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Sois un bon garçon, rentre à la maison [PV. Aiden]

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MessageVen 23 Mai - 23:24

Debout, face à la porte fermée, Ellen avait fermé les yeux pour se concentrer sur ses sens. Elle respirait doucement, profondément, tout en faisant rouler ses épaules. Lentement, son corps se réveilla. Elle sentit battre son cœur, pour l’instant calme, et sa poitrine se lever à chaque nouvelle inspiration. Elle sentit ses semelles s’enfoncer dans l’herbe alors qu’elle prenait appuie sur sa jambe droite, et une brise légère agiter faiblement ses cheveux. Les trente secondes qui précédaient l’ouverture des portes étaient les plus agréables et les plus reposantes de la journée. Là, pendant cet infime moment, entourée des autres coureurs, Ellen se sentait vivante.  Comme si l’angoisse que ressentaient les autres lui conférait un nouveau souffle, ou plutôt une nouvelle raison de vivre. Elle la ressentait tous les jours, cette angoisse, elle la voyait dans les yeux des cuistots, des medjacks, des miliciens, des sarcleurs. Elle l’entendait battre dans le cœur des coureurs et des trappeurs. Ils partent. C’était la seule chose de sûre. Là, debout devant la porte fermée, elle respire, elle ressent, elle vit. Rien n’était plus précieux que ce moment.

Mais déjà, les secondes s’écoulent, et le grondement sourd de l’ouverture des portes fait vibrer les corps. L’adrénaline monta rapidement à la tête de la coureuse, qui ouvrit ses yeux pour les poser sur ses camarades. Elle ne croisa aucun regard, tous étant dirigés vers le labyrinthe. La détermination prit possession de leur visage alors qu’ils se préparaient à courir. Les portes raclent le sol et s’ouvrent suffisamment pour les laisser passer. Le moment est venu. Son cœur accéléra brutalement, et, comme s’ils ne faisaient qu’un, les coureurs et les trappeurs se lancèrent tous à la conquête des secrets du labyrinthe.

Elle avait choisi l’est cette fois-ci, pour ce silence qui y régnait perpétuellement.  Ce silence religieux, inquiétant, qui laissait présager le pire. Mais elle y allait, refoulant ses angoisses au plus profond de sa tête, faisant de ce calme oppressant une réelle force pour réfléchir, pour retrouver son sang-froid et surtout, pour entendre de loin les créatures du labyrinthe. En un an, elle en avait aperçu, des ombres et des lueurs sinistres, elle en avait entendu, des grognements sombres et des branches craquer à quelques centimètres d’elle. Comme les autres, Ellen n’avait pas été épargnée par les monstres des Créateurs, mais contrairement à la plupart, elle avait eu de la chance. Jamais de graves blessures, et toujours le temps de rentrer à l’heure au bloc. Elle avait survécu à beaucoup de chose, et pendant longtemps. Si son orgueil n’était pas assez développé pour se permettre de croire qu’elle s’en sortirait mieux que les autres, au moins son expérience lui permettait de savoir quoi faire et quand. Ne jamais défier la mort plus que de raison.

S’éloignant des autres au pas de course, Ellen se retrouva rapidement seule, oppressée par le calme impassible des lieux. Elle ralentit à un croisement, déjà loin de la porte, et se colla à la paroi pour observer les lieux. Tout avait changé, bien sûr, et il lui était impossible de reconnaître les lieux. Alors ses yeux travaillaient inlassablement, sa tête tentant de retenir le moindre mur, le moindre signe qui lui permettrait de retrouver son chemin lorsque le soleil commencerait son long déclin vers l’horizon.  Elle se concentra, quand un bruit de pas lui parvint aux oreilles. Elle se retourna, le cœur affolé et la peur sur le visage, pour se retrouver face à Aiden. Son cœur rata un battement, et son corps se figea une seconde. Aiden. La panique la surprit, et alors qu'elle s'approchait de lui rapidement, sa voix se fit sévère :

« Qu’est-ce que tu fous-là ? Tu ne dois pas rester seul, où est ton coureur ? »

Ellen ne savait pas qui était le binôme de l'enfant, mais déjà, elle présageait le pire. Un mort, un blessé ? Ses sens étaient en alerte, et du regard, elle pressait le jeune Aiden à répondre, bien décidée à rester avec lui jusqu'à ce qu'il retourne en sécurité au bloc ou que son camarade le rejoigne.
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MessageVen 30 Mai - 2:13

Ne jamais rester seul dans le labyrinthe. Ne pas abandonner mon coureur lorsqu’il est dans une situation de danger. Rester furtif et discret pour ne pas lui nuire. Protéger mon coureur et ne pas me faire tuer. Surtout ne pas me faire tuer. Et empêcher mon coureur de crever. Les coureurs sont précieux, la vie humaine est précieuse. Elle ne tient qu’à un fil et le labyrinthe nous le rappelle à toutes nos visites. C’est pour cela que j’adore le boulot que j’occupe au bloc. J’utilise ma ruse, mon intelligence et ma rapidité afin de sauver la vie d’autres personnes et de nous donner la chance d’enfin quitter cet endroit de malheur où nous sommes enfermés depuis un bon moment déjà. On sous-estime bien souvent que les coureurs sont les plus important au cœur du bloc; après tout c’est eux qui nous permettrons un jour de traverser ce labyrinthe infernal en toute sécurité. Je crois pourtant que les trappeurs ne sont pas à négliger non plus, sachant que nous assurons leurs arrières en permanence. Je préfère largement risquer ma vie dans le labyrinthe que de trainer au bloc à chasser des petits animaux; parce que ma propre vie ne vaut rien si je ne peux me dévouer corps et âmes aux autres; même ceux qui ne veulent pas de moi dans leurs pattes. Je n’avais jamais eu peur du labyrinthe de toute façon; mon sang-froid et ma logique indémontable me poussait à y avancer sans me sentir effrayé. Ma mort ne me faisait pas peur; celle des autres m’inquiétait légèrement. Y aller m’enchantait presque pour tout vous dire; je sombrais dans une autre partie de moi-même qui était inébranlable. Le plus fort de ma personne. Aussi bien me rendre utile au maximum.

Je n’avais pas mon coureur habituel avec moi aujourd’hui. Le pauvre c’était retrouver blessé très gravement lors de notre dernière visite dans le labyrinthe. Il était même impossible de prédire s’il serait capable de reprendre son poste de coureur un jour. Sans jambe droite être très probablement foutu pour la vie. Le tout c’était produit rapidement, trop rapidement pour lui. Selon les gens de l’infirmerie c’est ma rapidité d’esprit et par conséquent d’action qui lui avait sauvé la vie. Il serait mort dans ce labyrinthe sans moi. J’avais fait une différence et ce malgré Chad qui riait au éclat en voyant l’état de mon coureur et de son corps meurtris.

Mon nouveau coureur ne serait pas satisfait de savoir que je lui étais assigné. Malheureusement, je ne la laisserai plus jamais seule dans le labyrinthe. Il pourrait lui arriver quelque chose à elle aussi. À ma Ellen à moi, celle qui me protège toujours et qui oublie souvent qu’elle a besoin de quelqu’un pour assurer ses arrières. C’est pour cela que j’avais décidé de la suivre à distance; une distance confortable qui me permettrait de ne pas me faire repérer et tout en me permettant de la protéger.

Je frotte mes tempes et secoue ma tête pour me débarrasser des idées sombres qui régnaient dans mon esprit. Je ferme les yeux, laissant mes sens explorer les alentours. Une odeur d’humidité familière envahit mes narines, la sensation su gazon sous mes semelles et le silence siffle dans mes oreilles. Je suis déjà venue à l’est du labyrinthe à d’autres occasions, mais qui sait ce qui m’attend aujourd’hui. Ellen disparait au pas de course en avant de moi et je la suis du regard, préférant lui laisser quelques secondes d’avance avant de courir à mon tour. Mes muscles se tendent et je m’élance silencieusement. Toujours aussi rapide et silencieux. Pas gracieux, mais plutôt furtif. La tête vide et pleine à la fois. Calculant, analysant et anticipant. Les choses à mon avantage ou à mon désavantage pour tendre un piège, les dangers possibles et encore plus. Je plonge dans ses pensées en profondeur pour faire taire Chad qui se fait une joie de commenter dans ma tête aujourd’hui; comme si nous étions dans une fiesta mexicaine ou en vacance sur la plage. Si seulement il pouvait se taire lorsque nous étions dans le labyrinthe. « Tu vas être dans la merde si elle te voit, pourquoi tu n’explorerais pas le labyrinthe seul? » lui répétait la voix de Chad pour la centième fois depuis qu’il avait mis pied dans le labyrinthe. «Parce que mon boulot c’est de protéger quelqu’un, pas de Je t’ignore, alors la ferme. » Je remarque bien vite qu’Ellen s’est arrêtée non loin de moi. Je stop ma course et me fige, retenant ma respiration pour ne pas trahir ma présence.

Elle semble hésiter l’espace d’une seconde, balançant son poids d’un pied à un autre. Partagé entre l’envie de poursuivre sa course ou de se retourner. Et elle se retourne vive comme l’éclair, ne me laissant pas le temps de réagir. Son regard est sévère. Je reste même figé là, comme un imbécile, alors qu’elle avance vers moi à grands pas, visiblement en colère de me voir ici. Je tente d’ouvrir la bouche pour me justifier ou du moins, m’excuser, mais elle ne m’en laisse pas le temps. « Qu’est-ce que tu fous-là ? Tu ne dois pas rester seul, où est ton coureur ? » demande Ellen agressivement. « Je suis un trappeur, pas un gamin. C’est mon devoir d’être ici pour TE protéger. Mon coureur il est devant moi. » Je lui lance un sourire sincère avant d’ajouter un petit commentaire pour tenter de la faire rire. « Je ne savais pas que tu pouvais avoir peur de moi. »

Ma dernière boutade nous plonge dans un silence des plus lourd. Je plonge mon regard dans celui de la coureuse et ne cille pas; bien décidé à lui faire savoir qu’elle ne m’intimide pas. Une longue guerre qui n’a certainement pas lieu d’être en plein cœur de ce labyrinthe. J’hausse les sourcils en signe d’étonnement devant son silence indéchiffrable. Au final, nous détournons la tête au même moment, lorsqu’un grognement guttural se fait entendre au loin dans les confins du labyrinthe. Menace. Mon cerveau tente d’analyser la provenance du son le plus rapidement possible et d’établir la distance entre nous et ce peut-être futur assaillant. « Je crois qu’on devrait bouger.. »
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MessageLun 2 Juin - 22:52

Un instant, Ellen ne su comment réagir face au garçon. Le voir là, dans le labyrinthe était une idée étonnement terrifiante. Il était trop jeune pour être là, pour mettre sa vie en danger. Trop peu expérimenté encore pour se rendre compte du danger. A son âge, le mieux pour lui dans cet Enfer était de rester au Bloc. Sarcleur, cuistot, medjack s’il le souhaitait, mais pas trappeur. Elle ne comprenait d’ailleurs toujours pas pourquoi Zephyr avait accepté de prendre un si jeune garçon dans ce groupe. Ne se rendait-il pas compte du danger ? Ellen n’irait pas lui parler, ce n’était pas son genre et pas son rôle de s’occuper de ça. Mais elle toucherait deux mots au gamin dès qu’ils seraient de retours, sains et saufs, au bloc.  En attendant, elle l’écoutait, le fixant droit dans les yeux, d’un regard sévère dans lequel se dissimulait mal la peur qu’elle ressentait.  Une peur qui se mua en surprise lorsqu’il lui annonça qu’elle était sa coureuse. Pardon ? Ils avaient osés lui affecter un trappeur sans lui en toucher un mot ? Hors de question qu’elle se laisse faire, elle n’était ni une nourrice, ni une mentor.

Mais pour l’instant, elle avait mieux à faire que de pester contre les mâtons. Les problèmes étaient déjà suffisamment nombreux dans le labyrinthe pour ne pas s’en rajouter une couche. Preuve en était de ce grognement lointain. Ellen détourna la tête après avoir fixé Aiden quelques instants sans savoir quoi lui dire. Rapidement, elle lui attrapa le bras, d’une poigne douce, pour l’inciter à la suivre. Le grondement semblait venir du couloir qui menait à la sortie, il lui faudrait donc trouver un autre moyen pour retourner au bloc. Elle s’enfonça donc un peu plus loin dans le dédale, s’éloignant du danger avec le jeune garçon. Elle couru sur plusieurs mètres, s’adaptant au rythme d’Aiden, enchaina plusieurs intersections puis s’arrêta net, poussant le trappeur contre le mur et se baissant pour être à son niveau.

« Ecoute, c’est gentil de vouloir m’aider, mais j’ai pas besoin de toi ici. Et pour te répondre, j’ai pas peur de toi, j’ai peur de pas pouvoir te ramener vivant auprès des autres. »

Doucement, Ellen se releva et tourna la tête, fixant le passage. Oui, elle avait peur qu’il lui arrive quelque chose, parce qu’elle se savait purement incapable de l’aider ou même de le protéger. Tous ces mois passés à errer seule ne lui avait pas rendu service. La coureuse ne savait ni comment résonner le gamin, ni comment l’aider. Elle tenait à lui et s’était attaché, au fil des mois, à son visage encore enfantin et à sa détermination. Même si ça l’ennuyait, elle ne pouvait plus rien y faire. Alors elle le fixa à nouveau, contrariée, et reconnu des traits du visage qui n’était pas ceux d’Aiden. Des cheveux noirs, un regard bleu. Elle cligna des yeux, la bouche entrouverte, le regard perdu. Cela faisait une éternité qu’elle n’avait pas eu de nouveaux souvenirs de sa vie à l’extérieur. Et celui-ci était plus clair que tous les autres. Un petit frère. Ca expliquait certaines choses. Quelque part, ça la rassurait de savoir qu'elle avait une famille à l'extérieur, qui peut-être l'attendait ou l'avait attendue. Elle tut pourtant l'information, incapable d'en parler à Aiden ou à qui que ce soit d'autre, et se reconcentra très rapidement sur le visage d'ange du trappeur. Un soupire lui échappa et elle secoua la tête, avant de lui chuchoter :

« Si un jour tu perds quelqu’un ici, tu comprendras. Alors, sans vouloir t’offenser, j’veux pas d’un enfant qui me suivrait partout et qui m’empêcherait de me concentrer sur mon travail. Je préfère te savoir au bloc. »

Son regard doux contrastait avec ses mots peut-être un peu rudes pour le jeune garçon. Mais ici, il n’y avait pas de chichis à faire. Ce n’était déjà pas son fort en temps normal, alors dans la situation actuelle, ce n’était certainement pas une option. Ils n’avaient de toute façon pas de temps à perdre en bavardage, car déjà les bruits du labyrinthe retentissaient à nouveau, premiers signes du danger qui rôdait non loin d’eux.
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Sois un bon garçon, rentre à la maison [PV. Aiden]

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