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[Flashback;Terminé] Vagabonder ensemble c'est s'attacher (Isaac ft. Gazal)

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Isaac Welligton


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MessageDim 1 Fév - 2:22


   
Vagabonder c'est trouver
Isaac & Gazal


Encore à rêvasser. Mon humeur de rebelle m'avait tellement secoué aujourd'hui. Cette peur constante me contrôlait sans cesse. Je décidai de m'allonger, je n'en pouvais plus, que ce soit physiquement ou mentalement. Je voulais sentir mon corps se détendre, je voulais m'abandonner à moi-même quelques instants. Des flammes. Cette chaleur. Je retrouvais encore quelques brides. Des images de mes souvenirs liés à ma transformation ne cessaient de me revenir en tête. Une apocalypse. Des éruptions sans fin et une chaleur étouffante, brûlante. Que s'était-il passé ? Je ne savais pas et ça me tuait ! Je me concentrai davantage sur ces images. Elles voulaient dire quelque chose, c'était certain. Mes yeux se fermèrent, je posai mes paumes dessus, avec force. Je voulais faire revenir encore et encore ces images, j'en avais besoin ! Cette petite fille que j'avais vu ! Non ce n'était pas Fascina ! Pourtant, elle lui ressemblait beaucoup et elle était aussi jeune qu'elle !

Les paroles... ces paroles « Prend ton sac à dos mon chéri, on change de ville! » Ma mère. Mes yeux larmoyants. « Cesse de pleurnicher Isaac, tu as passé l'âge ! » Non en vérité si je pleurais c'était que je perdais espoir. Perdais espoir de ne jamais rentrer à la maison... À Londres... J'avais mal partout. Je n'en pouvais plus de marcher ! Cela faisait des jours ! Et puis nous nous étions enfin trouvé un bel endroit où s'arrêter, mais non il fallait que l'on change à nouveau ! Marre, j'en avais marre. Le manque... le manque de ma ville, de ma maison, de ma vie ! Je n'avais plus de force. Mes amis me manquaient affreusement, mon cœur était vide sans eux. « Arrête d'y penser, c'est comme ça et pas autrement, je suis désolée, bientôt on retournera chez nous, c'est promis mon ange » Je continuais ma route, passant par des routes puis par des petits chemins. Au fur et à mesure nous nous enfoncions dans ce que l'on appelait la campagne. Ayant toujours vécu en ville, je n'avais presque aucune connaissance de ce monde bien étrange. « Où allons-nous ? », demandais-je. Nous vagabondions sans vraiment réellement savoir. Les forces m'abandonnaient. Une journée entière de marche ! Épuisant ! Je préférais courir, cela me fatiguait moins vu que j'allais à mon rythme ! « Nous allons nous arrêter ici, cela semble bien », annonçais enfin mon père. C'était bon signe ! Une semaine que chaque soir il disait que nous allons rester là pour la nuit seulement. Ce soir-là n'était pas comme les autres. Cela voulait dire que l'on allait enfin se reposer quelque part. Ici ?

Je regardais autour de moi. Endroit perdu, loin de tout. Ma poitrine se serrait. Au loin, se trouvait une vieille bâtisse. Nous nous avancions, curieux. Endroit parfait et tranquille pour dormir. Épuisés, nous y entrâmes et posâmes nos sacs de couchages sur le sol. Nous n'étions pas seuls. Des respirations. Je m'avançais vers une pièce, au fond. Des lits. Pris. Mince La lampe de ma mère me montrait trois personnes endormies. Non, nous n'allions pas bouger. Se mettre à chercher un autre abri maintenant n'était pas envisageable pour moi, j'allais m’effondrer. De plus, cela ne gênait pas. Depuis l'apocalypse chaque endroit était devenu un lieu public, ou tout le monde avait droit d'y prendre refuge. C'était sans doute le cas pour ici aussi. Nous ne voulions pas faire de bruit, nous renonçâmes donc à monter à l'étage . Les lits nous verrions ça demain, l'important maintenant était de dormir... Demain allait être un autre jour. J'avais hâte de rencontrer les gens qui dormaient à côté de nous. Peut-être étaient ils sympathiques. Je me posais sur le sol, me mit bien au fond de mon sac et je m'endormis aussitôt.

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MessageDim 1 Fév - 12:43

Le compagnon



The Secret of Kells - Aisling's Song Merci à ma soeur hehe


La chaleur étouffante obligeait la petite fille à se terrer dans la grotte qu’elle s’était trouvé dans la montagne il y a quelques jours.
Il lui était impossible de sortir tellement le soleil tapait fort mais dans son refuge l’air était bon, et puis elle avait encore des provisions pour un petit moment, elle pouvait laisser la chasse des libellules pour aujourd’hui. Gazal rampa donc jusqu’au fin fond de la grotte, là où la roche était la plus fraîche, et se roula en boule comme un petit chaton contre la pierre.
Elle se cala un morceau de cactus vieux de quelques jours entre les dents et laissa son imagination, les contes qu’elle se racontait et tout son univers personnel envahir sa tête petit à petit.
Il était temps d’entrer dans le royaume imaginaire.

Mais aujourd’hui son esprit ne voulait pas, il ne voulait pas disparaître si facilement face au monde illusoire que la petite fille s’était créé. C’était comme si il voulait s’exprimer lui aussi, avoir son temps de parole dans la conscience de Gazal.
* Et alors, qu’as-tu de beau à me dire ? *
Un flot d’images s’imposa à elle, des scènes de son passé qu’elle pensait avoir oublié. Toutes ces représentations de sa vie d’antan qu’elle voyait défiler lui donnaient l’impression d’observer la vie d’une autre personne à travers un hublot, mais c’était bien elle.
C’était bien Wilma, le visage bienveillant qui se penchait sur elle, c’était Oda à l’avant de sa roulotte qui faisait avancer les bœufs tout en la grondant pour une raison lambda. Puis il y avait Karl, ses parents et plein d’autres visages qui n’évoquaient rien de particulier dans sa mémoire.
Il n’y avait pas de doutes, c’était bien ses souvenirs.
Et il y avait un visage qui se détachait de tous les autres…
« Messire Welligton ! » souffla-t-elle.
Ce surnom la surprit, elle ne s’en souvenait pas mais il était sorti de ses lèvres comme commandé par une tierce personne.

Enchantée par ce mystère, Gazal se concentra pour faire revenir le passé dans sa mémoire. *Allez, souviens toi…*
Ce fut comme si un « bouchon » s’était envolé, libérant des flots et des flots de nouvelles images, des choses qu’elle avait vécu petite. Elle avait alors vers 7-8 ans…

La petite troupe qu’ils constituaient, ses parents, le couple de vieux fermiers et elle-même s’était déjà formée. C’était durant une de leur nombreuse et très longue escale qu’elle avait rencontré le garçon.
Ce jour-là, la nuit était en train de tomber, laissant la place à une douce fraicheur lorsque le groupe rencontra sur son chemin une vieille bâtisse ressemblant un peu aux abris pour bergers que l’on pouvait trouver dans les montagnes. Le toit se délitait par endroit, le sol était en terre mais il y avait trois lits, c’était tout le confort désirable. L’abri n’était composé que d’une seule grande pièce rectangulaire, il y avait un escalier miteux dans un coin mais il ne menait nulle part, peut-être que la famille à qui appartenait cette maison auparavant voulait rajouter un étage... Mais tout ça remontait à avant l'apocalypse.

Il fut décidé que les parents de Gazal et Oda dormiraient dans la bâtisse tandis que Karl et la fillette prendraient les couchettes de la roulotte, qu’ils avaient dissimulée tant bien que mal derrière le bâtiment.
Après une histoire forte en rires et en émotions racontée par le vieux fermier, Gazal s’endormit.
Elle fut réveillée à l’aube par les cris d’Oda.

La fillette sortit de sa couchette d’un bond et fonça voir ce qui se passait, sa curiosité l’emportant sur une quelconque prudence.
La vieille fermière était debout au milieu de la salle, hurlant à pleins poumons avec le doigt tendu vers trois personnes étendues à même le sol dans un coin de la pièce. Derrière elle se trouvait le père et la mère de Gazal qui émergeaient avec beaucoup de mal de leur sommeil en se frottant les yeux.

Voyant qu’Oda risquait de faire fuir de potentiels amis, la fillette se plaça devant elle et doucement, posa son index sur ses lèvres. Surprise par cet acte et énervée par ce geste qu’elle pensait mué uniquement par la volonté de la ridiculiser, la fermière restait la bouche grande ouverte, incapable de prononcer un seul mot tellement la rage bouillait en elle.
Profitant de ce moment d’accalmie la fillette se pencha en avant et dit de la voix qu’elle voulait la plus réconfortante possible :
« N’ayez pas peur, elle n’est pas méchante. »


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MessageDim 1 Fév - 16:32


 
Réveil un peu brutal !
Isaac & Gazal



Les images me revenaient sans cesse. Je me souvenais même de ce qu'il s'était passé le lendemain. Oui, j'en avais eu assez pour ce soir de ces souvenirs, mais là, c'était trop. L'image s'était arrêtée, je voulais savoir la suite, même si je l'avais déjà vue ! Lorsque je me souvenais, j'étais comme plongé dans le souvenir.

Je voyais la lumière du petit matin qui illuminait la pièce. Tout à coup, des gros pas résonnaient sur le sol en bois venaient perturber la douceur de l'aube. Des cris. Mon cœur fit un grand bond dans ma poitrine en me remémorant cette scène. Une dame qui hurlait pour savoir pourquoi nous étions là. J'avais très vite ouvert les yeux, encore tout ensommeillé, la peur montait. Je me souvins de ce moment-là... Je n'étais encore qu'un gamin de quinze-seize ans. Mes paupières s'ouvraient petit à petit, laissant y découvrir d'énormes souliers. Je me concentrais encore plus dessus, intrigué. Je levais la tête, une fermière, aux longs cheveux tout ébouriffés, son corps très imposant. Je fis un bond dans mon sac de couchage tout en laissant échapper un cri qui résonnait à la fois mi aigu et mi grave. En d'autres circonstances, j'aurais été amusé par le son de ma voix qui était encore en train de muer, mais là, je ne pouvais fixer mon attention que sur les petits yeux perçants de la dame. Je frissonnais. Mes parents abordaient la même expression que moi, bouche-bée.. Puis des pas retentirent. Cela venait de l'autre pièce.

« N'ayez pas peur, elle n'est pas méchante. », murmura alors une petite voix à mes oreilles. Apaisante. Je n'avais pas à avoir peur, d'accord. Néanmoins, je me retournais doucement, la curiosité m'emportait, je voulais savoir qui était ces gens. Une femme qui ressemblait à une fermière et une petite voix. Je bougeais. C'était une petite fille, des longues boucles tombaient en cascade sur ses épaules. Elle n'était pas très vieille, sans doute huit ou neuf ans, pas plus. Je regardais la petite de plus près, l'on aurait dit un ange. Mes parents expliquaient la situation à la dame, qui semblait alors très vite comprendre. Le soulagement. N'ayant toujours pas bougé de mon sac, je me décidais enfin, tout en passant une main vite fait dans mes cheveux pour les remettre en ordre. Je m'adressais alors à la petite.

- Elle m'a vraiment fait très peur. Qui est-elle ? Et qui est tu ? Je suis Isaac.

Ce furent mes premières paroles. Je scrutais en détail l'abri. Il me faisait penser à une petite ferme ou à un chalet de montagne, sans doute un mélange des deux. Une grande table en bois prenait place à côté de nous, puis une autre porte au loin se distinguait, celle des lits. Au fond, se tenait un petit escalier de bois, l'air très vieux et usé. Peut-être une autre chambre ? Je jetais un bref coup d’œil par la fenêtre. Il faisait beau. Mon visage s'illuminait. Je vis deux autres personnes rentrer dans notre pièce afin de saluer la fermière. Des adultes. Probablement les parents de la petite.

Cette partie était-elle une étape importante dans ma vie, ou seulement un détail parmi tant d'autres que mes souvenirs voulaient me communiquer ? , me demandai-je revenant tout à coup à la réalité.

Les quatre adultes discutaient ensemble et avaient l'air de tout de suite bien s'apprécier. Je tentai de marcher un peu. Aie. Encore tout courbaturé par la marche de la veille.

« J'étais un peu moins sportif alors à cet âge là ! », sortis-je alors à haute-voix amusé par ce que les images m'offraient.

La petite semblait me détailler de la tête aux pieds, elle souriait. Je lui souriais de retour aussi. Mon ventre grognait, j'avais faim. Il fallait que l'on mange. Je repensais encore au dernier dîner que j'avais avalé la veille avec mes parents, de la soupe aux légumes. Plutôt bonne, mais pas assez consistante pour un adolescent qui grandit. Encore fatigué et pas tellement réveillé, j'attendais tout simplement que quelque chose se passe. Une chose était sûre, cet endroit à l'extérieur semblait regorger de merveilles.

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MessageDim 1 Fév - 19:49

" Je suis l'enfant louve, fille de la ville et de la terre. "




[NAAAAAN
J'ai tout perdu parce que j'ai édité en mettant le texte que je voulais poster je suis pas douée nananananaaaan
Je le réécrirai quand j'aurai le temps du coup, m'en voulez pas de toutes façons il était caca]


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MessageDim 1 Fév - 21:43


 
Chemin vers la liberté
Isaac & Gazal


La petite se mit à glousser lorsque je me mis à parler, elle avait l'air agréablement surprise. Sans doute mon petit accent British. Ce n'était pas la première fois qu'il amusait. De mon côté, j'avais toujours trouvé l'accent des Américains drôle aussi ! Ils mâchaient tellement leurs mots, comme du chewing-gum ! Je souris rien qu'à ces souvenirs.

« Je suis l'enfant louve, fille de la roche et de la ville », dit la petite avec entrain. Sa petite voix avec un brin d'excitement était très drôle à entendre. « Quel était donc son prénom alors ?, me demandais-je de retour à la réalité n'ayant pas saisi. Souviens-toi des autres souvenirs Isaac, ce n'est pas compliqué ! »

« Mais l'heure n'est pas aux charades, c'est l'heure des racines! », rajoutais-elle. Presque aussitôt dit, aussitôt fait, la petite s'éloignait de moi en courant vers l'extérieur. Mais je ne pouvais pas la suivre, du moins pas encore. Il fallait que je demande la permission à mes parents. Ma mère m'avait toujours demandé de la prévenir à chaque fois que je m'éloignais pour ne pas qu'elle n'ait peur. Je m'avançais alors vers les adultes et je leur dit bonjour, poli. Je chuchotais ensuite à ma mère pour l'autorisation d'aller dehors. Elle me répondit immédiatement oui à condition que je ne m'éloigne pas trop. Immédiatement, je courus la rejoindre, la pauvre s'était probablement demandé où j'avais pu être. Je lui expliquais brièvement. « Excuse-moi, j'étais parti prévenir mes parents. » J'étais prêt à parier que la petite me trouvait étrange sur ce coup-là, elle qui gambadait partout sans se soucier. Elle me mena à une sorte de vieille roulotte, nous entrâmes. Tout semblait très vieux, très utilisé, mais l'endroit restait rassurant. Elle entreprit des fouilles un peu partout, avant d'ouvrir un tiroir pour en ressortir des sortes de tiges marrons, assez épaisses. Qu'était-ce donc ? Cela m'était inconnu. Elle me regarda, puis avec hésitation, elle prit autre chose un peu plus haut, une boite de conserve. Je compris que les choses marron étaient en fait des racines comme elle me l'avait dit quelques instants plus tôt, puis elle m'invita à manger un peu plus loin pour plus de tranquillité. Sur notre chemin, nous croisâmes un homme et la petite lui fit un signe de main tout sourire. Nous continuons vers une forêt. La verdure ne semblait plus si verte que cela et peu de fleurs poussaient. Une forêt morte. Si nous voulions profiter du calme, c'était bien l'endroit parfait !

Cette forêt ! Si familière oui !, me souvins-je, en tapant mon pied sur le sol, comme si je venais d'avoir trouvé la réponse à ma question. « Isaac..., me dis-je. Assez pour ce soir... tu en déjà eu bien plus qu'il ne le fallait déjà. » Je ne voulais pas, mais je savais que j'avais raison et que je devais faire taire mon esprit. La suite, je la saurais demain soir et pas avant. Ne pas devenir fou ! Non, je ne devais pas être accro à mes souvenirs, j'avais vu tant de coureurs et de trappeurs devenir complètement barges. « Allez, juste encore cinq petites minutes et après j'arrête. » Je m'y autorisai.

La forêt était assez lumineuse malgré les grands arbres, grâce aux rayons du soleil.« Comment tu t'appelles alors ?, lui demandais-je de nouveau curieux et gentiment. Ça fait longtemps que vous êtes ici toi et tes parents? » Elle était vraiment trop mignonne. D'ordinaire, je n'étais pas très patient avec les enfants, mais là c'était tout à fait différent, elle était si... je ne trouvais pas de mot, car jamais je n'avais rencontré de gamins auparavant aussi mature et joyeux comme elle l'était. Nous nous trouvâmes un endroit pour nous asseoir tranquillement au pied d'un arbre. « C'est joli ici, remarquais-je , il y a d'autres gens par là ? » Je lui posais beaucoup de questions, tout en attendant patiemment ses réponses.

Je n'avais pas changé, toujours aussi direct, remarquai-je. Cette fois-ci, je retournai vers les dortoirs et m'allongeai sur mon lit et m'endormit. Demain, le labyrinthe m'attendait, puis après, voilà le moment que j'attendrais toute la journée, la suite de mon histoire.

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MessageLun 2 Fév - 18:53

Quand la faim se fait entendre




L'esprit de Gazal n'en avait pas fini avec elle, il ne voulait pas la laisser partir dans son univers imaginaire mais la fillette ne s'en souciait plus, totalement captivée par ces souvenirs oubliés qui lui semblaient si lointains. Et puis, elle avait toute la journée à passer dans le fond de sa grotte alors bon...

Messire Welligton et elle firent leur entrée dans la forêt morte. Comme elle était belle! Les arbres calcinés par la chaleur ou mourants se serraient les uns contre les autres comme pour se soutenir face à l'adversité. La lumière en ces lieux était différente, ternie par la cendre de l'écorce de ces plantes pérennes. Le tout était relevé par la couleur du sol, d'un rouge vif, qui se reflétait sur les troncs. Cela ne ressemble peut être pas à la description que l'on se fait d'une belle forêt mais pour la petite fille, toutes ces imperfections étaient synonymes d'unicité et surtout témoignaient d'un passé qui avait certainement dû être passionnant. Si les arbres avaient put lui parler, Gazal les aurait probablement écouté des jours entiers, rajoutant encore des contes et des histoires dans sa petite tête. D'ailleurs elle s'en imaginait déjà toute une flopée sur cette forêt, dont les chênes qui autrefois avaient dû être majestueux n'étaient désormais que des cadavres végétaux, la simple minuscule petite brise semblant prête à les briser en deux.
Oui, cette forêt était définitivement très belle, juste d'une beauté différente. Était-ce une raison pour ne pas l'apprécier?

Une fois à l'ombre des brindilles noircies et assis sur le sol rouge sang, le jeune homme paru se détendre car après avoir pris une grande inspiration, il lança « Comment tu t'appelles alors? Ça fait longtemps que vous êtes ici toi et tes parents? C'est joli ici, il y a d'autres gens par là ? »
En l'imitant, la petite fille respira un bon coup avant de sortir sans reprendre son souffle « Mes parents m'ont nommée Gazal, juste depuis hier soir, oui c'est joli, non je ne pense pas. puis elle se leva d'un bond et tout en faisant des petits sauts joyeux elle continua en chantonnant, Mais le temps importe peu pour nous mister Welligton, depuis un jour ou depuis un an, cela ne change rien, le temps n'a plus de valeur pour la troupe guillerette! Nous voyageons au grès de nos envies, en nous arrêtant où bon nous semble vivre, alors nous nous installons parfois des mois ou des années et parfois encore juste le temps d'une soirée. Cela ne change pas, cela n'a plus d'importance, tout se suit tout s'enchaîne semblable au reste, dans ce contexte le temps n'a plus de raison d'exister. »

A la fin de sa tirade, la petite fille se trouvait en équilibre sur un pied sur l'arrête d'un minuscule rocher, faisant l'avion avec ses bras pour s'équilibrer. Puis elle sauta et atterrit en roulé boulé, le visage à deux pouces de celui du garçon avant de lancer sérieusement avec un air sinistre, «Je ne sais pas si il y a d'autres gens par là mais après tout, qui sait ce qui se cache derrière les arbres morts? »
Elle attendit quelques secondes puis tomba en arrière en éclatant de rire.
Il n'y avait pas grand chose à craindre ici mais ce serait sympa si quelqu'un arrivait, ils pourraient se faire un nouvel ami.

« Trêve de plaisanteries messire Welligton, nos deux estomacs ont faim et cette boite de conserve ne s'ouvrira pas avec de belles paroles! Il faut trouver un ami rocheux pour nous aider à percer cette coque d'acier! »
Comme pour ponctuer ses paroles, un grognement se fit entendre.
Gazal préférait penser que c'était le ventre du garçon qui s'exprimait encore, sinon les deux compagnons allaient en effet rencontrer un nouvel ami.
Qui sait, peut-être que lui aussi voudrait un peu de la boîte de conserve?


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MessageMer 4 Fév - 21:10


 
Qui trouvera trouvera ! Hide and seek ?
Isaac & Gazal


« Me souvenir. » Me souvenir et encore me souvenir. J'avais ouvert les yeux ce matin et voilà ce qui m'était venu à l'esprit. Toute une autre journée s'était écoulée, elle avait suivi son court normal, j'avais réussi à refouler mon impatience. Coureur. Pour rien au monde je ne voulais faillir à mon devoir, même pas pour des souvenirs. Mais au fond de moi je savais que résister à la tentation devenait de plus en plus douloureux. Sous la douche, je sentais l'eau chaude se poser sur mon corps sale. Je transpirais tellement, mes mains toutes terreuses et mon visage tout épuisé, je n'étais pas très charmant. Moment d'abandon, de douceur et de rêve. Tout était calme dans les douches, je n'entendais rien excepté le doux clapotis de l'eau. « Mes parents m'ont nommée Gazal, juste depuis hier soir, oui c'est joli, non je ne pense pas», fis soudainement une petite voix dans un souffle. Était-ce le chuchotis du vent ? Non, juste mes images qui avaient enfin fini par percer la barrière dans ma tête que j'avais mise pour la journée. Puis la petite se mit à bouger, courir dans tous les sens, si bien que la tête me tournait. C'était une sensation agréable, un tourbillon de folie. Une chanson ! Je me remémorais une chanson,une si douce mélodie. Je me mis à la chanter. Ma voix grave résonna dans le silence tout en accompagnant celle de la petite dans ma tête.

«Mais le temps importe peu pour nous Mister Welligton, depuis un jour ou depuis un an, cela ne change rien, le temps n'a plus de valeur pour la troupe guillerette! Nous voyageons au grès de nos envies, en nous arrêtant où bon nous semble vivre, alors nous nous installons parfois des mois ou des années et parfois encore juste le temps d'une soirée. Cela ne change pas, cela n'a plus d'importance, tout se suit tout s'enchaîne semblable au reste, dans ce contexte le temps n'a plus de raison d'exister. , mais le temps importe peu po... »


Du bruit ! Mince, il y avait quelqu'un. L'on m'avait entendu. Je rougis. Je n'aimais pas tellement que l'on me surprenne en train de chanter. J'avais plutôt une belle voix, je ne chantais pas faux, chanter était naturel pour moi, mais c'était un moment à moi que je ne voulais partager avec personne. Je me tue, écoutant les pas et le silence. Décidant d'oublier, je me retrouvais de nouveau dans la forêt. La petite. Gazal. Oui c'était son prénom.

Elle tombait en arrière en hurlant de joie. Je la fixais tout surpris, n'ayant pas l'habitude de ce genre de spectacle. Son visage se tenait si près du mien, que je pouvais admirer la couleur de ses petits yeux en détail. Ce petit sourire. Si coquin, si malin, si réchauffant. Elle ne savait pas s'il y avait d'autres gens par ici. Elle lançait des petites plaisanteries à propos de la vieille boite de conserve qu'elle tenait. Nous voulions l'ouvrir, nous avions si faim et nos estomacs criait famine.

''Messire Welligton'' ! Ce petit surnom me revenait ! Messire Welligton ! C'était si mignon et si bien trouvé ! Dès notre première rencontre, Gazal l'avait dit! Sans doute à cause de mon accent anglais !

Je pris la main de la petite puis nous courûmes. Je la menais un peu plus loin et je me penchais afin de trouver ce que je cherchais ! Une grosse pierre, bien pointu. Je m'emparais de notre trésor après avoir demandé, puis j'abattis avec force la caillou sous l'acier ! Bam! Oui j'avais réussi ! J'esquissais un grand sourire de victoire. Des bons légumes ! Génial ! Émerveillé devant cette trouvaille je commençai déjà à manger ! C'était si bon ! Jouer ! J'avais envie de jouer tout en explorant !

- Un cache-cache Gazal, ça te dit ? Je commence à compter ! Un...deux... trois..., commençais-je déjà enthousiaste.

Je savais déjà dans quoi je m'engageais. Je savais très bien que la petite allait très bien trouvé une cachette difficile, mais je ne pus résister ! C'était mon jeu préféré et j'avais très envie de m'amuser avec elle ! Avec ma nouvelle amie !

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MessageLun 9 Fév - 9:57

La chose




La boîte de conserve s’ouvrit enfin dans un râle métallique sous les coups de pierre de Messire Welligton laissant apparaître dans la mince fente des dizaines de petits légumes de couleurs pétantes. C’était rare que Gazal voit des légumes, ses yeux s’émerveillaient toujours autant à chaque fois.
Avant qu’elle ait pu savourer visuellement parlant ce repas de roi, il commençait déjà à disparaître dans la bouche du jeune homme. Quel appétit ! En passant furtivement sa main dans l’ouverture elle réussit tout de même à grappiller quelques carottes qu’elle mâcha un long moment pour garder le plus longtemps leur saveur. Ca changeait des racines amères dont elle était habituée.
Gazal s’assit en tailleur, à quelques mètres en regardant manger Isaac. Elle aimait bien ce garçon, il était rigolo.
Soudain le jeune homme se releva avec une lueur dans les yeux : « Un cache-cache Gazal, ça te dit ? »
La fillette hocha de la tête doucement avec un petit sourire malin, il n’imaginait pas dans quoi il s’embarquait.
« Je commence à compter ! Un...deux... trois... »
Il paraissait bien trop enthousiaste ça cachait quelque chose ! La voix de Karl retentit dans la tête de la sauvageonne *Ne sous-estime pas ton adversaire petite libellule ! Je suis peut être vieux mais je suis encore assez malin pour te débusquer où que tu te caches !* Tout conseil étant bon à prendre dans une partie de cache-cache, Gazal partit en sautillant de pierre en pierre sans perdre une seconde.

Quelques temps plus tard et quelques cinquantaines de mètres plus loin elle commença à inspecter les troncs des arbres, le nez en l’air. Non, trop évident, beaucoup trop évident le coup de la hauteur, et puis elle l’avait déjà fait bien trop de fois il était temps de changer un peu.
Elle marcha encore, jusqu’à arriver à une sorte de rivière asséchée qu’elle longea rapidement en inspectant les environs des yeux. Elle laissa échapper un petit glapissement de joie en voyant enfin ce qu’elle cherchait. Un arbre à moitié déraciné dont les racines, énormes, s’entrecroisaient sur une dizaine de mètres. Gazal s’approcha, regarda sous un de ces gros tubercules et fit fuir tous les petits insectes qui s’y terraient avant de s’aplatir dessous.
Elle ramena d’autres racines sur elle pour la couvrir complètement puis chercha une position agréable, elle tiendrait certainement des heures là-dessous avant que Messire Welligton ne la trouve. Elle était indiscernable, à moins de voir son petit œil luisant dans une fente.
Le jeu pouvait commencer.


C’est alors que le bruit qu’elle avait pris pour un grognement de ventre quelques temps auparavant se refit entendre.
Une silhouette difforme arriva dans le champ de vision réduit de la fillette.
La chose était très grande, elle avait des bras étrangement longs, touchant presque le sol. Des sortes d’épées lui sortaient des épaules. Mais le plus étrange étaient ses bulbes qui lui couvraient la quasi-totalité du corps, il y en avait énormément au niveau des genoux et des coudes.
Gazal n’avait jamais vu une chose pareille auparavant.

Cette partie de cache-cache risquait fort de prendre un tout autre tournant.



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MessageMar 10 Fév - 15:07


 
Réveillé et pétrifié
Isaac & Gazal


La petite se mit à sourire, elle avait accepté ma proposition. Je commençai déjà à compter et elle fuyait déjà pour partir se cacher. Je lui laissai 50 secondes pour y parvenir. Au bout du temps écoulé, je partis droit devant moi pour m'enfoncer encore plus dans l'obscurité de la forêt.

J'ouvris les yeux. Allongé sur mon lit, dans le noir, les gens ronflaient à mes côtés. Un rêve, encore un rêve avec Gazal dedans. Décidément cette petite ne faisait que hanter mon esprit ces derniers temps. Serein et calme, je me rendormis en espérant.

Mes pieds firent craquer les feuilles sèches au fur et à mesure que j'avançais. J'entendais le souffle du vent me murmurer que je me rapprochais. Mon instinct me guidait tout seul vers cet endroit. J'avais toujours été très doué pour ce jeu. Toujours stratège et malin, je prenais toujours l'avantage. Je possédais le don d'imaginer et repérer les lieux auxquels les gens pensaient introuvables et uniques. Je ne cherchais même plus dans la banalité, tellement l'expérience m'avait montré que ce n'était pas les premiers lieux où regarder. Mes chaussures s'enfonçaient dans de la terre sèche et je continuais de m'aventurer. Si ma mère m'avait vu, elle m'aurait fortement réprimandé. J'esquissais un petit sourire, comme fier de briser les règles. Pour une fois que j'étais libre de faire quelque chose comme je le voulais, autant en profiter ! Pourtant, la petite ne se montrait toujours pas. Je tendais l'oreille pour guetter le moindre de ses rires, ou encore sourire, mais rien, absolument rien. Une idée me venait alors. Non elle ne s'était pas cachée là, c 'était trop simple sinon. Je me retournais pour y découvrir le lac complètement asséché avec pleins de vieux arbres tout autour. L'endroit regorgeait de pleins de trous, assez étroit pour y dissimuler une petite fille. Je souris.

- J'arrive petite Gazal ! Cachée ou pas, j'arrive !!!, fis-je en portant mes mains à ma bouche pour faire résonner le son encore plus.

À peine avais-je dit cela que un espèce de bruit étrange se fit entendre. Je restais pétrifié, incapable de bouger.

- Oh oh..., ne trouvais-je qu'à sortir en un murmure à peine audible.

Je m'étais attiré tout seul dans les ennuis. Je regrettais immédiatement de mettre aventurer là. Il fallait que je prévienne Gazal de sortir immédiatement et que le jeu était fini ! Mais aucun son ne sortit de mes lèvres, toutes tremblantes. Mon visage devait être aussi pâle que du marbre car, tant de frissons parcouraient mon corps à une vitesse assez impressionnante. Soudainement, je déglutis avec difficulté. Une énorme monstre avec des bras si longs que l'on aurait dit des lianes était apparu dans la verdure des feuilles.

- Ga...Gazal..., bégayais-je.

« Plus fort Isaac bordel elle ne peut pas t'entendre. Fais donc porter ta petite voix de gamin une bonne fois pour toute mince alors ! »

- GAZAAL !!!, hurlais-je cette fois-ci en s'entend l'adrénaline me brûler le corps. Le jeu est fini sort, dépêches-toi !!!

Je rouvris les yeux et me relevai d'un seul bond, paniqué, tout en sueur. Je jetai un coup d’œil à droite puis à gauche. Les gens me détaillaient. J'avais fait un cauchemar.

- Tais toi un peu Isaac, t'est toujours en train de parler dans ton sommeil. Et non parle pas plus fort non comme tu dis, on veut dormir. Sur ce bonne nuit.

Une voix. Peut-être inconnue, peut-être familière, je n'en avais pas la moindre idée. Je ne désirais pas non plus savoir, je m'en fichais. Nous étions en dangers. M'avait-elle entendu ? Allait-elle sortir ? Le monstre l'avait-il déjà... Non, refusai-je. Comment allions nous nous en sortir ?

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MessageVen 13 Fév - 16:58

Le brachassier aux poches de miel




Le brachassier : c’était la contraction de « bras » et d’« échassier ». Cela donnait un surnom parfait pour la chose, qui se déplaçait sur ses longues jambes filiformes en balançant ses grands bras de part et d’autres pour s’équilibrer et gagner de la vitesse. Elle paraissait assez gauche mais finalement, plus elle avançait, plus elle allait vite et plus sa démarche pataude semblait s’en aller.
C’était une étrange créature, auréolée de quelque mystère inquiétant mais il en fallait plus que ça pour faire peur à la fillette qui, terrée dans son trou, était fascinée par le spectacle. Il y avait quelque chose de gracieux et de dangereux à la fois dans ses mouvements, comme si chacun faisait partie d’une grande chorégraphie… Un ballet, oui c’est ça, un ballet mortel.
Mais pour Gazal le brachassier ne pouvait pas être foncièrement mauvais, il avait d’ailleurs ces petits bulbes clairs qui faisaient penser à des bonbons dorés, comme prêts à éclater dans un ruisseau de miel. Quelque chose attirait dangereusement Gazal vers la créature comme un papillon de nuit vers une lanterne.

La silhouette difforme de la chose disparut derrière un monticule de terre dans une cacophonie de grincements sourds. Au même moment un cri se fit entendre :
« GAZAAL !!! Le jeu est fini sort, dépêches-toi !!! »
Quel dommage, le jeu avait à peine commencé que Messire Welligton avouait déjà sa défaite.
Autant pour rejoindre son compagnon de vadrouille que pour suivre la piste du brachassier aux bonbons de miel, la fillette se débarrassa en vitesse des larges racines qui pesaient sur elle comme un linceul et après s’être un petit peu étirée elle s’élança vers la source du cri.

Toute guillerette par sa victoire, elle cria à mi-voix « Certaines personnes prennent du plaisir dans la quête, d’autres ne sont heureuses qu’une fois l’objet de leur recherche trouvé. Toi Messire Welligton, tu es la première personne que je rencontre qui ne se satisfait d’aucune des deux ! »
En arrivant sur le monticule de terre, elle eut un bref aperçu de la situation.
Isaac était face à face avec l’homme aux bonbons de miel, et la peur qu’elle pouvait lire sur son visage était assez hilarante.

« N’aies pas peur Isaac, il n’est pas méchant regarde, c’est un achemineur de gourmandises ! »
Sur ce, la fillette pris un caillou de taille moyenne avec une extrémité coupante et la lança de toutes ses forces sur un des bulbes de la jambe droite du brachassier.
La poche translucide éclata, laissant s’écouler le liquide jaune en cascade.
« Regarde, c’est du miel, du miel ! » s’écria Gazal toute contente.
La créature se tourna vers elle furieusement, dans un râle de cliquetis mécaniques qui lui rappela étrangement la boîte de conserve de l’instant précédent.
C’est alors que l’odeur du liquide jaune arriva à la portée de la jeune fille qui grimaça en se pinçant le nez.

« Oula camarade, il est passé ton miel, il faudrait penser à aller te plaindre du côté de tes butineuses. »



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MessageDim 15 Fév - 15:00


Tant d'émotions. Fuir ?
Isaac & Gazal


Des racines se soulevèrent. J'ouvris les yeux stupéfait, haletant. Je regardai autour de moi, paniqué. Non, non j'étais bien à paresser dans l'herbe près des arbres, mais rien n'avait bougé. Ma main tata le sol. Non rien, seulement mon imagination.

« Certaines personnes prennent du plaisir dans la quête, d'autres ne sont heureuses qu'une fois l'objet de leur recherche trouvé. Toi Messire Welligton, tu es la première personne que je rencontre qui ne se satisfait d'aucune des deux ! »

Cette voix, celle de Gazal. Je n'ai rien compris à ses paroles. Était-ce un message codé ? Mes sourcils se froncèrent. Décidément aujourd'hui les souvenirs qui me revenaient étaient étrange, comme flou. Je jurai, contre l'arbre, en colère. Pourquoi l'étais-je ? J'avais passé une sale journée, tous mes membres étaient douloureux, mon cœur brisé. La défaite. L'échec. Je n'avais rien trouvé dans le labyrinthe aujourd'hui, je n'avais pas pu faire mes preuves. Déçu, je jouai avec l'herbe et m'amusai à la déchirer sous mes doigts, pensif. J'espérais vraiment que l'on allait me reconnaître comme un des coureurs victorieux. Je voulais trouver cette solution. J'avais tout fait pour, comme tous les jours auparavant, mais là rien. La réalité. Aujourd'hui elle m’écœurait et me faisait mal. Je n'étais qu'un pauvre idiot. Il ne fallait pas que je perde espoir, mais c'était plus facile à dire qu'à faire. Alors que je me préparai à redonner un coup dans l'arbre, je me figeai.

« N'aies pas peur Isaac, il n'est pas méchant regarde, c'est un achemineur de gourmandises ! »

Ne pas avoir peur ? Cette petite était drôle. Un énorme monstre me faisait face, j'étais totalement pétrifié. À côté de moi , la petite surgissait et se mit à balancer des cailloux. Oh bon sang, que c'était une mauvaise idée, elle était en danger ! Il fallait que je bouge ! Soudainement une espèce de liquide jaunâtre sorti de la poche du monstre. Dégoûtant, pensais-je. Qu'était-ce donc cette étrange créature ? Rêvais-je ? Non car la petite venait de sortir une réflexion amusante sur le miel un peu périmé.


- Du miel, du miel !, fis-elle enjouée.

Ma tête fit non. Ce ne devait pas être du miel car, une odeur nauséabonde empestait l'air. Il se rapprochait de plus en plus de nous. Nous ne pouvions pas le battre, c'était impossible car il faisait au moins trois mètres de haut. Mon visage pâlit, puis une poussée d'adrénaline me poussait à saisir la main de la petite fille. Il fallait fuir et vite ! Alors que je courais, je sentais que le monstre nous poursuivait, mon cœur cognait très fort. Peureux. Je l'étais.

Je me relevai, assis, la tête entre les mains. Pourquoi mes souvenirs me montraient des images aussi peureuses de moi gamin ? N'avais-je pas été toujours courageux ? Aujourd'hui je n'aurais pas hésité à foncer avec ma lance ou mon épée afin de l'embrocher.

- Je n'avais que quinze-seize ans pas plus..., me rassurai-je à haute voix.

Pas juste. Elle était courageuse à l'âge de six-sept ans, alors que moi j'étais juste un pauvre trouillard. Des larmes se mit à rouler sur mes joues. Que m'arrivait-il ? À cet instant-là, tant de pensées se bousculaient dans mon esprit. Le labyrinthe, aucun espoir, ma folie, mes cauchemars, mes amis, ma famille, la tension avec les miliciens, les punitions, toute cette injustice, tout cela. Tant de poids qui s'accumulait m'écrasait. Quand allais-je pouvoir me libérer de toute cette pression ? Je voulais sortir, rentrer sous terre et aller retrouver tous ces gens que je voyais dans ma tête. Je le voulais.

Bientôt, encore haletants, nous traversions tout le bois. Je ne me perdis pas, j'avais le sens de l'orientation et je me souvenais des moindres intersections que nous avions pris d'ici à la maison. Je trébuchais tout à coup sur de la terre. Je me relevais honteux mais heureux de ne pas avoir entraîné Gazal dans ma stupide chute. « Relève-toi et fais mieux ! », m'aurait fait mon père. Ce dernier voulait toujours que je sois le meilleur dans tous mes domaines. À cause de lui, ou grâce à lui, je détestais échouer. C'est ce que je fis. Je nous reconduisais jusqu'à la maison. Nous l'avions enfin semé ! Enfin... je l'espérais. J'entendis des pas, qui résonnaient fortement dans ma tête. J'étais sans doute encore trop sonné pour analyser qui c'était. Était-ce donc le monstre ou pire...ma mère ?

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MessageSam 21 Fév - 14:36

L'abandon des petits légumes




La panique se lisait sur le visage de messire Welligton.
Il attrapa le bras de la jeune fille et se mit à courir, aussi vite qu’une gazelle ! Pourquoi avait-il peur de miel pourri ? Sûrement avait-il mal digéré les légumes contenus dans la boîte de conserve, ça lui apprendra à manger trop vite. *La boîte de conserve !* Gazal l’avait complètement oubliée, ils n’avaient pas fini les légumes et telle nourriture était festin en ces temps, il était inconcevable de la laisser derrière.

Isaac trébucha sur une racine, la fillette en profita pour se défaire de son étreinte.
« Les légumes Messire Welligton, on ne peut les abandonner, ils se sentiraient seuls sans nous. »
Alors qu’ils arrivaient à la lisière de la forêt, elle se détacha de lui.
De son petit sautillement tranquille, Gazal repartit dans une autre direction, presque totalement inverse à celle empruntée par Isaac.
Elle se souvenait à peu près de la position de la boîte dans la forêt morte, maintenant il fallait la retrouver. Rien que l’idée de laisser toute cette nourriture si délicieuse derrière elle la rendait malade.

Gazal filait au milieu des troncs calcinés, elle semblait entendre des bruits de pas autour d’elle. L’achemineur de miel ou Isaac certainement, mais elle était rapide la petiote malgré ses jambes minuscules.
Elle aperçut enfin le reflet métallique de la boite. Elle se dirigea vers elle, ralentissant petit à petit son allure. Rien ne pressait après tout, puis cette course effrénée lui avait mis les muscles des jambes à rude épreuve.
C’est alors que la silhouette toute en longueur du brachassier lui barra la route, ses longs ongles en sabres produisant des petits cliquetis dans le silence morbide.
La fillette lui adressa un petit sourire avant d’essayer de le contourner par la droite, la créature à bulbes se déplaça elle aussi du même côté.
« Hem re-bonjour marchand de mauvais miel, puis je passer s’il vous plait ? »

En réponse l’abomination se lança sur la fillette, lames en avant. Dans un réflexe inné, cette dernière fit un bond en arrière, esquivant de peu l’attaque, n’obtenant qu’une griffure superficielle sur la cuisse. Gazal ne put retenir un petit cri, mêlant surprise et douleur.

« Ne soit pas vexé brachassier, c’est vrai qu’il est mauvais ton miel je dis ça pour toi moi ! »
Pour illustrer son propos, elle ramassa de nouveau une pierre et la relança sur un bulbe jaune de son épaule, libérant comme la fois précédente le liquide et cette puanteur caractéristique. La créature produisit un râle féroce.
La fillette repris sa tirade, en criant cette fois car elle s’était éloignée en boitant histoire d’éviter une nouvelle attaque :
« Tu vois qu’il n’est pas bon ton miel, il sent le soufre tu ne le vendras jamais. »

Des bruits de pas se firent entendre derrière elle.
« Dis-lui toi Messire Welligton que son miel est dépassé, il le prend mal quand c’est moi qui le fait remarquer. »
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MessageDim 22 Fév - 12:00


Première victoire !
Isaac & Gazal


Alors que nous étions si près de s'enfuir du monstre et que le goût de la victoire me dominait déjà, je trébuchais sur une racine et la fillette en profitait pour me lâcher. Je me retournais d'abord surpris et m'aperçus qu'elle faisait déjà demi-tour. Avant me que j'eus le temps de demander quoi que ce soit, elle me criait :

- Les légumes Messire Welligton, on ne peut les abandonner, ils se sentiraient seuls sans nous.


Les légumes ! Oh bon sang, je les avaient complètement oublié ! Elle avait raison et je comprenais parfaitement sa réaction. Comment ne pouvais-je pas y avoir pensé plus tôt ? Je la connaissais à peine, mais elle ne faisait que m'étonner ! Elle pensait vraiment à tout, elle semblait vraiment habituée pour la vie dans les bois et l'inconnu ne lui faisait pas peur. Quant à moi, c'était tout le contraire. J'avais encore des petites manières de citadin qui n'étaient pas bien vus par ceux qui ne l'étaient pas. Le changement était difficile pour moi. Je pensais toujours à ma petite vie bien tranquille mais, je devais me résigner. C'était fi-ni. N'ayant pas le choix et ne désirant pas la laisser seule se raventurer dans la forêt avec le gros danger qui y régnait, je pris les jambes à mon cou pour la suivre. Elle semblait savoir où elle allait et moi-même je crus me souvenir de la position de la boite. L'orientation était un de mes grands points-forts. Elle sautillait partout comme si elle dansait en même temps, elle ne se préoccupait de rien. Je réfléchissais et calculais le moindre de nos gestes. J'essayais d'être discret pour ne pas attirer l'attention de la créature et je priais pour que Gazal ne se mette pas à parler fort. Enfin, au loin je reconnus l'endroit près de l'arbre où nous avions laissé la boite. Nous y étions et Gazal le sut aussi. Nous nous avançâmes vers notre trésor lorsque soudainement le brachassier sortit de sa cachette pour nous faire face. Quoi ?

Avais-il deviné que nous allions revenir ici ? Était-ce juste une coïncidence ou était-il vraiment intelligent ? Je refusais de croire à la deuxième hypothèse. Tandis qu'il s'avançait vers nous, je fis deux petits pas en arrière, terrorisé. Gazal se mit à lui lancer d'une voix qui ne révélait aucune crainte :

- Hem re-bonjour marchand de mauvais miel, puis je passer s'il vous plaît ?

Elle essayait de passer outre le monstre mais cela ne marchait pas. Ses yeux étaient fixés sur elle et je devais en profiter pour récupérer la boite avant qu'il ne soit trop tard ! Le monstre bondit et je vis qu'il lui avait touché la jambe. Elle laissait échapper un petit cri de surprise. J'en profitai pour passer par derrière et me saisir de la boite. Oui victoire ! Trop occupée par le monstre, elle lui balançait encore des pierres ce qui énervait encore plus la créature. Présent, elle grognait, ce n'était pas bon signe, nous devions nous en aller et vite ! Mais, au lieu de cela, elle continuait de faire sa têtue en lui reprochant que son miel n'était pas bon. En tout autre circonstance j'aurais explosé de rire.

- Dis-lui toi Messire Welligton que son miel est dépassé, il le prend mal quand c'est moi qui le fais remarquer.

Je la regardais et lui montrais la boite avec un petit sourire. Je l'avais, maintenant il ne fallait pas insister. Cela avait été très simple pour moi étant donné que le monstre avait retenu toute son attention sur la petite. Je lui pris la main pour que l'on s'échappe d'ici et je me remis à courir. Enfin à labris, je lui demandais :

- Ça te dit de finir ces bons légumes ? Je n'ai vraiment pas envie qu'on les perde. On a eu de la chance que le vendeur de miel ne nous les mange pas.

Je lui tendis la main pour qu'elle la tape, en signe de notre première victoire.

Première victoire. Je ris. C'était drôle. Ces souvenirs étaient réels et je notai dans mon attitude qu'il y avait de choses qui avaient changé tout comme certaines étaient restées. Je me demandais bien ce qui allait se passer après. Première victoire. Cela signifiait qu'il allait y en avoir d'autre. La petite Gazal était-elle quelqu'un d'important dans ma vie une juste une petite rencontre passagère ?

J'ouvris les yeux. Je sus que c'était fini pour ce souvenir-ci. Nous étions rentrés, sains et saufs en riant aux éclats encore tout secoués par notre première aventure dans les bois. Cette nouvelle vie promettait sans doute bien des surprises. Qu'allait-il se passer ensuite ? Le découvrirais-je demain ? Une chose était certaine. J'avais hâte.

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