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Journal d'un Blocard parmi tant d'autres

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MessageSam 19 Avr - 11:32


Journal d'un Blocard parmi tant d'autres


On n'oublie jamais rien.


Ce petit journal a été retrouvé au cimetière, adossé à une petite croix solidement plantée dans le sol. Il est en parti couvert de sang, mais il est possible d'en lire une bonne partie. Ces quelques lignes racontent la vie des premiers Blocards.

Il n'y a pas d'espoir.

Mon nom est James O’Brien. Je suis le dernier des Blocards. J’ignore si ce journal parviendra un jour entre les mains de quelqu’un, mais je ne pouvais garder pour moi toutes les horreurs que j’ai vécues dans ce foutu labyrinthe. Une fois sa rédaction terminée, je m’en irai à mon tour. Ces cauchemars qui me hantent chaque nuit doivent cesser. Trop de sang, trop de meurtres… D’une manière ou d’une autre, il faut qu’ils disparaissent. On a brisé nos vies. On nous a envoyés au cœur de cet Enfer pour nous y regarder mourir. Puisse Dieu vous punir pour ce que vous avez fait.

Je suis arrivé au Bloc après Nate. Comme tous mes camarades, j’avais oublié qui j’étais et ce que je faisais dans un tel endroit. On m’a expliqué que j’étais le quinzième. Pourtant, ils n’étaient que sept à m’accueillir. J’ai vite compris ce qui était arrivé aux sept autres. La visite guidée du Bloc m’a fait prendre conscience des misérables conditions de vie que nous avions. Certes, les Créateurs – c’est le nom qu’on a donné à ces tordus qui nous ont envoyés ici – nous faisaient parvenir du matériel et des provisions, mais ça venait toujours au compte-gouttes. Quelques planches par-ci, une caisse de briques par-là etc. Jonathan, l’un des plus anciens, m’a raconté que quand ils sont arrivés, le bloc était entièrement vide, à l’exception d’un bloc de béton et du petit bois au sud-ouest. Ce sont eux, Blocards, fiers habitants du Bloc, qui, à force de larmes et de sueur, sont parvenus à construire ce que nous avons aujourd’hui. Je les admire pour cela. Au fil des mois, la Cabane s’est agrandie, les champs se sont dessinés et le reste s’est mis en place. J’ai moi-même participé à la construction de nombreux items, comme la tour de guet par exemple. De toute façon, nous n’avions pas grand-chose d’autre à faire. C’était ça ou se morfondre dans son coin.

Les premiers Blocards ont mis un certain temps à s'organiser. Plusieurs d'entre eux sont morts avant qu'on ne finisse par comprendre le fonctionnement du Labyrinthe. Ces portes de malheur se ferment chaque nuit, mais comment auraient-ils pu le savoir ? Jonathan a perdu ses deux prédécesseurs. Les malheureux sont restés bloqués à l'extérieur le premier jour. Apparemment, leurs cris déchiraient l'obscurité. Plus personne n'osait sortir, surtout lorsqu'ils se sont rendu compte que des créatures abominables y gambadaient. Je les ai vues une fois. Lors de l'assaut final. Cette vision me hantera jusqu'à la fin de mes jours. Ça ne devrait donc plus tarder. Pourtant, il fallait bien trouver la sortie du Labyrinthe. C'est là que sont nés les Coureurs et toutes les autres classes d'ailleurs. En fait, on s'est aperçu qu'on risquait de rester dans ce Labyrinthe un bon moment. Jonathan y était depuis déjà presque quatre mois lorsque je suis arrivé. Il était donc impératif de s'organiser, que ce soit pour survivre au sein du Bloc ou bien tenter de trouver la sortie de cet enfer. Nous nous sommes donc répartis les tâches en fonction de ce que nous avions besoin : il y avait ceux qui faisaient la cuisine, ceux qui cultivaient nos champs etc. Et aussi ceux qui risquaient leur vie chaque jour pour trouver la sortie, les Coureurs.

La vie s'est organisée. Nous avions tous un rôle à tenir. Tous les nouveaux étaient affectés à une tâche particulière et se devait de respecter les Dix commandements du Bloc. Malheureusement, la plupart de nos Coureurs ne retrouvaient pas le chemin du retour et restaient bloqués à l'extérieur. Puis, du jour au lendemain, on nous annonça par le biais de la boîte qu'il n'y aurait plus de nouveaux candidats. Et plus de provisions. Forcément, ce fut la panique au Bloc. Comment allions-nous faire ? Au moment où tout semblait perdu, un Coureur est arrivé avec une idée de génie. Une idée qui nous permettrait de sortir d'ici. Personne n'en croyait ses oreilles. Nous étions tous surexcités à l'idée de pouvoir quitter ce Labyrinthe. Le seul hic, c'était qu'il fallait s'aventurer au travers de ses couloirs. L'enthousiasme est retombé net. Pourtant, nous n'en avions pas le choix. Il nous fallait [une tâche de sang empêche de lire ce qui est écrit dans ce paragraphe]. L'expédition se préparait lentement. Nous étions une quarantaine. Seulement, j'avais un mauvais pressentiment.

Nous sommes partis au lever du jour. Beaucoup d'entre nous étaient terrorisés, moi y compris. Cela me paraissait trop beau pour être vrai. Finalement, nous sommes rapidement parvenus au [nouvelle tâche de sang]. Mais nous n'étions pas seuls. Une armée de Griffeurs nous y attendait de pied ferme. Ce fut un vrai massacre. La moitié des Blocards sont morts sur le coup. Je me suis enfui avec quelques autres, mais ils étaient partout. D'autres créatures surgissaient des entrailles du Labyrinthe. Leurs pinces et leurs pics nous tailladaient. Nous courions dans tous les sens. Ania, l'une des filles avec qui je m'entendais le mieux, me suivait. A deux, nous sommes revenus au Bloc et nous sommes planqués au fond du petit bois. Des cris s'élevaient autour de nous, mais nous ne pouvions plus bouger. Nous étions quarante au matin. Au soir, il ne restait plus qu'Ania et moi. Mais cela était amené à ne pas durer. Mon amie était transpercée au niveau de l'abdomen ; elle perdait bien trop de sang. J'ai tout fait pour la sauver. J'ai tout fait pour la garder à mes côtés. Rien n'y faisait. Elle s'est éteinte dans la nuit.

Mon nom est James O'Brien et je suis le dernier des Blocards. Personne n'est revenu durant les jours qui ont suivi. J'ai enterré Ania au cimetière, à côté de toutes les petites croix commémoratives de mes camarades. Puis, j'ai fait un peu de rangement. Cela me permettait d'oublier. Mais on n'oublie jamais totalement. J'ai réalisé que je n'avais plus envie de continuer. Un peu de papier, un crayon et je m'en vais. Je m'en vais affronter mon destin. A ceux qui viendront après moi – en espérant qu'il n'y en aura plus – sachez qu'il est impossible de sortir d'ici. Nous avons tout essayé. C'est notre purgatoire. Il n'y a pas d'espoir de rédemption.
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