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A la recherche du vent [Flashback, Isaac] TERMINE

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Gazal Sander


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MessageDim 1 Mar - 20:46

A la recherche du vent



How the jellyfish jumped up the mountain - Shpongle

A la recherche du vent [Flashback, Isaac] TERMINE Loucat10


Encore roulée en boule dans sa grotte, contre la pierre fraîche, Gazal ne se lassait pas de se relater son histoire, suivre le fil de son passé.
La rencontre de la famille Welligton, la boîte de conserve, la partie de cache-cache et le brachassier aux poches de miel, tout cela Gazal s’en souvenait désormais. Comme un film qui se déroule, elle avait retrouvé ses souvenirs, ceux enfouis si profondément dans son inconscient. Désormais il lui paraissait presque inconcevable qu’elle ait pu oublier l’existence de Messire Welligton… Ils avaient été très proches tous les deux et ce depuis le jour de leur rencontre, depuis les premiers mots qu’ils avaient échangé.
Ils aimaient bien partir à l’aventure, leur occupation favorite. Après avoir croisé la route de cette créature disproportionnée, portant des bulbes remplies d’un liquide jaune que Gazal avaient pris pour du miel, ils avaient traversé bien d’autres péripéties.
Notamment une en plein milieu du désert…
*Souviens toi petite fille, souviens toi*

Ces jours-là, la chaleur était plus intense que jamais.
Depuis que les Sander, les deux fermiers et les Welligton s’étaient rencontrés, ils ne s’étaient plus lâchés. Croiser des survivants était de plus en plus rare, avoir de la compagnie et faire la connaissance de nouvelles têtes était donc un plaisir partagé.
La vieille caravane qu’Oda et Karl traînaient derrière eux depuis des années était plus remplie que jamais, tellement que Gazal et Isaac étaient souvent désignés pour marcher à côté, afin d’alléger le poids que les bêtes de trait devaient charrier. Déjà que les animaux avaient du mal à survivre… C’était les deux qui supportaient le mieux la chaleur extérieure, ils le faisaient donc sans rechigner, marchant côte à côte en parlant gaiement.

C’était des jours durs, où la petite compagnie devait chercher de plus en plus longtemps pour trouver des ressources afin de survivre.
La boîte de conserve remplie de légumes croquants qu’Isaac et Gazal avaient partagée n’était désormais qu’un doux souvenir, relevant presque du rêve tellement elle paraissait si loin et si irréelle. Même les racines noirâtres dont Oda raffolait semblaient avoir disparu du sol, rendant la vieille fermière encore plus acariâtre que d’habitude.
Tout le monde était à bout de nerf, le désespoir se lisait sur les visages inquiets, excepté sur celui de la fillette qui malgré son ventre grondant ne comprenait pas le drame de la situation.
Pour elle, le désert était toujours aussi beau et la vie toujours aussi belle. Avoir un compagnon de jeu la rendait folle de joie. Elle n’avait jamais vraiment eu l’occasion de côtoyer un autre enfant, elle avait l’impression que sa famille s’agrandissait de trois nouveaux membres.
Seulement voilà, l’eau commençait à cruellement manquer. Les animaux buvaient beaucoup et la chaleur montante n’arrangeait rien. Il commençait même à être question de tuer une des bêtes, pour soulager la perte d’eau et également pour se constituer une bonne réserve de viande.
En bref, la situation était critique et les morals au plus bas.

C’est pour cela que les Dolmens apparurent comme des miracles aux yeux des survivants.
Leurs ombres allongées sur l’étendue sableuse offraient un refuge rafraichissant bienvenu où ils s’arrêtèrent sans hésitation, soulagés de la chaleur écrasante.
Le camp s’organisa vite, adossé à la roche d’un immense dolmen. Seulement, ce refuge ne résolvait pas les problèmes de ressources… Ainsi la troupe se divisa vite, créant des petits groupes pour fouiller les environs à la recherche de quelque chose à se mettre sous la dent.
Isaac et Gazal devaient rester sagement à la caravane, en compagnie d’Oda qui se disait trop extenuée pour bouger et qui utilisait cette excuse pour « les surveiller ». Elle avait d’ailleurs accompagné cette déclaration d’une de ses fameuses répliques cinglantes sur le baby-sitting de mioches, c’était justement ce genre de réflexions qui étaient à l’origine de sa réputation de râleuse intempestive complètement imbuvable.

La fermière s’était vite endormie, allongée sur une chaise pliante, les pieds croisés et les orteils en éventail.  
Les deux enfants jouaient dans le sable à côté, parlant et construisant de petits villages, mais Gazal avait l’esprit ailleurs.
Ces dolmens l’intriguaient, ils se dressaient hors du désert comme mués d’une volonté propre. Leur hauteur imposante lui donnait des vertiges rien qu’en tentant de discerner leur sommet.
Mordue d’escalade comme elle l’était, la fillette n’avait qu’une seule idée en tête, les escalader.
Tout allait dans ce sens. De sa quête de libellules qui l’amenait toujours plus haut, jusqu’à l’envie de fraîcheur qu’elle ressentait depuis un moment.
Malgré l’ombre de l’énorme bloc rocheux, elle fut soudain prise d’une impression d’écrasement. Autant due au dolmen qu’à la chaleur qu’elle n’avait pourtant pas réellement ressentie jusqu’à maintenant. Elle se sentait mal, étouffée, elle avait besoin d’air et vite.

Elle regarda le haut du dolmen avant de se tourner vers Messire Welligton, l’empressement et l’excitation perçant de sa voix fluette.
« Je suis sûre qu’il doit y avoir plus de vent là-haut… On grimpe ? »
Qu’il lui réponde oui ou non, sa décision à elle était déjà prise. Avec ou sans lui, elle irait au sommet, à la recherche de la brise libératrice.



Dernière édition par Gazal Sander le Jeu 16 Juil - 0:54, édité 2 fois
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Isaac Welligton


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MessageLun 2 Mar - 22:09


   

   
❝Isaac x Gazal

   
   ♡ Ce désert interminable... tout comme mon désespoir

  Les yeux rivés sur le lac, je vagabondais encore dans mes esprits. Néanmoins, tout fut différent cette fois-ci. Je ne voyais pas les doux moments passés ici ou le sang de la rébellion jaillir, mais des images de sables s'offraient à moi. Cette chaleur intense qui s'étendait partout aussi vite que des fourmillements allait même jusqu'à m'étouffer. Où avais-je pu expérimenter cela ? Au bloc ? Non certainement pas. Alors la réponse était forcément dans mon passé. Comment pouvais-je ressentir quelque chose que je n'avais jamais connu ?

Je m'allongeai sur le banc de pierre et fermai les yeux calmement. J'inspirai et expirai de manière régulière, mon souffle léger s'accompagnait à l'air tiède et le rythme de mon cœur se détendit. Déjà très vite, je me sentais sombrer. Je tombai dans une sorte de monde où le calme demeurait roi. Il fallait à présent que je me concentre. Pour y parvenir, je ne fis que visualiser les dunes de sables ainsi que des énormes roches qui s'étendaient à perte de vue mais, déjà j'aperçus quelque chose qui m'intriguait. La petite fille de la boite à légumes. Que faisait-elle ici ? N'avais-je pas dit que je ferais tout pour voir la suite hier ? Et bien si et je devais y être mais, je ne reconnaissais pas les lieux. Des dolmens de si grande taille dominaient tout le paysage, c'était très impressionnant. La forêt morte et la créature de miel qui m'avait terrifié s'étaient évaporés, laissant place à un paysage bien différent. Je transpirais sous mes vêtements, mes pieds me faisaient mal et mes jambes allaient bientôt lâcher. Je marchais depuis si longtemps dans un désert, sous le soleil brûlant, sans boire que ma gorge s'asséchait. Mon visage devenait sec et ma langue rugueuse à cause de cette chaleur et mes mains tremblaient de fatigue. Et puis je la vis ! La petite Gazal qui trottinait à côté de moi et me parlait. Des mots et des phrases mais, ce fut comme si elle s'adressait dans une autre langue, c'était étrange. Je n'arrivais pas à capter les sons mais seulement les images. Des souvenirs défectueux ? Cela s'était déjà produit, il fallait que je me concentre encore un peu plus.

Rien ne n'offrait à moi à part une multitude d'horizons totalement vide. Tout était seulement rempli de montagnes dorées. Aucune sortie? Prisonniers? Alors, pourquoi avais-je la sensation de partir vers l'inconnu et la liberté ? Pourtant, les pas de mon amie m'accompagnait. Elle aussi semblait fatiguée. Les chevaux à nos côtés trottinaient et nous devions suivre. Marcher depuis des jours, sans avoir où nous allions. Drôle de sentiment. Parfois des étoiles me dansaient devant les yeux si bien que je crus que j'allais défaillir et m'allonger sur le sable pour ne jamais me réveiller. Tant de fatigue, tant de peine. Et puis tout me revenait à présent ! L'on avait quitté notre vieil abris ! Plus de nourriture. L'herbe s'était faite de plus en plus sèche et nous n'avions plus aucune raison de rester dans la forêt. Toute vie avait été prise. Un matin, nous avions alors décidé de braver les arbres et nous nous étions retrouvé ici, dans ce désert. Mon père et ma mère et la famille de mon amie, nous étions tous restés ensemble. Oda, toute grognon nous avait aussi accompagné. Nous étions comme une grande famille et je me sentais protégé, en sécurité dans ce monde pourtant si instable. Désormais, avec tout ce découragement, je me sentais plus comme perdu. À quoi donc tout cela rimait-il si l'on avait aucun but ? Rejoindre la prochaine ville ? Oui mais quand et où ? Allions nous finir par mourir de soif avant d'être arrivés ? L'air chaud piquait mes yeux, le soleil me donnait la migraine. Insupportable. Mes pieds tremblaient, mon pied partait et je perdais l'équilibre. Je tombais alors lourdement au sol, la tête dans les mains. Totalement perdu et désemparé. Je voulais rester ici dans ce désert interminable, je n'avais plus aucune force pour marcher et pourtant l'on me disait qu'il fallait se relever et continuer. À chaque pas, je sentais la faiblesse faire rage. Puis, des petits moments sympa me revirent. Il y avait les matins où nous étions en forme où nous discutions et rions. Le plaisir d'être ensemble finissait toujours par triompher. D'ailleurs, je pouvais mieux respirer. Gazal et moi étions enfin assis à jouer à faire des châteaux de sable. Soudainement, elle se levait toujours en sautillant et je la regardais les yeux écarquillés. Comment pouvait-elle encore gesticuler partout après toute cette longue journée ? Avec un grand sourire qui lui montait jusqu'aux yeux, sa voix chantonnait :

- Je suis sûre qu'il doit y avoir plus de vent là-haut... On grimpe ?


Aussitôt, je sentis mon corps se détendre. J'avais envie d'aller voir. Ma curiosité l'emportait sur la fatigue même si au fond, je n'étais pas vraiment sûr de pouvoir me relever. Rien que l'idée d'escalader ces pierres me faisaient tourner la tête. Elle n'attendait pas ma réponse et commençait déjà à filer. Oh et puis tant pis ! Je me levais d'un bond et la rejoins.

- Attends moi petite Gazelle ! Attends moi ! À nous les dolmens !!!

Je l'avais littéralement crié si bien que je fus surpris de me souvenir probablement des paroles exactes que j'avais dit à la petite dans mon passé. En tous les cas cette aventure en haut des blocs de roches géants promettait bien des ... aventures !!!


   
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MessageJeu 12 Mar - 1:02

L'ascension du lézard ailé




Messire Welligton avait l’air enthousiaste, en vérité Gazal avait à peine prêté attention à sa réponse, un ronronnement sourd occultait toute son ouïe, l’appel des dolmens certainement. Ils semblaient vibrer à l’unisson, invitant la petite fille vers ses sommets intrigants.
Sans perdre une seule seconde de plus, la rêveuse se dressa sur ses jambes et s’élança vers la paroi. Escaladeuse aguerrie, ses pieds trouvaient naturellement les prises, ses mains s’agrippaient aux irrégularités de la roche avec force poigne. Elle était à quelques mètres du sol déjà lorsqu’elle entendit Olga en bas, susurrer de son ton mauvais comme pour elle-même :

« Elle grimpe elle grimpe l’araignée, il suffirait plus qu’un bon vent se lève pour nous en débarrasser, elles sont nuisibles ces bestioles, tenaces. Elle leva alors les yeux et reprit d’une voix plus forte, Gaffe à la brise ! »

Prendre garde à la brise ? Mais elle était loin de la réalité cette fermière définitivement. C’est justement pour la brise libératrice que Gazal montait en flèche vers les cieux.
Messire Welligton l’avait suivie, elle pouvait percevoir ses mouvements du coin de l’œil un peu sur sa droite.
Une sensation bien connue s’installa chaudement dans le torse menu de la fillette. Ce sentiment qui commençait cruellement à lui manquer depuis quelques mois.
Cette envie pressante, qui remue en énorme tumulte dans les entrailles, tordant le ventre, accélérant le rythme cardiaque par l’excitation…
Ils partaient à l’aventure.

Après quelques minutes de montée, Gazal put sentir le premier souffle d’air s’engouffrer entre les bandelettes enroulées autour de ses bras. Fébrile, timide, il s’infiltrait doucement dispensant sa fraîcheur tant désirée.
Enivrée par ce bref aperçu de bien être soudain, la fillette augmenta la vitesse de son ascension, redoublant d’effort sans même s’en rendre compte.
Sa tête oscillait entre droite et gauche, elle repérait ses prises plusieurs mètres en avance avant de s’y cramponner fermement. Son petit corps chétif se tordait comme un lézard, porté par le vent ascendant. C'était ça, un véritable lézard ailé.


Mais malgré son entraînement à l’escalade intensif et sa joie sans limite, la fatigue se fit vite ressentir. Cela faisait plusieurs jours qu’elle marchait tout le temps au lieu de rester blottie dans la caravane et comme ils n’avaient plus beaucoup de vivres, elle était forcée à faire la diète et c’était finalement assez dur de monter le ventre vide !
Son estomac criait famine, mais même les fourmis contenues dans les bandages de la fillette ne l’écoutaient pas.
Il réclamait sa nourriture, beuglant comme un fou telle une coquille vide nécessitant pitance.
Les conséquences de cette carence se firent vite ressentir.
Les muscles des bras de la petite fille palpitaient. Ils se gonflaient faiblement sous l’effort, chaque mouvement requérait une force de volonté de titan. Mais Gazal détenait la motivation nécessaire à l’effort. Son corps réclamait autant le repos que la prise immédiate d’un énorme bol d’air frais, voire même plus.

L’envie d’arriver au sommet supplantait tout, elle faisait abstraction totale de ce qui l’entourait, seul son but importait.
Elle avait l’impression grandissante qu’à mesure qu’elle s’élevait, ce dernier s’éloignait. Ha il voulait jouer avec elle le malotru, mais elle aurait le dernier mot, quoi qu’il lui en coûte !


Après encore dix minutes d’effort, de cris d’épuisements et de gémissements de faiblesse, tout haletants, les deux compagnons finir par atteindre le sommet.
Ils s’assirent côte à côte, leurs pieds ballotant dans le vide, Oda n’était plus qu’une petite forme sombre indéfinissable en contre-bas.

Un petit vent frais leur caressait les joues brûlantes. Ensemble, en silence, ils furent absorbés par la vue incroyable qui s’offrait à eux.


Dernière édition par Gazal Sander le Sam 14 Mar - 14:42, édité 1 fois
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Isaac Welligton


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MessageVen 13 Mar - 11:22


 

 
❝Isaac x Gazal

 
   ♡ En route capitaine !


Les images cette fois-ci ne s'arrêtaient pas. Nous commencions à grimper les roches sans se soucier du moindre danger. Je regardais bien mes pieds à chaque fois avant d'escalader une autre roche afin de ne pas glisser. Cela aurait été bien stupide ! À chaque effort que je faisais, je pouvais sentir la moins parcelle de mon corps me tirer. Nous manquions d'eau , de nourriture et de repos. Une vie bien difficile désormais comparée à celle que nous menions dans la forêt. Alors que nous étions qu'au début de notre aventure, je me retournais pour y voir une vieille Olga nous fixer tout en murmurant quelque chose ? Que racontait-elle encore ? J'avais appris à le cacher mais, cette dame m'avait toujours angoissé. Toujours à raconter des choses bizarres, je me tenais le plus éloigné d'elle pour à la place déguerpir en compagnie de Gazal. Les pierres étaient rugueuses et la prise que je prenais dessus m'habimait encore plus les mains. Le soleil tapait et le vent chaud soufflait pour frapper mes joues déjà rougies par la sécheresse. Lorsque je respirais cet air lourd, j'avais constamment l'impression d'avaler du sable. La petite me dépassait elle était déjà bien plus haut que moi et me dépassait. Parfois elle se retournait en me narguant et en m'appelant Messire. Cela parvenait toujours à me faire sourire, même si j'avais plutôt envie de m'effondrer. Il fallait dire que je n'étais pas franchement courageux à côté d'elle. Toujours prête à braver le danger et à aller de l'avant, elle m'avait appris à être curieux plutôt que de rester bien collé à la réalité.

J'ouvrais les yeux machinalement, regardais l'eau du ruisseau et souris. Je m'étais toujours demandé d'où me venait cette curiosité et bien j'avais peut-être eu ma réponse ici.

Je soupirais et m'arrêtais à un moment. Je voulais vraiment continuer afin d'atteindre le sommet mais, mes mains tremblaient. C'était trop difficile. J'avais envie de crier à Gazal de m'attendre mais, elle était trop loin pour que ma voix puisse porter jusqu'à elle. Allez courage Isaac, il ne fallait surtout pas abandonner ! Je me reprenais en essayant de bien stabiliser mon souffle et en moins de deux minutes je rattrapais mon retard. Tandis que je montais, je regardais en bas à un moment donné. Je n'avais pas particulièrement le vertige mais, nous avions bien pris de la hauteur. Je me cramponnais fermement à la pierre. Je ne voulais pas tomber. Une chute et c'était fini. J'avais toujours aimé le sport, surtout ceux qui demandaient de l'endurance comme la course. À l'école, je finissais toujours le premier. Mais à cette époque là, je n'étais pas habitué à me vider de mes forces et à jeûner. Je ne voyais plus la fin et j'ignorais si j'allais vraiment arriver au sommet au moment où je vis que Gazal avait arrêté d'escalader. Il ne me restait donc plus grand-chose ! J'accélérais, impatient, puis je sentis mon pied glisser. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine, j'allais tomber. Mon autre main qui s'était décroché tâtait la pierre dans l'espoir de retrouver l'équilibre. En moins de quelques secondes je réussis à retrouver une prise, à me redresser puis à continuer. Je m'étais foutu une énorme peur ! Mais tout cela n'était que du passé, car j'étais arrivé au sommet ! J'avais failli tomber juste avant la fin ? Incroyable. Je me retournais vers Gazal encore tout haletant et lui lança :

- Je sais pas comment tu fais mais, tu es folle !


Puis, j'éclatais de rire. Mes yeux rencontrèrent enfin le paysage. De là, une magnifique vue s'offrait à nous, nous laissant totalement perplexe. Les roches s'étendaient à perte de vue, créant des énormes montagnes.

- C'est gigantesque, chuchotais-je. Tu crois que Olga va venir nous chercher ici ?, demandais-je en plaisantant. On fait quoi maintenant capitaine ?

J'esquissais un grand sourire en attendant sa réponse. Après tout, c'était elle l'aventurière qui était en train de faire de moi un aventurier.

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MessageLun 25 Mai - 16:38

Le monstre mangeur de vent




Ils étaient en haut. Plus rien ne se dressait devant eux, il n’y avait que l’immensité sableuse vide et rougeoyante comme un soleil au coucher.
D’autres blocs rocheux comme le leur se dressaient miraculeusement vers les cieux.
Quelles étaient ces choses.. ? Mais ce n’est pas réellement la question qui s’imposa dans l’esprit de la fillette. Où était ce fichu vent ?
Même au sommet il était absent ! Il n’y avait que cette brise faiblarde et brûlante rappelant le souffle d’un monstre abyssal. Un monstre oui, c’était ça, un monstre avait dû manger le vent.

Plongée dans sa réflexion, a fillette ne donna guère d’attention à ce que Messire Welligton disait à côté d’elle. Si un monstre avait mangé le vent la situation était grave.
Bien entendu, Gazal n’avait pas la même notion du « grave » que les personnes normalement constituées. Pour être honnête elle se demandait surtout avec son air sérieux des questions jugées « graves » si le monstre avait des écailles ou des poils.
S’il avait des poils il devait être sacrément douillet et elle pourrait certainement s’en servir pour piquer un somme parce qu’elle se sentait un peu fatiguée. Après s’il avait des écailles c’était bien aussi, elle pourrait certainement lui en piquer une pour lui servir de miroir magique s’il était d’accord (bien entendu, on ne vole pas une écaille à un monstre mangeur de vent, toute personne saine d’esprit le sait).
Mais où pouvait-il bien se cacher ce petit glouton… La petite fille se détourna de la vue magnifique qui s’offrait à elle pour scruter ce qui dominait le bloc.

C’était assez vaste et rocailleux. Deux choses lui sautèrent immédiatement aux yeux.
Tout d’abord, il y avait des arbres. Pas de grands arbres verts non, plutôt de petits bosquets munis d’une teinte verdâtre terne. Mais pour une fillette qui n’a jamais pu voir autre chose que des arbres morts, ces petits buissons de couleur étaient comme des petits miracles !
Ensuite, il était évident que cet endroit était habité.
Quelques cabanes faites à la va vite sans dessus-dessous montraient clairement que cet endroit était loin d’être désert.
Des gens habitaient sur ce bloc. Des gens ou des choses munies d’une quelconque intelligence mais les deux enfants n’étaient pas seuls c’était une certitude.

La jeune écervelée vit tout de suite dans ces baraques une preuve que le monstre existait. Selon elle il devait s’agir des habitations de ses serviteurs… Un mangeur de vent digne de ce nom devait faire en sorte que l’on s’occupe bien de lui.
Ce qui aurait dû détruire sa théorie au contraire la renforçait, et cela ne fit qu’attiser sa curiosité.

Face à ce spectacle d’abandon si commun après l’apocalypse, Gazal n’eut pas peur bien au contraire, comme à son habitude elle fonça tête baissée vers le danger.
Elle se tourna vers son compagnon d’aventure et s’exclama avec une voix rauque, ou du moins une voix qu’elle voulait aussi rauque que celle de Karl quand il lui lisait des histoires sur les pirates.

« Suis moi moussaillon, bien des mystères nous attendent par là-bas. Un monstre a mangé le vent il faut qu’on lui demande de nous rendre un peu de brise ! »
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MessageJeu 28 Mai - 17:22



❝Isaac x Gazal

  ♡ Deserted place

Nous étions arrivés au sommet de la grande colline et nous avions du mal à respirer. L'air était si absent que mes poumons réclamaient bien plus que la petite brise bien faible. Tout était calme, même bien trop calme. Je n'entendais plus la vieille Olga nous crier dessus ! Ah libération ! Comme livrés à nous-même nous ressemblions à deux inconnus perdus au milieu de nulle part. Je tournai ma tête dans tous les sens imitant Gazal afin de voir ce qui s'offrait à nous. Bon sang ! Mes yeux rencontrèrent une couleur que je n'avais pas vue depuis longtemps ! Du vert ! Du vert un peu jauni des buissons, mais quand même du vert ! Incroyable ! Puis, je notai qu'il y avait également des petites maisons ou cabane de bois. Certes, en piteux état mais quand même de vulgaires habitations. Je fis déjà un pas en avant. Je voulais en avoir le cœur net. Par l'expression du visage de la petite je sus qu'elle en était arrivée à la même conclusion que moi excepté le fait qu'elle mentionna en plus '' un monstre du vent''. Je ris. Oui, elle n'avait pas tort mais c'était le vent et seul les astres étaient responsables pour ce problème et non un monstre. Gazal devait faire partie des gens qui voyaient tous sous un angle d'un monde rempli de créatures farfelues. Je lui pris la main et je continuai la route tout droit vers les maisons. Peut-être que nous allions y trouver des biens qui nous serviraient pour notre voyage. Autrefois, ma mère me disait qu'il n'était jamais correct de voler mais, s'il y avait bien une chose que j'avais comprise c'était qu'il était devenu impossible de survivre sans malhonnêteté. Le monde, devenu instable et redoutable faisait ressortir les caractères les plus abominables des êtres humains. Nous étions capables d'horreurs rien que pour notre intérêt personnel. Pendant quelques mètres je marchai, de plus en plus pressé de découvrir des nouveaux, je sautillais presque malgré mon immense fatigue. Peu de temps après, nous atteignîmes notre première petite cabane. Prudemment, je me retournai afin de vérifier que personne ne nous voyait.

- On va explorer pour voir si le monstre n'aurait pas caché autre trouvailles que le vent...

Posant ma main sur la poignée, je m'aperçus sans surprise que c'était ouvert. L'intérieur était sombre et tout n'était composé que d'une petite table et des petites planches qui servaient en guise de meubles.

- Curieux, murmurais-je.

J'entrai puis immédiatement sans me poser de questions je me mis à fouiller un peu partout, mais je fus attristé lorsque je me rendis compte qu'il n'y avait rien du tout. Mais je n'allais pas déposer les armes de suite, je désirais follement voir les autres cabanes pour déceler tous leur secrets.

- Dommage..., murmurais-je tout de même déçu. En plus il n'y a personne...

La vérité était que croiser un autre être humain non atteint faisait partie de mes nombreux rêves. En voir d'autres en vie me rassureraient. Épuisé, je m'assis sur le sol de la maison et je me mis à fixer le sol.

- Plus personne...

Je changeais vraiment d'humeur très vite moi, ce n'était pas croyable. Je poussai un énorme soupir qui résonna dans toute la pièce. L'endroit me donnait des frissons si bien que je me relevai d'un seul bond et ressortis dehors comme si de rien n'était. Peut-être que les autres seraient plus accueillantes... Mystères...


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MessageJeu 16 Juil - 0:50

Cauchemar




Sans hésiter, le moussaillon Welligton s’élança dans la lande désertique vers l’habitat le plus proche. Il posa la main sur la porte qui s’ouvrit presque délicatement, lança un coup d’œil à l’intérieur puis poussa un grand soupir déçu face à l’absence d’occupant. Comprenant sa déception, Gazal lui donna une petite tape sur l’épaule en signe de réconfort ; mais le moussaillon ne se laissa pas décourager si facilement et fonça vers une autre « cabane », résolu à trouver de la compagnie.
Il n’y eut pas plus de monde dans cette dernière, ni dans les quatre autres qui suivirent. Les deux aventuriers étaient définitivement seuls dans le périmètre.
La fillette élabora vite des dizaines de théories : peut-être que les esclaves se tenaient tous auprès du Mangeur de Vent pour le servir ? Ou alors peut-être que leur maître les avait tous dévoré pour se changer de la fraicheur des brises ? Il est vrai qu’un peu de chaire encore chaude de la vie qui l’avait habitée pouvait certainement se révéler attirante pour un monstre qui ne se nourrissait que de vents vides et glacés. Cette théorie était donc plus que probable et c’est pour celle-ci que Gazal opta mentalement comme étant digne de devenir sa vérité générale.

Les voyages mentaux de la petite fille dans son imagination étaient fréquents (si ce n’est plutôt permanents), cependant c’était la première fois qu’ils prenaient une dimension inquiétante. La plupart du temps, ils étaient composés d’images féériques et de contes innocents, inconscients de l’horreur omniprésente dans la réalité. Dans chacune de ses histoires où un monstre apparaissait, ce dernier comportait toujours une dimension qui lui permettait finalement d’être classé parmi les « gentils » à la fin de l’histoire : une partie de son passé ou bien même une mauvaise perception de ses intentions par les protagonistes lui valaient souvent ce changement de camp.
Le mangeur de vent que Gazal imaginait pour la première fois n’était pas un de ces monstres. Il ne comportait aucun élément qui pouvait faire en sorte qu’on le trouve attachant ou sympathique. Le portrait mental que la fillette avait élaboré de lui ressemblait plus à un monstre cauchemardesque. C’était le premier qui s’offrait à elle.

L’imagination de la fillette tissait, brodait avec soin et minutie le moindre détail du sombre tableau du cauchemar. Sa conscience entière était occultée par cette image si réaliste et en même temps aussi éphémère qu’un nuage de fumée, un mirage tournoyant dans les tréfonds de son crâne. Elle ne voyait plus Isaac s’agiter de porte en porte à la recherche d’une âme qui vive, elle ne distinguait plus que le Mangeur de Vent. Cette entité démoniaque aux yeux minuscules et encore plus sombres qu’une nuit sans lune. Il n’y avait pas le moindre sentiment dans ces yeux, pas la moindre réflexion de pensée ne serait-ce qu’un tant soit peu intelligente. Il n’y avait de place que pour le monstre et son désir carnassier. L’image se formait petit à petit, et le malaise de la fillette grandissait en conséquence.
La gueule du dévoreur était immense, immense ! Elle s’ouvrait sur un vide béant rappelant aisément un puit sans fond. Le vent s’engouffrait en lui en provoquant un hululement fantomatique, était-ce un appel à l’aide de la brise ou bien son chant du cygne, Gazal n’en savait rien mais elle préférait ne pas se pencher trop sur la question.  
Il n’avait ni lèvre, ni dent, ni quoi que ce soit qui puisse rappeler un être vivant. Il semblait juste composé de cette bouche impressionnante surmontée de deux yeux ridiculement petits, le tout sur un corps maigre à la peau pâle et fripée. Ses membres étaient repliés sous lui mais on distinguait ses doigts frêles qui s’agitaient sous ses côtes apparentes.
Le malaise grandit encore.

Devant les yeux de Gazal, Isaac continuait ses fouilles. Il était comme en arrière-plan, dans un univers parallèle à celui cauchemardesque qu’explorait la fillette. Une partie inconsciente de son cerveau s’activa face à cette scène et fit le rapprochement avec la théorie qu’elle avait adopté quelques instants auparavant. Ses esclaves… Il les a tous mangé.
Le portrait mental du Mangeur de Vent s’activa alors. Ses membres cachés sous son corps squelettique se dégagèrent peu à peu. D’une main forte, il attrapa un corps humain gesticulant et le rapprocha lentement du trou béant qui lui servait de bouche.
En quelques secondes tout fut fini.

C’est alors que la fillette ressentit quelque chose d’étrange, tout au fond de son ventre, une sensation inconnue. Elle avait chaud et froid en même temps, elle sentait ses poils se hérisser mais également de la sueur lui perler sur le haut du front. Quelle sensation étrange et dérangeante qu'est la peur…

Gazal revint à elle tremblante. Les restes de son cauchemar éveillé s’effilochèrent les uns après les autres et la réalité la frappa de plein fouet.
Il ne fallait pas rester là, vraiment pas. Quelque chose n’allait pas avec cet endroit depuis le début, une odeur de mort planait sur ces lieux. La mort… Voilà un concept auquel Gazal n’avait jamais été confrontée, le simple fait d’y songer la faisait d’autant plus paniquer. Il fallait déguerpir et vite, sinon le Mangeur les trouverait. Il avait déjà goûté à la chaire chaude des humains et il y avait pris goût, désormais il en redemandait et il avait certainement envoyé ses derniers esclaves lui chercher son prochain repas.

Complètement paniquée, Gazal roula de grands yeux et cria d’une voix chevrotante : «  Il ne faut pas rester ici ! Il faut qu’on parte ! Maintenant ! »
Et sans plus s’étendre sur le sujet, elle s’élança vers la paroi qui s’enfonçait à pic vers le sol. Elle se fichait de savoir si Isaac la suivait ou non, pour la première fois de sa vie elle pensait essentiellement à sauver sa propre peau. Quelle aventurière courageuse elle faisait là.

Elle se retourna pour se mettre face à la paroi pour descendre, se faisant, elle lança un regard vers ce qui était précédemment derrière elle. En premier lieu elle distingua Isaac qui contre toute attente avait décidé de la suivre mais elle aperçut également derrière lui cinq silhouettes d’adultes au loin se dandinant d’une démarche peu naturelle. Ils étaient clairement à leur poursuite.
Gazal conclut immédiatement qu’il s’agissait des esclaves lancés à leur trousse. Elle était bien loin de se douter qu’elle voyait là les premiers fondus en stade terminal de toute sa vie.



Les deux enfants descendirent vite du dolmen. Autant l’aller avait paru longue et épuisante autant le retour se fit dans un temps record. Ne dit-on pas que la peur donne des ailes ?
Lorsque les deux compagnons arrivèrent en bas ce fut pour s’étendre immédiatement dans le sable, à bout de souffle.

Gazal ne répondit jamais à Isaac sur ce qui lui était arrivé en haut, ce cauchemar semblait bien trop réel pour risquer de le remonter à la surface. Le mieux à faire pour s’en débarrasser était de tenter de l’oublier.
Mais au fond d’elle-même, la fillette savait très bien que cela serait impossible.
La gueule béante du Mangeur de Vent la hanterait jusqu’à son dernier souffle, dernier souffle qui justement, il ne mangera pas.

Fin du RP

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A la recherche du vent [Flashback, Isaac] TERMINE

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