voulait encore rester dans les règles de la société alors que cette dernière n'existait même plus. Cela m'arracha un sourire, car autrefois à Londres, règles ou pas règles, personne m'avait empêcher de commettre des vols. Certes, j'avais visité à plusieurs reprises le commissariat mais, à force j'avais eu l'habitude, ce qui n'était pas pareil pour mes parents évidemment. Cress avait finalement accepté face à mon regard insistant puis avait encore joué l'étonnée lorsque j'avais employé le ''on''. Par ailleurs, je m'étais surprise moi-même mais, n'était donc elle pas comme moi ? Ne désirait-elle pas se distraire, s'amuser et oublier l'ennui constant ?

-  Pourquoi me regardez-vous comme ça ? Oh non… Vous ne pensez tout de même pas que c’est moi qui ai ameuté tous ces fondus ici ? Si c’est ça, je n’y suis pour rien ! D’abord c’est vous qui avez fait le plus de bruit en jouant les caïds et en me balançant contre une étagère ! D’ailleurs pour information, on est dans le même bateau, je ne suis pas encore infectée et je ne tiens pas à l’être donc cette discussion ne rime absolument à rien et on ferait mieux de trouver un endroit où se réfugier !

En effet son visage très surpris et choqué ressemblait à celui d'une petite fille qui mentait après avoir commis une bêtise. Il n'y avait aucun doute, cette Cress m'avait menti. La garce ! Mais, non-infectée ? Survivante ? Oui survivante ! Mon cœur fit un gros bond dans ma poitrine.  Attendait-elle de moi une vérité aussi ? J'avais enfin eu la réponse et je n'étais pas soulagé.  Je me retournai, osant enfin voir ce qui m'attendait vraiment. TADAM SURPRISE, je n'avais pas eu faux ! Une grande troupe d'infecté. Je n'eus pas besoin de les compter pour savoir qu'ils étaient environ une dizaine ! Je n'étais pas non plus encore trop atteint pour deviner que ces zombies étaient probablement au dernier stade. Ils n'avaient plus rien d'humain que j'en eus la chair de poule. Qu'allais-je faire ? Combattre ? Fuir ? Oui, il valait mieux fuir, j'étais en sous-nombre. Je tournai la tête vers la traîtresse et je plongeai mon regard dans le sien. Bon sang qu'attendait-elle pour rejoindre ses gueux ? J'attendis comme un débile mais, elle ne fit rien. Ses gestes allaient donc avec ses paroles. Soudainement, elle me prit la main avant même que j'eusse le temps de réagir. Bon sang ! Bon sang mais, que faisait-elle à me toucher comme cela ? Cette demoiselle était une survivante ! Elle était soit idiote, soit suicidaire ou encore très inconsciente du danger ! Voulait-elle attraper la Braise ?  Bordel mais, pourquoi m'avait-elle touché ? Je ne supportais pas le suspens. Ma peau contaminée par cette espèce de maladie à la con allait transmettre les bactéries sur la sienne. Elle aurait beau se laver les mains mais, le virus était très contagieux et se propageait à une vitesse incroyable. Elle n'était pas condamnée mais, cette fois-ci elle venait de l'être rien qu'à cause de ce geste si anodin qu'il soit. En bref, Cress venait de signer son arrêt de mort.

Elle se mit à serrer mes doigts de plus en plus et se mit à courir. Mon instinct de survie oublia cette main pendant quelques secondes et reporta déjà son attention sur la course. Il fallait semer ces zombies ! Nous courûmes pendant quelques minutes et j'entendis que la fille au fur et à mesure que nous accélérions commençait à souffler un peu trop fort pour pouvoir garder la bonne vitesse. Elle ne devait pas être très sportive. Alors que son souffle irrégulier devenait très inquiétant elle emprunta un virage que je pris aussitôt et d'un geste fort, elle poussa une grande porte. J'eus juste le temps de lever les yeux pour m'apercevoir que c'était un immeuble délabré. Elle s'écroula au pied de l'escalier pour reprendre sa respiration. Toute rouge, elle n'en pouvait déjà plus. Pourtant, ma raison ne vouait pas rester ici. Je me sentais plus qu'en danger et je devais absolument déguerpir. Nous étions piles à l'entrée. S'il y avait bien un endroit où ces infectés allaient regarder, c'était bien ici. Ils avaient été humains et connaissaient encore leur logique, j'en étais certain. Comment pouvaient-ils mourir d'envie de nous faire la peau ? Des humains devenus cannibales. C'était complètement contre-nature ! Comment leur cerveau pouvaient-ils penser à une chose pareille? ''Ils ne pensent plus mais, agissent Jared'', résonna une voix dans ma tête. La jeune fille essuya son visage ruisselant de sueur et semblait être à deux doigts de se mettre à pleurer. La panique. Je la ressentis aussi mais, je le montrais beaucoup moins. Elle avait couru avec moi. Elle ne les avait pas rejoint. Cela voulait-il dire que je pouvais lui accorder ma confiance ou bien prévoyait-elle de me donner tout à coup aux infectés ? Un piège ?

- Alors... Qu'est-ce que l'on doit faire maintenant ? On est bloqués ! Il y en a partout et ils ne vont pas tarder à nous sentir ou quelque chose dans le genre. Franchement, j'ai pas envie de finir ma vie en tant que panier repas.

Non ce n'était pas possible. Cette Cress ne pouvait pas être de mèche avec ces sauvages. Elle avait bien trop la tête sur les épaules. Elle, elle possédait toute sa raison. Un brin de jalousie me parcourut. Elle ne semblait pas contaminée elle. Qu'attendais-je pour le lui demander ? Avais-je peur de la réponse ? Oui, probablement. J'avais aussi peur pour ma propre vie. Si elle n'était pas comme moi, elle allait sûrement vouloir m'abandonner ou pire, m'arracher la vie avec ses ongles s'il le fallait. Tout le monde était prêt à se débarrasser de nous. Nous étions des cibles faciles et désirées. Cela me fit penser au Moyen-Age lorsque les gens faisaient brûler les sorcières. Nous n'étions pas normal donc nous avions le droit d'être réduit à un simple vulgaire morceau de viande. Tandis que mon pied commençait à taper de stress et d'impatience sur le sol, elle sortit une bouteille de son sac. J'eus juste à peine le temps de voir un petit geste qu'elle avait aussitôt réprimé. Elle s'était apprêtée à me tendre la bouteille mais s'était résignée.

- Peut-être que l'on devrait monter, proposa-elle. Il y a souvent des escaliers à l'arrière de ce genre de bâtiment. Avec un peu de chance la ruelle sur laquelle il donnera sera vide.

Aussitôt, sans prononcer un mot, je l'écoutai. Nous nous mîmes à monter les marches mais d'un coup brusque Cress qui était devant moi s'arrêta. Un fondu qui la regardait. Son visage tout endommagé n'avait vraiment plus rien d'humain. Il souriait d'une façon perverse et était prêt à l'enlacer pour l'emmener vers la mort. BOUM. La porte claqua. Je me retournai, paniqué, le cœur battant. Ils étaient là. Nous étions encore une fois cernés mais, c'était pire. Nous n'avions aucune échappatoire possible car nos deux chemins étaient fermés. Sans même réfléchir, je poussai Cress et montai de deux marches. Je préférais affronter un fondu plutôt que la dizaine qui m'attendait derrière.

Avec un cri, je bondis sur la créature et lui foutu mon coude en pleine mâchoire. Rapide et efficace car il était déjà à terre. Ces bêtes-là ne se préoccupaient plus vraiment de la douleur mais, le fait qu'il chancelle m'avait fait gagner du temps. Je priai pour que Cress me suive. Déjà, je m'élançai très vite dans les escaliers et montai en sautant des marches. Il fallait les semer. Où allions nous nous cacher ? La scène me rappelait un film d'horreur de l'ancienne époque. Deux personnes piégées en pleine nuit dans un immeuble semblable à celui-ci fuyait les zombies. Ils allaient d'appartements en appartements et finissaient toujours par être trouvés. Ils s'étaient donc réfugiés tout en bas dans un endroit encore plus effrayant : la cave et avaient finalement mis la main sur une sortie intéressante, ouverte par des tuyaux. Ces derniers les avaient menés à des égouts et après une longue marche avec les rats, ils avaient atteints l'autre bout de la ville. Ils avaient gagné. Allions nous remporter la victoire où allions nous périr ? J'accélérai ma course et mon regard se posa sur le sol. Du sang. Des autres humains avaient dû se faire prendre au piège ici. Il fallait être plus malins qu'eux. Puis, alors que je continuai ma route, un pallier ainsi que deux portes s'offrirent à nous. Je n'eus pas le temps de choisir mais, déjà je me précipitai sur une pour l'ouvrir. Je fis signe à Cress d'ouvrir la seconde. La mienne n'était pas verrouillée. Je la laissai grande ouverte et repris ma course pour grimper encore plus en haut. Allaient-ils croire à la ruse ? Que devions nous faire à présent ? J'hésitais entre me cacher pour attendre ici afin de voir s'ils tombaient dans le panneau ou continuer en haut. Si je décidais d'opter pour la première option, avec un peu de chance ils entreraient dans les appartements pour nous chercher et grâce à la rampe d'escalier, Cress et moi pouvions descendre en vitesse éclair. Mais allaient-ils vraiment croire à mon piège ? Mon regard continuait d'hésiter entre les deux. Monter ou attendre et descendre ? Grand dilemme. Je tentai de lire dans le regard de Cress, mais déjà, j'entendis les souffles, les pas et les grognements résonner à mes oreilles. Les zombies arrivaient.

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MessageJeu 9 Avr - 22:56

« Today I met a thief.»

Jared & Cress.

Ton cœur s’emballait, il cognait ta poitrine avec une force que tu ne lui connaissais pas. Te coupant presque la respiration tu te raccrochas à la rambarde. Le temps parut s’arrêter, tu cessas d’entendre les grognements des fondus, de voir ce fou s’avançant vers toi. Pendant un instant tu te déconnectas de la réalité. Le vide envahit ton esprit et tu te demandas alors ce qu’il t’arrivait. Étais-tu au bord du malaise ? Sûrement. Commençais-tu à ressentir les premiers signes de la contamination ? Peut-être. Mais qu’avais-tu fais ? Pourquoi avais-tu décidé de t’aventurer dans cette ville, pourquoi as-tu décidé de rencontrer cet homme ?

Et alors tu basculas sur le côté, quelqu’un t’avait poussé et tu revins à la réalité. Ta petite bulle éclata et tu te retrouvais à nouveau exposée à ce monde cruel. Tu entendis un cri, que se passait-il ? Quelque chose tomba. Tu mis quelques secondes à comprendre que Jared venait de mettre à terre le mordeur de l’escalier. La silhouette du brun commençait déjà à disparaître dans les escaliers, tu devais le suivre si tu tenais à vivre. Il devait sûrement avoir vécu plus longtemps que toi à l’extérieur. Tu avais beau avoir une grande expérience en matière de survie, face aux fondus tu avais beaucoup de mal. Ta grande empathie refaisait toujours surface, tu te disais qu’avant tout ça ils étaient humains, ils avaient une vie et une famille comme tout le monde. Alors tu t’interdisais de leur faire du mal car à chaque problème se trouvait une solution. Tu te disais qu’un jour, un remède guérirait tout ces gens et qu’en attendant il ne fallait pas leur faire de mal. Peut-être qu’au fond d’eux se trouvait une dernière part d’humanité ?

Alors des doigts t’effleurèrent le dos, tu sursautas, les rires se faisaient de plus en plus fort. Ils étaient justes derrière toi. Sans plus attendre tu te remis à courir, tu avais l’impression de toujours sentir ces doigts contre ton dos. Un frisson d’horreur te parcourut. Tu le savais, il était trop tard. Tu devais sûrement être infecté à l’heure qu’il est. C’est alors que l’idée d’abandonner t’effleura. Tu voulus te laisser tomber dans cette foule de fondus, les laisser te retirer tout ce poids qu’est la vie. Non ! Tu n’avais pas traversé toutes ces épreuves pour tout laisser tomber maintenant. Tu repris confiance en toi et t’apprêtais à atteindre la dernière marche quand une main agrippa ta cheville. Le fondu que Jared avait mit à terre. Sans réfléchir tu pris appui sur la rambarde et lui enfonças ton pied libre en plein visage. Tu grimaças en t’imaginant que la douleur que cela devait procurer puis observas la marque de tes crampons se dessiner dans sa peau moisie.

Tu tentas de te faire à l’idée qu’ils n’étaient plus tout à fait eux et qu’ils ne pensaient qu’à te manger comme l’on mange une friandise. En une bouchée. Tu restais très sceptique à leur sujet. A ce stade-là de contamination parvenaient-ils encore à communiquer ? Est-ce qu’ils avaient encore une conscience ou un libre-arbitre ? Tu aurais voulus en apprendre plus sur eux, essayer de les comprendre. Tu savais qu’être incompris étais incroyablement douloureux et une simple oreille à l’écoute pouvait parfois réaliser des choses merveilleuses. Comme changer une personne. Mais en voyant leurs yeux vitreux, tu te dis qu’ils étaient peut-être perdus. Que personne ne pourrait rien faire pour eux. Ils avaient le même regard que ceux des morts, vide et glacial. On ne pouvait rien y trouver, aucune trace de sentiment. Alors tu te demandais comment cela était-il possible de détruire toute une évolution en la ramenant à son stade primaire.

Tu devais trouver une façon de les ralentir. Tu regardas alors autour de toi, désormais sur le palier tu aperçus une barrière de protection. Tu la refermas derrière toi, bloquant ainsi l’escalier. Tu ne savais pas vraiment jusqu’où allait l’intelligence de ces infectés mais tu espérais qu’ils étaient assez bêtes pour ne pas savoir l’ouvrir. Tu te mis alors à trottiner jusqu’à t’arrêter aux côtés de Jared. Qu’alliez-vous faire ? Toi qui d’habitude parvenais toujours à te sortir de toutes les situations. Puis tu compris où se trouvait ton problème, ton obstacle. Cress n’était plus là, elle ne t’aidait plus à trouver des moyens de survie. Pourquoi ne l’avais-tu pas écouté plus tôt ? Tu aurais sûrement étais confortablement installée pour la nuit à cet instant si tu avais été plus prudente.

Puis tu vis la main de Jared bouger, pourquoi voulait-il ouvrir ces pièces ? Tu fronças les sourcils sous l’incompréhension mais te plias comme même à ses indications. Tu t’avanças dans le corridor à toute vitesse avant de poser ta main sur la poignée de porte. Elle était glacée, la sensation que le touché te procura ne t’inspira pas confiance. Tu te forças pourtant à ouvrir cette porte dont le bois était couvert de tâches brunâtres. C’est à ce moment qu’une affreuse odeur métallique s’engouffra dans tes narines, tu remontas aussitôt ton écharpe sur ton nez et observas la pièce. La première chose que tu vis fut ce berceau, peut-être était-il blanc avant que tout ça n’arrive. Puis tu ne vis que du sang, encore et encore, sur les murs et les meubles. Il semblait s’être invité partout, le plancher en était gorgé. Tu reculas rapidement de plusieurs pas, étouffant un petit cri avec ta main. Sans que tu ne puisses t’arrêter toutes sortes de scènes défilèrent dans ton esprit. Tu imaginas un enfant et sa famille, puis ces mordeurs et enfin tout ce sang. Une remontée vint te vriller la gorge mais tu refoulas l’envie de déverser le peu de contenu qu’avait ton estomac.

Dès que tu repris ton calme, enfin ce n’était qu’une expression vu la situation critique dans laquelle tu te trouvais, tu suivis de nouveau Jared dans cette interminable ascension. Combien d’étages veniez-vous de faire ? Tu n’avais pas fais attention mais vu ta fatigue tu aurais dis une centaine. Alors il se retourna vers toi, son regard semblait hésitant, perdu. Il doutait et demandait visiblement ton avis. Tu te mis aussitôt à réfléchir à une possible issue, implorant parfois ta Cress de revenir. Et tout à coup tu te souvins d’un conseil que ton amie t’avait une fois confié dans une situation semblable bien que moins dangereuse. Rester en mouvement. Pour ne pas se faire avoir il ne fallait jamais rester trop longtemps au même endroit. Et tu t’en voulus d’avoir ramené Jared dans cet immeuble, à cause de toi vous vous retrouviez tous les deux pris au piège. Mais tu n’avais pas le temps pour te lamenter, avant tout tu devais corriger ton erreur et vous sortir de cet enfer. Tu te redonnas confiance d’un hochement de tête, tu en étais capable, tu le savais. Tu fis travailler tes méninges à toute vitesse jusqu’à trouver une possible solution.

Tu traversas alors le couloir jusqu’à atteindre une fenêtre poussiéreuse, tu tentas de l’ouvrir mais elle restait définitivement coincée. Tu plaquas donc ton visage contre la vitre et te promis aussitôt une bonne douche. Inspectant l’extérieur tu priais pour que tes intuitions soit bonnes et c’est lorsque tu aperçus des barres métalliques ressemblant à un escalier qu’un large sourire se dessina sur tes lèvres. Tu te détachas de la fenêtre et d’un hochement de tête fis signe à Jared de te suivre. Vous alliez monter, encore, jusqu’à atteindre le toit. Tu espérais que ton idée soit juste et ne vous conduise pas à une mort certaine. A chaque nouveau palier, tu refermais les barrières de sécurité, elles ne servaient pas à grand-chose étant donné que les fondus parvenaient à les ouvrir mais c’était toujours quelques secondes de gagnées.

Une fois au dernier étage, tu cherchas désespérément un nouvel escalier mais rien ne se présentait. Tu commenças alors à comprendre que tu t’étais plantée, que tu ne savais rien faire seule et que tu devais mourir de cette horrible manière. Tu te sentais au bout jusqu’à ce que tes yeux se posent sur une boule pendant à une ficelle, elle-même raccrochée au plafond. Un éclair d’espoir revint teinter ton regard. Tu levas la main vers cette sphère mais te rendis compte que tu étais soit trop petite soit que cette boule était trop haute. Tu te mis donc à sauter, de plus en plus haut jusqu’à attraper cette fichue poignée. Puis un escalier tomba du toit dans un horrible crissement. Tu reculas juste à temps pour ne pas te faire écraser par le tas de métal mais butas contre quelque chose. De peur que ce soit de nouveau un fondu, tu te retournas vivement mais ce n’était que Jared. Tu te sentais vraiment bête sur le moment.

Tu regardais donc cet escalier comme s’il s’agissait de la porte menant au Paradis. Et en quelques sortes il pouvait l’être, il pouvait vous sortir de cette horreur. Sans plus attendre tu commenças à monter les marches, une à une, posant tes mains sur chaque nouvelle marche se présentant à toi. Après plusieurs efforts, tu t’arrêtas face à une plaque d’acier. Ce devait être une trapper. Tu te surpris alors à prier qu’elle ne soit pas verrouillée. Tu poussas mais rien ne sembla se déplacer, tu y mis alors plus de force et quelque chose grinça. Tu y étais presque, tu demandas alors au brun de venir t’aider, te décalant légèrement sur le côté pour lui laisser la place. Et après plusieurs tentatives la plaque s’envola et un vent frais vint te refroidir le visage.

Tu t’extirpas du confinement que te procurais cet escalier et observas la grande terrasse sur laquelle vous vous trouviez désormais. Un hélicoptère aurait très bien put atterrir ici tant c’était spacieux. Le toit était recouvert de petits gravillons faisant du bruit à chacun de tes pas. Ton premier réflexe fut de vérifier si des fondus se trouvaient déjà sur place mais tu n’en vis aucun, du moins pour l’instant. Alors tu te permis de souffler et t’avanças vers Jared.

« On va s’en sortir, je n’aurais pas dus nous emmené ici, c’était vraiment idiot de ma part. Mais on va vivre. D’abord va falloir refermer cette trappe ensuite je pense que l’escalier de secours se trouve vers l’arrière mais rien ne dit qu’en le descendant il n’y a pas déjà des infectés qui nous attendent. Dans tous les cas on ne peut pas descendre par les escaliers intérieurs. Il ne nous reste plus qu’à tenter maintenant. »

Sur ces dernières paroles tu hochas la tête afin de montrer ta détermination et une esquisse de sourire apparut sur tes lèvres.


crackle bones
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MessageDim 12 Avr - 20:36



❝Jared x Cress

   ♡ L'escalade


Cress fit ce que je fis. Elle ne semblait pas comprendre pourquoi je voulais ouvrir ces portes mais, je pris le soin de me taire. N'importe quel idiot était capable de comprendre pourquoi. Ensuite, elle lut l'hésitation dans mon regard. Presque aussitôt elle monta et se colla contre une vieille petite fenêtre. Je la suivis. De toutes ses forces elle tenta de l'ouvrir mais, en vain. À quoi cela aurait-il servi ? Nous n'aurions pas pu passer à travers de toute manière vu sa taille. Mais, alors qu'elle examinait ce qu'il y avait à l'extérieur un petit sourire illumina son visage. Mon cœur battait à la chamade, car j'entendais déjà les zombies monter très vite. Ils n'allaient pas tarder à nous rattraper. Nous devions filer avant qu'ils nous voient ici si je voulais vraiment qu'ils pensent que l'on avait trouvé refuge dans les appartements. La ruse avait sûrement dû fonctionner car quand j'avais ouvert un spectacle d'horreur m'était apparu. Des traces de sang et l'odeur de la mort étaient imprégnés dans toute la pièce.  Je suivis Cress et courut dans les escaliers d'un pas léger pour faire le moins de bruit possible.

Mais alors que nous arrivâmes au dernier étage, il n'y avait aucune issue. C'était trop tard, nous étions perdus. Et moi qui avait espéré de toutes mes forces trouver une sortie quelconque sur le toit ou encore un trou dans un mur, mais là, rien. Rien à part nos visages terrifiés. Alors que nous nous pensions perdus, je vis un éclair traverser les yeux de la jeune fille. Elle avait repéré quelque chose et je suivis son regard. Une sphère pendait en plafond ! Elle se mit à sautiller afin de l'attraper et l'actionna. Avec rapidité elle s'empressa de reculer tout comme moi et étouffa un cri lorsqu'elle se retourna vers moi. Sans doute m''avait-elle prit pour un fondu. Un grand escalier tout miteux, tout vieux et tout rouillé s'offrait à nous. J'étais émerveillé si bien que je restai planté pendant quelques secondes devant comme un idiot de gamin. Notre sortie ! Notre vie ! Allez Jared bouge toi ! Il ne fallait pas perdre de temps. Déjà, je me hissais dessus et me mit à courir et ignorai les grincements de l'escalier fragile. Puis tout à coup, la fille s'arrêta d'avancer et je faillis buter contre elle. Une impasse ! Ou non plutôt une trappe j'avais mal vu ! Elle s'essaya plusieurs fois à la pousser vers l'extérieur. Elle était trop lourde. Je m'immisçai à ses côtés et donnai des grands coups dedans. Victoire après quelques tentatives ! J'étais rouge, j'avais peur et j'entendais déjà dans mes oreilles les grognements ainsi que les pas des zombies. Il fallait vraiment faire vite ! Comment ces créatures pouvaient être aussi intelligentes pour s'avérer aussi rapides !? Puis, tout à coup, je me mordis la lèvre. Créature. Moi aussi j'en étais une. Mais pourquoi me sentais-je encore survivant là surtout pile à cet instant ? Car je fuyais ma propre nature voilà tout. Le vent, assez frais s'abattit contre mon visage et me sortit de mes petits problèmes d'espèce. Je me hissai et puis sans réfléchir je tendis ma main à la fille pour l'aider. Qu'avais-je encore fait ? Réflexe, j'avais encore oublié. Devais-je la retirer ? Cela lui révélerait ma nature. Et si je ne le faisais pas ? Elle me l'avait déjà prise tout à l'heure. Avec une vitesse incroyable je la retirai en faisant mine de pointer mon doigt vers quelque chose que j'avais vu à la place. Ni vu ni connu !

- On va s'en sortir, commença la fille sûre d'elle. Je n'aurais pas dû nous emmener ici, c'était vraiment idiot de ma part.

Ça c'était le cas de le dire ! N'avait-elle donc pas réfléchi avant de franchir cette fichue porte d'immeuble ? Comment avait-elle être aussi idiote ?

- Mais on va vivre, reprit-elle à mon égard. D'abord, va falloir refermer cette trappe ensuite je pense que l'escalier de secours se trouve vers l'arrière mais rien ne dit qu'en le descendant il n'y a pas déjà des infectés qui nous attendent. Dans tous les cas on ne peut pas descendre par les escaliers intérieurs. Il ne nous reste plus qu'à tenter maintenant.


Refermer la trappe. J'hochai de la tête et fis ce qu'elle dit. Il y avait une sorte de chaîne exprès pour. Je la glissai dans l'endroit où il fallait puis je serrai le plus fort possible la fermeture. Je regardai autour de moi. Il y avait des vieux bidons tout rouillé.

- Si on en mettait sur la trappe, cela les retarderait un petit peu !, m'exclamai-je très rapidement.

Je notai que c'était la première fois que je parlais vraiment depuis le magasin. Sans attendre sa réponse, je courus vers un bidon et le fit rouler. Il était lourd ! C'était parfait ! Je le positionnai sur la trappe afin de bloquer au mieux leur sortie. Il fallait se dépêcher. Allaient-ils deviner qu'il y avait une trappe ? Et l'escalier ? Il aurait fallu aller le refermer mais, ni l'un ni l'autre ne savions comment le système marchait dans l'autre sens. Pour la suite elle avait raison. Nous ne pouvions pas faire demi-tour et il ne nous restait plus qu'une seule solution : les escaliers de secours. Je n'étais pas le fan numéro un de cette idée, car je détestais ces escaliers. Toujours trop vieux, trop rouillés et trop peu solides ce n'était même pas sûr que l'on atterrisse sur la terre ferme sans être tombé auparavant. Mais bon, il fallait tenter, car de toute manière nous n'avions pas le choix. Cela me rappelait la phrase d'un vieil écrivain français. Il disait que nous avions toujours le choix et que c'était juste les circonstances qui nous donnaient l'impression que non. Même si c'était difficile à croire, il avait raison. Nous aurons très bien pu décider de sauter carrément du toit et de se tuer, ou bien encore nous aurions pu rebrousser chemin et tout frapper les fondus ! Nous avions toujours le choix et nous étions toujours maître de nos actions. Ce qui faisait perdre l'humanité à ces fondus étaient justement que cette capacité de décider leur avait été retiré. Ils n'étaient plus vraiment humains et leur cerveau ne fonctionnait plus comme les autres. Ils étaient juste dominés par leur instinct et non par leur raison. Voilà ce qui faisait la différence avec eux, nous, nous avions le choix. Enfin... Cress, car moi je ne comptais qu'à demi. Bordel, je ne voulais pas ! Je ne parvenais pas à croire que j'étais comme eux ou que j'allais le devenir ! C'était si injuste.

Sans attendre, je me précipitais vers les escaliers de secours. Il y avait une barrière de sécurité ! Sécurité oui mon cul tiens ! Je donnai un grand coup de pied dedans et cette dernière s'effondra en moins de deux secondes ! Si les escaliers étaient aussi rouillés que cette barrière nous courions de suite à notre enfer. Avec prudence, je posai un premier pied sur une marche et je me tins fermement à la rampe. Ne pas regarder en bas Jared, ne surtout pas regarder en bas... ! Je me répétais cette phrase dans ma tête pour ne pas céder à la tentation mais, en vain. Mon regard croisa celui du sol et je faillis lâcher prise. Avais-je le vertige ? Oh oui probablement. Nous étions très très haut. Mais, cela ne collait pas du tout. Pourquoi avais-je le vertige ? À dix-sept ans, c'était moi, accompagné d'une américaine qui avait escaladé le Big Ben de ma ville natale ! C'était moi qui m'amusais à escalader les toits des maisons juste pour m'amuser ! Ah que des souvenirs ! C'était la première fois aujourd'hui que je grimpai pour échapper à des fondus ! L'escalade, qui autrefois me procurait de la liberté, n'était aujourd'hui qu'un terrible moyen de leur échapper. Allions nous y arriver ? Nous devions absolument atteindre la terre ferme sain et saufs ! Mais après ? Oui après qu'allions nous faire ? Où allions nous aller ? Je devais me ressaisir. Non, je n'avais pas le vertige mais j'avais peur de ces escaliers tout miteux. Il fallait que je me reprenne et vite ! Avec un regard rapide, j'invitai Cress à faire de même et à me suivre dans ma descente. Pendant quelques minutes, nous descendîmes en silence, seul le bruit de nos respirations haletantes résonnait dans l'air. Mais, alors que j'allais poser de nouveau mon pied sur la marche d'en dessous, quelque chose s'agrippa à ma cheville. Je laissai échapper un hurlement rempli d'effroi.

❝ When you play a game, you win or you die❞
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MessageMer 15 Avr - 22:54

« Today I met a thief.»

Jared & Cress.

[HRP: Bon je m'excuse encore pour le retard mais aussi pour la qualité du post, il risque d'y avoir des fautes vu que je suis à moitié endormie. Mais comme dis je l'ai posté ce soir ! ]

Sans plus attendre il referma la trappe. Tu le regardais s’activer, légèrement surprise, venait-il d’écouter et d’appliquer un de tes conseils ? Avais-tu été lavée de tout soupçon après cette catastrophe ? Tu n’en savais rien et alors tu te dis que peut être les situations critiques rapprochaient les gens. Mais en réalité tu savais que c’était faux, face à de telles situations les gens ne se rapprochaient pas, ils ne s’unissaient pas et ne s’entraidaient pas. Ils fuyaient, ne pensant qu’à leur petite personne sans se douter du mal qu’ils pourraient semer derrière eux. Quand tu as commencé à devenir la personne que tu es, aucun membre de ta famille n’a tenté de t’approcher ou même de prendre contact, non ils se sont contenté de t’éviter, de t’enfermer, de peur que tu ne leur fasses du mal. Et ce garçon ? T’abandonnerait-il dès que la première occasion se présentera ? Sûrement, tu ne devais être qu’un poids pour lui et puis tu te dis que tout était de ta faute. Que pour l’une des premières dois tu avais mal calculé ton coup.

Puis tu entendis un crissement métallique, les gravillons se déplacèrent et tu décidas à regarder ce qu’il se passait. Jared s’affairait au-dessus de la trappe, une chaîne en métal entre les mains il la fit passer dans une boucle avant de faire un nœud. Il tira dessus jusqu’à être quasiment sûr que cela soit assez solide. Au fond de toi tu priais pour que cela arrêtes ces bêtes assoiffées de sang mais tu savais que rien ne les arrêterait.
« C’est impossible. », murmuras-tu d’une voix totalement inaudible.
Tu te retrouvais seule avec un inconnu qui devait sûrement être infecté, vous étiez bloqué dans un  immeuble en décomposition inondé par une horde de fondus. Tu ne pouvais pas t’imaginer meilleure fin. Un petit rire désespéré s’échappa de tes lèvres.

« Si on en mettait sur la trappe, cela les retarderait un petit peu ! »
Sa prise de parole soudaine te fit sursauter, que lui arrivait-il tout à coup et qu’avait-il bien put dire pour employer un ton si rapide ? De toute évidence cela ne devait pas t’être spécialement adressé étant donné qu’il ne posa même pas les yeux sur toi mais plaçait plutôt toute son attention sur des énormes bidons d’huile ou d’essence. La peinture faite sur le métal commençait à s’écailler sous l’effet de la rouille et les logos de prévention avaient complètement disparus. Mais qui s’y intéressait désormais ? Puis le brun commença à faire rouler le bidon, il semblait utiliser beaucoup de sa force ce qui te rassura. Ce devait être lourd donc plus difficile à dégager. Pendant un instant tu voulus l’aider à faire rouler l’objet mais cela l’aurait peut être vexé ou touché son ego alors tu t’abstins.

Pendant un instant il sembla pensif  mais cet instant fut très court, aussitôt il accourut vers votre unique échappatoire. Tes jambes le suivirent d’elles-mêmes. La barrière vous séparant des escaliers s’écroula d’un coup de pied bien placé de Jared mais le bruit qu’elle fit en s’écrasant contre les autres plaques de métal te parut insupportable. Tu te demandas si tes sens s’étaient-ils décuplés sous l’effet du stress ? Tu te dis alors que les films de supers-pouvoirs commençaient à te manquer et que peut être l’espoir aussi. Ces gens croyant au WICKED avaient peut être juste besoin d’espoir et cette fameuse élaboration de remède leur en fournissait. Si seulement ils pouvaient ouvrir les yeux et voir qu’en dehors de leurs protections le monde mourrait. Pour toi, ils étaient comme des enfants ignorant les étrangetés se passant au-delà de la barrière de leur jardin.

Il posa alors un premier pied sur la marche rouillée de l’escalier, tu te demandas pourquoi il prenait autant de temps à avancer. Souhaitait-il tester la solidité ? Mais vous n’aviez pas le temps ! Sur le moment tu voulus le pousser pour qu’il avance mais tu te retins. Dans ta tête résonnait le bruit de la trappe glissant sur le gravier mais à chaque fois que tu te retournais tu remarquais toujours que la plaque de métal n’avait pas bougé d’un centimètre. Ton imagination te jouait des tours, tu avais l’impression d’avoir couru un marathon tant tes muscles te lançaient. Mais pourquoi n’avançait-il toujours pas ? Tu commençais à devenir nerveuse et risquais de t’énerver rapidement mais tu devais te maintenir, tenter de garder ton calme et surtout de rester en vie.

Puis tu te rendis compte que ses épaules semblaient plus droites que d’habitude et ses membres plus crispés. Un léger sourire en coin s’afficha sur tes traits, tu avais compris. Il devait sûrement avoir le vertige. Il y a un moment tu serais parvenu à le rassurer, à sortir une blague et même à le taquiner sur ce sujet. S’il n’y avait pas eu tous ces fondus tu aurais peut être discuté de cette peur avec lui mais ce n’était pas important car à ce moment ta première priorité restait de fuir. Tu tentas de l’aider à surpasser ce soudain vertige mais ta main s’arrêta à quelques centimètres de son dos. Etait-ce vraiment raisonnable ? Tu n’en savais rien. Cette même question ne cessait de se repasser en boucle dans ton esprit, étais-tu assez prudente ? Etais-ce sûr ? Y arriverais-tu ? Alors tu haussas les épaules pour chasser toutes ces interrogations de ton esprit et posas délicatement ta main sur son bras. Il vous fallait avancer.

Alors il te fit signe de le suivre et tu t’exécutais. Ta main agrippée à la rambarde et l’autre longeant le mur du bout des doigts, tu te préparais à l’idée que la marche s’écroule sous ton poids. L’escalier semblait tanguer sous vos pas et à chaque coup de vent il tremblait comme une feuille. Puis quelque chose buta contre une marche et un cri retentit soudainement. Tu sus aussitôt qu’il ne t’appartenait pas étant donné sa gravité et alors tu commenças à chercher ce qui n’allait pas jusqu’à ce que tes yeux se baissent sur une main enroulée autour de la cheville du brun. Cette main était couverte de tâches verdâtres et rouges, un fondu. Sans plus attendre tu décalas Jared sur le côté et écrasas la main jusqu’à ce qu’elle se décide à le lâcher. Encore et encore tu la piétinas telle une folle. Puis ses doigts déchirés se desserrèrent avant de totalement lâcher prise.

Une vague de soulagement t’envahis mais ce n’était pas fini. Tu tapotas le dos de Jared afin de le prévenir de reprendre sa marche, la vérité était que tu avais trop peur de parler. Le moindre bruit fait te semblait décuplé et pouvait attirer le double de fondus déjà présents.  Tu descendis alors les marches à toute vitesse, ne te souciant même plus de leur fragilité. Tu descendis pendant des secondes interminables. Combien d’étages aviez-vous montés ? Tu avais alors l’impression que plus vous descendiez plus le sol s’éloignait de vous. Tu soupiras mais continuas sur ta lancée.

Un nouveau fondu se présenta dans la cage d’escaliers, les yeux fous, la bouche ouverte et couverte de sang. Il se mit à brailler des mots incompréhensibles tout en se précipitant vers vous. Pendant un moment tu hésitas à lui donner Jared et t’enfuir mais ça ne te ressemblait. Alors tu rayas une de tes règles, tu n’avais pas d’autre choix que de faire du mal à cet homme. Tu t’excusas d’avance et dès que le fondu fut assez proche tu lui enfonças ton pied en plein milieu du torse. Il buta contre  une barrière de sécurité qui ne tint le coup et l’emmena dans sa chute jusqu’à s’écraser sur béton. Tu avais éjecté cet infecté avec une facilité que tu ne te connaissais pas, toi qui avant avais du mal à seulement les regarder dans les yeux.

Vous descendîtes pendant encore cinq minutes avant de pouvoir poser vos pieds sur la terre ferme. Tu voulus reprendre la route quand un fondu fonça droit sur Jared. Alors tu observas autour de toi, un cul de sac face à seulement deux ruelles. Et alors tu les entendis. Ces grognements. Les fondus avaient dus contourner l’immeuble. La scène se répétait à nouveau.

crackle bones
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MessageJeu 16 Avr - 21:22



❝Jared x Cress

   ♡ We must fight back

 


Mon cri du résonner très fort autour de nous, car au dessus de moi, j'entendis la respiration de Cress se faire un peu plus rapide. Elle avait sursauté. La main autour de ma cheville s'attachait avec force et de mon autre pied je tentai aussitôt de lui faire lâcher prise mais, en vain. La jeune fille dû avoir la même idée que moi mais, avec force, elle me rejoint et se rapprocha de moi comme elle l'avait fait quelques secondes auparavant en posant sa main sur mon dos lorsqu'elle avait compris mon malaise et lui asséna un grand coup sur sa main. Voyant qu'il était tenace et qu'il ne lâchait toujours pas, elle continua en lui écrasant de toutes ses forces la main. Elle était toute verte puis moitié rouge, probablement du sang mais c'était très horrible à voir. Vert... couleur des aliens que l'on pouvait voir à la télévision autrefois... vert.. j'allais devenir cette créature immonde. Oh si j'avais été dans une autre situation que celle-ci j'aurais pris deux secondes pour respirer normalement de nouveau afin de m'éviter que ces pensées me filent la nausée ! Après les coups, le fondu ayant totalement perdu toute prise, tomba dans le vide et s'effondra au sol. Pu de fondu. Il était mort pour de bon. Était-ce donc cela maintenant le monde ? La vie humaine était-elle devenue aussi importante qu'une petite poignée de sable prête à s'envoler au moindre coup de vent ? Et bien oui. Plus personne n'avait plus de remords pour une vie. L'important était juste de sauver la sienne. Égoïste. Oui voilà ce que nous étions devenus. Déjà que l'être humain l'était de nature, cette Braie n'avait fait qu'empirer cet état naturel. Des sauvages. Finalement, les survivants et les immunes qui méprisaient les infectés ne valaient pas mieux. Ils comme les autres ne cherchaient qu'à se défendre. Ils avaient donc eux aussi perdu une part de leur humanité. Comment ces salauds d'immunes pouvaient-ils nous détester autant s'ils agissaient de la même manière que les infectés ? C'était juste un prétexte.

Elle tapota une seconde fois mon dos pour me faire signe que je pouvais recommencer à descendre. Cette aventure dura encore de longues minutes mais, déjà la scène se répéta. Une autre fondu avait surgi dans les escaliers. Au même moment où Cress lui donna un coup de pied dans le torse, mon pied atterri au même moment sa tête ! Deux pour le prix d'un ! Il tomba à la renverse et comme l'autre, il chuta dans le vide ! Nous étions encore haut et nous recommençâmes à descendre. Encore essoufflés, nous mîmes enfin les pieds sur la terre ferme où que nous étions, le danger ne cessait de surgir. Déjà, à peine sain et sauf de notre descente, un fondu fonça droit sur moi. Je fus projeté violemment contre le mur et le souffle coupé, je tendis mon bras en guise de bouclier pour éviter un coup du fondu mais, ce dernier m'avait devancé et m'avait foutu un coup dans le genou. Je fus déséquilibré l'espace d'une seconde et je tombai à terre en gémissant. Je croyais que ces sales bêtes étaient pas rapides ? Et bien apparemment assez pour me mettre à terre en moins de deux secondes. Rageux, je me relevai dans un bond de fureur et avec mon coude, je lui mis un coup droit dans la mâchoire. Mon geste favori ! J'étais presque toujours en train de les mettre à terre de la même manière que s'en étais presque lassant mais, la technique marchait super bien ! Voyant qu'il se relevait à son tour, je sortis très vite mon couteau de combat et de mes deux mains je lui pris le cou pour l'étrangler de toutes mes forces. Je le bloquai avec mes jambes et aussi rapide que l'éclair ma dague glissa sur son cou tout violet. Le sang gicla et je fermai les yeux tout en reculant légèrement sans pour autant lâcher prise. Au même moment, j'entendis un cri aiguë. Cress ! Je me retournai et ce que je vis me fit bondir encore plus. Il la tenait fermement et la pauvre ne pouvait pas s'échapper. Avec force, je lui plantai ma dague dans son épaule pour lui faire lâcher prise. Cela marcha !

Autour de nous tout était désert. Les grognements avaient cessé mais, d'autres allaient venir je le sentais, il fallait se tirer d'ici le plus vite possible ! J'essuyai ma dague à mon pantalon et la remis à ma ceinture, je passais déjà pour un homme sans cœur alors j'allais éviter d'effrayer ma compagne également. Qu'allions nous faire à présent ? Devant nous, un cul-de-sac nous attendant ou bien deux ruelles nous étaient offertes. Laquelle prendre ? Se séparer ? Non, c'était mourir encore plus vite. J'avais besoin d'elle autant qu'elle avait besoin de moi. Le pouvoir des autres font notre force. Une chose était sûre. Il était hors de question de s'aventurer dans l'impasse ! Nous devions choisir entre la gauche et la droite. En analysant vite fait la situation, si les infectés avaient fait le tour de l'immeuble ils avaient prit à gauche, car celle-ci se trouvait le plus près de l'endroit d'où nous sortions. En revanche, s'ils possédaient encore un minimum d'intelligence ils allaient deviner que nous allions justement la plus éloignée en pensant qu'ils ne seraient pas là : donc la droite. Que devions nous faire ? Penser qu'ils étaient encore intelligents ou complètement stupides ? Je me remémorais des images de certains qui m'avaient attaqué et la seule chose à laquelle ils pensaient étaient de nous tuer. Ils assénaient des coups juste par violence. Certains étaient quand même plus affûtés que les autres mais ceux-là n'étaient pas sortis d'au-dessus le toit. Cela voulait signifier qu'ils n'avaient pas deviné la trappe. Ils étaient totalement stupides. Je décidai donc de prendre à droite. Si j'avais tort, nous étions en risque d'être en sous-nombres et si j'avais raison nous pouvions fuir ou bon nous semblait et crier victoire pour une courte durée.

Je me mis à accélérer le plus vite possible en piquant un sprint. J'espérais que Cress allait arriver à suivre mon allure assez rapide. Puis, le ciel se mit à gronder et des gouttes atterrirent sur mon visage. La pluie. Il commençait à pleuvoir. Super, pensais-je. Encore une condition superbe ! Mais bon, il y avait pire. Je continuais à courir droit devant moi, je ne regardais pas vers l'arrière trop inquiet de ce que je pourrais y découvrir mais j'étais certain que Cress m'avait suivi. Je n'avais pas hésité à lui trancher la gorge et mon geste m'inquiétait. Comment avais-je pu ? Où avais-je trouvé la force ? La peur, l'instinct de survie. Désormais ce n'était plus que ça. Voilà ce qui rendait encore plus taré les infectés ! Leur instinct de survie prenait le dessus et à partir de là ils étaient perdus. Mais pourquoi quand j'étais encore qu'un pauvre survivant je n'étais pas devenu comme ça alors ? Certes, j'avais déjà tué, mais avec plus de remords. La réponse était en fait simple. J'étais en colère. Ils m'avaient eux aussi contaminé et en plus de la simple volonté de vivre, la vengeance me nourrissait. Je voulais tous voir leur tête coupés, je désirais les voir tous souffrir, je voulais ma vengeance voilà tout ! Cela faisait-il de moi un homme dangereux ? Pour les infectés : oh que oui ! Ils m'attaquaient, je ripostais immédiatement sans me poser de questions. En revanche, ceux qui ne me voulaient aucun mal, je les laissai tranquille. Au fond de moi, j'ignorai si Cress savait ce que j'étais. Elle m'avait touché à plusieurs reprises pour une raison que j'ignorai et cela m'intriguait énormément. J'aurais bien voulu lui demander mais, je n'osais pas par peur de me trahir.

Alors que je courais, je vis des grandes caisses nous barrer le chemin. Il fallait les escalader et vite ! Je jetai un coup d’œil à la jeune fille et je m'exécutai. Il était bien trop tard pour faire demi-tour maintenant. Mes mains s'agrippèrent à une prise solide et mes pieds suivirent. Il fallait faire attention, car la fine pluie venait maintenant de se transformer en averse ce qui faisait bien glisser les caisses de bois. Qu'était-ce tout cela d'ailleurs ? Rien qu'à l'odeur qui en émanait je ne voulais pas savoir. Il ne fallait pas les percer et j'espérais qu'elles n'allaient pas céder sous notre poids. Je ne voulais pas finir suspendu à des morceaux de bois baignant dans je ne sais pas quoi. Nous commencions encore à être haut et tout glissait de plus en plus. Pourquoi mettre des fichus caisses en plein milieu d'une rue ? Où étions nous ?

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