-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable Gamer ERAZER DEPUTY P60 – 15,6” FHD 144Hz – i7-12è ...
999.99 € 1399.99 €
Voir le deal



Partagez

In your light (with Esther) [TERMINE]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

MessageDim 28 Déc - 14:44




Toujours ce même problème, s'en devenait même angoissant. Je me pris la tête dans les mains, poussant un grand soupir. Cette entêtante routine donc le seul nom suffisait à me faire monter un haut-le-cœur. Je détestais ça, du plus profond de mon être, mais entre nous... Est-ce que j'appréciais réellement quelque chose ? Je plissais les yeux, pinçant les lèvres. Non, il fallait que cela cesse. Il fallait s'organiser autrement. Faire de nouvelles choses. Tromper l'ennui, car l'ennui signifiait la mort. La mort de quoi ? Celle de l'imagination. J'étais donc sorti au-dehors. Le soleil m'éblouit un instant. Mes yeux fatigués n'étaient guères habitués à s'exposer à cette chose. J'étais un peu comme une créature de l'ombre, un rat de labo ? J'émis un faible grognement. Avant de me mettre à marcher. J'étais resté assis trop longtemps. Je me déplaçais de cette habituelle démarche chaloupée. Un petit sourire sur le visage. Ce sourire... C'était mon masque, celui qui était greffé en permanence sur mon visage. C'était derrière celui-ci que j'abritais mes yeux démons. Les monstres que je planquais sous le tapis. Je passais une main dans mes cheveux en pagaille. Ce n'était même pas la peine d'essayer d'avoir l'air présentable. Entre les cernes, et les épis que formaient mes cheveux. Je n'avais besoin de rien d'autre que de me changer d'air. Ma vie était une course effrénée, à la poursuite des connaissances, et fuyant l'ennui. Le sillage que je traçais derrière moi constituait mes espoirs et mes désillusions. Je m'arrêtais en plein milieu du bloc. Emplissant mes poumons de cet air frai, autant que possible. Il faisait un peu frisquet, mais qu'importait, je n'avais pas froid. Je trouvais que c'était vivifiant. Je sentais mon corps dans son intégralité. Le froid engourdissait légèrement mes doigts, je sentais une sorte de feu à l'intérieur. Je les pliais un instant. Regardant ce phénomène. Pourquoi le froid gelait, et le feu brûlait, pourquoi je me posais mille questions idiotes ? Parce que j'étais moi-même idiot sur certaines choses. Trop bête pour saisir toute la portée du monde. Et il en serait ainsi jusqu'à mon dernier soupir. Je baladais mon regard sur tout le bloc, étalant un sourire timide sur mon visage, timide et avenant. Les gens ne savaient pas quelle sale bestiole se cachait au fond... Je marchais encore et encore, dégourdissant mes jambes douloureuses et chassant les fourmis qui s'étaient accumulées. Je déambulais d'un pas tranquille, sans trop regarder autour de moi. J'étais arrivé depuis un bon bout de temps, mais il m'arrivait encore de me perdre. C'était ça, de se perdre régulièrement dans ses pensées. Et dieu que ça arrivait souvent. Alors je faisais des choses sans m'en rendre compte. Je me retrouvais finalement dans le petit-bois. J'aimais bien m'y promener, ainsi, en solitaire. J'étais, dans le fond, un peu du genre asocial. Ça... Tout le monde l'avait remarqué. Me retrouver parmi une foule de gens me rendais hystérique, je ne m'y sentais pas à ma place et faisais tout pour me retrouver à nouveau seul, isolé de mes semblables. Était-ce normal d'avoir aussi peur, au milieu de sa communauté ? Je l'ignorais. Je n'avais aucune réponse, et tout ça me minait. Je finis par m'installer dans un coin, contre un arbre. Et c'est là que je la vis. Cette jeune femme à qui je devais un paquet de trucs. Honnêtement... C'était une des rares personnes que j'appréciais croiser. J'aimais sa compagnie. Bon... Je ne lui avais révélé qu'une petite parcelle de mon sale caractère, mais je devais la ménager un peu ! Je mâchouillais ma lèvre, me décidant si oui ou non, je devais l'aborder. Et c'est ce que je fis. Un sourire sincère s'était étalé sur mon visage.

« Esther ! Hey ! Esther ! »

Je m'étais approché. Un sourire rempli d'assurance sur le visage. Lucas modèle « je suis un brave type abordable » était en mode on. Je me balançais sur mes talons, avant de lui parler d'une voix douce. Ce n'était pas tricher de me comporter comme ça. Si je voulais la garder comme amie... Fallait faire le nécessaire !

« Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vus, comment tu vas ? Tu t'entraînes ? Je te dérange peut-être. Moi j'étais venu ici pour me changer un peu les idées, rester en permanence enfermé dans le labo... Ça a de quoi rendre un peu fêlé de la cafetière... »

Je haussais les épaules, comme si c'était l'évidence, comme si de base, je n'étais pas qu'un type un peu tordu. Mais bon... On l'était tous ici. On avait tous été brisé, tordu, brûlé, éclaté... On avait tous quelque chose qui faisait de nous des êtres uniques et imparfaits. Car l'imperfection est partout. La perfection n'est qu'un concept, qui n'existera jamais.
Revenir en haut Aller en bas




Membre
Esther Essight


Date d'inscription : 25/10/2014
Age : 30
Messages : 565
Points : 228
Localisation : Dans la section 5



Carnet des Souvenirs
Âge : 20
Relations:
Inventaire:




In your light (with Esther) [TERMINE] Empty
MessageSam 3 Jan - 18:38

Un air froid recouvrait le bloc en cette soirée. Les portes étaient fermées depuis peu. De la buée sortait de la bouche de la jeune rousse tandis qu'elle s'était enfoncée dans le petit bois, en route d'un pas décidé vers le coin du bloc. Ses pieds rencontrèrent vite le terrain sableux qu'elle connaissait si bien. Il fallait qu'elle se vide l'esprit. Les derniers événements au bloc l'emplissait d'angoisse et elle ne pouvait rien y faire. Le mot angoisse était peut-être un peu trop présent, non, c'était plutot du mécontentement. Elle allait se vider l'esprit, bien décidé à se defouler sur l'un des mannequins du centre d'entrainement. Un peu d'action pour maintenir son corps au chaud, malgré la longue course de la journée qui l'avait épuisée.

D'un pas décidé, Esther marcha vers sa cible, personne n'était là et le terrain était vide. Elle esquissa un sourire. D'un coté elle en était vraiment heureuse. Personne n'utilisait le materiel dont elle avait besoin et elle pourrait profiter tranquillement du silence, ponctué uniquement de ses coups. Pas d'armes pour l'instant. Peut-être plus tard. Elle maniait très bien son trident, mais il ne fallait jamais se reposer sur ses lauriers. L'éxpedition de masse était pour bientôt. Ils partiraient tous dans le labyrinthe ensemble pour explorer une section particulière. Tout en frappant le mannequin, elle songeait à tous ses problèmes, ses objectifs, ce pour quoi elle faisait tout ça. Elle n'avait pas perdu espoir, et si elle parvenait a organiser de telles expeditions pour chaque sections, la perspective de trouver une sortie pour tous ces blocards, qu'ils le méritent ou non, était envisageable.

Ses idées passaient dans son esprit à toute vitesse. Sa respiration était calme et son visage parfaitement concentrée. Ses coups précis et réguliers raisonnaient dans cette petite partie du bois. Quelques gouttes de sueur dû à l'effort perlaient sur son front. Le soleil n'était pas tout à fait couché, car le ciel était teinté de rose. La fin de la soirée était proche, la fin du diner aussi, mais Esther n'avait absolument pas faim, et la solitude était bien trop précieuse pour elle en ce moment précis. Et à ce moment là, un bruit la fit se stopper un instant. Quelqu'un approchait, elle avait entendu des bruits de pas. Un autre combattant ?

Quelqu'un appela son nom. Elle tourna la tête, en reconnaissant la voix. Pour venir la chercher jusqu'ici, il devait certainement avoir fait une découverte intéressante dans son laboratoire ! Comment l'avait-il trouver ? Elle ne se rappelait pas avoir mentionner a quiconque où elle allait. Peu importait. La curiosité commençait seulement à naître en elle lorsque le jeune homme déclara :

« Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vus, comment tu vas ? Tu t'entraînes ? Je te dérange peut-être. Moi j'étais venu ici pour me changer un peu les idées, rester en permanence enfermé dans le labo... Ça a de quoi rendre un peu fêlé de la cafetière... »

Pour le dérangement, le mal était déjà fait de toute manière. Elle se retourna et se remit à s'entrainer, ses coups se faisaient plus rapide. Lucas venait se changer les idées près du terrain d'entrainement ? Il s'était encore perdu oui. Comment faisait-il pour toujours se perdre. Sacré Lucas. Esther esquissa un petit sourire et lui répondit d'une voix hachée, entre deux coups.

< C'est vrai. Que ça fait. Un bail. Dis moi. Tu t'es encore. Perdu ? Parce que cet endroit. N'est pas si intéréssant que ça. Pour se changer les idées.

Elle marqua une pause passa ses mains dans ses cheveux pour souffler un coup avant de reprendre ses gestes.
< On voit rarement. Des chercheurs. Par ici.
Revenir en haut Aller en bas



MessageDim 11 Jan - 11:48

Elle tourna légèrement la tête vers moi. Ses cheveux roux balayèrent un instant ses épaules. Je la regardais, adossé négligemment contre un tronc. Le regard vague. Beaucoup de questions se bousculaient dans ma tête, ainsi que des idées volatiles qui n'avaient rien à faire là, ou qui étaient irréalisable. J'avais certes en ma possession, et ce n'était pas vantardise, un cerveau assez performant. Mais j'avais ni toutes les connaissances qu'il fallait, ni tous les outils sous la main, je rangeais soigneusement ce plan dans un coin de ma tête. Avant de me concentrer à nouveau sur la jeune femme. C'était sans doute pour ça que mes rapports sociaux étaient aussi... Compliqués ? Enfin je n'arrivais pas à rester concentrer longtemps, je me perdais dans mes pensés. Elle se détourna, c'est sûr j'avais dévoilé pourquoi j'étais là, c'était tout de suite moins intéressant. Un sourire vint chatouiller mes lèvres, alors que je la regardais s'entraîner, pensif. Elle était rapide, efficace, et touchait sa cible avec une facilité qui aurait pu permettre de penser que c'était facile alors que ça ne l'étais pas. Je baissais les yeux vers les muscles pour le moins absents de mes bras. Tout ça n'avait pas été bien entraîné. J'avais pensé un instant à me mettre au jogging, dans l'espoir de faire dégager toute cette colère qui n'avait pas d'origine de moi. De la laisser s'écouler, en même temps que ma sueur de mon corps. Qu'elle s'évapore, et que je sois enfin plus à l'aise, plus de mensonge... Plus de masque, ni même de contrôle sur moi.

C'est vrai. Que ça fait. Un bail. Dis moi. Tu t'es encore. Perdu ? Parce que cet endroit. N'est pas si intéressant que ça. Pour se changer les idées. 

Je secouais la tête, un sourire en coin sur le visage. Alors que j'enfonçais mes poings dans mes poches. Là dedans y'avait rien de mieux qu'un bric à brac insensé. Je me décidais finalement à répondre avant m'être autorisé un petit moment de réflexion.

« Bon je t'avoue que je savais pas où j'allais finir par atterrir, les chemins se ressemblent tous pour moi ! Mais... Justement cet endroit, je le trouve très intéressant. Tu sais pourquoi ? Parce que il n'y a pas grand monde... C'est ça que je cherchais. »

Elle fit une petite réflexion sur les chercheurs, et un petit rire se fit entendre, le mien. Je haussais les épaules, cet habituel geste qui voulait tout dire, et étonnamment, rien à la fois.

« Bah tu sais, si tu cherches des chercheurs, je te conseil de fouiner du côté du labo, j'ai cru comprendre que c'était une bande d’asocial qui pouvaient passer des jours et des jours penchés sur leur microscope à jouer avec les fleurs. Mais je te répète seulement ce que mon petit doigt m'a soufflé. »

Je poussais un soupir, me laissant tomber contre un tronc d'arbre, et ramenant mes genoux contre mon torse, sur mes bras croisés reposait ma tête. J'avais encore une fois le regard perdu dans le vide.

« Des fois je me demande si la vie en communauté, c'est vraiment fait pour un asocial comme moi. Je veux dire... C'est fou en y réfléchissant, je me sens plus à l'aise en compagnie de mes foutus plantes, qu'en compagnie de vrai gens... Les gens... Ils ont tendance à m’énerver. Enfin le prend pas mal hein Es'... ça n'est encore jamais arrivé avec toi. Mais j'ai peur que ça pose problème. »

Une voix assuré, un peu rude et bougonne. Ho je savais que, avec mon foutu caractère, dans les mauvais jours, j'aurais été parfaitement capable de déclencher une bagarre. Le Gnouf n'était peut être pas si mal pour la recherche de la méditation ? D'ailleurs, autre point à méditer... Je ferais peut être me mettre au yoga. Enfin niveau contrôle des émotions, j'étais déjà un battant, un as des as. Si je le voulais vraiment, mes émotions pouvaient très bien disparaître totalement de mon visage. Cette maîtrise, je l'avais sans doute eue d'une vie à maîtriser toute émotion entrant, ou sortant de mon petit corps. Je n'étais fait que de chaire et de sang, et pourtant, j'avais l'impression que dans mes veines coulaient un poison impossible à diluer. La colère, la rage, ce sentiment de révolte injustifié, contre quoi ? Contre qui ?
Revenir en haut Aller en bas




Membre
Esther Essight


Date d'inscription : 25/10/2014
Age : 30
Messages : 565
Points : 228
Localisation : Dans la section 5



Carnet des Souvenirs
Âge : 20
Relations:
Inventaire:




In your light (with Esther) [TERMINE] Empty
MessageSam 24 Jan - 22:06

(j'adore ton avatar morray )

Lucas finit par avouer qu'il s'était encore perdu. Le bloc n'était pourtant pas si grand, difficile de se perdre ! Il y avait des gens comme ça, irrécupérables ...  Elle écouta quelques phrases sur la présence des chercheurs dans le labo et y décela une petite pointe d'humour. Elle avait été très concentrée sur son objectif, mais elle était rarement du genre à parler en même temps. Ses coups étaient moins rapide. Lucas la dérangeait réellement, mais elle n'était pas d'humeur à s'emporter contre lui. Le fait de bouger comme ça pendant son entrainement l'épuisait mais lui faisait du bien. Elle combattait le froid ambiant grace à ça et ne sentait pas le froid présent autours d'elle. Elle entendit une sorte de bruit sourd, et à l'aide d'un coup d'oeil en coin, elle comprit que c'était Lucas qui s'était adossé contre l'arbre. Comment faisait-il pour rester sans bouger sans avoir froid ?

« Des fois je me demande si la vie en communauté, c'est vraiment fait pour un asocial comme moi. Je veux dire... C'est fou en y réfléchissant, je me sens plus à l'aise en compagnie de mes foutus plantes, qu'en compagnie de vrai gens... Les gens... Ils ont tendance à m’énerver. Enfin le prend pas mal hein Es'... ça n'est encore jamais arrivé avec toi. Mais j'ai peur que ça pose problème. »

Esther n'avait rien prit de mal. La coureuse le comprenait d'un coté, mais pouvait lui faire des reproches d'un autre coté.Si on voyait les choses d'une autre manière, plus le bloc se sur peuplait, plus les problèmes arrivaient. Et ce n'était pas facile de se faire une place ici. Pour Lucas, sa place était néanmoins toute trouvée, et vitale. Mais le fait qu'il se sente comme ça, et cette façon de le dire, hm, non ça n'allait pas du tout. Poser problème ? et lui avouer ? Ce ne serait jamais acceptable, peu importe que Lucas soit son ami ou pas. Elle ne pouvait que le mettre en garde, lui intimer de se reprendre, et de ne rien faire de stupide, et en passant, de faire attention à ses fréquentations. Elle stoppa ses mouvements, refit sa queue de cheval tout en s'approchant de Lucas avant de se camper devant lui, l'obligeant à lever les yeux.


< Moi, je te conseille déjà d’arrêter de t’apitoyer sur ton sort Lucas. De toute façon, asociale ou pas, tu n'as pas le choix, t'es enfermé ici comme tout le monde. Reste avec tes plantes si tu préfères tant que ça n’arrêteras pas tes recherches, et surtout tes découvertes. Elle soupira mais lui lança un regard dur. Je ne veux pas qu'il y ai de débordements, tu n'as aucune excuses pour ça. Si tu veux ajouter du travail à ce taré de Jude -Tu sais ce que je pense de lui- Et non ! Ne dis rien ! Je sais que tu traine avec ce taré dans mon dos ! Je te prierais de t'abstenir !

Les mots s'étaient voulu plus durs que prévus, mais juste. Elle termina sa petite tirade dans un soupir.

< J'espère juste que tu gardes tes propres idées. Et qu'il ne te remplit pas la tête d'idées insensées, Lucas.
Revenir en haut Aller en bas



MessageMar 27 Jan - 22:07



ça se voyait tellement que je la dérangeais. Mais honnêtement ? J'en avais rien à faire... J'en avais rien à faire parce que moi j'avais besoin de parler. Que ça ne durerait pas longtemps, besoin de changer d'air, besoin d'oublier la situation, de faire l'impasse sur ces putains de souvenirs qui ne voulaient pas revenir, sur ces recherches qui, depuis quelques temps tournaient en rond... Beaucoup de choses sur quoi focaliser son attention. Bien peu qui comptent réellement... Elle se déplaça, s'arrêtant face à moi, je dus lever les yeux pour croiser son regard azur.

< Moi, je te conseille déjà d’arrêter de t’apitoyer sur ton sort Lucas. De toute façon, asociale ou pas, tu n'as pas le choix, t'es enfermé ici comme tout le monde. Reste avec tes plantes si tu préfères tant que ça n’arrêteras pas tes recherches, et surtout tes découvertes.  Je ne veux pas qu'il y ai de débordements, tu n'as aucune excuses pour ça. Si tu veux ajouter du travail à ce taré de Jude -Tu sais ce que je pense de lui- Et non ! Ne dis rien ! Je sais que tu traîne avec ce taré dans mon dos ! Je te prierais de t'abstenir ! 

J'arquais un sourcil, avant de fixer mon regard dans le sien, et de laisser un sourire amusé s'étaler sur mon visage. Ce même visage qui cachait constamment ce que je ressentais réellement. Ce visage qui ne semblait pas réellement connecté à mon cœur. Je finis, après un petit moment, par lui répondre. Ma voix était douce.

«  Oui tu as raison, c'est sans doute idiot de se plaindre, alors que tout le monde travaille d'arrache pied... Mais je me plains quand même, je suis pas adapté à la communauté, c'est bien pour cette raison que je fuis les autres... Mais je trouves que jusqu'à présent je m'en sors bien ! Et pour ce qui est de Jude, je n'ai pas à nier, j'aime bien traîner avec lui, il a un point de vu... Fascinant, et il me fait partager ses découvertes. Mais... Tu ne serais pas jalouse Es', par le plus pur et le plus grand des hasard ! »


J'eus un petit rire, avant de m'adosser à nouveau à mon arbre. Les yeux pointés vers un point invisible à l'horizon perdu dans mes pensés. Comme réponse à sa dernière phrase, je me contentais de répondre.

« Je ne me fais pas contrôler, jamais. Les idées sont les miennes. Je ne suis pas un de ces moutons qui se rangent derrière la majorité sans réfléchir. J'suis pas un mouton, et je compte pas le devenir. S'il me dit de sauter d'un pont, je le pousserais sans doute... Si ça peut te rassurer. »

Je sortis de la poche de ma blouse un étuis en bois. Avant de l'intimer de s’asseoir en tapotant l'herbe devant moi, et d'ouvrir doucement cette boîte.

« J'ai trouvé ça au dernier ravitaillement. Je vais te tirer les cartes, sait-on jamais, peut être que je retrouverais quels sont les significations de mes cartes. »


J'étalais mes cartes au sol, d'une main agile. Ce que la tête avait oublié, le corps s'en souvenait.

« Voilà, maintenant choisis trois cartes. C'est un jeu de tarot, ça sert à lire l'avenir ! »

Soudain un bruit qui me fit sursauter. Non loin. Ma mine s'obscurcit, alors que des pas se rapprochaient. Je me refermais sur moi, m'enfermant dans ma propre bulle. L'air maussade, sombre. Je n'aimais pas les chamboulements. Je n'aimais pas me sentir agresser. Des pas, qui se rapprochaient.Un grognement aurait pu sortir de ma gorge que ça ne m'aurais pas surpris. Quelqu'un déboucha des fourrées. J'ignorais totalement de qui il s'agissait.

« Alors les fillettes, on fait joujou avec des cartes ? Vous n'avez rien de mieux à faire, pendent que les autres se décarcassent ?! »


Je lui adressais un regard glacial, suivit d'un sourire sans joie. Avant de parler d'une voix neutre façon iceberg.

« On peut te poser la même question, tu as rien de mieux à faire ? Je sais pas... Aller soûler d'autres tocards ? »


Revenir en haut Aller en bas




Membre
Esther Essight


Date d'inscription : 25/10/2014
Age : 30
Messages : 565
Points : 228
Localisation : Dans la section 5



Carnet des Souvenirs
Âge : 20
Relations:
Inventaire:




In your light (with Esther) [TERMINE] Empty
MessageLun 2 Fév - 19:24

Le discours de Lucas était surprenant, mais surtout, il sonnait faux aux oreilles d'Esther. Un point de vue fascinant ? Jude ? Il était juste complètement barré, pas de point de vue fascinant là-dedans. Elle arrivait à avoir peur pour la santé mental de son ami. Au moins, il était conscient des faits. Il réussit néanmoins à lui tirer un demi-sourire en coin lorsqu'il parla de jalousie. Elle ne prit pas la peine de répondre, mais on pouvait lire sur son visage un air amusé. Jalouse de Jude, elle en entendait beaucoup, des choses sans queue ni tête, mais là on touchait des sommets avec des trucs pareils. En tout cas, toute logique n'avait pas quitté son esprit, et elle rit franchement lorsqu'il parla de pousser Jude d'un pont.

< J'imagine tellement cette scene, où je pourrais participer activement d'ailleurs.

C'était une image plaisante à s'imaginer. Il rejoindrais son propre monde, et ses actions n'auront plus aucun effets nulle part, ce qui n'était pas plus mal en fin de compte. Et surtout, il ne serait plus dans ses pattes. C'était assez horrible de penser à la mort de quelqu'un le sourire aux lèvres, mais ici on parlait de Jude, qui, au sens d'Esther, n'était pas quelqu'un. La rousse sortit de sa rêverie lorsqu'elle baissa les yeux sur Lucas, qui était en train de fouiller dans sa poche. Il en sortit une petite boite en bois. Elle nota le geste de Lucas pour l'inviter à s'asseoir, mais elle ne savait pas trop si elle avait envie de le suivre. Elle se contenta de s'accroupir à sa hauteur alors que Lucas lui expliquait qu'il avait eu cette boite au dernier ravitaillement. Elle même avait obtenu un jeu de logique et de rapidité. Les deux jeunes gens avaient chacun en leurs possession un objets précieux, sous la forme d'un jeu. Étrange et rassurant, ils se ressemblaient peut-être plus que prévus. Cependant, Esther ne croyait pas vraiment qu'un jeu de carte puisse lire l'avenir, et elle était convaincue que l'avenir n'était pas déterminable à l'avance. Seul les choix du présent, que l'on faisait sur le moment pouvait influer en quoi que ce soit notre vie future. Ça, et les choses incompréhensible comme ne rien se souvenir de sa vie passée, et être enfermée avec une bande de gamin braillards jamais contents. Mais dans la mesure d'un futur choisis et contrôlable, seuls nos décisions importaient. Pour l'heure, le jeu de tarot intriguait Esther et les cartes dansaient dans les mains de Lucas si rapidement que c'était tout à fait fascinant. Elle ne pensait pas être capable le moins du monde de mélanger et de manipuler un paquet de cette manière. Elle ferait probablement tout tomber. Il étalait le tout au sol. Esther se demanda si cela valait vraiment la peine de jouer le jeu.

Alors que ce petit débat interieur tournait dans sa tête, et qu'elle trouvait qu'une carte cornée sur la droite était assez attirante, elle entendit des bruits. Elle releva la tête vers l'origine du bruit. Quelqu'un approchait, et Lucas se renfrognait. Dans sa vision périphérique, elle le voyait réservé et glacial.

Un type sortit du bois, et au vue de son attirail, de son ton suffisant et de sa voix rapeuse, il s'agissait là de la main d'oeuvre de petite besogne de la milice. Exactement le genre de personne qu'Esther méprisait. Esther se releva lentement, un sourire en coin. Avoir du pouvoir ici avait clairement du bon lorsqu'on se faisait emmerder par ce genre de type. Lucas lança une remarque cinglante en réponse au nouveau venu, qui, sur le moment, eut un petit mouvement de recul sous la surprise du ton glacial de Lucas. Puis, une once de lucidité sembla lui passer par les quelques neurones qu'il possédait alors qu'il reprenait confiance. Pathétique.


< Si tu veux que j'aille saouler d'autres tocards, alors tu admets toi-même en être un ?

Un sourire joyeux éclairait le visage du milicien sans nom et sans cervelle. Bien qu'il venait, étrangement, de montrer un signe de raisonnement. Esther debout, elle ne voyait plus Lucas, mais la réplique n'avait pas du lui plaire. Cependant, Esther perdait patience. Une mine froide et un ton imposant, comme à son habitude, elle lança :


< Peu importe qui tu va emmerder, tant que ce n'est pas ce jeune homme, beaucoup plus utile à la société que toi. J'aimerais que tu foute le camp d'ici, dans les plus brefs délais. Le terrain d'entraînement m'est uniquement réservé aujourd'hui. De toute manière, ce n'est pas comme si tu avais réellement besoin de t'entrainer, puisque ton travail consiste a glander et à gueuler.

Un regard appuyé, puis elle enchaina

< Degage ! Ou je te met au gnouf moi-même !

Il restait planté là, sans mots, mais pendant combien de temps ?
Revenir en haut Aller en bas



MessageVen 13 Fév - 17:57




Son petit commentaire quant à sa participation au suicide-à-allure-de-meurtre-avec-préméditation me fit bien rire. Notre amitié survivrait peut être à mon vrai visage ? Peut être... Ou peut être pas ? Tant de données à prendre en compte, et si peu de témoins qui pourrait montrer que cette expérience là pourrait être un succès.

« Dans ce cas on y travaillera peut être plus tard ma chère, mais c'est pas le moment, Jude peut encore me servir, ses recherches ainsi que ses échantillons sont vraiment précieux. »

Lorsque je sortis mon jeu de carte, je lisais son scepticisme... Oui... Elle doutait de l'avenir qui allait lui être dévoilé, je ne pouvais pas être contre, car je comprenais tout à fait ce point de vu. La voyance n'était pas une science, c'était quelque chose à libre interprétation. Les voyants vraiment doués étaient capable d'analyser la personne en face d'elle, avec des questions simples de créer un profil, et de sortir une prédiction abondant dans le sens de ce que la personne a envie et besoin d'entendre. Les voyants ratés ? Ils ne faisaient que blesser les gens. En fait ces personnes étaient les piliers des faibles. Mais qui en avait vraiment besoin ? Une personne qui n'avait pas confiance en elle, en son avenir. Puis un abrutit d'un genre nouveau se fraya un chemin jusqu'à notre petit abris. Ce type... Il était JUSTE détestable. Du moins du peu que j'en voyais. Mais bon... Qui ne l'était pas ? Très peu en réalité.

« Peut-être est-ce le cas. Peut être ne l'est-ce pas, mais mon petit doigt me dit que toi et ton Q-I bovin ne fait pas la différence. »

J'avais dis ça d'un ton naturel, sans émotion, et faut croire que il comprit que c'était une insulte, car très rapidement il se mit dans une colère noir. Des plaques rouges recouvraient petit à petit sa peau. Ho on voyait presque de la fumé sortir de ses oreilles, amusant... 5 minutes.


< Peu importe qui tu va emmerder, tant que ce n'est pas ce jeune homme, beaucoup plus utile à la société que toi. J'aimerais que tu foute le camp d'ici, dans les plus brefs délais. Le terrain d'entraînement m'est uniquement réservé aujourd'hui. De toute manière, ce n'est pas comme si tu avais réellement besoin de t’entraîner, puisque ton travail consiste a glander et à gueuler. 

Je regardais du coin de l’œil Esther, pour un mec remettant sans arrêt sa place en question, se demandant sans arrêt s'il ferait un jour quelque chose d'utile, oui, c'était une belle preuve que tout ce que je faisais n'était pas vain. Pour appuyer ses dires, et avec une pointe d’amusement je tirais 3 cartes. La mort, la tempérance et la force... Dans un contexte comme celui ci... Je gloussais fortement, lui montrant les dites cartes.

« Les cartes ont parlés. Il semblerait que tu finisses par te faire botter les fesses. C'est l'destin. »

Ce que je n'avais pas prévu, c'est que l'homme passe à l'action. Il était en un clin d’œil proche de moi, et me lança une droite que je ne pus esquiver, sonné, je ne vis pas non plus le deuxième coup venir. À tâtons, j'attrapais une poignée de terre au sol avant de lui jeter aux yeux, de me relever lentement et de viser ses cacahuète, partie très très sensible, et incroyablement vulnérable. Toujours viser les yeux et les couilles, c'était un précepte simple, et le seul que j'avais retenu en cas de bagarre. ça et... Toujours frapper les gens quand ils sont au sol.

Une fois le danger passé dans l’immédiat, et l'adrénaline redescendue... La douleur explosa, me coupant le souffle. Mon nez pissait le sang, tendis que je voyais étrangement mal d'un œil. Je compris alors qu'il m'avait filé un coquard. Et que... Mon nez était peut être cassé, en fait, j'en avais carrément aucune idée. Je relevais les yeux, enfin... Un œil et demi vers Esther.

« C'est un aller simple pour le gnouf ? »

Revenir en haut Aller en bas




Membre
Esther Essight


Date d'inscription : 25/10/2014
Age : 30
Messages : 565
Points : 228
Localisation : Dans la section 5



Carnet des Souvenirs
Âge : 20
Relations:
Inventaire:




In your light (with Esther) [TERMINE] Empty
MessageMar 3 Mar - 21:18

Aucune réponse de la part du milicien de mauvaise humeur. Par contre, une raillerie de Lucas, juste derrière moi, qui venait de tirer trois cartes, qui, pour lui, avait une quelconque signification. Sur le moment, Esther ferma les  yeux en entendant la voix de Lucas. C'était une très mauvaise idée que de l'avoir provoqué à nouveau. Et ce qui devait arriver arriva, l'idiot mis une droite à Lucas, qui ne vit rien venir. Un beau cocard sur l’œil de Lucas ne tarderait pas  apparaitre. Les blocards étaient incroyables. Que ne comprenaient-ils pas dans ‘L’attaque d’un blocards est puni par le bannissement’  Ces derniers temps tout le monde était sur les nerfs avec l’affaire de Jonas. Les miliciens avaient malheureusement carte blanche pour lever la main contre les autres blocards, et rien n’était encore fait contre cela. Malgré le fait qu’Esther s’était défendue pendant la réunion pour réparer cette injustice, Jonas avait évincé le problème. Personne ne voyait le réel problème que les miliciens posaient. Pour elle, c’était eux qui avaient engendré tant de mauvaise ambiance au sein du bloc. Pour l’heure, ils étaient tous imbue d’eux même, et Lucas venait de pâtir d’un nouvel élan d’agression d’un de leurs représentants. Lucas n’était pas tout blanc, mais il était clairement la victime. Ce qui lui échappait, c’était la logique du milicien, qui avait décidé d’attaquer a deux contre un, et en présence d’un mâton, qui plus est. Vraiment parfois cela n’avait pas de sens ….

Esther avait donc assisté au spectacle rapide, n’ayant pas réellement eut le temps d’intervenir sur le coup du milicien partit trop vite (surtout car jamais elle n’aurait pensé qu’il le ferait, cet idiot !) Le milicien gisait à terre, n’ayant pas pu esquiver le coup aux parties sensibles administrer par Lucas. Ce dernier avait d’ailleurs une petite coulée de sang. D’après l’expression de Lucas, on aurait pu penser qu’il s’agissait là de quelques choses de grave, mais un coup d’œil d’Esther permit de juger que non, il n’avait pas grand-chose. Il saignait peu, et le flot devrait s’arrêter de couler sous peu. Il n’était pas habituer, lui, à voir ce liquide rouge s’échapper de son nez, et un peu d’exagération de sa part était probable. Enfin, c’était ce que son diagnostic indiquait.

La voix de son acolyte retentit, un allez simple pour le gnouf ? Oui certainement, et sans détour. Mais pour combien de temps ? Bien peu, ses amis miliciens le sortirons sous peu. Elle tendit un mouchoir à Lucas, en lui ordonnant de rester ici et de faire arreter son saignement. Elle reviendrait dans quelques minutes. Elle releva le type et l’emmena jusqu’au gnouf. Une fois le paquet déposé sous les yeux ebahit des autres miliciens, elle retourna voir Lucas au sein de son terrain d’entrainement. Esther se rassit comme si de rien n’était, et qu’aucune intervention milicienneuse n’était venue les interrompre. En tailleur, devant Lucas, les cartes étalées n’importe comment par terre, elle les aligna par terre, comme il l’avait fait avant, et elle piocha. He oui, la curiosité l’avait dévorée, et elle voulait savoir ce que Lucas pourrait dire sur son pseudo-avenir. Mourir ici ou dehors ?

< Bon, reprenons.
Elle piocha trois cartes, ne comprenant pas du tout leurs signification, et les tendit à Lucas.
Revenir en haut Aller en bas



MessageLun 6 Avr - 10:09





J'étais à nouveau moi même, calme et détendu. Le masque s'étant remis en place sur mon visage mais le mal était sans doute fait. Je restait droit comme un I le regard perdu dans le vague. La jeune femme me tendis un mouchoir, que j’attrapais pour essuyer ce sang qui avait commencé à couler au sol. J'eus un sourire en coin. Ce n'était pas douloureux. C'était juste que ma fierté de jeune mâle en avait prit un coup. C'était idiot. Stupide. Mais la vie était ainsi faite. Et l'homme avait des instincts et des sentiments pour le moins... Stupide. Elle partit ensuite en compagnie de monsieur cacahuète qui se tenait l'entrejambe en poussant des petits couinements de mâle dominant ridiculisé, encore un que j'allais avoir dans les pattes. Je l'attendis patiemment. Mon jeu de carte... Avait été abîmé dans le feu de l'action, des cartes avaient été légèrement cornés, mais qu'importe, je survivrais. Et puis dans l'ensemble ça c'était pas si mal passé. J'étais fourbe, mais capable de sortir mon épingle du lot... Pour la planter dans les yeux de mon adversaire. Toucher là ou ça fait mal. Frapper quand la personne est faible. Les survivants n'ont pas de code de l'honneur, je n'en avais jamais eu, et n'en aurait jamais. Elle revint bien vite, et étala les cartes par terre. Je la regardais faire, sans un mot. Mon nez saignait toujours, et je crois que j'aurais le lendemain des ecchymoses gonflant mon visage. D'ailleurs je le sentais déjà. Elle en piocha trois. Et me les tendis, je les effleurais du bout du doigt. Je lui montrais le Bateleur. On pouvait aussi le surnommer le magicien.

« ça... ça signifie que quelque chose de gros se prépare. Que tu auras un rôle à jouer parmi les puissants, mais que ce rôle ne peut être exécuté seule. »


Ensuite... Il s'agissait de la carte de l'amoureux . Je réfléchis un instant, listant les divers sens qui arrivaient dans mon cerveau tel la marée sur une plage.

« Il te faudra faire un choix, très important. Et tu seras remplie de doutes et d'incertitude. Le plus dur sera de garder ton libre arbitre... Ce choix s'imposera bien vite à toi, si tu veux mon avis. »

La dernière carte était celle de la roue de la fortune. Je lui montrais cette dernière. Plissant les yeux.

« Un vent de nouveauté, de changement... Tu en seras en partie responsable.Veille cependant à ne pas te laisser croquer par cette même nouveauté. »


j'en avais finis... Je me relevais, cet habituel sourire aux lèvres, ramassant au préalable mes cartes. Avant de me tourner une dernière fois vers elle.

« Mes talents de voyant du dimanche ont des limites... Je ne sais pas de quoi il s'agit, mais fait moi signe quand tu sauras. »


Je lui offris un clin d’œil.

« J'ai des recherches à faire, mais c'était sympa ! On devrait remettre ça, toi et moi. »


Et je m'éloignais, quelque chose me disait qu'elle saurait bientôt, concrètement de quoi il s'agissait. Oui... Elle saurait. Car je n'avais pas livré toute la vérité, et je savais très bien qu'un jour ou l'autre, mes bêtises me rattraperaient.

[TERMINE]
Revenir en haut Aller en bas



Message

Revenir en haut Aller en bas


In your light (with Esther) [TERMINE]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» That I must bow so low ? [Pv Esther] [TERMINE]
» Walking on a line. ft Esther (Inachevé)
» [TERMINE] Deux yeux jaunes qui traquent et 6 jambes qui courent [titre merdique bonjour] ft. ISAAC & ESTHER & NYRAH
» Blocart / Alek & Esther & Jude & William
» Symphonie des sens ! [Leah ft. Isaac] [Abandonné]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
The Maze Runner RPG :: Rp's-