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Keep calm and enjoy the transformation [ft. Lyra] [ABANDONNÉ]

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MessageDim 26 Oct - 21:28



Keep calm and enjoy the transformation


« C’est horrible. Tout est horrible chez toi : tes manières, ton comportement et surtout, ta façon de penser. C’est le pire chez toi ; es-tu seulement capable de réfléchir comme un humain normal ? Es-tu seulement capable de ressentir de la pitié ou de la compassion ? »

Je ne sais pas pourquoi cette remarque a tout d’un coup ressurgi dans mon esprit. Je pensais pourtant l’avoir oublié, comme j’oubliais tous les reproches qu’on ne cessait de me faire. Ils rentrent et ressortent aussitôt. Alors, on tente de me les répéter, de me graver dans l’esprit qu’il faudrait que je change ces défauts que l’on m’accuse d’avoir. Cela ne marche jamais et en irrite plus d’un.

Cependant, celui-là semblait avoir été gravé plus minutieusement dans ma tête. Il n’était pas sorti comme toutes les autres remarques. Et alors que je regardais les groupes de coureurs et de trappeurs sortir du labyrinthe, elle avait ressurgi. Pourquoi ? Certainement parce qu’on me l’aurait dite à nouveau si l’un ou l’autre tocard avait été capable de lire dans mes pensées car, comme tous les soirs, lorsque le soleil couchant arrose le bloc de rayons orangés et dorés, je priais pour que l’un des coureurs débarque en me suppliant de le soigner d’une abominable piqûre de griffeur. Je n’avais pu assister qu’une seule fois à une transformation et celle-ci m’avait laissé un souvenir vif ; jamais je ne m’étais autant plu à rester au chevet d’un patient. Jamais je n’avais vu personne se torturer ainsi de douleur, devenir incontrôlable tant le mal était grand. Jamais je n’avais été aussi heureux et jamais je n’avais autant ris devant un visage défiguré par un tel supplice. Depuis, tous les soirs, je me postais devant la fenêtre et j’attendais désespérément que la victime d’un griffeur vienne à moi. « C’est horrible », m’aurait-on dit, « comment peux-tu souhaiter qu’une personne soit atteinte d’une telle souffrance ? ». Je n’avais pas de réelle réponse à cette question. Tout ce que je savais, c’est que je ne voyais pas en quoi cela pouvait être « horrible ». Je voulais simplement m’amuser. Si je suis voué à rester coincé dans ce rêve, autant le rendre le plus divertissant possible.

Lorsque tous les coureurs furent rentrés, je détournai mon attention de la fenêtre et posai mes yeux sur la seule medjack qui restait : la petite Lyra, sale gamine et pourtant prodige dans son art. Je l’aimais bien, autant que j’aime faire équipe avec elle. Très sérieuse dans son travail, il lui arrive pourtant de sortir l’une ou l’autre blague qui m’arrache souvent un rire tant elles sont inattendues. Et nulles. Comme les miennes. Le plus drôle cependant, est de voir son petit visage d’enfant devenir rouge de rage. Je l’énerve, comme j’énerve beaucoup de gens et cela m’égaye toujours de la voir exploser et déverser un tsunami d’insultes sur ma pauvre personne. Je pense que c’est ça que je trouve le plus drôle. Nos interventions sont alors toujours très agitées et pourtant, notre complicité étonnante, malgré nos nombreux accrochages, nous permet d’effectuer un travail efficace.

La petite Lyra gribouille dans un carnet. Elle avait l’air de s’ennuyer autant que je m’ennuyais moi-même. Le silence dans la pièce me pesait, tout comme le manque de dialogue. L’ambiance au sein de l’infirmerie était à son point mort et je décidai de lui rendre un peu de vie en m’adonnant à mon passe-temps favoris : taquiner la fillette. Je m’approchai de la petite blonde à pas de loup et une fois près d’elle, je posai brusquement mes deux mains sur ses épaules et m’écriai :

- « Un griffeur !! »

Mon intention était de lui faire peur. Mon intention avait complètement foiré. La gamine n’avait pas bronché ; elle n’avait pas sursauté comme je l’avais espéré. Elle ne se retourna même pas vers moi et ne m’accorda aucun regard. Irrité par le manque d’attention et de réaction, j’imposai ma présence et me plaçai devant elle, en m’abaissant à sa hauteur. Je l’obligeai à lâcher son carnet dans lequel elle était plongée avant que je ne vienne la déranger.

- «  Eh fillette, tu pourrais me regarder, non ? C’est pas tous les jours que tu peux voir d’aussi beaux yeux ! Et puis, c’est quoi ce manque de réaction ? T’imagine s’il y avait vraiment eu un griffeur ? Faut s’bouger un peu, c’est pas moi qui vais te sauver si l’une de ces bestioles débarque au bloc ! »

Elle voulut rétorquer quelque chose mais n’eut pas le temps de finir sa phrase ; elle fut interrompue par un nouveau cri qui, cette fois-ci, ne venait pas de moi mais de l’extérieur. « Un griffeur ! » avait-on hurlé.

- « Je viens de faire cette blague, commençais-je, pas besoin de se casser le cul à la ref… »

Ma voix se coinça dans le fond de ma gorge. Ma respiration se coupa pendant un instant et une poussée soudaine d’adrénaline parcourut chacun de mes membres. Mon pouls s’accéléra et un rictus s’étira le long de mon visage. Devant moi, sur le seuil de la porte, se tenaient deux blocards, l’un portant l’autre qui semblait mal en point. Ses yeux étaient injectés de sang, sa peau prenait une couleur violette et chaque veine ressortait beaucoup trop. Son corps pendait mollement, accroché à celui de son camarade et l’on aurait pu le croire mort si sa poitrine ne se soulevait pas de manière irrégulière.

« Un griffeur, il s’est fait piquer par un griffeur ! Il faut lui administrer le sérum… MAINTENANT ! » aboya celui qui pouvait encore se tenir debout.

Je reposai mon attention sur la petite Lyra et lui souris, les yeux brillants d’excitation. Ce jour que j’attendais depuis si longtemps, depuis des mois et des mois, était enfin arrivé. Une victime de la piqûre, enfin ! Je trépignais déjà à l’idée d’observer ce tocard me supplier de le tuer tant il souffrait.




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Dernière édition par Jude A. Hawkin le Dim 28 Déc - 13:14, édité 1 fois
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MessageLun 27 Oct - 17:32
















Keep calm and enjoy the transformation
Ft Jude ~





Labyrinthe.
Toute notre ( nouvelle ) vie tourne autour du labyrinthe. Je me demande souvent comme c'est, de courir non-stop en arpentant ses couloirs. Comment ça doit être de se retrouver face à face avec un griffeur. Parfois je me dis que Coureur, ça m'aurais plus, sauf que je ne veux pas porter la responsabilité de ne pas trouver la sortie de ce foutu dédale. Je ne suis pas entrain de me plaindre de mon job ! Ah ça non, je suis bien là où je suis, même si au départ je ne savais vraiment pas où me mettre. C'est dingue, tout l'organisation qu'il y à ici, m'enfin, c'est sans compter toutes les nouvelles règles. Toutes ces restrictions, c'est vraiment débile, en tout cas c'est ce que je pense. Parce que ça marchait très bien avant, alors que là, il ne faudra pas s'étonner si plusieurs personnes pensent comme moi.

Je gribouille sur mon carnet, au départ je prenais des notes, mais des notes de quoi, Lyra ? Je sais pas, c'est bien pour ça que j'ai arrêté et que je suis entrain que gribouiller des petits dessins dans un coin de page, que je pourrais facilement arracher. Je jette un coup d’œil vers la fenêtre devant laquelle se tient Jude, en me décalant suffisamment pour voir les Coureurs rentrer, puis je retourne à mon carnet, n'ayant rien d'autre à faire. Il n'y à plus que moi et Jude, il est plutôt flippant lorsqu'il raconte aux patients à quel point le tracé de sa plaie est bien fait, mais bon, on finit par s'y habituer, enfin pas les patients. Il me considère comme une gamine, et ne se prive pas de le dire, au contraire.  On s'engueule assez souvent, pour un oui ou pour un non, lorsqu'il me traite de gamine, ça fini inexorablement par déraper. Même si je l'aime bien quand même.

De tout petits bruits de pas discrets s'approchent de moi. C'est repartit. Deux mains s'appuient brusquement sur mes épaules «  Un Griffeur ! ». Loupé, je n'ai même pas cillé. Jude me contourne et vient se planter devant moi, se baisse pour être à ma hauteur et me fais lâcher mon carnet.

« Eh fillette, tu pourrais me regarder, non ? C’est pas tous les jours que tu peux voir d’aussi beaux yeux ! Et puis, c’est quoi ce manque de réaction ? T’imagine s’il y avait vraiment eu un griffeur ? Faut s’bouger un peu, c’est pas moi qui vais te sauver si l’une de ces bestioles débarque au bloc ! »

Fillette … non mais !

« Oh, tu sais si c'est toi qui … »

Mais je ne peux pas finir ma réplique que quelqu'un d'autre crie « Un Griffeur ! » Mais que-est-ce qu'ils ont tous !? Jude proteste, en disant qu'il vient de la faire, cette blague ( pas drôle). Mais comme il s'arrêta au beau milieu de sa phrase, lui aussi, je le repoussa un peu pour voir qui était sur le pas de la porte.
Et merde.
J'étais quasiment sûre de ce qui se passait, non, en fait j'en étais certaine, ce type s'était fait piquer, et qui allait devoir s'occuper de lui ? Moi et Jude. Le gars qui soutenait à grande peine son ami ( ou peu importe si ils se connaissaient ou non ) confirma ce que laissait penser l'état hideux de l'autre :

« Un griffeur, il s’est fait piquer par un griffeur ! Il faut lui administrer le sérum… MAINTENANT !»

Oh, sans rire ? Évidement qu'il faut lui administrer le sérum !
Jude se tourne vers moi, il à l'air super content, ses yeux brillent d’excitation … alors il est vraiment heureux d'assister à la transformation ? Génial, je sens que je vais bien m'amuser ce soir. On va avoir comme un problème avec le couvre-feu aussi.
Je me redresse brusquement, en envoyant un mince sourire ironique à Jude avant de prendre tout ça en main.

«  Aide le, fis-je en désignant celui qui soutenait le blessé, allonge-le. Je vais chercher le sérum. »

Sans plus attendre, je laissa le pauvre type aux mains de Jude … ce qui me sembla une très, mais alors très mauvaise idée. Mais bon, au point ou on en était. Je fouilla dans les étagères et en profita pour ramener mes cheveux en arrière et ainsi les nouer en une queue de cheval approximative. Je mis un petit moment à trouver le précieux sérum, et retourna après des deux autres dés que je le pus.








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MessageLun 27 Oct - 22:53



Keep calm and enjoy the transformation


Était-ce un sourire que j’avais aperçu sur le petit visage de la jeune medjack ? Peut-être mon imagination me jouait-elle des tours mais je cru bien voir l’ombre d’un rictus s’étirer sur sa figure d’enfant. Se moquait-elle de mon enthousiasme ou le partageait-elle ? Cela, je l’ignorais et n’en avais que faire. J’étais bien trop occupé à savourer les délicieux instants que j’allais passer en compagnie de la victime de la piqûre ; je n’avais pas le temps de me soucier si oui ou non la petite était aussi tapée que moi.

Lyra quitta la pièce, en me priant d’aider le tocard encore debout sur ses deux pieds, et partit chercher le sérum. J’étais à présent seul avec ces deux pauvres blocards, visiblement chamboulés par les événements vécus dans les entrailles de cet abominable labyrinthe. Sans une once de délicatesse, je soulevai le blessé et renvoyai l’autre cervelle de plonk de l’infirmerie. Il ne fallait en aucun cas qu’il assiste à ce qui allait suivre : m’occuper des traumatismes psychologiques n’était pas mon passe-temps favoris et il n’y avait aucun doute que le jeune garçon encore sain m’aurait gâché le plaisir dont je tirerai de la souffrance de son  ami. Depuis si longtemps que j’attendais un coureur, un trappeur – qu’importe ! – touché par la piqûre de l’un de ces monstres métalliques. Personne ici ne m’empêchera de profiter de ce moment tant espéré.

Je posai mon nouveau patient sur la table d’examen la plus proche et me penchai vers le misérable, tremblant d’une excitation inquiétante. J’explorai chaque parcelle de sa peau ; la plupart de la surface était recouverte de bleus et de blessures mineures de natures différentes. De fines veines bleues foncées ressortaient de manière presque effrayante sur son épiderme violacée et boursouflée. Du bout du doigt, je suivis le dessin que celles-ci formaient pour finalement arriver à ce que je voulais fiévreusement trouver. Mon index frôla une partie un peu plus gonflée que les autres, là ou un hématome rond et minuscule se formait. C’était la première fois que je voyais d’aussi près la piqûre ; je fus quelque peu déçu en découvrant que le sang ne coulait pas à flot de celle-ci, bien qu’ému de pouvoir admirer une blessure aussi rare. Je voulais l’étudier de plus près, récolter des échantillons de son sang, analyser le mal. Lyra, certainement, désapprouverait une telle idée. Elle m’avait cependant laissé à mon entière disposition ce nouveau jouet ; je n’allais donc pas me priver.

Je détournai la tête pour voir où en était la jeune medjack. Elle fouillait toujours frénétiquement les armoires à la recherche de ce fameux sérum. Son attention détournée de ma personne et du patient, je pouvais m’adonner à ma brillante idée. Je me levai et laissai le pauvre garçon à moitié mort seul un instant. Dans l’un des tiroirs, je pris un petit scalpel ainsi qu’un tube à essai. Je revins à mon blessé, fendu d’un sourire malsain, presque pervers. Il était cependant trop mal en point pour s’en rendre compte. L’instrument coupant dans la main droite, je m’approchai lentement de l’hématome laissé par la piqûre. Je plantai la pointe tranchante dans sa chair, là où elle était la plus colorée, et fis une petite incision au niveau de la blessure singulière. Le jeune homme tressaillit et laissa s’échapper de ses lèvres trop sèches une plainte à peine perceptible. Du sang brun, sale, impure s’en échappa et coula le long de son bras avant de venir souiller le blanc immaculé de la table d’examen. Je m’empressai de place le tube à essai sous la plaie que je venais de créer. Une goutte, deux gouttes, trois gouttes. Mon échantillon récolté, je le rangeai avec soin dans l’une de mes poches et pris un tissu imbibé de désinfectant que je posai sur la blessure. Je reportai ensuite mon attention sur la petite blonde et lui dit, dans un cri d’ivresse :

- « Eh gamine, grouilles-toi et viens voir ! La piqûre fait pisser du sang brun dégueulasse au patient ! »

Lyra revint vers moi, une seringue emplit du sérum à la main. Fièrement, je lui montrai l’entaille que je venais de couper sur le bras gauche du pauvre malheureux en indiquant, rieur, le sang impropre qui s’en découlait. Sa réaction m’arracha un rire que j’eus du mal à calmer.

- « Bon
, articulai-je entre deux gloussements, t’es prête à lui administrer le sérum fillette ? Si tu as trop peur je peux le faire moi et toi tu le tiens. Je me ferai un plaisir d’enfoncer cette belle aiguille dans sa chair. »

J’attendis sa réponse avec une impatience non dissimulée. Je n’en pouvais plus d’attendre, je voulais que l’on lui administre ce remède qui allait lui arracher des cris de douleur intense. Je voulais entendre ses hurlements perturbés le calme trop paisible du bloc. Je n’en pouvais plus d’attendre de pouvoir me délecter devant son visage qui n’allait pas tarder à se déformer par la souffrance insupportable que lui infligerait la transformation

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MessageMer 29 Oct - 1:01
















Keep calm and enjoy the transformation
Ft Jude ~





J
étais éjà sûre que c'était une mauvaise idée, de le laisser avec un gars dans un tel état. Je retourna rapidement vers eux, en chemin, Jude me demanda de me grouiller, et que la piqûre faisait pisser du sang brun au patient. Ravie de le savoir. Arrivée devant lui, il me désigna une petite entaille dans le bras du blessé.

« Mais qu-est-ce que t'as foutu ! Tu peux vraiment pas t'en empêcher ! … Wow, c'est bizarre … »

Fis-je en m’intéressant un instant à la couleur brune du sang du malheureux. Jude éclata de rire. C'était pas la première fois qu'il se payait ma tête, mais bon, là il avait plutôt mal choisi son moment. Je le fixa sans ciller, en attendant qu'il se calme, ce qu'il eu un mal fou à faire. Mais il réussi à se calmer un minimum pour me demander si j'étais capable d'administrer le sérum moi-même, car sinon, lui il se ferait un plaisir de le faire. Il semblait ensuite attendre que je réponde, impatient comme un gamin de cinq ans auquel on laisse entendre qu'il pourra avoir ses bonbons préférés. J’attends un peu avant de répondre, même si je sais parfaitement ce que je vais faire.

« Non, j'vais le faire.»

Je lui lança un sourire narquois, même si moi je ne prenait aucun plaisir à planter ce truc dans le corps du patient, j'étais au moins heureuse de le faire à la place de Jude. Je suis assez grande pour le faire moi-même. Je sais ce que c'est d'enfoncer une seringue dans la peau de quelqu'un. Même si je n'ai jamais aidé à soigner une transformation, j'ai déjà entendu les cris des Coureurs piqués, c'est suffisant, mais pas pour Jude.
Un gémissement rauque de la part de notre invité blessé m’arrache à mes pensées. Merde, je l'avais presque oublié, alors que je pensais à sa piqûre. Je demanda à Jude de le tenir, de toute façon il n'avait pas le choix, sauf si il voulait me voir projetée contre le mur lorsque le pauvre type se rendra compte de ce qui va lui arriver, je me résout à penser que ce n'est pas ce qu'il espère. Je prépare la seringue, trouve l'endroit où je dois enfoncer l'aiguille, me penche au dessus du gars et … hop. Mon aiguille fend l'air et se plante dans la chair du blessé.


«  La ''gamine'' est assez grande pour '' enfoncer cette belle aiguille dans sa chair'' on dirait. Oh, fais pas cette tête, ça va faire effet, aide moi, on va l'attacher.  !»

Cette fois-ci,  je lui demande d'aller chercher de quoi maintenir notre patient, pendant que moi je reste à côté de lui. Pas besoin qu'il lui perfore de nouveau le bras. Il proteste un peu, puis finit par s’exécuter pour ne rien rater.
Je me penche pour regarder de plus près les veines saillantes d'une couleur hideuse qui se voient un peu partout sur le blessé. Allez savoir pourquoi, je ne peux m'empêcher de toucher du bout des doigts l'une des veines. Le patient ouvre brusquement les yeux, se tourne vers moi et attrape le col de ma blouse. Je reste figée un instant, avant de lui asséner un grand coup sur le crâne pour l'obliger à lâcher prise. Ses yeux se referment, mais il est toujours agité de convulsions, je manque de recevoir un coup dans le ventre et m'appuie sur l'un des poignet du patient pour qu'au moins lui reste en place tandis que tout ses membres sont secoués.


«  Merde ! Jude bouges toi ! »

En écho à mon appel, le pauvre type se met à crier, à hurler plutôt et je dois le retenir par les deux poignets pour le maintenir un minimum.





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MessageMer 29 Oct - 17:42



Keep calm and enjoy the transformation


Le sérieux de la petite medjack m’impressionnait autant qu’il m’amusait. Une expression aussi grave sur le visage d’une enfant ne pouvait qu’être étonnante et drôle. Mais le plus risible dans cette situation était que les rôles s’inversaient : la jeune Lyra devenait l’adulte calme, mature et respectable tandis que moi, du haut de ce que l’on avait estimé être vingt ans, je devenais le gamin excité, insupportable, élément perturbateur de cette situation d’une gravité que je ne saisissais pas. Mon manque de tenue irritait visiblement la petite blonde qui se retenait certainement de m’étrangler ou encore de me faire subir le même sort qu’au patient. Si l’état des choses avait été autre, je me serais très certainement amusé à chauffer les nerfs de la fillette et me serais plu à l’observer bouillonner de rage et m’envoyer son impressionnante panoplie d’insultes au visage. Cependant, le moment n’était pas aux prises de têtes qui m’amusaient tant et l’envie de me laisser aller à une symphonie de râle de douleur de la part de notre victime de la piqûre était plus intense encore que celle de me disputer avec la jeune medjack.

Lyra ne me laissa pas le loisir d’enfoncer la seringue dans la chair infectée du pauvre garçon. Je ne lui cachai pas ma déception et fus consterné devant ma bêtise : j’aurais dû lui arracher l’aiguille des mains plutôt que de lui demander de manière aussi courtoise si elle voulait le faire elle-même. Quel idiot j’étais !  Quel gâchis ! Je venais d’anéantir en un instant une occasion rêvée d’administrer le sérum à un pauvre martyr du labyrinthe. Je voulus me rattraper mais il était trop tard : elle brandit fièrement la seringue, comme un guerrier brandirait dignement son épée, et injecta le remède dans le bras du blessé. Elle sourit, un petit rictus narquois lancé dans ma direction, comme pour me dire « Regarde ! Regarde comme je suis grande ! C’est moi qui l’ai fait, et pas toi ! ».  Elle confirma ce que je pensais en me lançant :

- «  La ''gamine'' est assez grande pour '' enfoncer cette belle aiguille dans sa chair'' on dirait. Oh, fais pas cette tête, ça va faire effet, aide-moi, on va l'attacher.  !»

Je voulus lui en coller une à cette fillette méprisante, mais un gémissement suivit d’un cri étranglé provenant du patient me persuada de ne pas le faire. Ce n’était ni le moment ni l’endroit d’assassiner une gamine un peu trop arrogante et la transformation n’allait pas tarder à se produire. Ne voulant pas rater une seule miette de ce spectacle inédit, je m’exécutai et couru dans la pièce, chercher de quoi attaché le garçon qui, bientôt, allait entrer dans une folie redoutable, ce pour mon plus grand plaisir.

Je cherchai désespérément dans les armoires, les placards et les tiroirs mais je ne vis rien. Nulle part il n’y avait quelque chose d’assez solide pour retenir le jeune homme de tout détruire, rien de susceptible de garder en place ses membres qui seront sous peu parcourus d’une force démesurée. Je me tournai vers Lyra pour lui annoncer que je ne trouvai rien pour ligoter notre malade. Avant que je ne puisse prononcer un mot, je vis que je ratai le début du show et que le blessé s’était déjà mis à convulser de manière incontrôlable. La petite blonde semblait tétanisée mais se reprit rapidement quand celui-ci lui envoya un coup violent dans l’abdomen. Elle se jeta sur lui pour retenir l’un de ses poignets, du peu de force qu’elle possédait, avant de se tourner vers moi et de me hurler rageusement :

- « Merde ! Jude bouges toi ! »

Le garçon répondit à ma place en lançant un cri atroce qui fit trembler toute la pièce. Son mugissement me fit l’effet d’une claque au visage et je me mis à balayer nerveusement la pièce, toujours à la recherche de quoi retenir les mouvements incessants de la victime. Mes yeux s’arrêtèrent sur un tas de vieilles cordes usées, disposées en un amas désordonné dans un coin de la pièce. Je courus les chercher et revins à la table d’examen, où la petite medjack avait toutes les peines du monde à garder le patient tranquille. Je laissai mon regard se glisser vers la tête du jeune homme en proie à une douleur intenable. Le tableau était superbe : sa peau avait pris la couleur verdâtre de celle d’un corps en décomposition. Les veines violettes, devenus plus saillantes et plus grosses encore que tout à l’heure, étaient remontées jusqu’à son front et éclataient une à une sur ses tempes ; ses yeux injectés de sang roulaient dans tous les sens et sa bouche se déformait à chaque fois qu’il laissait échapper l’un de ses hurlements animal. Je souris devant une telle horreur et me retins de ne pas rire de bonheur. Un coup de poing envoyé par le malade me sortit de ma rêverie.

- « PUTAIN ! SALE TOCARD DE PLONK ! hurlais-je dans un cœur parfait avec les plaintes du patient, LYRA, TIENS LE BORDEL ! »

Tandis que la fillette répondait, énervée, à ma provocation, je pris les cordes et tentai de les enrouler autour du garçon. Je réussis à bloquer le bras gauche à l’aide d’un nœud solide ainsi que son bras droit, non sans une grande peine. Je me dirigeai ensuite vers l’autre extrémité de son corps : ses jambes. Je ne compte pas le nombre incalculable de fois que je me pris des coups de pied et bientôt, mon corps fut couvert de bleus et ma lèvre fendue saignait à petites gouttes. Le jeune homme se débattait comme un fou, me repoussait comme si sa vie en dépendait ; il m’était impossible de lui coincer les jambes.

- « Gamine, c’est pas possible, criai-je à la petite blonde au milieu de ce délicieux boucan, le gars il bouge comme un possédé ! Sérieux, trouve un truc, exorcise-le, n’importe quoi mais fait en sorte qu’il arrête de bouger, j’arrive pas à l’attacher ! S’il continue, j’vais lui couper les jambes à ce tocard !»

Que c’aurait été bien de lui couper les jambes ! Le spectacle n’aurait été que plus beau ! Un doux mélange d’hémoglobine en quantité monstrueuse, de lambeaux de chair et de cris causés par la transformation était tout ce dont cette représentation avait besoin pour la rendre plus divertissante encore. Cependant, il n’y avait que moi pour apprécier les bonnes choses et la petite blonde, sans aucun doute, ne me laisserait jamais amputer les jambes de ce pauvre malheureux déjà dans un état pitoyable.


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MessageJeu 30 Oct - 19:18
















Keep calm and enjoy the transformation
Ft Jude ~





P
ourquoi fallait-il que ça tombe ce soir ? Le soir où il n'y à plus que moi et Jude pour s'occuper de la transformation. Je sais bien que ça n'est pas de sa faute, mais merde quoi, il aurait put se faire piquer demain soir. Là d'accord, même si je n'aimerais pas être à la place du Coureur piqué, j'ai aussi le droit de ne pas spécialement aimer le moment où moi et un autre Medjack grand comme tout devons le soigner. On à tous nos problèmes. Oui il va avoir mal, oui c'est affreux ce que je pense là, oui je retire tout ce que j'ai pensé, c'est pas juste de ma part. Et puis de toute façon, personne ne m'entend penser. Encore heureuse.
Jude revient, l'un des bras du patient m'échappe et donne un coup dans le ventre de mon coéquipier, je rattrape vite ce bras fugitif. L'autre grand dadais insulte le blessé et me hurle de le tenir.

«TU CROIS QUE JE FAIS QUOI? QUE JE ME DEGOURDIS LES POIGNETS ? BEN NON !»

Lui répondis-je en hurlant pour me faire entendre par dessus les cris assourdissants du pauvre blessé. Non seulement il allait subir la transformation, mais en plus il allait subir Jude, je ne sais pas ce qui est le pire. C'est une très bonne question, tellement difficile que je n'arrive pas à mettre le doigt sur la réponse.
Bientôt, ses bras son attachés, mais il s'agite toujours autant et Jude et moi en prenons plein la figure. Je m'en rappellerais. Ça c'est sûr.
Mon très cher partenaire essaya de lui attacher les jambes, mais il n'y parvint pas, il essaya plusieurs fois sans aucun résultat, il fut sans cesse repoussé  et mitraillé de coups.

« Gamine, c’est pas possible, le gars il bouge comme un possédé ! Sérieux, trouve un truc, exorcise-le, n’importe quoi mais fait en sorte qu’il arrête de bouger, j’arrive pas à l’attacher ! S’il continue, j’vais lui couper les jambes à ce tocard !»

Gamine ? Mon nom à moi, c'est Lyra, est-ce que je l’appelle grand dadais à tout bout de champs moi ? Non.
Je ne vois pas trop ce que je peux faire, et ne prend donc pas la peine de répondre à Jude. Je réfléchis, je réfléchis. Mes yeux se posent sur les jambes du patient. Bon, j'ai pas exactement envie, mais je sais ce que je dois faire.
Je me juche sur la table d’examen, me place au dessus des jambes agitées du pauvre type et d'un seul coup, je me baisse et m'assois dessus pour les immobiliser. Un genou de chaque côté, je dois tout de même tenir bon pour ne pas me retrouver dans les airs tellement il bouge comme un diable. C'est fou, comme Jude l'a dit, on dirait qu'il est possédé. Je me demande quel effet ça doit faire.

Dés que nous nous sommes assurés que les cordes vont tenir, je redressent. Ma blouse est toute dégoûtante, couverte à la fois de sang et d'un liquide gluant. Mais je la garde, puisqu'il n'y à que le bas qui est sale. Et puis c'est pas comme si ça me préoccupais. Je contourne le patient, pour me placer derrière sa tête, ses yeux s'ouvrent et se referment, des éclats de rage et de peur s'y lisent lorsque j'ai le temps de les apercevoir.
J'imagine que Jude dois être super heureux de voir ça, j'ai du mal à voir comment ce spectacle peut être agréable. Mais depuis le temps, je ne cherche même plus à comprendre, pas la peine de se faire des nœuds au cerveau.
Je me baisse un peu, pour regarder de plus près ses cheveux, ils sont plein du même liquide répugnant qui couvre le bas de ma pauvre blouse autrefois blanche. Puis sa tête se met à bouger plus violemment, il tire sur ses cordes et je n'ai pas le temps de réagir lorsque sa tête vient heurter la mienne avec tant de force que je tombe à la renverse. Une insulte sort de mes lèvres tandis que j'imagine bien Jude mort de rire, je ne sais pas si il le fait réellement mais j'en suis presque sûre, ça ne m'étonnerais pas. Je porte mes mains à mon front, ( en retirant la substance visqueuse qui s'y est collée ) et, toujours assise par terre j'essaye d'oublier la douleur, un patient ça suffit largement pour ce soir. Je me redresse doucement, non sans vaciller dangereusement, et m'assois sur un tabouret où je continue de retirer le truc gluant de mon front, avec une grimace de dégoût, non seulement parce que c'est dégueulasse, mais aussi parce que j'ai été vraiment stupide de me pencher comme ça.





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MessageSam 1 Nov - 16:07



Keep calm and enjoy the transformation


Jamais je n’aurais espéré une situation aussi parfaite ; jamais je n’aurais pensé pouvoir autant m’amuser au sein de ce bloc. Le mélange d’amusants cris de rage de la petite Lyra mêlés aux râles de douleur du coureur formaient ensemble un cocktail divin. J’avais là, devant moi, au même moment, deux des choses que j’appréciais le plus : une victime en proie à un mal infernal et une gamine sur les nerfs, ce grâce à mon insolence et au blessé indomptable. Tout ceci avait, bien entendu, un prix : je le payais en supportant les coups multiples du piqué déchaîné. En effet, depuis l’administration du sérum par la jeune blonde, celui-ci ne semblait pas vouloir coopérer avec les pauvres medjacks que nous étions et le calmer, l’apaiser, était devenu impossible. C’était un véritable combat que la petite Lyra et moi menions contre les débattements du garçon, épris d’une folie effrayante. C’était un combat magnifique, contre un ennemi à l’allure splendide : son visage torturé devait être, de loin, la plus belle chose que jamais je n’ai eu à admirer. Chacun de ses traits se déformait d’une affreuse manière à chaque fois qu’il laissait s’échapper l’une de ses effroyables plaintes, et son teint avait pris une couleur surnaturelle comme si, déjà, le jeune homme ne faisait plus partie de ce monde. « C’est merveilleux » me disais-je en contemplant son état déplorable.

Un deuxième tableau tout aussi merveilleux se présentait devant moi : la fillette et son regard noir de rage. J’aimais beaucoup alimenter sa colère et, malgré la situation peu convenable à une nouvelle prise de tête, je m’amusais à lui crier dessus, lui reprocher la moindre bêtise juste pour le plaisir de l’entendre  vociférer plus fort encore.
Cependant, à ma deuxième remarque, la gamine ne prit même plus la peine de me répondre ; elle décida de m’ignorer purement et simplement. Néanmoins, sa réaction n’en devint pas moins distrayante : elle ne parla plus mais agit. La petite medjack, de manière tout à fait inattendue, se jeta sur notre pauvre victime et s’assit sur ses jambes dégoulinante d’une matière étrange et visqueuse, espérant retenir leurs mouvements de son poids plume. L’envie de me foutre de la gamine me prit fortement mais je me retins ; je réservais les moqueries pour plus tard : le blessé fou furieux restait malgré tout prioritaire à mon divertissement habituel.

Je profitai de l’effort de la jeune blonde pour, enfin, solidement attacher les jambes responsables de mes futurs hématomes.  Je serre la corde rugueuse et usée autour de ses chevilles. Il ne faisait aucun doute que celle-ci allait lui lacérer la chaire et l’amocher plus encore ; mais ce n’était qu’un détail dont je me préoccupais peu.

Vint le temps de la contemplation du malade : je pris une chaise que je plaçai à côté de ses pieds blessés et me mis debout sur celle-ci, afin d’avoir une vue d’ensemble du personnage. J’observai attentivement chaque parcelle de son corps meurtri et gravai dans ma mémoire chaque détail de la scène pathétique se produisant sous mes yeux. Il fallait que je me rappelle de tout : de son affligeante expression, de ses gestes acharnés, de sa façon désespérée de s’accrocher à un petit bout de vie. Je souris, un air de béatitude illuminant mon visage : cette vision d’horreur et cette symphonie de cris suppliants m’apaisait comme rien d’autre ne pouvait m’apaiser.

Je vis la petite Lyra, elle aussi, se perdre dans l’observation du garçon tourmenté par une folie destructrice. Elle s’approchait dangereusement des cheveux poisseux du blessé, inspectait le liquide inquiétant qui s’accrochait aux mèches brunes et grasses de la victime. Soudain, celui-ci décida d’accompagner ses violents débattements par de brusques mouvements de tête ; la fillette ne manqua pas de se heurter au front du déchainé et tomba sous le coup, en jurant du plus gros juron de son vocabulaire. Un éclat de rire s’échappa de ma gorge et, quelque temps après, je me retrouvai par terre, hilare tant la chute de la gamine fut drôle. Mon ventre me faisait mal tant je riais et il me fallut effectuer un effort surhumain pour tenter de respirer entre deux gloussements. Plusieurs minutes s’écoulèrent durant lesquels le son horripilant de mon rire se mêlait aux affreux cris du malheureux qui subissait la transformation.

Une fois calmé, je rejoignis la petite medjacks, en prenant soin au passage d’emporter un nouveau tube à essai. Je pris place sur un tabouret à côté d’elle et me penchai vers sa blouse dégoulinante d’une matière visqueuse. J’en pris quelques échantillons, sous le regard agacé de la jeune blonde, et lui dit :

- « Tu m’excuseras, il est plus facile d’en récolter sur toi que sur l’autre fou là-bas »

Une fois satisfait, je refermai le tube en verre et le glissai dans la poche où déjà se trouvaient mes récoltes de ce sang étrangement brun qui s’était écoulé tout à l’heure de l’incision que j’avais infligée au piqué. Je me replaçai ensuite dans une position plus confortable. Je m’étirai et poussai un long soupir de plaisir.

- « C’était drôle, n’est-ce pas fillette? Je suis tellement content d’avoir pu m’occuper moi-même d’une transformation, ça faisait longtemps que j’attendais ça. Par contre t’aurais dû me laisser le piquer. Tu m’as gâché l’un de mes plaisirs, sale gosse. »

Je lui souris et lui ébouriffa tendrement ses cheveux blond platine, légèrement brunis par la saleté provenant du corps du malade.

- « Enfin, t’as de la chance, je suis de bonne humeur, je ne t’en veux pas pour ça. Du moins, pas aujourd’hui. Je ne veux pas gâcher ce délicieux moment en me fâchant avec toi. »

Je fermai les yeux et me laissai bercer par les douces plaintes du blessé.



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MessageLun 3 Nov - 18:43
















Keep calm and enjoy the transformation
Ft Jude ~
 



I
l va peut être falloir que l'un de nous aille prévenir quelqu'un. Non parce que pour le couvre-feu c'est un peu loupé quand même. Oh et puis zut, ils on qu'a ouvrir leurs oreilles et ils saurons bien qu'il y à un problème. Le seul point positif que je retiens, c'est que si je reste ici toute la nuit, je n'aurais aucun problème pour me lever. Par contre je n'ai pas dit que je ne serais pas fatiguée.
Je ne sais pas comment j'arrive à penser à ça alors qu'une douleur insupportable ( mais limite mignonne à côté de la transformation ) me pulvérise le crâne. Pff, ce type est entrain de morfler, d'accord, c'est pas une raison pour faire en sorte que les autres aussi aient mal. J'imagine qu'il s'en fiche, j'imagine que je suis la pire des Medjack pour penser ça … quoique, je ne veux même pas savoir à quoi pense Jude ! Ce dernier est d'ailleurs entrain de se payer ma tête, sans se retenir le moins du monde. Si j'avais pas mal, soyez sûr que mon petit poing de gamine lui ajouterais un nouveau bleu. Et il ria encore pendant un temps qui me paru long, très long tellement je me sentais ridicule. Seulement, j'affichais un air disons détaché, comme si je n'avais pas mal et comme si rien ne c'était passé. L'air de rien quoi. Mais ça c'était jusqu'à ce que l'autre grand dadais ne vienne vers moi, sort un tube à essais et récupère la substance qui englue ma blouse ( et tout le corps du patient )

« Te gênes pas. »

Lâchais-je agacée par ce comportement. Jude expliqua que c'est plus facile de prendre sur moi que sur l'autre possédé, je m'en doute. Il s’installa sur son tabouret et me dit, l'air heureux :

«  C’était drôle, n’est-ce pas fillette? Je suis tellement content d’avoir pu m’occuper moi-même d’une transformation, ça faisait longtemps que j’attendais ça. Par contre t’aurais dû me laisser le piquer. Tu m’as gâché l’un de mes plaisirs, sale gosse.  »

Ça me tuais un peu de le penser, mais ouais, dans le fond c'était pas si horrible. En y réfléchissant, c'était peut être mieux de soigner ça avec Jude, ses remarques décalées et lui changeaient un peu des autres. Pour toute réponse, je lui lança un sourire, un sourire qui aurait pu dire « tant mieux ! ».
Il ébouriffa doucement mes cheveux, j'avoue que Jude à un don pour me taper sur les nerfs, mais au delà de ça, je l'aime bien.

« Enfin, t’as de la chance, je suis de bonne humeur, je ne t’en veux pas pour ça. Du moins, pas aujourd’hui. Je ne veux pas gâcher ce délicieux moment en me fâchant avec toi. »

Puis il ferma les yeux, comme si les hurlement du blessé résonnaient dans sa tête comme une symphonie. Je le laissa un peu profiter, c'est flippant, mais bon, à chacun ses plaisirs. Certains aiment se trouver près de la natures de plantes etc, d'autres des animaux, de l'adrénaline d'une journée de course ou même en cuisine. Jude lui c'est autre chose, c'est un peu bizarre, mais c'est comme ça, et même si ça m’exaspère la plupart du temps, je trouve ça assez amusant ( lorsque ça n'est pas flippant ) de le voir s'extasier devant du sang ou une figure à l'air torturé. Moi, par contre ça ne me fait pas trop rire de voir les gens avoir mal.

«  Dis, Jude, tu va en faire quoi du sang et du machin gluant que t'as récupéré ?»

Demandai-je, non, parce que pourrait t-il bien faire de ces trucs ? Les garder précieusement comme pour une exposition ? Étaler le contenu d'un tube à essais et l'étaler sur une feuille puis l'encadrer ? Ou faire des analyses ? Il y avait beaucoup de possibilités.

"Tu sais qui c'est, toi ?"


Fis-je en désignant le pauvre qui criait comme un diable.



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MessageSam 15 Nov - 18:12



Keep calm and enjoy the transformation


Les yeux clos, le visage paisible, un sourire de malice s’étirant le long de mon visage, je laissai mon esprit divaguer au son de la douce musique qui s’échappait des lèvres bleues du pauvre tocard subissant la transformation. Cris plaisants, cris de douleur, cris de torture faisaient jouir mes tympans, sensibles à la beauté de la souffrance. Je me laissai balader à de doux songes tandis que les hurlements du blessé venaient les agrémenter. Je n’écoutais plus que les râles pénibles du blocard malade et oubliai un instant où je me trouvais. Autour de moi, toutes choses disparurent ; tout objet, tout meuble et même Lyra, s’évanouirent comme un mirage. Pendant quelques secondes il n’y eut plus que moi, le malheureux patient et mes pensées malsaines,  pensées inhumaines ; mon plaisir pervers à me délecter des maux de ce pauvre jeune homme.

Néanmoins, il n’y avait pas que le plaisir d’écouter la délicieuse souffrance d’une victime pathétique qui me faisait aimer de manière si effrayante la transformation. Il y avait aussi cet espoir que les cris furent assez puissants pour me réveiller de ce rêve étrange qu’était le bloc et ce labyrinthe. Tout ici, bien que copiant le réel à la perfection, ne pouvait, à mes yeux, exister. Selon moi, toutes personnes ici, les angoissants murs de lierre et de pierre où se cachent d’horribles créatures, les bâtiments construits à la sueur des premiers blocarts, les adolescents présents dans cet endroit singulier, tout n’était qu’une illusion. Un rêve. Un songe. Tout cela devait certainement être le fruit de mon imagination, une chimère créée de toutes pièces par mon subconscient. Cependant, cela durait longtemps ; trop longtemps ! Il me semblait que cela faisait des lustres que j’étais coincé dans ce rêve, certainement profondément endormi dans la réalité. Et je n’avais trouvé qu’une seule chose qui puisse – peut-être- me réveiller de ma rêverie interminable : les cris puissants d’une victime de la transformation. Il n’y avait rien de plus fort, de plus destructeur pour l’ouïe que les braillements des piqués. Mais j’avais beau me concentrer sur ces grondements, j’avais beau m’abimer les tympans, rien ne me tira vers la réalité. Je ne revins pas dans le monde, le vrai, et restai coincé au bloc. Coincé dans mon songe sans fin.

Avant que je ne désespère, Lyra vint interrompre mes pensées :

- « Dis, Jude, tu vas en faire quoi du sang et du machin gluant que t'as récupéré ?»

Je mis un moment à me rappeler ce dont elle parlait. Heureusement, le tintement des tubes à essai se cognant dans ma poche éveilla ma courte mémoire.

- « C’est au cas où, lorsque j’ai un petit creux. Dans ces cas-là hop ! Un petit peu de sang de blocart. Puis si j’ai encore faim, hop ! Une bonne gorgée de cette matière absolument répugnante ! » lui répondis-je en plaisantant.

J’observai la réaction de la petite medjack – elle me faisait toujours rire avec son air blasé en toutes circonstance- puis repris, plus sérieux :

- « Non, en fait, c’est pour mes analyses personnelles. La nature des blessures causées dans le labyrinthe m’intrigue énormément. Encore plus si celles-ci proviennent d’un griffeur. Ces bestioles me passionnent bizarrement… J’aimerais vraiment en rencontrer un, un jour… » conclus-je, songeur.

La fillette laissa passer un temps de silence, temps durant lequel nous contemplâmes tous les deux le corps parcouru de spasmes du piqué.

- « Tu sais qui c'est, toi ? », me demanda-t-elle alors.

J’observai plus attentivement notre malheureux jeune homme. Tous ses membres avaient maintenant pris une couleur violacée et à plusieurs endroits, ses veines avaient explosé sous la pression. Ses muscles ressortaient plus qu’à l’ordinaire et ses doigts se crispaient à chaque hurlement qui sortait de sa bouche déformée. Son visage, je le regardai longtemps mais ne pus le reconnaitre. Je ne possède pas une bonne mémoire visuelle et l’état dans lequel le garçon se trouvait n’aidait pas à son identification. Tous ses traits avaient perdu de leur humanité, au pauvre tocard. Sa peau avait pris une couleur irréelle, fantomatique, ses yeux, injectés de sang, ne brillaient plus que d’une folie animale. Il était bien trop effrayant pour que l’on puisse l’associé à quelque habitant du bloc.

- « Aucune idée, répondis-je sincèrement, il est tellement moche le pauvre maintenant, j’arrive pas à définir qui c’est. Toi, t’y arrives ? Si oui, je reconnaîtrais peut-être pour une fois ta supériorité. »

Je laissai mon regard se balader une dernière fois, analyser attentivement les traits du tocard torturé en attendant la réponse de la petite blonde. Je tentai alors à nouveau de me concentrer sur les cris perçant du jeune garçon. « Réveille-toi » étaient les mots magiques que je me répétais dans ma tête tout en fermant les yeux et en laissant les délicieux hurlements atteindre mes tympans. Une fois de plus, ma tentative de retour à la réalité échoua et je finis par abandonner, décidant qu’il ne fallait pas que je ne gâche plus ce moment intense, merveilleux moment tant attendu. Il fallait juste que je profite de la douleur du patient ; à plus tard les nouvelles tentatives de me sortir de ce rêve interminable.

- « Dis-moi fillette. Penses-tu que tout cela soit réel ? Il ne t’est jamais arrivé de penser que toutes ces choses autour de toi pouvaient être le fruit de ton imagination ? », lâchai-je spontanément.

À vrai dire, chaque jour qui s’écoulait au bloc me faisait douter de la véracité de tout ceci. Chaque jour, le doute s’installait un peu plus et cette transformation n’avait fait que l’amplifier. Et si ce rêve étrange dans lequel nous vivions était bien réel ?



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