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Rendez vous avec les fous [PV Jude A. Hawkin]

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MessageMer 26 Nov - 21:56

Rendez vous avec les fous
Jude & Allya

Je baille une énième fois devant le gars de la Milice avant de tendre mes bras.

- Ca va, ca va j'ai compris! Je me rends!

Il a l'air très énervé, il est rouge comme une tomate le pauvre. Mais avec son air de "Je suis le roi du monde" excusez-moi mais il était de mon devoir de le remettre à sa place! Alors je l'ai peut être, un peu beaucoup cherché et aussi insulté? Et rien que pour ce malheureux incident je vais encore une fois me retrouver coincée au gnouf. C'est pas de ma faute si les emplois du temps sont trop stricts, que Jonas est complètement timbré et que la Milice prenne tout au pied de la lettre! On a même plus le droit d'exprimer ses opinions, c'est du grand n'importe quoi!

Encore il y a neuf mois, lorsque je suis arrivée c'était différent, l'ambiance était meilleure, plus chaleureuse et joviale! Mais maintenant, tous le monde se plaint, fait la tête. Moi j'ai juste envie de leur dire: Si vous voulez que ça change, montrez votre désaccord mais ne restez pas là les bras croisés à rechigner à tout bout de champ. De un c'est désagréable et de deux, ça énerve tous le monde.

C'est bien ce que je disais: il m’emmène dans ma magnifique prison! Je saute dedans comme j'ai désormais l'habitude de le faire avant de lancer un joyeux:

- Hello!!! Alors, alors, on ne respecte pas les règles! Petits délinquants!

Je m'assois sur le sol tout en continuant:

- La routine en gros!

J'observe les personnes présentes avec moi dans cette "sublime cage" pour voir si j'en reconnaît un ou deux. Sans succès. Mais il n'y a presque que des hommes. Ah non, en faite j'ai rien dit il y a petit troupeau de filles adossées dans un coin. Mais je n'ai pas envie de les rejoindre, alors je croise les jambes et regarde autour de moi, à un rayon de deux mètres pour voir si je peux engager la conversation avec quelqu'un qui a l'air sympa.

C'est alors que je le vois. Un adolescent qui doit avoir mon âge, il l'air un peu fou: j'adore! Ses cheveux sont bouclés et foncés.

- Tu viens souvent ici, toi?

Je souris, en attendant sa réponse qui arrive peu après. C'est alors que la "porte" s'ouvre et qu'un petit garçon apparaît avant d'être sauvagement jeté dans le trou avec nous.

- C'est un vrai moulin pour une fois dites donc!
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MessageVen 5 Déc - 21:35



Rendez-vous avec les fous


Un sol dur. Un sol froid. Un sol de pierre, un sol austère : le Gnouf. Office de prison, cet endroit humide et miteux où se retrouvaient les plus rebelles d’entre-nous était devenu ma seconde maison. Je ne comptais plus les minutes, les heures, les jours –voire les semaines ! - passés, confiné dans ces quelques mètres carrés de dalles grises couvertes de moisissures, à respirer l’air saturé d’humidité et de transpiration d’anciens blocards l’ayant fréquenté. Peut-être même avais-je passé plus de temps à l’intérieur de ces quatre murs plutôt qu’hors de cette misérable cellule. J’étais, depuis mon arrivée, un abonné fidèle au Gnouf, ce grâce à mes accès de rage à la fois incompréhensibles et inattendus, ainsi que grâce à mes méthodes médicales peu appréciées par le petit peuple du bloc.  Aujourd’hui encore, ces méthodes, loin de faire l’unanimité, m’ayant valu cette réputation de « medjack psychopathe », étaient la cause de mon nouvel enfermement derrière ces barreaux. Les miliciens manquent cruellement d’humour et un en particulier n’eut pas apprécié que je tâte sa blessure ridicule – ce que je n’ai pas manqué de lui faire remarquer – tout en me riant de lui et de son manque de résistance face à quelques gouttes de sang. Susceptible, en plus d’être irascible, il n’a pas hésité à me jeter au Gnouf en me lançant très aimablement quelques insultes peu innovantes à la figure, accompagné d’un délicieux crachat au visage en réponse à mon impertinence.

Adossé au mur gris et familier, je riais seul en ressassant ces derniers évènements ; l’expression arborée par le milicien lorsque je pressai la plaie pour faire couler le pue et l’hémoglobine le long de son visage difforme m’arrachait sans cesse un fou rire incontrôlable. Les quelques autres blocards présents, eux aussi punis pour de futiles bêtises, m’observaient d’un œil inquiet, s’éloignant le plus possible de l’endroit où je me trouvais. Certains, depuis deux jours en ma charmante compagnie, ne s’étaient pas encore faits à mes moments soudains d’hilarité et me craignait comme un coureur craint un griffeur, traumatisés par ma façon d’être des plus étranges et mes changements d’humeur incompréhensifs. Tous me regardaient, l’air incrédule, recroquevillé sur eux-mêmes. L’arrivée en couleur d’une nouvelle tocarde vint interrompre leur contemplation de ma personne.

-  « Hello!!! Alors, alors, on ne respecte pas les règles! Petits délinquants! », hurla la nouvelle, l’air presque heureuse de se retrouver coincée au Gnouf.

Tous les regards se rivèrent sur la charmante adolescente, y compris le mien, amusé par sa voix étonnamment enjouée. « Une habituée », me dis-je en jugeant sa démarche détendue, son visage fendu d’un rictus arrogant et son enthousiasme anormal, cette euphorie qui jamais ne brillait dans les prunelles de ces blocards trop sages, peu accoutumés à se faire punir de la sorte. Comme pour confirmer ma pensée, la jeune fille, après avoir trouvé un espace ou poser son arrière-train, lança :

- « La routine en gros! »

Après quelques secondes à balayer la pièce de ses yeux sombres, elle s’avança vers moi, jolie tocarde hardie qui n’a pas encore appris à craindre ma folie. Son éternel sourire ne la quittant pas, elle engagea la conversation :

- « Tu viens souvent ici, toi? »

Je ricanai et répondis :

- « Le Gnouf est ma deuxième maison. Je dois y avoir passé plus de temps dedans que dehors. D’ailleurs, continuai-je, tu sembles y avoir séjourné souvent aussi. Ça m’étonne de ne pas t’avoir croisé avant… Enfin, bienvenue chez toi, tocarde. »

Un nouveau bruit strident vint perturber le calme de la cellule et en parfaite synchronisation, toutes les têtes se tournèrent vers la porte du Gnouf à présent ouverte. De là en sortit un petit garçon, jeté à terre comme le plus répugnant des déchets, avec l’absence de délicatesse qu’exigeait ce petit corps maigre et fragile. Pauvre enfant, malheureux blocard, triste tocard qui m’arracha quelques gloussements que je ne tentai même pas de dissimuler.

- « C'est un vrai moulin pour une fois dites donc! », s’étonna la belle brune.

Je reportai mon attention vers la jeune femme, toujours à moitié riant et lui répondis :

- « Ce sont ces nouvelles règles. Les miliciens en profitent pour se déchaîner… C’est très drôle je trouve, mais peut-être un peu abusé. Quoi qu’il en soit, je me marre plutôt bien. Ce qui est moins drôle, enchaînai-je, c’est qu’il n’y en a pas un pour leur tenir tête. Moi qui m’attendais à une rébellion après l’annonce de ce parano de Jonas, je suis déçu. Enfin, je veux dire, il n’y en a pas un qui veut se venger de manière un peu divertissante de ces miliciens qui profitent d’un nouveau décret pour ressortir leurs fouets et envoyé n’importe qui au Gnouf ? Un peu d’imagination les gens, fis-je en détournant mes yeux de la blocarde et m’adressant à une foule invisible, rebellez-vous contre les chiens du Mâton en chef, payez-vous leur tête, je sais pas moi ! »

Je replongeai mes verts iris dans ceux de la coureuse, noirs comme la nuit. Je lui pris le menton et approchai son fin visage à quelque centimètre du mien. Dans un murmure empli de reproche, teinté d’une pointe de moquerie, je lui soufflai:

- « Toi aussi, tu comptes rester là à ne rien faire à part te réjouir de ton petit séjour au Gnouf, je suppose. À moins que tu ne fasses partie des rares tocards pourvus d’un minimum d’inventivité ? »

Alimentais-je les esprits rebelles ? Oui, certainement. Depuis le nouveau décret cela avait été mon activité principale. Réveiller les révoltés. Les pousser à agir. Rabaisser ceux qui se pliaient aux règles, dans l’espoir de les faire passer de l’autre côté, du côté des semeurs de troubles. N’était-il pas plus amusant, après tout, de voir les blocards se retourner contre leur chef plutôt que de se plier à ses règles absurdes ?


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MessageSam 6 Déc - 10:21



❝Rendez vous avec les fous❞
Jude & Allya
- Le Gnouf est ma deuxième maison. Je dois y avoir passé plus de temps dedans que dehors. D’ailleurs, continue le jeune homme qui me fait face, tu sembles y avoir séjourné souvent aussi. Ça m’étonne de ne pas t’avoir croisé avant… Enfin, bienvenue chez toi, tocarde.

Je continue de sourire tout en enroulant une mèche de mes longs cheveux bruns autour de mon doigt long et fin. C'est vrai que je viens assez fréquemment dans le gnouf, alors je suis aussi surprise que lui.

- C'est vrai ça! On est des petits habitués nous!

Je me mets alors à marmonner "en même temps, vu la dictature qu'il y a en ce moment c'est normal!" pour que lui seul entende. Nous nous mettons alors à discuter de cela.

Le Medjack prend la parole, un air un peu fou dans le regard:

- Ce sont ces nouvelles règles. Les miliciens en profitent pour se déchaîner… C’est très drôle je trouve, mais peut-être un peu abusé. Quoi qu’il en soit, je me marre plutôt bien. Ce qui est moins drôle, enchaîne t-il, c’est qu’il n’y en a pas un pour leur tenir tête. Moi qui m’attendais à une rébellion après l’annonce de ce parano de Jonas, je suis déçu. Enfin, je veux dire, il n’y en a pas un qui veut se venger de manière un peu divertissante de ces miliciens qui profitent d’un nouveau décret pour ressortir leurs fouets et envoyé n’importe qui au Gnouf ? Un peu d’imagination les gens, fait-il en détournant ses yeux et s’adressant à une foule invisible, rebellez-vous contre les chiens du Mâton en chef, payez-vous leur tête, je sais pas moi !

J'hoche les tête. Je suis totalement d'accord avec ces propos! Et c'est d'ailleurs à cause de cette tyrannie que je me retrouve la plupart du temps coincée ici, entre quatre murs tandis que les personnes dehors, pourraient faire quelque chose, mais préfère se terrer comme des lâches dans leur coin attendant que l'heure passe.

- Tu as raison! La Milice n'a pas le droit de nous faire endurer ces tortures et ces enfermements. Ou est la justice? Même les animaux sont mieux traités que nous! Je pensais que tout allait changer après les réformes, mais non, rien. Le néant. Comme si tout était resté comme avant. Alors que tous le monde souffre dans le silence mais personne, ou du moins presque, n'ose tenir tête aux dirigeants du bloc. Même pour rire!

Mon compagnon de cellule m'écoute attentivement avant de se rapprocher de moi.  Il prend mon menton et déclare sur un ton de reproche, à quelques centimètres de mon visage, teinté de moquerie:

-  Toi aussi, tu comptes rester là à ne rien faire à part te réjouir de ton petit séjour au Gnouf, je suppose. À moins que tu ne fasses partie des rares tocards pourvus d’un minimum d’inventivité ?

Un éclat de malice passe dans mes yeux qui se mettent à briller. Je place mes bras derrière ma tête et lui réponds d'un air désinvolte:

- Bien sûr que je suis imaginative! Qu'est ce que tu crois? Ce n'est pas pour rien que je suis ici, crois moi. Je tente de bouger les choses! Mais seule ça ne marche pas très bien à vrai dire! Et puis ils ont aucun sens de l'humour ces Miliciens, je te jure! Toute à l'heure j'en ai remis un à sa place: ça lui a pas plus et je me suis retrouvée une énième fois retrouvée coincée dans le trou!


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MessageSam 13 Déc - 21:38



Rendez-vous avec les fous


C’était si drôle de les faire tomber du côté de la rébellion. Si facile ! Un vrai jeu d’enfant que d’agrandir le groupe des opposants à Jonas et ses règles aberrantes, sa paranoïa excessive. Ainsi, alimenter la haine brûlante que possédaient les blocards envers le mâton-en-chef était devenu mon activité favorite après mes interventions médicales. J’en avais fait mon devoir, que d’aider ces « révolutionnaires » à renforcer leurs troupes, leur force collective. Pour mon plus grand bonheur, je demeurais doué à la tâche. La simplicité de cet objectif que de grossir les rangs des rebelles était soulignée par cette abondance d’arguments allant à l’encontre de Jonas et le désignant comme fou et immoral. C’était un véritable plaisir que de voir tous ces blocards prendre des expressions révoltées en insultant leur chef et en ponctuant le tout en reprenant la phrase du charmant graffiti laissé par un courageux tocard, très certainement dépourvu d’une capacité à réfléchir avant d’agir. « Mort au chef tyrannique ! », hurlaient-ils.

Devant moi, se trouvait une parfaite candidate à la rébellion. Une autre blocarde qui ajouterait sa voix aux cris de guerre des indignés. Un nouveau potentiel d’amusement, une qui pouvait s’ajouter à cette très divertissante révolte qui pointait son nez. Elle avait l’air déterminé la jeune femme, passionnée aussi. Il n’y avait aucun doute qu’elle ferait partie des éléments les plus perturbateurs ; les éléments les plus égayants. Comme pour confirmer ma pensée, elle s’écria :

-  « Tu as raison! La Milice n'a pas le droit de nous faire endurer ces tortures et ces enfermements. Où est la justice? Même les animaux sont mieux traités que nous! Je pensais que tout allait changer après les réformes, mais non, rien. Le néant. Comme si tout était resté comme avant. Alors que tout le monde souffre dans le silence mais personne, ou du moins presque, n'ose tenir tête aux dirigeants du bloc. Même pour rire! »

Elle avait parlé de « Justice », la belle brune. Son ton trahissait son écœurement profond face aux nouvelles mesures dans le bloc. Sa voix qui était partie en crescendo lors de sa tirade manifestait également la plus totale des indignations face aux chiens de Jonas qui, tel un troupeau de moutons, suivait ses dires à la lettre. Oui, décidemment, cette tocarde-là constituait un élément rebelle absolument parfait. Elle semblait posséder ce talent que peu possédaient, ce don naturel qu’était de semer le bordel le plus complet. Cela suffisait-il cependant à en faire un ingrédient essentiel à cet amusement que je comptais tirer de la révolte ? Faire preuve d’imagination était chose importante. Il fallait pour m’en assurer que je la défis, que je challenge son inventivité. Sa réponse à mon affrontement fut des plus satisfaisantes :

-  « Bien sûr que je suis imaginative!, me répondit-elle, les yeux brillants, le regard espiègle, Qu'est-ce que tu crois? Ce n'est pas pour rien que je suis ici, crois-moi. Je tente de bouger les choses! Mais seule ça ne marche pas très bien à vrai dire! Et puis ils ont aucun sens de l'humour ces Miliciens, je te jure! Toute à l'heure j'en ai remis un à sa place: ça lui a pas plus et je me suis retrouvée une énième fois retrouvée coincée dans le trou! »

Elle m’arracha un rire franc, la jeune femme. Il était incroyable de constater à quel point elle me ressemblait sur certains détails. À quel point nos pensées se complétaient. Son discours correspondait, d’une manière presque effrayante, à un discours que moi-même j’aurais pu tenir. Aux discours qu’il m’arrive de sortir à ces révoltés qui ne font que se plaindre, que lancer des insultes et des menaces dans le vent sans pourtant ne jamais agir. Elle me plaisait déjà, cette blocarde. Elle était dynamique, n’avait pas froid aux yeux et n’avait pas peur de l’interdit. Ce devait être l’une des rares tocardes à réellement posséder la volonté de se tenir contre le leadeur tyrannique et contre ces miliciens qui prenaient un plaisir presque malsain à faire un usage abondant de leur fouet, à punir et à faire couler le sang plus qu’à l’habitude- ce pour mon plus grand plaisir. Reprenant mon calme, m’arrêtant de glousser comme un gamin excité, je lui souris et, d’un air amusé, lui dis :

- « J’t’aime bien toi ! »

Je repris place à côté de la jeune femme, appuyant mon dos douloureux contre la paroi dure et froide du Gnouf.

- « Je suppose que tu es du côté de la rébellion, repris-je, vu comment tu parles des règles, de Jonas et des miliciens. C’est une bonne chose, tu vas pouvoir pimenter les choses. Tu m’as l’air marrante comme fille. Je compte sur toi pour semer la pagaille la plus drôle que le bloc n’ait jamais connue. »

J’avais hâte, sincèrement. Hâte que le jeu enfin débute. Hâte que l’action se mette en place, que le petit peuple scandalisé se retourne contre leur leadeur détesté. Je ne pouvais attendre d’accueillir à l’infirmerie les victimes d’une révolte que j’espérais sanglante et violente. Je trépignais d’impatience rien qu’à l’idée de ce cortège certain de blocards aux mines terrassées et à la peau lancinée par la brutalité des forces de l’ordre. Le sang coulerait, oh oui il coulerait et à flot ! Ces jours noirs qui menaçaient le bloc depuis des semaines seront les jours les plus doux, les plus délicieux depuis mon arrivée dans ce lieu, ce rêve sordide. Si j’en avais eu le pouvoir, j’aurais volontiers avancé le temps afin de ne plus devoir me languir en attendant désespérément cette petite guerre entre les rebelles et les loyalistes. Cette guerre à laquelle j’espérais que la belle blocarde participe.

- « Eh, tocarde !, lançai-je en frappant amicalement son bras droit, faudrait que tu me prouves tes talents d’emmerdeuse professionnelle. Je veux que tu me prouves que tu sais réellement faire preuve d’imagination et que tu n’es pas une dégonflée sans humour. »

Je lui souris, une fois encore, et me rendis alors compte que je ne connaissais même pas son nom à cette drôle blocarde. Je devais l’avoir aperçu, l’une ou l’autre fois, sortant du labyrinthe ou courant comme une demeurée autour de l’esplanade mais jamais je ne lui avais adressé la parole. Jamais je n’avais pu tester mes charmes sur cette resplendissante jeune femme. Sans attendre une seconde de plus, je passais un bras autour de ses épaules et lui lançai un regard de Don Juan minable. Dans son oreille je vins susurrer, joueur :

- « Au fait, moi c’est Jude. Puis-je connaître le nom de la jolie rebelle à qui je m’adresse ? »




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MessageDim 14 Déc - 13:19



❝Rendez vous avec les fous❞
Jude & Allya
La rébellion est en marche. Je le sais, j'en fait partie. Mais à mon arrivé, ce n'était pas encore concret et le peu de personnes souhaitant se révolter n'étaient pas assez fortes, assez puissantes pour s'exprimer. Mais aujourd'hui c'est différent. Les gens commencent à comprendre que cette tyrannie n'est en rien pour le bien de tous, de cette communauté, mais pour le pouvoir. Jonas, ah ce très cher tyran en a influencé des blocards, et en a tué beaucoup d'autres. Mais il n'aime pas se tacher les mains et préfère que ses chiens le fasse à sa place. Il ne vient jamais en personne ce dictateur, cet animal malfaisant aux diverses noms. Il a toujours des portes paroles, des Miliciens l'obéissant au doigt à l’œil, exécutant le moindre de ses ordres, de ses plus petites demandes aux plus grandes.

Déjà une heure que je suis au gnouf. Enfermée entre quatre murs, ruminant mais idées noires mais discutant affaires avec le bouclé présent à mes côtés.  Je commence à bien l'aimer avec son regard espiègle et son sourire figé sur son visage. Cela fait du bien de voir une tête aussi joyeuse ici. Dans le gnouf comme dans le bloc tout entier, même dans le labyrinthe. Il n'y a presque plus que des têtes moroses et des plaintes silencieuses. Mais nous, ceux qui se révoltons, nous nous retrouvons dans cette cage affreuse que je peux appelée maison tellement j'y ai passée du temps. Mais pourquoi nous enfermés puis nous libérer, puis qu'ils savent bien que nous allons recommencer? Ou du moins la plupart. Moi je ne m'arrête jamais. Mais opinions ne vont pas changer en deux jours. Ce n'est pas une punition l'enfermement, je dirais plutôt que c'est une perte de temps. Au lieu de rester là on pourrait être dehors: les coureurs à la recherche d'une sortie, les Medjacks en train de soigner des blessures et les sarcleurs, les bâtisseurs et les cuistots en train de travailler eux aussi!

Lorsque les Miliciens nous parlent c'est pour nous lancer des injures et lorsqu'ils s'approchent c'est pour nous cracher dessus, nous narguer ou nous frapper. Il faut cesser le massacre! Nous ne faisons qu'attraper la perche qu'ils nous tendent depuis des mois!

- J’t’aime bien toi ! déclare le bouclé en reprenant place près de moi.

Il vient d'entendre ma réponse et semble exactement du même avis que moi. Nous sommes fait pour les coups foireux, aucun doute la dessus! Jonas a tort de ne pas nous considérer comme un réelle menace. Pour lui nous ne jouons qu'à un jeu.

- Je suppose que tu es du côté de la rébellion, reprend mon compagnon de cellule,  vu comment tu parles des règles, de Jonas et des miliciens. C’est une bonne chose, tu vas pouvoir pimenter les choses. Tu m’as l’air marrante comme fille. Je compte sur toi pour semer la pagaille la plus drôle que le bloc n’ait jamais connue.

J'éclate de rire avant de croise les jambes. Mes orteils touchent presque le visage d'un autre blocard. Il est brun, l'air assez jeune et plutôt mince. Que fait-il là? Encore un autre tombé dans un piège tendu par la Milice. Il y en a certains qui ne devraient pas être au bloc.

Je passe une mèche de mes longs cheveux bruns derrière mon épaule avant de répondre à mon interlocuteur avec un air malicieux:

- Oh pour ça ne t'inquiètes pas, tu peux compter sur moi, et ce quelque soit l'heure! A part si évidemment je suis dans la labyrinthe, cela risque d'être plus compliqué.

Pendant un instant nous ne disons rien et laissons le brouhaha incessant du gnouf emporter nos paroles. Puis:

- Eh, tocarde !, lança -t il en frappant amicalement mon bras droit, faudrait que tu me prouves tes talents d’emmerdeuse professionnelle. Je veux que tu me prouves que tu sais réellement faire preuve d’imagination et que tu n’es pas une dégonflée sans humour.

Cette fois je souris d'un air malicieux. Il me lance un défi?

- Evidemment que je ne suis pas une dégonflée sans humour! Je serais en train de boire un verre avec les toutous de Jonas, pardon nos très chers Miliciens qui assurent notre sécurité et auquel nous devons être reconnaissant, si c'était le cas. Non j'ai plein d'idées en tête mon petit et si je dois te prouver que j'ai de l'imagination, toi tu dois me prouver que tu sais comment t'y prendre pour faire la fête au bloc!

J'attends sa réponse tout en frappant les mains d'impatience. Il me tarde de sortir de ce trou et de semer la pagaille parmi notre magnifique communauté qui ne tient plus que par un fil. Et surtout de voir ce dont je suis capable avec mon partenaire des 400 coups. Oui c'est comme cela que je l'appelle maintenant! Mais d'ailleurs je ne sais même pas son prénom! C'est ce que je m'apprête à lui demander lorsqu'il me devance:

- Au fait, moi c’est Jude. Puis-je connaître le nom de la jolie rebelle à qui je m’adresse ?

Je prends un air mystérieux et amusé avant de lui rétorquer d'un ton joueur:

- Jolie rebelle? Je vois que tu sais comment t'y prendre avec les femmes.

Je le fais attendre cinq secondes, observant sa réaction avant de reprendre:

- Je m'appelle Allya.

Voilà, maintenant nous en savons un peu plus sur l'autre. Mais nous ne sommes pas dit grand chose sur nous alors c'est sans surprise que je le questionne sur son métier au bloc.

- Mais au faite, tu fais quoi quand tu n'es pas dans cette sublime prison?


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MessageJeu 25 Déc - 12:57



Rendez-vous avec les fous


Dans les prunelles chocolat de la jeune adolescente brûlait cette flamme grandissante de la rébellion. Ses mots, ses gestes, sa façon de se comporter trahissaient une ardente détermination à se révolter et renverser le pouvoir trop grand qu’exerçait Jonas, doux et conciliant maton en chef. Tout chez elle, et en particulier cette vive lueur rebelle brillant dans ses yeux sombres, faisait grandir mon impatience. Elle bouillonnait au fond de mes entrailles, s’enflammait à chaque seconde, désireux que j’étais de sortir de cette prison.  Je voulais me libérer, mettre un pied dehors à nouveau et voir la révolte se mettre en place. Je voulais voir tous ces blocards se retourner contre leur chef ; je voulais les voir commettre des actes incroyables, violents, peut-être stupides, dans le but de faire flancher l’autorité. Et je voulais les voir blessés, couverts de sang, à moitié morts, je voulais les voir ramper en agonisant jusqu’à l’infirmerie, je voulais les voir crier leur douleur après avoir subi la fureur de notre chef et de ses milicens. Je voulais voir cette colère se dépeindre sur le visage de tous ces tocards, leurs traits se déformer en une grimace affreuse teintée des couleurs de la rage la plus pure. Enfin, je trépignais à l’idée de découvrir les têtes que feraient certains de mes camarades en constatant une trahison de ma part. Je savourais d’avance ce moment délicieux, ces jours sombres, ce rêve superbe alimenté par les paroles, la détermination et l’air malicieux de la jeune fille qui partageait ma cellule.

Cependant, cette révolte qui entretenait mes fantasmes les plus étranges prenait trop de temps selon moi à se mettre en place. La plupart semblaient trop peureux pour effectuer le moindre mouvement, trop lâches pour enfreindre la moindre règle et dans le bloc ne régnait qu’un silence frustrant et pourtant saturé de tension. Qu’attendaient-ils pour passer à l’action ? Que faisaient-ils donc tous ? Dans chaque recoin fusaient les critiques et les plaintes. Des paroles, des paroles mais jamais d’action. Ils étaient tous tels Alek et Esther. Ils tenaient de beaux discours, étalaient leurs nombreux arguments allant contre Jonas, criaient, l’insultaient mais restaient néanmoins passifs. Aucun ne bougeait autre chose que leurs bouches engourdies, leurs langues de vipère et les seules violences faites se faisaient en secret, à l’aide de mots, d’accusations, sans aucun agissement concret. Dans tout le bloc, je n’avais entendu des rumeurs alléchantes qu’à propos de deux tocardes. Leurs deux noms étaient plaqués sur toutes les lèvres des miliciens comme sur celles des futurs rebelles. Elles étaient les seules à ma connaissance à agir et ne pas ruminer dans leur coin. Clare, que je connaissais que trop bien et Allya, que je n’avais jusqu’à aujourd’hui pas eu la chance de rencontrer. Courageuses résistantes. Elles deux allaient pouvoir tenter de faire bouger les choses. Elles constituaient les pièces pionnières de la rébellion. Ce fut donc l’explosion de joie lorsque la jeune fille à côté de moi me révéla son nom, toujours ce petit air joueur figé sur son beau visage :

- «  Je m'appelle Allya. »

Je faillis me jeter sur elle et l’embrasser. J’avais devant moi un élément en or, un élément-clé chez les rebelles ! Une idée me traversa alors l’esprit ; j’allais pouvoir la tester, m’amuser, confirmer les rumeurs à son propos. Je voulais voir de quoi elle était capable, si ce qu’on disait était vrai et si elle faisait réellement partie de ces rares personnes susceptibles à aller plus loin que la parole. Cependant elle mit fin à mes rêveries en reprenant la conversation sur un tout autre sujet :

- « Mais au fait, tu fais quoi quand tu n'es pas dans cette sublime prison? »

Elle déviait complètement, ce à mon plus grand désespoir, s’éloignait du débat sur l’orage qui menaçait d’éclater au bloc. Il fallait que je lui expose mon idée, que je la pousse à nouveau à défier la milice et me prouver qu’elle n’était pas faible ! Je n’avais aucune envie de parler de moi et de mes passe-temps, cela n’avait aucun intérêt. Qui réellement se préoccupait de ce qu’un autre blocard faisait pendant que les coureurs se perdaient dans cet effrayant labyrinthe ? Il fallait que je revienne à l’intéressant, que la conversation reprenne une tournure différente qu’un simple échange d’informations personnelles. Frustré, soupirant, je pris son visage entre mes deux paumes, plongea mon regard dans le sien et lui souffla :

- « Je suis medjack de renommée et je torture mes patients quand je ne suis pas au gnouf. Mais ça, on s’en fiche petite Allya. Revenons à nos moutons, tu veux ? »

Je lâchai finalement cette drôle de blocarde et repris ma position de départ, adossé contre le mur froid et dur de cette hostile prison. Je la fixai à nouveau, une lueur joueuse au fond de mes deux iris et ne dis rien un instant, riant seul à la perspective d’enfin m’amuser. Cela faisait un moment que je pourrissais dans cette cellule ; un moment que je m’ennuyais ferme. Elle avait débarqué la belle Allya, comme un cadeau du ciel, un feu d’espoir dans cet abîme d’ennui accablant. Elle était promesse de distraction, me sortait enfin de ma torpeur. Je ne voulais pas gaspiller mon temps à faire connaissance ; ce qu’elle faisait, d’où elle venait, je n’en avais que faire. Je voulais juste pouvoir me distraire et sa présence ici annonçait la plus plaisante des distractions.

- « Je ne sais pas toi, commençai-je, mais moi dans deux jours je sors d’ici. Et en sortant, j’ai besoin de me dégourdir, de rire un peu. Tu n’as pas l’air d’aimer la milice et il se trouve que j’adore les emmerder et les voir rougir de rage. De plus, comme je te l’ai dit, j’aimerais bien voir de quoi tu es capable ! Alors je te propose un truc : toi et moi, une fois sortis de ce trou à rat, on va s’amuser et jouer un ou deux tours à un milicien. »

Tel un gamin excité à l’idée de recevoir le plus beau des présents, je souris et m’agitai dans tous les sens en applaudissant cette idée de génie. C’est d’habitude toujours seul que je me riais de la milice ; jamais je n’avais tenté un coup foireux avec quelqu’un d’autre que moi-même. Nul était le nombre de blocards qui acceptaient de me suivre dans ma bêtise. Ce fut chez Allya que je mis tous mes espoirs ; j’espérais avoir trouvé –enfin !- quelqu’un d’assez hardi pour jouer un tour à la police du bloc.

- « Si tu acceptes, enchaînai-je, on n’a plus qu’à trouver quoi faire pour provoquer leur colère. »



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MessageJeu 1 Jan - 22:51



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Jude & Allya
On combat la Milice, on passe notre temps au gnouf, on se rebelle. On se bat nous parce qu'on croit en la justice et la liberté.
Et c'est pour cela que l'on est important. Au bloc, tout a changé. Depuis déjà quelques mois, tout est devenu du grand n'importe quoi. Au début ce n'était que des regards de travers mais ça a dégénéré. Le tyran ne savait plus quoi faire devant tant d'attaques des blocards. Alors le nombre de personnes envoyées au gnouf s'est multiplié, a doublé, triplé. Aujourd'hui je ne compte même plus les jours passés dans ce trou à rat, à ruminer mes idées noires. Mes idées sombres. Insensées.

Je ne compte même plus le temps que j'ai passé à imaginer nos gardiens de prison ensanglantés, dépouillés et impuissants, à m'imaginer moi donner un coup de poing dans le gros nez de Jonas avant de la regarder d'un air méprisant tomber sur le sol dur du bloc. Le voir souffrir, le visage déformé par la douleur serait un beau cadeau, serait une belle vengeance pour Loveela.

La pitié ne fait plus partie de mon être. Je ne comprends pas pourquoi certains restent la bouche fermée, à travailler comme des dingues jusqu'à pas possible. C'est pas une vie d'être au bloc! C'est une cage. Immense peut être, mais s'en est bien une. Et se laisser marcher sur les pieds dans un espace si restreint, c'est tout simplement idiot. Déjà que l'on a pas de liberté, si on ne dit rien, on est plus que des objets. Des esclaves, des servants.

Je suis en colère contre eux. Contre les créateurs, les Miliciens, contre tellement de monde. On devrait se serrer les coudes, essayer de trouver une sortie ensemble. Et non pas vivre comme cela: fatigués, chacun de son côté. Le groupe c'est notre force et non pas notre faiblesse. Mettre un chef à la tête du bloc n'est pas une mauvaise idée au départ mais si ce chef est un dictateur alors ça en devient une.

Moi je n'ai pas une âme de leader alors je ne dis pas que je devrais être à sa place ou que je le mérite. Car c'est totalement faux. La seule chose qui m’intéresse en ce moment c'est de me rebeller. Je ne veux pas être une petit mouton qui obéis au règlement et qui lâche ses amis pour sauver sa misérable peau.  

- Je suis medjack de renommée et je torture mes patients quand je ne suis pas au gnouf. Mais ça, on s’en fiche petite Allya. Revenons à nos moutons, tu veux ? lance Jude en prenant mon visage entre ses deux paumes.

Je retire ses mains avant de sourire. Il est fou ce type. Et c'est bien pour cela que je l'aime.

-  Je ne sais pas toi, commença-t- il après un bref moment de silence, mais moi dans deux jours je sors d’ici. Et en sortant, j’ai besoin de me dégourdir, de rire un peu. Tu n’as pas l’air d’aimer la milice et il se trouve que j’adore les emmerder et les voir rougir de rage. De plus, comme je te l’ai dit, j’aimerais bien voir de quoi tu es capable ! Alors je te propose un truc : toi et moi, une fois sortis de ce trou à rat, on va s’amuser et jouer un ou deux tours à un milicien.

J'éclate de rire. Etre avec lui est un passe-temps très amusant.

-  Si tu acceptes, enchaîne-t-il, on n’a plus qu’à trouver quoi faire pour provoquer leur colère.

Je lui réponds d'un ton que je veux provocateur et mystérieux.

- Seulement un ou deux tours? Et moi qui pensais que tu voulais les emmerder à fond...Ce n'est pas avec un petit tour de passe-passe que quelque chose va changer. Non il faudrait faire quelque chose de plus grand. Quelque chose qu'ils n'oublieront pas. Je veux les faire chier jusqu'au bout, tu comprends?

Je m'arrête un instant avant de reprendre, plus lentement cette fois.

- Et puis ne t'inquiètes pas, tu ne seras pas déçu. Je ne suis pas une peureuse avec une grande gueule moi, je me bouge mon coco alors on va tout péter à notre sortie du gnouf! Par contre tu devras m'attendre un peu avant de jouer, car je ne sors pas dans deux jours moi mais trois.  Il faut qu'on s'organise par contre.

Les coups foireux, j'adore ça.  On va tout péter.


© Pando
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Rendez vous avec les fous [PV Jude A. Hawkin]

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