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MessageVen 24 Oct - 13:08


Tu ne voleras point.
avec Axel T. Wallis



« Je vais au garde-manger chercher les légumes. Toi, n'oublie pas d'aller à l'abattoir, un agneau suffira pour ce soir. Surveille le feu et si je ne suis pas revenu dans dix minutes, il faudra s'occuper du bouillon là bas. »

Un sac dans sa main droite et sa canne d'aveugle dans sa main gauche, Wendy sortit des cuisines, les laissant aux bons soins des ses cuistots. Se dirigeant plus par mémoire des lieux que par son bâton, elle quitta la cabane. Dehors, son souffle se fit moins régulier et ses membres se mirent à trembler. Sortir lui faisait toujours cet effet : la peur lui taraudait l'estomac la rendant aussi tremblante qu'un nouveau né. Dans ces moments là, elle se sentait si faible ! Cela faisait cinq mois qu'elle était ici et pas possible pour elle d'arrêter de craindre le Bloc et certains de ses habitants, elle se trouvait fragile et en avait honte. Et pourtant, il n'y avait qu'une centaine de mètres à parcourir, dépourvu du moindre obstacle.

Des oiseaux chantaient non loin, faisant sourire l'aveugle crispée. La Maton des cuistots aurait très bien pu envoyer un de ses gars au garde-manger a sa place. Mais depuis quelques temps elle se forçait à sortir, prenant conscience qu'un leader se devait d'avoir l'air sûr de lui. Elle conciderait ses sorties comme des entraînements. De plus, avec tout les vols qu'il y avait eu dernièrement, Wendy préférait que ce soit elle qui y aille.

Au fur et à mesure de ses pas, ses mains ne frémissaient pratiquement plus. Elle respira un bon coup, elle avait fait la moitié du chemin. Elle se détendit encore plus en se concentrant sur le soleil qui lui chauffait le dos, se persuadant que tout allait bien se passer et qu'elle ne craignait absolument rien. Pourtant c'était bien loin d'être le cas, le Bloc n'avait jamais été aussi dangereux que ces jours ci. La dictature que Jonas avait mis en place rendait les Maton cibles des autres blocards, car les leaders se devaient de montrer l'exemple, et d'être les premiers à obéir au lois. Lois aussi stupides que dures. L'édit disait : "La loi est dure, mais c'est la loi.", alors Wendy obéissait, que pouvait-elle faire d'autre ?

Elle était arrivée, sa canne rencontra la porte de la petite cabane. Elle tendit la main vers la surface en bois lisse et tâtonna a la recherche de la poignée. Après quelques seconde, la porte s'ouvrit avec un petit grincement et Wendy entra dans le Garde-Manger. Étant donné que c'est elle qui rangeait les provisions, elle savait tout à fait où se trouvaient ce qu'elle cherchait. Mais avant de se diriger vers les pommes de terre, elle s'arrêta soudainement. Elle avait entendu un bruit. Pas le bruit du travail des sarcleurs, ni celui des bêtes pas loin. Ce n'était pas non plus un cri au loin ou un éclat de rire. C'était un bruit different, comme une respiration hâtive. Un souffle derrière son dos.

« Qui est là ? »

Elle était pratiquement sûre que quelqu'un l'avait suivit. Elle faisait confiance à ses sens depuis cinq mois, et peut être même avant. Son ouïe était bien plus développé que pour la plupart des êtres humains, tout comme son odorat, son toucher et son goût. La jeune aveugle pointa sa canne vers le son en tremblant imperceptiblement. Si il y avait quelqu'un, elle découvrirait qui.


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Dernière édition par Wendy Rheon le Dim 26 Oct - 23:06, édité 1 fois
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MessageSam 25 Oct - 11:46



   
Tu ne voleras point
   
ft. Wendy & Axel.

   


   Plus que quelques foulées et je serais en sécurité au bloc. "Et si ça se refermait juste avant que je réussisse à entrer ?". Nan... De toutes façons, j'aurais le temps de me glisser entre les portes même si elles se referment juste devant moi. Mes pas qui soulevaient des nuages de fumée à chaque fois que je les posaient au sol, ralentissent, et je soupire en franchissant les portes du labyrinthe. Chaque soirs la même routine, la même angoisse. Quelques uns de mes camarades coureurs sont déjà là, accompagnés de leur trappeur pour certains. Mais je ne suis pas le dernier. Tant mieux, je déteste être en dernière position. Je sais que ce n'est pas une compétition, mais c'est plus fort que moi, je ne peux pas m'arrêter de me comparer aux autres. Je tire sur mon tee-shirt trempé de sueur, -un tic- et me dirige vers les dortoirs. Ces derniers sont en fait un amas de hamac en toile, noués à des troncs d'arbres, sous des branches empilées grossièrement. Mais c'est déjà bien, et puis, au bout de cinq mois passés ici, on s'habitue. Mon hamac donne sur la cuisine. La cuisine... Une bonne odeur de bouillon arrive jusqu'à mes narines et je me rends compte que j'ai faim. Mon estomac gronde comme pour m'acquiescer et je regarde ma montre, LA montre que l'on donne aux coureurs. Le repas est dans deux heures... Deux heures ! C'est trop long ! Mon regard se pose sur Wendy. Elle est dans la cuisine et indique quelques ordres à ces cuisiniers. Elle attrape un sac, sa canne d'aveugle et pousse la porte de la cuisine. Là, elle s'arrête un moment, ça se voit, elle hésite. Pourquoi ? Je ne sais pas. Elle avance sa canne sur le sol et commence à marcher. Je crois qu'elle va vers le garde-manger. Oui ! C'est ça. J'en suis plus proche qu'elle, je pourrais attendre à côté de la porte verrouillée, et me glisser derrière elle discrètement. Je saute de mon hamac et pique un sprint vers le garde-manger. Je me cale du côté où la porte pourra me cacher du reste du bloc une fois ouverte, et attends là, tout excité de faire quelque chose d'interdit. Il y a tellement trop de règles ces temps ci, j'en ai marre de tout le temps être un gentil garçon, de tout le temps faire ce qu'on me dit, d'avoir la même routine lassante: dormir, courir, manger, dormir. Un peu d'adrénaline, ça fait du bien de temps en temps. Wendy arrive, les yeux dans le vagues. Sa cane cogne contre la porte et elle tend la main tenant son sac vers la porte. Elle tâtonne quelques secondes et finit par trouver la poignée. Elle ouvre la porte et je ne peux m'empêcher de sourire. J'entre penaud, tachant de ne pas faire de bruit. Wendy est tellement silencieuse... Elle ne fait aucun bruit. Je me retourne pour fermer la porte et vois un maton passer tranquillement. J'étouffe un cri de panique, et fonce me cacher derrière une table au centre de la pièce. Wendy s'arrête brusquement. Elle lève la tête. Ça se voit, elle tend l'oreille.
"Qui est là ?"
Merde... Ne puis-je m'empêcher de penser. Mais de toutes façons, elle ne peut pas me voir. "Mais elle t'entends très bien gros nigaud". Ce n'était peut être pas une si bonne idée après tout. Mais qu'est ce qui m'a pris ? Elle tend la main dans le vide. Elle est tellement proche. Elle avance... Elle approche ! Je me recroqueville sur moi même sous la table. Son pied bute contre une étagère à ma droite. Elle est derrière moi. La voie est libre jusqu'à la porte ! Je rampe au sol, le plus silencieusement possible, mais la fermeture éclaire de mon gilet traine au sol en faisant un bruit monstre. Je me relève, fais un pas, tend une main pour sortir de cet endroit. La porte claque. Non ! Il fait tout noir à présent. On est au même niveau maintenant. J'entends des pas rapide et pousse la porte en bois. Merde... Je pousse plus fort. C'est bloqué ! Non, non, non ! Mais quelle idée j'ai eu ? Dans ma panique, je n'entends pas Wendy s'approcher de plus en plus. Une main glacée se referme sur mon tee-shirt.

   

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MessageSam 25 Oct - 18:21


• Tu ne voleras point •
ft. Axel T. Wallis



Une atmosphère chargée régnait dans le Garde-Manger. Le souffle s'était accentué après qu'elle eu posé sa question. A présent c'était sûr, quelqu'un était là avec elle dans la pièce.  Pourtant, sa main ne rencontra que du vide, comme si la personne était de petite taille, ou qu'elle s'était accroupie. Wendy pesta silencieusement, l'intru profitait de sa cécité pour essayer de s'en sortir. Mais quoi qu'il en soit, elle essaierait de l'en empêcher !

Une brise légère lui indiqua que la porte était ouverte, c'était peut être l'occasion d'attraper le tocard qui s'était infiltré. Au même moment, la Maton perçut un son métallique qui se déplaçait d'une étrange façon, au sol, juste devant elle. Elle contourna l'étagère se trouvant sur son chemin et se dirigea silencieusement vers le bruit. Qui disparut soudainement laissant la place à des échos de pas se dirigeant vers la sortie.

Un coup de canne bien placé, et la porte se referma, emprisonnant l'intru dans la pièce.
Prit au piège, il n'ira pas plus loin ! Wendy était fière d'elle car après tout, ce n'était pas tout les jours qu'elle arrivait à attraper un voleur en plein délit ; mais en même temps, elle ne voulait pas connaitre l'identité de celui-ci, de peur qu'elle ne le connaisse trop bien. En ces temps troublés, ce tocard risquait gros. Très gros ! Si il avait de la chance, il n'aurait qu'à subir des coups de fouets. Sinon, ce serait le Gnouf et le jugement, et avec eux venait le bannissement. A part si Wendy laissait le blocard repartir ...

Mais l'aveugle était une Maton, et elle se devait d'appliquer les lois. Alors, une fois de plus, elle tendit sa main. Qui se referma cette fois sur un tee-shirt plein de sueur. L'intru était petit et frêle, plutôt jeune. Elle agrippa de plus belle le tissu trempé, et tenta d'en savoir plus sur l'individu. C'était peut-être un sarcleur, mais il n'y avait pas de substance terreuse sur ses vêtements, un Medjack ne sentirait pas autant la sueur, un milicien serait plus baraqué, et ce gars là ne pouvait être un cuistots, Wendy l'aurait reconnu. Il ne pouvait qu'être trappeur, ou bien coureur.

« Dis moi ton nom ! La voix de Wendy d'habitude si douce avait ici des intonations dures, Pourquoi m'as tu suivie ? »

Elle poussa le blocard de l'autre coté de la porte. La jeune femme était en colère, non seulement parce-que quelqu'un c'était introduit à son insu dans la réserve de nourriture, mais surtout parce-qu'elle savait qu'elle allait devoir le sévir.

« Tu t'ai dit que ce serait plus facile de voler dans le garde-manger si c'était moi que tu suivais ? Tu pensais que ce serait drôle de passer sous le nez d'une aveugle ? Wendy pointa sa canne vers l'intrus. Est-ce que tu sais au moins ce que tu risque en faisant ce genre de conneries ? »

La Maton aurait pu continuer en lui décrivant les différentes punitions qu'il aurait à subir quand elle le délivrerait à la milice, si elle n'avait pas entendue la respiration saccadée du jeune homme.
Si jeune. La canne dans sa main se mit alors à trembler.



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MessageDim 26 Oct - 11:48



   
Tu ne voleras point
   
ft. Wendy & Axel.

   


Je trébuche et et me retourne précipitamment, renversant quelques boîtes de conserves au passage. Elles roulent au sol avec un bruit monstre. Comment je vais m'en sortir moi ?
-Dis moi ton nom ! Pourquoi m'as tu suivie ? elle a une vois dure et forte. Je ne l'ai jamais connue comme ça. D'ordinaire si douce, je ne l'ai jamais entendue crier, même sur ses employés.
Je bredouille quelques mots que je ne comprends pas, même moi-même et pose une main sur la sienne, posée sur mon col de tee-shirt.
-Je... J'suis désolé, vraiment, je sais pas ce qui m’ait passé par la tête. J'suis désolé Wendy...
-Tu t'ai dit que ce serait plus facile de voler dans le garde-manger si c'était moi que tu suivais ? Tu pensais que ce serait drôle de passer sous le nez d'une aveugle ?  Est-ce que tu sais au moins ce que tu risque en faisant ce genre de conneries ?
Elle pointe sa cane sur mon torse. Ca y est, si je lui dit mon nom, je suis foutu, elle va aller me dénoncer à la millice... Dans quel merdier je me suis mit sérieusement ?!
Je bredouille encore quelques paroles d'excuses, mais je sais que c'est pour la forme. Avec excuses ou sans, je suis foutu. Je me dérobe gentiment de son emprise, et m'adosse à la porte en bois. Je vois ses yeux briller dans l'obscurité. Elle me fixe. Elle ne me voit pas, mais je sais qu'elle me fixe. Je me met à moitié à sangloter, mes yeux se brouillent, me piquent. Et je m’accroupis, enfouissant ma tête dans mes genoux. J'entends Wendy soupirer. Elle doit croire que c'est pour l'amadouer que je pleure, que je me comporte comme un petit enfant. Mais je suis sincère. Je regrette vraiment de m'être comporté comme ça, d'avoir voulu jouer les "bad-boy" alors que je n'en suis absolument pas un et que je ne le serait jamais. La canne de Wendy roule sur le sol. Nous sommes tous deux aussi mal à l'aise l'un que l'autre. J'aimerais bien lui dire ce que je ressens vraiment. J'ouvre la bouche, mais n'émets qu'un grincement sourd. Les mots sont coincés au fond de mon ventre. Ca ne sert à rien de me comporter comme ça. "Reprends-toi un peu Axel !". Alors je me relève, soupire, renifle, essuie mes yeux douloureux et m'assoie sur la table centrale. La porte s'ouvre, et je me retrouve aveuglé par la lumière du jour.

   

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MessageDim 26 Oct - 16:20


• Tu ne voleras point •
ft. Axel T. Wallis



La voix du gosse était tremblante. Une voix de garçon qui n'avait pas encore mué. Une voix que Wendy ne mit pas très longtemps à reconnaître. Une voix qui appartenait à quelqu'un que l'aveugle connaissait peu, mais qu'elle connaissait quand même. Il paraissait si jeune lorsqu'il était sortit de la Boite, quelques temps après Wendy. Sa voix n'avait pas changé depuis. Le pire, c'était qu'il semblait être sincèrement désolé. Axel, mais qu'est ce qu'il t'a pris ?.

Sans qu'elle s'en rende compte, sa canne d'aveugle tomba. Et ce fut au tour de ses genoux de trembler. Axel respirait encore plus fort qu'auparavant, il tenta de parler, sans résultat. L'un comme l'autre étaient bloqués, désolés. Le jeune coureur renifla, se leva et s'assit un peu plus loin. La fille resta à sa place, immobile comme une statue, réfléchissant à toute vitesse sur sa situation. Elle n'avait pas de peine à s'imaginer pourquoi le garçon avait décidé de s'infiltrer dans la réserve : Tout les blocards était sous tension depuis quelques semaines, poussant même les plus sages d'entre-eux à faire de stupides choses.

Elle était en train de décider de ses prochaines actions, quand soudain, sans qu'elle puisse y faire quoi que ce soit, la porte s'ouvra.

« Qu'est-ce-qu'i s'passe 'ci ? »

C'était la voix d'un de ses cuistots. Il était venu voir pourquoi elle prenait autant de temps. Wendy sortit de sa torpeur, récupéra sa canne et se plaça devant Axel, comme pour le protéger. Il ne fallait pas que quelqu'un se doute de quoi que ce soit. 

« Je suis en train d'expliquer quelques trucs à Axel. Laisse-nous s'il te plais. » Sa voix était redevenue plus douce, mais toujours avec une pointe d'autorité.

Le cuistot émit un grognement et claqua la porte derrière lui. Alors, la jeune fille se tourna vers Axel en soupirant. Tout était tellement compliqué. Wendy s'agenouilla en face du coureur. Ses yeux fermés scrutait sans le voir le jeune homme. Il devait avoir eu autant peur qu'elle lorsque la porte s'était ouverte. Et puis, sa culpabilité devait surement le ronger. Aux yeux de la Maton, il était déjà punit.

« Je suppose que tu as déjà vu des blocards se faire fouetter au poteau. Tu as du entendre leurs cris et voir leur sang imbiber le sol. Et tu sais plus que quiconque ce que ça fait de se retrouver face à un Griffeur.  Wendy serra son poing, mais garda sa voix impassible et calme.Tu n'as rien volé, tu as donc aucune raison d'être puni. »

C'était l'entière vérité, mais la jeune aveugle avait mit du temps à s'en apercevoir. Elle était elle aussi sur les nerfs. Tout les jours, elle se levait aux aurores pour travailler. Elle donnait ses ordres, faisait quelques petites pauses, et reprenait son travail sans jamais se plaindre. Et lorsque des blocards avaient commencé à se rebeller contre les règles, elle avait du assister aux jugements et aux punissions, et la sensation de ne rien pouvoir faire l'avait rendu folle. Sans aucune raison, elle commença à pleurer toutes les larmes de son corps devant le coureur.


« Tout est devenu si affreux ... le Bloc ... les nouvelles lois ... les punissions ... Je suis désolée de t'avoir fait peur ... tellement désolée ... »
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MessageDim 26 Oct - 19:59



   
Tu ne voleras point
   
ft. Wendy & Axel.

   


   Mon cœur fait un bond. Je range ma tête dans mes épaules et lève les yeux vers la porte. Un grand garçon se tient là, brun, barraqué. Il me lance un regard mauvais et je baisse le regard, mal à l'aise.
-Qu'est-ce qu'i s'passe ´ci ?
Wendy se baisse précipitamment, tâtonne au sol pour récupérer sa canne. Elle se relève et vient se placer juste devant moi.
"Elle veut me protéger..."
-Je suis en train d'expliquer quelques trucs à Axel. Laisse-nous s'il te plais.
Le cuistot grogne, me lance un dernier regard, hésite sur le seuil et claque la porte.
-Merci, je lui souffle, la voix encore un peu tremblante
Wendy soupire en se tournant vers moi. Les yeux au sol. Elle s'agenouille en face de moi. La mâton des cuistots relève le regard vers moi. Je vois ses yeux bleus gris bouger dans l'obscurité. Elle me scrute. Je la regarde moi aussi. Du moins j'essaye de ne pas détourner le regard. Elle pince la bouche. Je ne sais absolument pas ce qu'elle pense, ce qu'elle va faire.
Elle bascule sur ses jambes. Elles ont arrêtées de trembler.
-Je suppose que tu as déjà vu des blocards se faire fouetter au poteau. Tu as du entendre leurs cris et voir leur sang imbiber le sol. Et tu sais plus que quiconque ce que ça fait de se retrouver face à un Griffeur. Tu n'as rien volé, tu as donc aucune raison d'être puni.
Son poing posé sur la table se serra.
Je suis soulagé. Elle me dit que je n'ai aucune raison d'être puni. Pourtant, je n'ose pas encore trop espérer m'en sortir indemne. Certes, je n'ai rien volé, mais l'idée m'ait passé par la tête. J'en avais tellement marre d'être le petit garçon tout sage, tout gentil. Ces règles en ce moment, c'est tellement barbant ! Le bloc était tellement mieux quand je suis arrivé, tout était plus calme, les gens étaient plus ouverts, plus gentils les uns avec les autres. Ces règles, ne sont bénéfiques pour personne ici je pense. Je n'ai jamais exprimé mes ressentis à propos de Jonas ouvertement. Mais je n'en pense pas moins, croyez moi. J'ai dû assister aux deux bannissements, aux deux mises à mort, à certains châtiments. Ces choses me dégoûtent. Jonas me dégoûte. Un sanglot à côté de moi. Je lève le regard vers Wendy. Elle à les mains sur le visage. Son dos et ses épaules tremblent. Oh la pauvre...
-Wendy... Wendy, pleure pas... !
Je prends une voix aussi douce que possible et pose une main sur son épaule droite.
-Tout est devenu si affreux ... le Bloc ... les nouvelles lois ... les punissions ... Je suis désolée de t'avoir fait peur ... tellement désolée ... »
Oh... Elle pense comme moi alors. "Pratiquement tout le monde pense pareil Axel...

Je ne sais pas quoi dire, je suis terriblement mal à l'aise. Je ne suis vraiment pas doué pour réconforter les gens.
-C'est pas du tout de ta faute Wendy ! Et puis, tout le monde à peur en ce moment, tout le monde est sous tension. Faut pas s'inquiéter pour ça. Ça va s'arrêter, à un moment... Ça doit bien s'arrêter...
J'essaye de me persuader moi même, et je pense que ça se ressent.
Une boule se crée dans ma gorge. "Non ! Ne te mets pas à pleurer voyons ! Sois fort !".
-Des rebelles vont bien finir par arrêter Jonas, ce mec, c'est...
"Non... Je ne dois pas dire ça en public. Pas en plus dans ces conditions."
Je saute de ma table et sert Wendy dans mes bras... C'est un peu pour me rassurer en même temps aussi. Je ravale ma salive difficilement et lâche Wendy.
-Maintenant, je peux pas précipiter les choses... Mais, je lâche un petit rire ironique, un peu amer, je suis un criminel !
Ce mot, ce mot qui ne me correspond tellement pas me donne un frisson.
-C'est à toi de décider.
Je me rassoit sur la table, baisse la tête et attends. "Voilà..."


   

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MessageLun 27 Oct - 17:35


• Tu ne voleras point •
ft. Axel T. Wallis



La pièce était pratiquement silencieuse. Seuls des sanglots brisaient ce silence, le rendant gênant. Wendy pleurait. Depuis quelques jours, c'était tout ce dont elle avait envie : pleurer et crier. Crier face aux injustices qu'elle devait laisser passer et pleurer pour les bannis et les punis auxquels elle pensait constamment. Pleurer était un acte égoïste, mais à ce moment là, elle ne pouvait s'en empêcher.

« Wendy ... Wendy, pleure pas ... ! »

Une petite voix douce. Axel était toujours là, elle aurait dû lui demander de partir. Mais c'était trop tard. Wendy sentait ses larmes glisser lentement sur ses joues brûlantes, elle sentait leur gout salé sur ses lèvres, elle sentait son nez commencer a couler et elle sentait ses pensées, furieuse, tambouriner contre son crâne. Elle laissa échapper un sanglots. Elle n'entendait que des bribes de ce que racontait Axel, elle ne sentait presque pas le contact de sa main sur son épaule. Ce ne fut que lorsqu'il l'a prit dans ses bras qu'elle se rendit compte de leur situation.

Wendy renifla et essuya ses larmes lorsqu'Axel la lâcha. Le contact lui rappela un souvenir, fugace, d'une vie antérieure. Mais c'était son frère qui la renconfortait à cette époque là.
Son frère. Elle avait eu un frère. Le souvenir s'estompa, mais elle resta accrochée à la pensée qu'elle avait eu une famille avant. Puis elle se rappela qu'elle se trouvait au Bloc, dans le Garde-Manger, avec Axel. Et que celui-ci était en train de lui parler de criminel, et de décision.

La Maton fronça ses sourcils, elle ne comprenait pas. Pourquoi Axel voulait-il qu'elle le dénonce ? Quoi qu'il arrive, elle ne dénoncerait personne. Surtout pas quelqu'un qui n'avait rien fait. Et puis en plus le coureur avait raison, même si Wendy avait fait semblant de ne pas entendre, Jonas allait bien finir par tomber.

« Tu veux que je te livre à la Milice ? La voix de l'aveugle était enrouée et légèrement aiguë,  C'est hors de question. Pourquoi voudrais-tu que je fasse une chose pareil ? »

Une pensée stupide lui passa par la tête : Devenaient-ils des opposants à Jonas à partir du moment où ils n'appliquaient pas ses ordres ? Wendy tenta d'imaginer Axel en résistant, à faire des plans en cachette pour virer le chef dictateur, avant de l'imaginer debout face à l'assemblée des Maton lors son jugement pour trahison. L'aveugle réprima un sanglot avant de se lever et d'essuyer ses dernières larmes.

« Tu ne devrais pas être ici, les gens vont se douter qu'il y a quelque chose de louche. »

La jeune fille avait reprit ses esprits. Elle renifla un dernier coup puis sourit. C'était un faux sourire, un sourire qui ne pourrait tromper personne, mais un sourire tout de même. Puis elle reprit son sac, et entreprit de le remplir de légumes comme si de rien n'était.
Si tu veux partir Axel ... c'est maintenant.


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MessageVen 31 Oct - 11:56



   
Tu ne voleras point
   
ft. Wendy & Axel.

   


   Je desserre mon emprise autour de Wendy, et elle renifle en s'essuyant les yeux. Soudain, la mâton se fige sur place, ses yeux brillants grands ouverts. Elle ne reste comme ça que quelque secondes... "On dirait qu'elle est pétrifiée..."Wendy fronçe les sourcils. Elle secoue la tête et se tourne vers moi.
-Tu veux que je te livre à la Millice ? C'est hors de question. PourUoi voudrais-tu que je fasses une chose pareil ?
Un grand sourire fend mon visage malgré moi. La situation est en ma faveur. Je préfère donc me taire et garder les yeux sur mes chaussures.Un bruissement de tissu au dessus de ma tête, et j'entends Wendy renifler encore une fois.
-Tu ne devrais pas être ici, les gens vont se douter qu'il y a quelque chose de louche.
Je réfléchit à toute allure. J'ai plus que tout envie de m'enfuir en courant de cette pièce sombre, mais je me sens coupable de laisser Wendy comme ça. Et puis si on lui demande ce qu'elle faisait avec moi ? "Haaan... Je sais pas !". Je relève les yeux, et je vois Wendy esquisser un sourire forcé. Elle se baisse pour ramasser son sac, soupire, et pioche quelques boîtes de conserve sur les étagères. "C'est maintenant ou jamais mon vieux !".
-Heuuu...Mon esprit me hurle de m'enfuir, mais mes jambes sont  bloquées. Je regarde la mâton encore une fois. Elle est dos à moi, et elle continue à remplir son sac comme si je n'existais pas.
-Merci... Wendy.
Je laisse échapper un petit rire nerveux, hésite sur place. Mes jambes se sont dévérouillées, et je sens l'air frais sur mon visage. Je ne me ferais plus jamais avoir, et je serais éternellement reconnaissant à Wendy.En rentrant aux dortoirs, j'aperçois le haut de la potence qui sert à attacher les gens pour les fouetter ensuite."Merci Wendy encore une fois".    

   

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