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Voyage à Londres -- Jour 2 | Nyrah ft. Jared [Terminé]

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MessageLun 30 Mar - 20:11






La Star de l'Escalade






Je me réveille ce matin là en sursaut. Hier soir, j'ai passé mon temps à retrouver un vieux souvenir, je crois. J'ai mal à la tête. Je suis toute égratignée et recroquevillée devant le tronc d'un arbre, celui que j'ai escaladé. Je m'étire, grimace, baille avant de me mettre en route pour le déjeuner. L'heure de déjeuner est passée. Merde. Quelle idiote ! Je râle silencieusement avant de faire demi tour.
Et de me prendre un mur.
Boum.
Je m'assoie par terre, complètement déboussolée. Ouaw, je suis vraiment mal ce matin. Mon mal de crâne ne me lâche pas. Un Medjack qui m'a vue me prendre le mur me propose de passer la journée à l'infirmerie. J'acquiesce, un peu déboussolée. J'ai l'impression qu'un million de guêpes bourdonneuses résonnent dans mon crâne. Quand le Medjack me dis de me reposer, je fronce les sourcils. Mince, une journée gâchée. Il me dit que je devrais dormir. Je proteste avant de le regarder s'éloigner, légèrement furieuse. Je préfèrerais entrer dans le Labyrinthe finalement. Mais mes yeux se ferment tous seuls.
Je me laisse tomber sur le lit, ferme les paupières avant de glisser dans un rêve qui porte les accents de la vérité.
Un souvenir.

***

Je suis rentrée à trois heures du matin dans l’hôtel du séjour scolaire. Des gendarmes ont passé la nuit à m'interroger pour savoir ce que je faisais toute l'après midi sur le Big Ben avec un lycéen anglais qui séchait les cours ce jour là.
Ils n'ont rien compris à mon goût de l'aventure. Quand les filles avec qui je partage ma chambre se sont réveillées ce matin, j'ai été l'objet de leur question pendant une heure et demie. Je suis devenue une star en quelque sorte. Cela m'amuse parce qu'avant j'étais Nyrah la garçon manqué et maintenant je suis Nyrah la super fille. Je m'en serais bien passée en fait. Adieu ma petite tranquillité. Le fait que le sujet de mon exploit a fait la une du journal de Londres n'a rien arrangé. Les pions passent deux fois plus de temps à me surveiller et les profs me réprimandent sans arrêt. Par contre, les garçons n'arrivent pas à dissimuler leur admiration. Ils me jettent des coups d’œils comme si j'étais une folle et ne sont pas encore venus m'embêter.
Puis c'est l'heure du déjeuner. Comme par hasard, la moitié des filles viennent s'assoir à ma table pour me parler de tout et de n'importe quoi, en particulier de mon escapade sur la Tour de Londres - quelle surprise ! - et pour me demander mes impressions. Je soupire avant de céder devant leurs yeux insistants.


- Eh bien, c'était haut et effrayant, surtout effrayant d'ailleurs, et heureusement que Jared était avec moi, je serai tombée depuis longtemps, sinon ... je fais d'un ton ennuyé.

- Et vous avez atteins le sommet ? Tu t'es fait mal ? me demande Flore, une fille qui, d'habitude, se moque de ma façon de m'habiller plus jean que mini - jupe.

- Oui, on a atteins le sommet. C'était impressionnant. Londres était illuminé de partout et il faisait presque nuit.
Et oui, je me sus fait mal, je me suis tordue la cheville.
je raconte d'un ton patient bien que j'aie envie de sortir de la pièce.

- Comment on est venu vous chercher ? m'interroge Astrid, une blonde qui ne vit que pour les garçons, d'un air sceptique.

- C'est un hélicoptère qui est venu nous chercher. Ensuite on a été au commissariat.

- Mais ... Vous n'avez pas pris de pauses ? me fait Eva, une girl fan de poneys.

- Si, sur le toit de l'église du Big Ben.

- Et vous avez fait quoi ? m'interroge à nouveau Flore.

- Oh, rien d'important, je mens tandis que mes joues se colorent très discrètement de rose.


Apparemment, les filles n'ont rien remarqué. Heureusement d'ailleurs. Parce que franchement je pense que ce n'est pas la montée de la tour le plus important mais la pause sur le toit. Je ne suis pas sure d'être si ... amoureuse que ça, pourtant j'ai un gros faible pour lui et je préfèrerais revivre mille fois ce périple sur les murs glacés de la Tour que d'être obligée de rester coincée ici par les questions d'idiotes assoiffées de garçons et de mode qui n'ont rien d'autre comme soucis que d'avoir des bonnes notes et de créer des couples.
Je soupire tandis qu'Astrid prends des pauses avantageuses en sachant très bien que le groupe des garçons le plus proche a les yeux fixés sur elle. Je débarrasse mon assiette en premier en attendant que l'heure de repas se termine.
Je n'ai pas le numéro de Jared.
Parce que je suis une idiote.
J'ai envie de fuguer. De quitter cette sortie pour rester avec lui à déambuler dans les rues sans avoir à supporter un ennui tellement ennuyant qu'il sort de l'ennui habituel.
Un ennui mortel.
Je baille mais mon attention est soudain captée par Madame Mominsher (prof d'histoire) qui nous annonce d'un air grave :


- Mauvaise nouvelle. La journée avait été prévue pour que nous passions l'après midi à visiter Londres mais notre guide est malade et nous nous retrouvons sans personne pour nous aider à nous y retrouver dans cette admirable ville. annonce t - elle d'un ton d'enterrement. Je lève les yeux au ciel. Tout cela ne m'intéresse pas. Si vous avez une idée concernant un guide, par exemple un anglais que vous avez croisé pendant le temps libre d'hier après midi, après la bibliothèque pendant que nous vous avons laissé tranquille dans un parc, dites le nous le plus vite possible. nous demande t - elle, les yeux brillants.


Je sursaute. Un anglais que nous avons "croisé" et qui connaît bien Londres ... Un sourire se forme sur mes lèvres et s’étend jusqu'à mes oreilles. Un seul anglais m'apparaît avec ses jolies boucles et ses beaux yeux bruns. Jared. Un guide parfait. Manque plus qu'à le retrouver ... Je lève la main et la prof m'interroge. Je lui explique en quelques mots le guide que je propose et elle fronce les sourcils.
Je lui dis que je n'ai aucun moyen de le joindre ni rien mais je lui propose d'aller voir quelque part s'il n'y est pas. Toute seule.
Elle se mords la lèvre.
Puis accepte.
C'est juste le fait que j'aie monté hier au Big Ben qui l'a fait hésité j'en suis sûre.
Bref, je me retrouve à déambuler dans les rues. Je me dirige vers la bibliothèque que j'ai visité quelques minutes hier, il n'y est pas. Je me renfrogne. J'essaie de me rappeler l'itinéraire que nous avons pris pour aller à la Tour de Londres hier. Je me perds deux ou trois fois et finis par trouver le Big Ben. La place est vide. J'en fait le tour, personne. Je râle silencieusement.
Génial.
Je reprends la route vers la bibliothèque. Je ne la retrouve pas, les noms d'avenues se mélangent dans ma tête et je finis par aller consulter un plan de bus pour voir où aller.
Je ne comprends rien au plan.
Je soupire avant de me mettre à marcher vers une rue qui me semble familière. Rien, pas la moindre petite trace.
Puis sans la moindre idée de comment je suis arrivée là, je me retrouve devant la bibliothèque. Et il est là. En train de regarder une affiche de mur. Le truc étrange, c'est que ma prof y est aussi. En train de lui parler.
Le coeur battant - et pas seulement d'appréhension - je m'approche d'eux et Madame Mominsher m'apostrophe en m'apercevant.


- Ah Mademoiselle Rainbow ! Je viens de trouver votre ami Monsieur Howe ici présent à qui je suis en train de demander de nous guider dans Londres. C'est une drôle d'idée que vous avez eue là, Mademoiselle Rainbow, mais elle est indispensable si nous voulons un guide. Bien, Monsieur Howe, êtes vous d'accord pour nous servir de guide cet après midi ? fait ma prof sans s'arrêter pour reprendre son souffle.


Je me sens rougir un peu mais ne bronche pas en regardant le lycéen pour attendre sa réponse. Oui d'accord je ne sais pas comment réagir mais bon, je vous met au défi de savoir quoi faire dans un cas comme celui là. Puis les élèves, accompagnés par le reste des adultes, arrivent devant la bibliothèque. Tous ceux qui ont lu l'article reconnaissent aussitôt Jared et se rapprochent de lui en écarquillant les yeux. J'entends quelques murmures dans mon dos.


- C'est lui qui a accompagné Nyrah, souffle Flore.

- Il paraît que sans lui elle serait déjà tombée, raconte Astrid, suivie de près par Eva qui chuchote en gloussant :

- Il est très mignon.


Je sens mes joues rosir comme tout à l'heure et fait de mon mieux pour paraître impassible. Ça y est, les filles vont se mettre à cent vingt pour le draguer. Ce sont des gamines, merde ! Franchement c'est vrai qu'il est mignon et alors ? Vous ne le connaissez pas.
D'ailleurs moi non plus, je me dis avec un sentiment de gêne. J'ai juste escaladé une tour avec lui. Ça n'en fait pas un ami intime.
Bref j'espère vraiment que Jared va accepter de nous guider dans Londres, parce que sinon ce serai une journée perdue.
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MessageMar 31 Mar - 11:54


 

 
❝Jared x Nyrah

 
   ♡ La journée des héros !



Le réveil sonna. Alerté, je me réveillai en sursaut, me dressant sur mon lit dans un énorme bond. 12,15am. J'avais donc dormi tout ce temps ? Je m'étirai encore tout ensommeillé. J'étais totalement crevé de la veille. Je n'osais même pas me lever, car je savais que mes membres endoloris seraient douloureux. Après notre petite escalade sur le Big Ben, nous nous avions passés des heures au commissariat à se faire interroger. Les policiers nous avaient bien torturés avec leurs questions remplies de pièges. Je n'avais pas lâché prise, habitué et les avaient finalement presque convaincu de nous laisser sortir à la fin de la nuit. Aucune garde à vue, nous l'avions échappé belle. Je savais que c'était grâce à la présence de Nyrah et à son jeune âge. En revanche, si j'avais été seul, je doutais de mes chances. Mon ventre se mit à grogner, je sortis donc de mon lit aussi vite que j'avais émergé, soudainement motivé. « Aie! », gémis-je. Tous mes membres étaient en effet bien courbaturés. De plus, mon visage me lançait. Je grimaçai. Rentré très tard, ma mère morte d'inquiétude et mon père furieux, j'avais eu le droit à pire qu'un sermon de la part de mon paternel. Je fermai les yeux, ne voulant pas y penser. Comme d'habitude.., pensais-je. Ce père fou. Je n'osais pas encore me regarder dans le miroir de peur d'y voir l'énorme marque sur mon visage. J'y fis abstraction, mon ventre continuait de crier famine, bien trop affamé. La maison régnait dans un silence austère et j'étais seul. Mes parents étaient partis au travail il y avait déjà bien longtemps.

Non, je n'étais pas dans la maison de mes parents mais, allongé sur le sol, avec ma tête sur mon blouson. Chicago et ses rues. Je m'étais finalement endormi et j'avais passé la nuit ici, comme d'ordinaire. J'avais rêvé de la suite. Je fermai les yeux, avide de découvrir ce qui suivait. Je voulais me rendormir.

Le souvenir. Déjà si lointain dans ma tête. Je n'avais pas l'impression que j'avais en fait accompli mon plus grand exploit hier. Escalader le Big Ben. Je ne pus m'empêcher de sourire. Tout avait été si parfait ! Bon, à part l'épisode du commissariat et de mes parents mais, j'avais remporté une deuxième victoire contre les policiers ce qui n'était tout de même pas rien. Je grignotai quelques trucs pour me remplir le ventre et bu mon thé du matin. Il était fort et cela me fit le plus grand bien. Maintenant, que j'étais à peu près bien éveillé je filai à la douche et me détendit lorsque l'eau chaude fut en contact avec mon corps. J'avais eu l'impression d'être tout sale, terreux et en sueur après toute cette escalade. J'avais envie l'opportunité d'être propre de nouveau. Ensuite, après une relaxation bien méritée, je passai ma serviette de bain autour de ma taille, me brossai les dents et accourait déjà dans ma chambre à vive allure presque en trottinant. Malgré l'atmosphère encore lourde dans la pièce, la joie l'emportait sur tout le reste pour une fois. Je devais en profiter. Qu'allais-je faire aujourd'hui ? J'avais déjà ma petite idée. Je voulais bien entendu revoir Nyrah, pour peut-être accomplir de nouveaux exploits aussi fous !

J'enfilai un jean ainsi qu'une chemise bleue et me passai la main dans les cheveux pour les mettre vite faite en ordre. Je soupirai et souris. J'étais prêt ! J'avais vu le résultat de mon visage dans le miroir. Même si le coup me lançait, ma peau était seulement plus rougie que d'ordinaire. J'espérais que personne n'allait y prêter attention. Je bondis sur mes chaussures que je laçai en double vitesse et je sortis enfin dehors. Une fois dans la rue, peut importe où je mettais les pieds, je sentis des regards posés sur moi.

Alors que certains me jetai un bref coup d'œil la plupart me dévisageaient avec insistance. Mes exploits de la veille s'étaient bien répercutés et je tombai encore plus des nues lorsque je trouvai une pile de journaux près du vendeur de presse le plus proche. Le titre faisait clairement référence à moi et Nyrah ! Je me mis une main devant la bouche, surpris et heureux. Il y avait nos noms et ce que nous avions fait sur la Une ! Sur la Une, je ne pouvais pas y croire ! Il y avait de quoi être fier ! Je décidai d'adresser un sourire à tous les passants au lieu de faire mon garçon étonné. J'étais Jared Howe, le héros du Big Ben et cette journée était mienne ! Il fallait que je retrouve Nyrah. Où allait-donc elle allée aujourd'hui ? Je réfléchis. Les touristes aimaient bien aller se balader dans tous les trucs connus. Cela allait donc être difficile vu qu'il existait ici tout un tas de choses à visiter. Sans réfléchir, je me rendis à la bibliothèque. Peut-être que quelqu'un là-bas serait au courant de leur emploi du temps aujourd'hui Après tout, les touristes avaient toujours pour coutume de raconter leur vie aux guides. Franchissant le seuil de la porte, je me rendis à l'accueil n'ayant vu encore personne dès l'entrée et demandai poliment ma requête. La dame me répondit avec regret qu'elle ne savait malheureusement pas. Je cherchai des yeux s'il y avait quelqu'un d'autre susceptible de pouvoir m'aider mais, en vain. Je sortis donc avec regret, déçu de n'avoir rien trouvé. Mais j'étais déterminé. Je descendis donc les escaliers très vite, cherchant déjà une nouvelle idée. Mais c'est alors que je vis tout un tas de gens couverts chaudement avec des gros sacs à dos parler dans tous les sens. Ils étaient très bruyants. Je cherchai des têtes familières que j'avais pu entrevoir la veille, mais plongé dans mes pensées noires je n'y avais pas réellement prêté attention. Néanmoins, il fallait que j'aille demander. Nyrah n'était pas là mais, ils avaient sans doute fait des groupes. Alors que déjà, je faisais quelques pas vers celle qui semblait être leur professeur, cette dernière vint à ma rencontre. Je lus dans son regard qu'elle m'avait reconnu. Aussitôt, l'attention des autres se reportaient aussi sur moi.

- Vous êtes Jared. Jared Howe, n'est-ce pas ?
, me demanda la dame avec un accent américain très prononcé.

J'hésitais. Pourquoi me parlait-elle ? Que me voulait-elle ? Bon à près tout, je n'avais rien à craindre, car elle avait l'air très sympathique et j'avais été à deux doigts de faire la même chose. C'est alors qu'elle se mit à m'expliquer le problème. Le gars qui était censé leur faire la visite pendant leur séjour venait d'attraper la grippe, il allait donc rester alité pendant des jours. Elle s'appelait Madame Monmisher et elle semblait totalement désespérée. Elle allait devoir annuler les visites et reprendre le premier vol vers l'Amérique si elle ne trouvait pas de remplaçant. Elle me demandait donc si je voulais être cette personne. Je ne pus m'empêcher d'être surpris. Cette femme était très directe et osait demander à n'importe quel anglais dans la rue. Comment savait-elle que j'allais accepter ? Nyrah bien entendu. Elle savait. En parlant de cette dernière, je la vis débarquer vers moi et sa prof. Où était-elle donc allée ? En une seule phrase, elle expliqua à Nyrah la situation. Je n'avais pas encore dit ma réponse mais, tout semblait déjà tout entendu. Je sentis Nyrah me regarder et me supplier dans son regard. Un sourire se dessina sur mon visage. J'avais envie d'aventure depuis la seconde où je m'étais réveillé alors ma réponse fut sans hésitation.

- Bien sûr que j'accepte ! Ce serait même avec grand plaisir !

Autour de moi, tout le monde chuchotait tout en me regardant lorsque j'avais commencé à parler. Tous avaient vu le journal et la télévision et tous savaient qui j'étais. Dans leurs conversations, j'entendais également le prénom de Nyrah. Celle-ci me regardait et je lui souris. Elle semblait intimidée et était différente de lorsqu'elle avait été toute seule avec moi. Je la fixai une seconde de trop. Le souvenir de notre baiser ne cessait de me revenir à l'esprit. Croyait-elle que nous étions...?
Je souris de nouveau. A vrai dire, cela ne me dérangerait pas de marcher à ses côtés avec un bras de posé sur ses épaules. Ce serait pour les gens la représentation des deux héros et j'aimais cette idée et frémissais déjà de la sensation que j'aurais. Une fille avait murmuré trop fort quelque chose typiquement de leur jeune âge qui me fit rire. Un '' Il est très mignon'', s'était perdu dans l'air.
Je reportai mon attention vers la prof qui déjà me montrait une carte. Elle m'expliquait là où ils voulaient aller. Ce matin, ça allait donc être course d'orientation dans les parcs de Buckigam Palace. Je me réjouissais déjà à l'idée de tout leur expliquer ce lieu, très significatif pour nous les Anglais. Il n'y avait aucun temps à perdre. La prof suggéra que l'on prenne le Tube, ce que je confirmai. Déjà, je commençai à rejoindre Nyrah en prenant les devants. Nous étions en route pour le métro et les jardins de la reine !

- 'Morning Mademoiselle Rainbow !, m'exclamai-je.

Je me réveillai. Il fallait que j'écrive tout ceci dans mon journal. Je m'étais rendormi comme je l'avais désiré. Mais, cependant, je devais peut-être changer un détail. Dans mes rêves, c'était toujours sous mon point de vue. Le ''il'' de mon journal était-il inapproprié ?



 
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MessageMar 31 Mar - 17:23






La jalousie est un vilain défaut






Je pense que les rêves sont éphémères et magnifique. C'est pour cela que nous sommes déçus quand nous nous réveillons, pas parce que nous nous sommes éveillés mais parece qu'il faudra encore attendre un jour avant de replonger dans ses songes. Et les rêves sont fatigants, c'est pour ça que nous sommes crevés le matin, au réveil.
J'ouvre les yeux avant de me rendre compte que je suis allongée sur le matelas que m'a désigné le Medjack. Je met environ deux minutes à me rendre compte que je ne suis plus devant la vieille bibliothèque de Londres mais à l'Infirmerie et je ferme les yeux pour me forcer à reprendre le fil de on souvenir.
Un guide malade un nouveau guide.
La réponse ...

***

Il souris et réponds aussitôt la "bonne" réponse :

- Bien sûr que j'accepte ! Ce serait même avec grand plaisir !

Je souris, soulagée. Ouf, on a un guide et il passera la journée avec moi. J'espère que le guide que l'on aurait dû avoir sera malade toute la semaine, pour qu'il puisse faire notre guide ... Jared n'a pas changé depuis hier : toujours ce même sourire amusé et franc et ces beaux yeux marrons chocolat et ses beaux cheveux bouclés façon anglais ... Avec le même accent !
Bon, je ne l'ai quitté que ce matin à 2h trente du matin mais il aurait pu changer, non ? Bref, il n'a pas changé. Sauf ... Une trace rouge sur le visage. Il a dû se cogner contre une porte hier soir tellement il était fatigué. La pensée m'arrache un sourire malicieux. Puis Madame Mominsher termine de faire ses plans avec Jared et on commence à partir. Flore, Eva et Astrid n'ont pas arrêté de parler de techniques de je ne sais quoi envers le bel anglais (et je ne veux pas savoir) et j'ai encore leurs voix aigues in - sup - por - tables dans la tête, raaaah ! Puis Jared commence à mùarcher devant et je le rejoins en souriant.

- 'Morning Mademoiselle Rainbow ! fait - il avec un souire et un accent bien britannique.

- 'Morning Mister Howe ! je réponds sur le même ton, mais en accentuant mon accent américain. Bien dormi ? Pas trop d'engueulades avec les parents ? Moi, les profs ne m'ont pas ratée ! je dis en riant.

Les filles qui ont commencé à murmurer s'arrêtent brusquement et je tourne la tête vers elle, un peu surprise. Ah, d'accord. Elles ont vu le spectacle d'Astrid qui commence à minauder partout en fourrant son nez parfait pile devant nous. Soit elle essaie de draguer la rue, soit elle essaie de draguer Jared. Je lève les yeux au ciel en soupirant. Bande de gamines. Bien sûr, elle a enlevé sa veste et est donc en t - shirt rose fluo très décolleté - argh - avec une - mini - jupette noire un peu beaucoup brillante et des talons de soixante quinze centimètre. Bref elle fait sa bombasse de première. Je me crispe un peu, parce que déjà je ne supporte pas quand elles font ce numéro mais si en plus c'est pour Jared ...
Oh et puis zut, je suis une idiote, j'ai pas à me montrer jalouse on est même pas - trop - ensemble. Oui, on s'est embrassés et puis zut tant pis. Je me force a ne pas trop regarder en direction d'Astrid qui continue de faire sa belle mais faillit buter contre Ralph qui s'est figé sur place, les yeux tournées vers Astrid.
Bref, elle a bien réussi son coup en ce qui concerne cet idiot.
Je jette un coup d'oeil vers Flore et Eva qui on recommencé leur murmures et j'entends très bien de quoi elles parlent : en gros, les mots le plus prononcé sont en rapport avec moi, Jared, l'escalade et "comment draguer".
Agh, je les hais. Je continue de les entendre papoter tellement "discrètement" que je suis sûre que Madame Mominsher - qui est à 25 mètres d'elles - les as entendues. Je jette un coup d'oeil exaspéré aux filles avant de dire à Jared :

- D'ailleurs elles aussi elles ne m'ont pas ratées ... Elles m'ont harcelées de questions et maintenant elles vont ... ... te harceler en te draguant, je faillit dire. Je m'interromps.

Je rosis un peu mais continue à marcher normalement. Enfin, seuls ceux qui me connaissent bien savent que je me tiens plus droite qu'à l'ordinaire, pour m'empêcher de craquer à d'aller flanquer une gifle à ces idiotes derrière qui ne POURRAIENT PAS CHUCHOTER MOINS FORT s'il vous plait merci. Ceux qui me connaissent bien pourraient aussi remarquer que les jointures de mes doigts sont blanches à force de me crisper les mains pour jalousie une raison que je ne dirai pas. Astrid est en train de se recoiffer et se fait une tresse. J'ai un pincement au coeur en remarquant comment elle est jolie : blonde avec quelques mèches caramel, les cheveux lisses mais une mèche unique très ondulée qui lui donne un air mignon, des grands yeux verts fougères qui montrent qu'elle est adorable, un sourire à faire fondre le plus sévère des profs ... Et elle se met des tonnes de bijoux, robes, décolletés, jean, jupes, maquillage qui-vont-bien-ensemble pour se faire remarquer. Ah oui, et elle a la peau claire et diaphane.
Moi ...
Moi j'ai la peau mate et j'aime pas ça. J'ai les cheveux noirs et lisses mais ils sont ternes comparés à ceux, resplendissants, d'Astrid on encore de Flore. Je mes des jeans un peu usés et parfois déchirés au niveau des genoux, ou encore des joggings. Je mes des t - shirts à manche courte même en hiver et toujours sombres. Je ne met ni bijoux ni maquillage. Les seules fois où je consent à me maquiller, c'est pendant les soirées où je me met juste du khöl - un crayon pour les yeux, je crois, de toute façon j'ai pas le vocabulaire nécessaire pour savoir ce que telle chose est - et une jolie robe simple ET C'EST TOUT.
La seule chose que j'aime chez moi c'est mes yeux violets ou indigos mais la plupart du temps on se moque du fait que j'aie des yeux "bizarres" et on ne les trouve pas très beaux.
Bref, Astrid à toute les qualités et moi j'en ai aucune.
Quand elle se met à draguer quelqu'un il finit toujours par l'aimer.
Je la déteste.
Je me crispe un peu plus avant de jeter un coup d’œil à mon voisin et "guide", Jared, pour voir sa réaction.
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MessageMar 31 Mar - 18:51



❝Jared x Nyrah

   ♡ À quoi jouez-vous ?



J'avais mal au dos. J'avais dormi sur un sol dur et froid, il fallait que je me dégourdisse un peu les jambes. Qu'allais-je bien pouvoir faire aujourd'hui ? L'ennui me rongeait chaque jour si bien que je crus que j'allais finir par devenir totalement fou. Il n'y avait rien à faire pour un gars paumé comme moi. Je regrettais les attractions autrefois à Londres, cela avait dû être pareil ici. Avec discrétion, je regardai autour de moi pour vérifier si l'endroit était vraiment désert ou non. Je m'engouffrai vite et bien dans une maison que j'ouvris sans aucun effort avec mes fils de fers bien rangés dans mes poches. Cela servait toujours pour ouvrir. Déjà, je trouvai la cuisine et me dirigeai vers les placards. Des vieux paquets de gâteaux étaient encore là ! Parfait !

***

De retour dans un coin tranquille, cette fois-ci sur l'herbe, je ressortis pour la première fois de la journée mon journal et me mit à écrire tout ce qui me passait par la tête et ce dont j'avais rêvé cette nuit. Je m'étais malheureusement réveillé pile au moment où j'avais recommencé à parler à Nyrah (bah bien sûr!) mais, je savais la suite. Après avoir tout bien rédigé je continuais donc mon écriture. Les yeux plissés, je me penchai vers mon écriture. Je n'avais plus écrit le ''il''. Depuis que j'en avais rêvé, je me sentais beaucoup plus proche du garçon que j'étais. ''Il'' ne me semblait plus approprié. Après tout c'était ma vie et mes bons moments, il ne fallait donc pas gâcher cela.

***

Je m'amusais à regarder tous ces jeunes américains, la plupart chaudement vêtues. Cela me fit sourire. Autour de moi, les chuchotements ne cessaient pas. J'avais l'impression d'entendre toutes les conversations des filles à la fois. Je saisis quelques mots au passage auxquels je ne préférais pas penser,car l'idée avec ces gamines me dégoûtait plus qu'autre chose. Entre temps, Nyrah m'avait rejointe avec le sourire, suivie de tous les regards intrigués des gens de sa classe. Visiblement, ils n'avaient pas pour coutume de la prendre pour une star vu leur tête ébahies.

- 'Morning Mister Howe ! , me répondit Nyrah avec son accent tout enjoué. Bien dormi ? Pas trop d'engueulades avec les parents ? Moi, les profs ne m'ont pas ratée !

L'avant dernière phrase avait fait bondir mon cœur sans que je l'ai voulu. Je ne pus m'empêcher de déglutir avec difficulté lorsqu'elle m'avait demandé pour mes parents. Tout résonnait dans ma tête. Pourtant, il fallait que j'y fasse abstraction comme je savais le faire à peu près tous les jours au lycée
.
- Oh comme un bébé ! Et toi ?, m'exclamai-je avec joie. Non, ça va, fis-je trop rapidement à mon goût. Vous êtes dans quel hôtel au fait ?, m'empressais-je de demander pour tenter de me rattraper.

- D'ailleurs elles aussi elles ne m'ont pas ratées ...poursuit- elle. Elles m'ont harcelées de questions et maintenant elles vont ...

Tout en marchant, je pouvais voir quelques filles faire de leur mieux pour s'approcher et épier notre conversation. Nyrah s'était aussitôt tue. Je détestais cela et j'avais envie de leur dire de nous laisser tranquille mais, mon comportement de bien-élevé m'en empêcha immédiatement. Je me contentais donc de leur sourire bêtement, visiblement assez mal à l'aise. D'ordinaire plutôt du genre à chercher l'attention, car je n'en avais presque aucune de la part des gens, je n'étais donc pas habitué à en recevoir en aussi grandes doses. Je ne savais donc pas vraiment comment faire. Nyrah, à côté de moi, paraissait tout à fait normal et détendue.

Une jeune fille blonde en faisait bien trop à mon goût pour se faire remarquer. Elle avait retiré sa veste et avait rabaissé son tee-shirt de manière à ce que l'on aperçoive bien plus qu'il ne le fallait. Je me retins de soupirer, exaspéré et à la fois amusé. Elles croyaient tellement que les Anglais réagissaient pareil que les Américains sur ce point-là mais, elles se trompaient. Bien sûr, il y en avait, certains débiles même dans mon lycée qui ne se seraient pas gênés pour entrer dans le jeu mais, pour la plupart nous considérions cela comme un manque de respect de soi-même. Nyrah était tout le contraire de ces filles et j'osais espérer qu'elle n'était pas amie avec elles. Toute naturelle, Nyrah paraissait beaucoup plus réelle et moins superficielle. Je savais que je pouvais avoir une véritable conversation et non du '' Salut, ça va bien bébé!''. À un moment, alors que la fille qui faisait tout pour qu'on la voie percuta de plein fouet un autre mec qui fut tout surpris. Je laissai échapper un rire. La situation était comique et les traits de son visage tout honteux me réjouissait. Je n'étais pas très sympathique de dire quelque chose pareil mais, en même temps elle l'avait mérité. Elle n'était pas moche non plus, pensais-je en la regardant. Mais j'étais sûr que de près, c'était juste un pot de peinture tout comme celles qui m'entouraient. J'avais vu plein de séries américaines et ces filles-là représentaient à la perfection les poufs de première plus passionnées par le maquillage que par les cours. Elle me faisait penser à Cléopatre. Elle portait une multitude de bijoux si bien que mes yeux s'y perdirent à un moment donné. Mon regard se posa sur Nyrah puis ses mains. Ses points serrés et ses traits de visage assez tendus, elle aussi était plus qu'énervée par ses camarades. Je me demandais bien si elles allaient commencer à me poser des questions comme l'avait dit mon amie. Je n'en doutais pas d'une seconde et jubilait déjà à l'idée de leur répondre. Nous continuâmes notre route et descendions dans la station de métro. Je vis que la prof s'occupait des tickets et je fouillai dans ma poche pour voir si j'en avais un. Non. Tant pis. Je me dirigeai vers le guichet le plus éloigné et fit signe à Nyrah de me suivre avec un coup d’œil discret.

- Alors, tu disais ? Les filles elles vont... ?
, demandai-je bien curieux.

Je me mis à rire et à sourire, dévoilant toutes mes dents. Curieusement, je me passai la main dans les cheveux. Dès que je la voyais, je ne pouvais pas m'empêcher de penser à hier. Pourquoi étais-je nerveux ? Je n'avais pas à l'être ! L'était-elle aussi ? Devais-je lui dire quelque chose à ce propos où allait-elle le faire ? C'était très troublant de ne pas savoir où nous en étions avec la personne que nous jugions presque comme inconnue.

- Tu vas voir Buckingam c'est génial et la course d'orientation, j'adore, ça me rappelle tellement des souvenirs ! Le but c'est d'être super rapide, tu peux compter sur moi. Par contre, je mets ma main à couper qu'il faudra faire équipe avec d'autres et je mets ma main à couper que ...

Mais je m'interromps. Les filles superficielles se tenaient devant nous, prêtes à nous harceler.



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MessageMer 1 Avr - 19:18






Rouge comme une pivoine






Je remue dans mon semi - sommeil. Je n'avais pas trop aimé ce jour là à cause de la bande d'Astrid qui était venue fouiner et nous embêter. Mais ce rêve est génial car il témoigne d'une vie où mes soucis étaient autres et moindres : je n'étais pas obligée de chercher chaque jour la sortie d'une prison dans un dédale dangereux remplit de Créatures vicieuses.
Ah, ce que j'aimerai revenir à ma vie d'avant ...

***

Ouf, il n'a pas l'air intéressé mais amusé et dégoûté en même temps. C'est l'attitude d'Astrid qui le dégoûte ? Tant mieux, je pense avant de me rendre compte que je suis beaucoup plus jalouse que je ne l'aurais cru. Je me force à oublier tout ça et à profiter de la journée. Je ne sais pas trop où l'on va mais je sens que ce sera super. Jared ricane quand Astrid percute Ralph de plein fouet. Heureusement pour elle, elle ne l'a pas entendu bien que je me contrefiche de la vexer ou non. Jared la dévisage un peu éberlué et dégoûté ou en même temps exaspéré. Ouf, il pense comme moi. Heureusement, je me dis avant de m'asséner une gifle mentale.
Bon sang reprends toi, Nyrah !
Je me racle discrètement la gorge pour étouffer les murmures toujours incessants de Flore et Eva derrière et pour me donner une contenance. Il ne faudrait pas que je perde mon sang froid et que je me mette à gifler toutes les filles ou que je devienne rouge tomate.
Ou pivoine, parce que la pivoine c'est joli. Mais c'est mon avis.
En tout cas c'est plus joli qu'une tomate.
Bref, je m'égare.
Mon cœur aussi s'égare et je n'arrête pas de repenser à hier. En haut de la Tour ou sur le toit. Bon sang reprends toi Nyrah ! Je met mes mains dans les poches de mon jean usé pour les empêcher de trembler. Jared nous conduit à une station de métro. Pendant que Madame Mominsher va nous acheter des tickets, il me fait un petit clin d'oeil avant de se diriger vers le guichet le plus éloigné de celui où ma prof se dirige. Fort heureusement les filles ne l'ont - pas encore - vu et je suis donc tranquille quand je le suit vers le guichet.


- Alors, tu disais ? Les filles elles vont... ? demande t - il en souriant.


Il rit, un peu gêné, et se passe la main dans les cheveux, évident signe de stress. Je m'empêche juste à temps de céder à la panique et de rougir violemment et mes joues restent de leu couleur habituelle.


- Oh, rien du tout ... je dis un peu précipitamment mais normalement, quoique la voix tremblante ..?


Je souris avant de replacer une mèche derrière mon oreille. Non je n'ai pas envie qu'il insiste, parce que dire ce que j'ai sur le cœur reviendrait à ... baisser les défenses mentales que j'ai érigé depuis longtemps et que je n'ai jamais baissé.
Juste un peu, hier.
Mais un tout petit peu. Pas plus.
Rien qu'un peu.


- Tu vas voir Buckingam c'est génial et la course d'orientation, j'adore, ça me rappelle tellement des souvenirs ! Le but c'est d'être super rapide, tu peux compter sur moi. Par contre, je mets ma main à couper qu'il faudra faire équipe avec d'autres et je mets ma main à couper que ... fait - il, enjoué, avant de s'interrompre brusquement, les yeux fixés sur quelque chose derrière moi.


Je me retourne.
La bande à Astrid, évidemment. Il y a Astrid, qui a - encore - changé de look pour se faire une tresse en laissant sa mèche bouclée à l'air libre, qui s'est démaquillée et a enlevé - presque - tous ses bijoux. Elle s'est remis la veste et je remarque avec un nouveau pincement au cœur qu'elle est aussi jolie comme ça que comme tout à l'heure.
Il y a Flore, qui est châtain clair aux cheveux bouclés, qui s'est détaché les cheveux et a mis une tonne de rouge à lèvre pétant - on dirai qu'elle s'est ouvert la lèvre - et porte une jupe si petite qu'on dirai qu'elle est en culotte. Elle a écarquillé ses petits yeux bleus pour qu'on voie bien qu'ils sont beaux.
Il y a Eva, qui est brune aux cheveux très raides mais courts, qui s'est habillée en robe noire aujourd'hui mais qui s'est rajouté du crayon, du mascara et un rouge à lèvre - ou rose à paillettes à lèvres, plutôt. Ses yeux bruns ne sont pas si beaux que ça mais avec le maquillage elle est très belle.
Il y a leurs amies Estelle et Erika, deux blondasses et grognasses qui ont des yeux grands, bleus et beaux.
Bref des superficielles en tout.
Elle ont apparemment entendu la dernière tirade de Jared et commencent à glousser en le détaillant – enfin, Estelle et Erika gloussent, Astrid, Eva et Flore détaillent – et Flore commence à minauder :


- Non, ne te coupe pas la main, elle a l'air si douce ... fait  - elle en clignant des yeux à toute vitesse.

- Et pour les équipes, ne te tracasse pas, tu auras le choix, c'est sûr ! Pareil pour la soirée dance. ajoute Astrid en souriant de son sourire adorable.

- Ouais, il y a une soirée dance et je suis sûre que tu seras invité ! renchérit Eva.

- Vu que tu es notre guide, fait Flore avec comme de la vénération dans le regard.

- Et très sexy, aussi, chuchote Estelle tellement discrètement que tout le monde l'entends.

Elles m'énervent celles - là !

- En tout cas, je peux te dire que, pour la soirée comme pour les équipes de course d'orientation, tu auras le choix ! Tu sais, on est pas toutes comme elles, fait Astrid en me désignant d'un geste désinvolte mais plein de mépris.


Elle désigne aussi Myriam, une fille sympa et pas superficielle du tout, qui aurait sûrement été plus jolie qu'Astrid ne le sera jamais si elle n'avait pas eu un accident et n'avait pas été défigurée. Maintenant, elle a une grosse cicatrice en travers l’œil droit et elle n'y voit que de l'autre œil, la pauvre. Pourtant elle a de magnifiques cheveux roux foncés et de beaux yeux verts, mais à cause de son accident, toutes les fille se moquent d'elle. Je la plains. Bref, Astrid continue son discours tellement intéressant tandis que je rougis comme une pivoine, folle de rage.
Et de jalousie.


- Il y en a des belles, aussi, dans notre groupe, par exemple moi ... Tu n'est pas obligé de rester avec les simplettes, continue la blondasse en me regardant d'un air méprisant.


Je croyais que j'étais leur héroïne ? Que j'étais Nyrah qui avait réussi à grimper le Big Ben ? Mais non, je suis redevenue Nyrah la pauvre paumée qui est garçon manquée et même pas belle. Je deviens encore plus écarlate, si c'est possible, et je commence à comprendre pourquoi elle réagit comme ça. Astrid n'est pas bête, malheureusement, et elle a sûrement compris que j'ai un gros faible pour Jared ... Et que lui aussi, du moins je crois. Alors elle va tout faire pour me discréditer auprès de lui et lui faire ouvrir les yeux sur les autres filles infiniment plus belles que moi et il y e,n a beaucoup. Flore s'est rapprochée de moi pendant qu'Astrid parlait et me chuchote à l'oreille :


- Désolée ma pauvre, mais tu croyais vraiment qu'il allait te choisir toi, avec tes cheveux pourris, ta tête toute moche et tes yeux bizarres ? Redescends sur terre, la paumée. Il est fait pour des filles, des vraies, comme nous. dit elle avant de me sourire d'un air angélique mais avec une lueur dédaigneuse dans le regard.


Je sais que c'est Astrid qui lui a dit de me dire ça, parce que Flore est trop idiote pour savoir dire des phrases aussi longues. Et aussi ... Subtiles. Pendant que miss minijupe retourne près de sa reine Astrid, cette dernière m'adresse à son tour un sourire narquois. Avant de se tourner vers Jared et de lui dire le plus "adorablement" possible :


- Bref, je suis sûre que tu seras invité à la soirée dance et je suis sûre que tu sauras faire le bon choix le moment venu, comme pour la course d'orientation, pas vrai, Jared ? lui demande t - elle.


Je me crispe en entendant son prénom dans la bouche de cette vipère. Je suis toute rouge à présent et je les regarde totalement déboussolée. Qu'est ce qu'il va répondre ? Que oui, il saura faire le bon choix ? Que je suis moche ? Ce serai le plus plausible, avec ma tête ... Astrid a raison, je suis horriblement affreuse et elles sont magnifiquement belles. Je me mords la lèvre inférieure avant de souffler à Astrid :


- Vipère ...


Elle se contente de me faire un sourire éblouissant. Les larmes aux yeux, je baisse la tête avant de m'écarter un peu de Jared, pour qu'il ne le voie pas, et pour être prête à partir quand il dira à Astrid qu'il la préfère, elle, ou je ne sais quoi.
Du moins je suis sûre qu'il dira quelque chose qui n'est pas bon pour moi.



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MessageJeu 2 Avr - 12:31



❝Jared x Nyrah

   ♡ Face à face


Dès que mon crayon toucha le papier, tout me revint en tête telle une vague s'abattant sur une roche trop près. S'il y avait quelque chose qui ne me manquait pas aujourd'hui, c'était bien la mentalité stupide des gens. Nous avions tous été adolescents certes mais, je me demandais bien où en était toutes ces filles à présent. Étaient-elles mortes ou en vie ?

***

Alors que je m'apprêtais à taper mon code de carte bancaire pour pouvoir payer pour les tickets, je sentis la présence de tout un groupe de filles derrière moi. Je m'arrêtai net et me retournai vers elles. Surprise, surprise ! Je n'eus même pas le temps de finir ma phrase pour Nyrah que les filles devant nous, nous entouraient comme elles voulaient nous empêcher de partir.

- Non, ne te coupe pas la main, elle a l'air si douce ... En fait.

Mon cœur fit un énorme bond. Quoi, étais-je en train de rêver où la fille avait sorti une idiotie mais à mourir de rire ? Ne connaissait donc elle pas cette expression ? Elle n'avait rien dans le cerveau ma parole celle-la ! J'avais envie de répliquer mais j'étais très curieux de connaitre la suite. Il fallait donc être patient. Jusqu'à quel point ces idiotes pouvaient-elles aller ? J'en avais pas trop la moindre idée vu que je n'y étais pas spécialement habitué, c'était donc pour cette raison que je voulais poursuivre la conversation. De toute manière je n'avais pas trop le choix. Je notai que celle du milieu avait retiré son maquillage et tressé ses cheveux sur le côté de manière à ce que l'on voie un peu plus que ce qu'il ne fallait. Elle avait aussi être la leader du groupe, car elle se tenait toujours au milieu des autres et ses acolytes la regardaient toujours avant de s'exprimer. Mon regard s'arrêta sur son tee-shirt machinalement et je m'empêchai de rougir. À cet instant-là , ayant probablement remarqué ma petite faiblesse toutes enchainèrent en parlant d'équipe pour la course et de soirée. Elles voulaient m'y inviter.

Cachée toute derrière une des filles murmura un mot que tout le monde entendit y compris moi. "Sexy" ! Parlait-elle de moi? Franchement si l'on avait toujours qualifié l'être humain de sensible à la flatterie, c'était aussi bien mon cas. Je marmonnai un bref merci très gêné. En revanche leurs gestes ne me plaisaient pas du tout. C'était tellement faux et sur-joué que s'en était ridicule. Devais-je comprendre que les mots qui sortaient de leur bouche l'étaient aussi ?
À mes côtés, Nyrah était si crispée que je crus qu'elle allait leur sauter dessus et les étrangler bien sauvagement. Je voulus poser ma main sur son bras discrètement mais, je me retins.

- En tout cas, je peux te dire que, pour la soirée comme pour les équipes de course d'orientation, tu auras le choix ! Tu sais, on est pas toutes comme elles.

Bam. Qu'avait-elle dit ? Visiblement j'avais un mal fou à capter les paroles des gens ce matin. Elle désigna Nyrah du doigt. Elle venait de la critiquer. Déjà je m'avançais de deux pas et je leur souris en retour. Faisant mine d'être timide, je m'avançai doucement vers la blonde.

- Vous êtes très sympathique les filles et je sens votre sincérité à des kilomètres, c'est vraiment très plaisant, fis-je enfin avec un grand sourire maintenant sûr de moi.

Ne souriais-je pas trop ? Ma voix sonnait-elle juste comme il le fallait ?

- Il y en a des belles, aussi, dans notre groupe, par exemple moi ... Tu n'es pas obligé de rester avec les simplettes.


« Moi ? » Non mais ça allait bien les chevilles là ? Je posais ma main sur son bras de la manière la plus douce que je pus mais, en vérité la toucher me dégoutait. A côté de moi je vis qu'une s'était rapproché de Nyrah pour lui murmurer des mots. Je n'étais pas dupe, je pouvais très bien entendre ce qu'elle disait. Je me mis alors à rire devant leurs expressions de lionnes prêtes à me sauter dessus. Je me plaçai derrière leur chef, passai une de mes mains dans son cou pour caresser ses cheveux et je dis à haute voix :

- Vous êtes vraiment super les filles.


Mon ton était mielleux.

- Mais..., fis-je pour faire durer l'instant.

Puis, tout à coup, mon expression changea et se durcit, tout comme ma voix qui se faisait maintenant plus grave. Je me reculai et me replaçai face à elle.

- Vous êtes tellement idiotes et irrespectueuse. On vous a jamais appris la politesse ma parole et encore moins l'intelligence. Maintenant arrêtez votre cirque et me dites pas avec qui je dois trainer. Je pense que je suis assez grand pour avoir un minimum d'esprit critique contrairement à vous. Maintenant, laissez nous tranquilles.

J'étais fier et j'avais reculé pour me ravancer vers Nyrah et poser ma main sur son épaule pour la rassurer. Elle semblait être à deux doigts de pleurer. M'avoir vu me prendre à leur jeu avait dû la rendre dans un état encore pire. Ces filles étaient des démons qui ne pensaient qu'à cracher leur venin. Quelle cruauté !

- Ah oui une dernière chose, à l'avenir quand vous voulez embrigader quelqu'un, évitez de passer par la case "je rabaisse les gens" pour y arriver parce que ça fonctionne peut-être avec les aveugles mais, pas avec moi. Et ici, ça fait plutôt mauvais effet.

Ma voix ferme avait résonné. Je revis mes petits sourires à ces filles. J'avais bien joué le jeu. Les faire espérer pour pouvoir encore plus les casser après. Cela m'amusait beaucoup et c'était très agréable à faire à des idiotes comme ça. Je me dirigeai vers le guichet et je guidai Nyrah avec moi avec ma main sur ses épaules. Je n'avais pas attendu leurs réponses mais, certain qu'elles allaient revenir à la charge, j'en profitai pour très vite demander à Nyrah ce que je voulais.

- Nyrah ça va?

"Ça va?" sérieusement Jared ? Je ne trouvais ça qu'à dire ?

- Les écoute pas
, rajoutai-je. Ta vus comment je les ai cassé. Oh c'était trop beau ta vus leur tête de poupées toutes pâles ?

Nyrah semblait encore toute chamboulée, sûrement surprise d'avoir été traitée de cette façon-là après son exploit. Ce n'était pas juste. De toue manière, depuis quand les humains étaient-ils juste ?Ils étaient de nature méprisante, orgueilleux et avide de soumettre les autres. Bien sûr, chez certains la part était beaucoup plus élevé que chez d'autres. Celles-là avaient atteint un maximum tolérable. J'avais comme l'impression de réciter mon cours de philosophie de la semaine dernière. J'aimais bien cette matière, elle permettait de faire réfléchir un minimum, même les idiots. Voilà ce qu'aurait eu besoin ces petites gamines.

***

Je souris, plongé dans mon écriture. Je rédigeai à toute vitesse comme passionné. Cette journée qui avait plutôt bien débuté, j'avais été loin de me douter que des petites pestes comme les camarades de Nyrah allaient bien nous embêter. Le guide. J'avais été le guide. J'avais bien aimé cette expérience et j'avais hâte de savoir ce qui m'attendait encore. La suite ? Oui, évidemment je la savais sous les moindres détails. Cinq ans s'étaient écoulé mais, tout restait dans mes souvenirs.



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MessageJeu 2 Avr - 16:55






Doutes irrépressibles.





Je m'éveille en sursaut, trempée de sueur. Mon rêve vire au cauchemar ou ce souvenir était réel ? Même si j'aurais préféré la première option, je sais au fond de moi que c'est la deuxième. Comme quoi je n'avait pas la vie toujours rose avant le Labyrinthe ...

***

J'ose jeter un coup d’œil à la scène. Jared a posé son bras doucement sur celui d'Astrid qui arbore un sourire suffisant. Elle me jette un regard narquois et Flore me fait un clin d’œil sournois. Je me crispe encore plus. Il a bien remarqué qu'elles étaient plus jolies que moi et va sûrement aller à cette soirée dance avec Astrid accrochée au bras. Il rit devant leurs expressions et je me rembrunit. Puis il se met derrière Astrid et lui caresse les cheveux. Je me crispe plus si c'est possible et mes mains tremblent. Oh, non. Je baisse un peu la tête en continuant à observer la scène à travers le rideau de cheveux qui me tombent sur le visage. Il sourit gentiment à la reine qui pose sa main sur celle du lycéen en me narguant. Je serre les poings. Prochaine provocation et je lui balance une droite, tant pis si Madame Mominsher me voit. Puis Jared ouvre la bouche et dit d'une voix mielleuse, onctueuse :


- Vous êtes vraiment super les filles. Il fait durer l'instant ... Mais... Vous êtes tellement idiotes et irrespectueuses. On vous a jamais appris la politesse ma parole et encore moins l'intelligence. Maintenant arrêtez votre cirque et me dites pas avec qui je dois trainer. Je pense que je suis assez grand pour avoir un minimum d'esprit critique contrairement à vous. Maintenant, laissez nous tranquille. leur assène t -il brutalement, son expression devenue grave.


Je me suis éloignée de quelques pas et je m’apprête à partir mais je me fige en entendant le son de sa voix qui les engueule. Je tourne la tête vers les filles : leurs sourires se sont transformés en grimaces. Sauf pour Astrid : elle ne sourit plus mais ses yeux se sont assombris et quand ils se posent sur moi, ils brillent d'un éclat si mauvais que je frissonne. Jared s'avance vers moi et pose sa main sur mon épaule. Je lève des yeux interloqués vers lui. Astrid serre les poings, exactement comme moi juste avant.


- Ah oui une dernière chose, à l'avenir quand vous voulez embrigader quelqu'un, évitez de passer par la case "je rabaisse les gens" pour y arriver parce que ça fonctionne peut-être avec les aveugles mais, pas avec moi. Et ici, ça fait plutôt mauvais effet. Crache Jared à leur intention avec mépris.


Il se dirige vers le guichet en m'entraînant, sa main sur mon épaule. Je jette un dernier regard en arrière, un peu inquiète, pour voir les réactions des filles : toutes sont ébahies, sauf Astrid qui me jette un regard de haine. J'ai un petit sourire tremblant puis je me retourne et suit le lycéen.


- Nyrah ça va ? fait - il inquiet. - Les écoute pas. T'a vu comment je les ai cassées. Oh c'était trop beau t'a vu leur têtes de poupées toutes pâles ? me dit il en riant.


J'hésite un peu, encore méfiante par ce changement de comportement, avant de sourire et de faire oui de la tête. J'ai l'impression que l'on m'a ôté la voix. Je ne sait plus quoi penser de lui : joue t - il aussi la comédie avec moi pour "mieux me casser" ? Ou est - il sincère ? Je ne sais pas si ce qui sort de sa bouche est du venin ou la vérité. Du venin enrobé de miel. Ça, ce sont les mots d'Astrid. D'ailleurs, où est - elle cette peste ? Je jette un regard autour de moi. Elle est assise sur un muret et bavarde, agitée, avec ses amies. Je n'aperçois que le visage de Flore, qui la regarde avec de la crainte. Bande de pétasses qui se couche devant leur reine. Je ne sais pas ce qu'elles manigancent mais je n'ai pas très envie de le savoir. Elles n'abandonnent jamais en ce qui concerne un garçon. Elles peuvent tout faire, a part frapper, ça c'est le travail des mecs. Mais question stratégies, j'ai déjà vu Eva sortir avec Ralph pour rendre jaloux un autre garçon pour qui elle avait le béguin. Une autre fois, Astrid a fait exprès de tomber dans les pommes pile sur le mec qu'elle cherchait à embobiner depuis 50 ans. Question idées d'amour elles n'en manquent pas et j'ai peur de ce qu'elles vont imaginer pour Jared. Ou pour moi. Je continue de regarder à la dérobée les filles pendant que Jared achète son ticket. Astrid est encore en train de se changer. Elle oblige Estelle à lui donner son t - shirt. Racketteuse en plus. Je la vois se brosser, se mettre du fond de teint pour se foncer la peau ... Je comprends enfin la coiffure qu'elle imite. Elle essaie de se lisser les cheveux comme moi et elle se fonce la peau pour imiter la mienne. Sauf que sur elle, le résultat est mille fois mieux. Seul hic : elle n'a pas les cheveux noirs mais blonds et les yeux verts et non pas grands et indigos comme moi. Elle doit râler. Puis elles se précipitent vers Madame Mominsher pour avoir leur tickets. Je les suit pour prendre le mien et reviens vers Jared toujours sans un mot. Je ne sais pas quoi dire de toute façon. On prends la métro. Pendant tout le trajet, je ne dis rien et je reste là à réfléchir. Je sais qu'il doit se demander ce qui se passe, mais je n'ai aucune envie de le rassurer, me demandant toujours s'il est sincère ou non avec sa gentillesse envers moi. J'ai le cœur au bord du gouffre et je me sens déchirée : par mon envie de lui faire confiance et de le suivre jusqu'au bout du monde et par ma raison qui s'est alliée à ma méfiance et elles me disent de le tester, de réfléchir, de me méfier ...
On arrive à destination : les jardins de la Reine. Madame Mominsher nous laisse une pause et j'en profite pour aller aux WC sans rien dire. Au moment où j'en ressort, je tombe sur la bande à Astrid qui me repousse dedans. Je recule jusqu'au mur du fond et les fixe d'un œil noir, anxieuse. Qu'est ce qu'elles vont me faire ces idiotes ?


- Tu sort avec le beau gosse ? crache Astrid, pleine de dédain.

- Tu te fiches de moi, Astrid. Il est trop beau pour elle. lui dit Eva en haussant les sourcils.

- En plus, ils se s'embrassent pas (mon cœur fait un bond),ils ne se font pas de câlins et ne se tiennent pas par la main. D'ailleurs, Nyrah, tu ne lui a même pas parlé pendant le métro, dit Flore.

- Que crois tu qu'il va penser de toi, après, hein ? me lance Astrid, implacable. Que crois tu qu'il va choisir entre la jolie et belle fille qui ui parle gentiment et la fille simple ou même moche qui lui fait la tête ?

- Il t'a défendue tout à l'heure certes, mais il peut à tout moment changer d'avis.

- Rêve pas trop ma pauvre ! me dit Flore.


Les filles tournent les talons avant que j'aie pu répondre. J'avais les larmes aux yeux, mais une de ces larmes coule sur ma joue avant que je ne puisse les refouler. Je tremble de partout. Elles ont achevé de me mettre dans le doute. Je n'aurais pas dû me taire pendant le métro, lui faire la conversation, lui parler je sais pas moi ... Du Big Ben ?
Non aucune envie, je n'ai pas envie de parler de ce qu'il s'est passé hier ... J'ai peur de découvrir qu'il n'a fait ça que pour se vanter. Après tout je ne le connaît pas ... Pas du tout même ... Je ne sais rien du tout sur lui. Rien. Les filles ont raison. Je regarde mon coude. Il est en sang et bien sûr je suis en manches courtes. Je sort des WC à toute vitesse avant de percuter quelqu'un. C'est Jared : que fait - il là ? Oh et puis zut j'ai pas à le savoir. Je manque de tomber en lui rentrant dedans et me raccroche à son col. Dès que j'ai retrouvé mon équilibre, je m'écarte de lui en rougissant.


- Pardon, je dis.


Puis, sans avoir pu m'en empêcher, ces mots sortent de ma bouche, poussés par ma méfiance, ma raison, mon doute et par ce que les filles m'ont fait :


- Qui es - tu Jared ? Qui es - tu ? je demande et je me mords la lèvre.


Je le fixe dans ses yeux noisettes, avec le coude en sang, les larmes au coin de l'oeil, mais pour une fois je ne succombe pas à son regard et je me tiens droite, une froide détermination dans le regard. Plus que tout, je veux savoir. J'ai envie de savoir qu'il est sincère ou pas. J'ai besoin de savoir qui il est véritablement.

Et s'il me demande qui je suis à mon tour ?

Je frissonne.
Je le lui dirai.
Mais seulement s'il me dis qui est le véritable Jared.


- Dis moi ton caractère, tes qualités et tes défauts, raconte moi ta vie, ce que tu ressens pour toutes ces filles, pour moi, pour tes amis, dis moi. Dis - moi qui tu es.



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MessageJeu 2 Avr - 18:36



❝Jared x Nyrah

   ♡ Le début des confidences


J'attendis la réponse de Nyrah, vraiment l'air mal en point. Elle me fit juste un léger oui de la tête, pas très enthousiaste. Qu'avais-je dit ? Était-elle juste encore choquée par ses dingues ou bien trouvait-elle que j'y étais allé trop fort ? Je composai très vite mon code et récupérai mes tickets machinalement. J'en pris un et fourrai le reste dans ma poche. Je soupirai. La journée commençait bien. Nyrah avait perdu toute joie et je sentais déjà les regards des autres pestes nous regarder au loin assises sur des bancs. Je vis ''la reine'' se changer en empruntant le haut d'une autre. Elle se changeait ici ? Où donc ces filles se croyaient-elles ? J'avais envie de retourner les voir et de leur signaler que nous étions dans une station et non dans une boite de nuit.

Une fois dans le métro, je m'adossai sur la porte en équilibre parfait tandis que les autres se bousculaient ou vacillaient. Malgré le fait d'être entouré de plein de gens, la solitude refit surface. Oh non! Ce n'était pas le moment Jared ! Une fois qu'un petit coup de blues était là, elle revenait me torturer. Je jetai un coup d'oeil à Nyrah. Elle n'avait pas l'air de vouloir me parler et ne me regardait même pas. Je me mordis la lèvre, agacé. Visiblement avec moi ça finissait toujours mal avec les gens. Je finissais toujours par les faire fuir. Je soupirai une nouvelle fois. Elle ne m'avait pas adressé un mot depuis que je l'avais défendu et je détestais ne pas savoir ce qu'il se passait et pourquoi elle m'ignorait. Avait-elle décidé qu'elle en avait tout simplement fini avec moi ? Les questions trottaient dans ma tête et la mélancolie se faisait sentir. Je ne prêtais même plus attention aux gens dans le métro qui me fixaient en lisant le journal. J'étais juste blessé. L'arrêt me coupa net dans mes idées noires, je descendis et attendis la classe. Lorsqu'elle fut au complet, je les guidai tous vers la sortie. Je notai que tous circulaient un peu n'importe comment, comme les touristes quoi.

Je me retournai et leur indiquai gentiment qu'il fallait se placer sur la droite et non en plein milieu ou encore sur la gauche lorsqu'ils montaient. Une fois sorti à l'air libre, je pris l'itinéraire le plus rapide. Nous arrivâmes en cinq minutes à peine devant l'entrée des jardins. Il fallait continuer la route pour arriver devant l'endroit tant attendu mais, avant cela, leur professeur leur laissa une pause. Certains en profitèrent pour aller aux toilettes, pour manger ou encore pour... se maquiller, bah tiens ! Les Américaines étaient-elles pour la plupart toutes comme ça ? Cela me fit peur. OK, c'était probablement des clichés renforcés par les séries mais, ça marchait bien. Alors que je voulus parler à Nyrah pour lui demander ce qu'elle avait, je ne l'as vit plus. Elle était déjà partie. Je regardai mes pieds, maintenant tout seul. La prof vint vers moi et me posa quelques questions sur Buckingam et je lui expliquais ce qu'elle voulait. Elle était très gentille et très intéressée par ce que je disais. Cela me réchauffai le cœur l'espace de quelques minutes. Au moins, quelqu'un appréciait mes mots.

Au bout de dix minutes, je ne la vis toujours pas revenir. Elle n'était pas avec tous les autres et je ne voyais plus les pestes comme tout à l'heure. Je compris. Je mis seulement quelques secondes à faire le rapprochement. Où des filles aimaient-elles bien se venger ? Un endroit à l'abri des regards, surtout de la prof. OK, les toilettes. J'y allais, d'un pas assez rapide, déjà prêt à les prendre sur le fait. J'allais si vite qu'arriver à destination, j'ouvris la porte sans regarder vraiment devant moi et me cognai contre quelqu'un. Je levais les yeux pour y découvrir une Nyrah toute gênée, en train de rosir et de s'excuser platement. Ses yeux étaient humides et elle semblait méfiante voir en colère. Mon sourire disparu aussitôt pour se transformer en quelque chose entre l'inquiétude et la tristesse.

- Qui es - tu Jared ? Qui es - tu ?, commença enfin Nyrah.

Je la fixais tout comme elle tenait mon regard, totalement surpris. Je ne m'attendais pas du tout à cette question. En même temps, au fond, je n'étais pas plus étonné que ça, sachant très bien que cette question allait débarquer un jour où l'autre. Les humains, toujours méfiants de nature, finissaient toujours par révéler leur vraie nature. En l’occurrence ici, c'était bien de la méfiance. Voyant que je ne répondis pas encore elle insista de nouveau.

- Dis-moi ton caractère, tes qualités et tes défauts, raconte-moi ta vie, ce que tu ressens pour toutes ces filles, pour moi, pour tes amis, dis-moi. Dis - moi qui tu es.


Mes yeux se posèrent sur son coude. En sang, je vis qu'elle était blessée. Que lui était-il arrivée ? S'était-elle battu ? Je mourrais d'envie de lui demander mais, j'étais certain qu'elle allait imaginer que j'esquivais sa question. C'était très déconseillé vu sa tête pas très amicale à cet instant-là. Je m'écartai de la porte et m'assis sur le banc qui se trouvait juste à côté et commençai déjà ma tirade jugeant qu'il était grand temps de le faire, surtout si j'allais passer la semaine avec elle.

- Et bien, je suis Jared. Jared Howe mais, ça tu le sais déjà et je suis en 13ème année au lycée Wimbleton, c'est pas très loin d'ici c'est à Londres de toute manière. Je suis né ici et j'habite avec mes parents.


Les concernant, je ne me sentais pas très prêt à aller plus loin et à en dire davantage. Si je commençais à parler de ma mère, elle allait forcement me poser des questions sur mon père et je n'en avais pas très envie pour le moment. Le souvenir de la veille était encore bien trop vif. Sans même m'en rendre compte, mes doigts effleurèrent ma joue pile au dernier mot que j'avais dit.

- Concernant mon caractère je suis plutôt du genre à bien aimer la compagnie des gens même si la plupart du temps je suis assez...solitaire, mais bon j'aime bien la compagnie des gens quand j'arrive à la trouver.

Qu'est qui me prenait de déballer ça comme ça ? C'était sorti tout seul.

- Sinon, j'aime pas être violent avec les gens, je préfère le pouvoir des mots plutôt que celui du la force, j'aime bien un peu le mépris avec les gens qui le mérite mais, j'évite, j'ai pas trop été élevé comme ça donc voilà et puis bon juste en cas d'urgence. Je suis assez débrouillard et de nature un peu curieuse tu vois !


Je ne savais pas encore trop quoi dire sur mon caractère, car je sentais que j'allais entrer dans les détails et je ne savais pas si elle allait très bien accueillir toute cette confession d'un seul coup. J'aimais bien prendre mon temps et avancer petit à petit. Voyant qu'elle attendait la suite, je passais à autre chose.

- J'aime beaucoup la littérature et non, pas de cliché anglais please, fis-je remarquer en riant. Je pourrais passer ma vie à lire ou à écrire, quand je fais pas le foufou, je suis assez calme et posé.

* * *

Au fur et à mesure que je me re-visualisais adolescent et je notai à quel point certains traits de caractère avaient changé. Avec le temps, j'étais devenu moins fier avec ma petite méprise et beaucoup plus méfiant. C'était fou ce que les gens pouvaient évoluer. Et Nyrah ? Que devenait-elle aujourd'hui ? Mon cœur me fit mal en y pensant. Je ne savais pas.

* * *

- Pour finir, je vois pas pourquoi tu me demandes ce que je pense de tes camarades parce que j'en ai rien à f....faire, me repris-je poliment et calmement, parce que j'ai pas du tout l'habitude des filles comme ça pour tout te dire et je n'aime pas leur comportement. J'ai l'impression qu'elles se croient systématiquement dans une boite de nuit, alors que non ! Elles devraient avoir honte, bref.

Je parlais beaucoup. Trop même. J'avais hâte qu'elle me parle en retour. À débiter toutes mes paroles je lui laissai juste le temps d'acquiescer. Puis, je me mordis la lèvre inférieure discrètement, soudainement intimidé. J'étais rendu à la dernière question et c'était toujours gênant de dire ce que l'on pensait d'une personne lorsque celle-ci se trouvait directement en face de nous.

- Si tu veux encore en savoir plus dis-le-moi, j'ai fait un résumé tu sais donc tu peux poser des questions. Et donc tu sais te concernant et bien...

Je me mis à rosir.

- Tu es gentille et tu as l'air vraiment sympathique même si... à vrai dire depuis tout à l'heure je ne sais pas ce que j'ai fait pour... pour que tu sois contrariée.

Je m'approchais doucement d'elle et mes doigts froids effleurèrent doucement sa joue.

- Et...je suis content que ce soit toi qui soit dans le journal avec moi et pas un de ces pimbêches.


Je n'allais pas en dire plus, j'avais déjà dit mes compliments et comme tout les mecs, même si je mourrais d'envie de continuer je m'abstenais. Petite fierté. Ce n'était pas trop mon truc de déballer aussi facilement mes sentiments. Mais parfois, je reconnus que cela faisait du bien et qu'il était parfois nécessaire.

- Et toi ?, lui demandais-je.

Par cette question, je l'invitais à me dire ce qu'elle pensait de ce que j'avais dit et en même temps à en faire autant. J'avais moi aussi envie d'en savoir plus. Je lui souris timidement pour l'encourager.


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MessageJeu 2 Avr - 19:56






Premières confidences.





Mon cauchemar s'apaise et à travers les images du souvenir, j'associe des sentiments et des émotions. Je vois juste un obstacle.
Une muraille.
Infranchissable.
Mais j'y décèle une faille.
Une faiblesse.

***
Jared regarde mon coude, un peu déconcerté par le fait qu'il saigne et par ma question. Puis il s'écarte et sA'ssoit sur un banc. Je vais m'assoir à côté de lui et le regarde, attentive, dans les yeux.


- Et bien, je suis Jared. Jared Howe mais, ça tu le sais déjà et je suis en 13ème année au lycée Wimbleton, c'est pas très loin d'ici c'est à Londres de toute manière. Je suis né ici et j'habite avec mes parents. commence t - il.


Il termine sa phrase en hésitant sur le mot "parents". Puis ses doigts effleurent la marque de sa joue et je me crispe. Il me cache quelque chose. Mais je n'ai pas envie de lui poser des question.
Pas maintenant.
Alors je le laisse terminer sa présentation.



- Concernant mon caractère je suis plutôt du genre à bien aimer la compagnie des gens même si la plupart du temps je suis assez...solitaire, mais bon j'aime bien la compagnie des gens quand j'arrive à la trouver.
dit - il assez mal à l'aise. Sinon, j'aime pas être violent avec les gens, je préfère le pouvoir des mots plutôt que celui du la force, j'aime bien un peu le mépris avec les gens qui le mérite mais, j'évite, j'ai pas trop été élevé comme ça donc voilà et puis bon juste en cas d'urgence. Je suis assez débrouillard et de nature un peu curieuse tu vois ! termine t -il en me regardant.


J'ai un petit sourire. le pouvoir des mots plutôt que celui de la force. Eh bien dis donc voilà qui nous fait au moins une différence. J'ai toujours voulu bien savoir manier les mots mais avec moi seuls les poings parlent, par contre ils parlent bien. J'attends la suite et il continue :



- J'aime beaucoup la littérature et non, pas de cliché anglais please. Je pourrais passer ma vie à lire ou à écrire, quand je fais pas le foufou, je suis assez calme et posé.
dit - il en riant.


J'ai un sourire plus sincère. Pas de clichés. Eh bien lui aussi, "pas de clichés", après avoir vu les séries américaines et les jeunes de mon collège il doit en avoir dans la tête des clichés sur les demoiselles des états unis ! Mais je me tais et continue à le regarder d'un air doux, attendant son avis sur ces demoiselles, justement ... et sur moi.


- Pour finir, je vois pas pourquoi tu me demandes ce que je pense de tes camarades parce que j'en ai rien à f....faire, parce que j'ai pas du tout l'habitude des filles comme ça pour tout te dire et je n'aime pas leur comportement. J'ai l'impression qu'elles se croient systématiquement dans une boite de nuit, alors que non ! Elles devraient avoir honte, bref. dit - il.


Je retiens un soupir de soulagement. Il croit vraiment ce qu'il dit. Il les pense vraiment idiotes et imbéciles, et les prends comme des superficielles avec zéro once de raison dans la tête. Je lève les yeux et plonge mon regard dans le sien, rassurée. Il faudrait juste que je sache s'il est sincère pour ... pour moi.


- Si tu veux encore en savoir plus dis-le-moi, j'ai fait un résumé tu sais donc tu peux poser des questions. Et donc tu sais te concernant eh bien... dit - il en se mordant la lèvre inférieure.


Il rosit et je rosit encore plus si c'est possible. Derrière nous, à cent mètres, je vois Flore qui me montre du doigt et Astrid se crisper de fureur en nous voyant côte à côte. Mais je m'en fous. Je veux la suite.


- Tu es gentille et tu as l'air vraiment sympathique même si... à vrai dire depuis tout à l'heure je ne sais pas ce que j'ai fait pour... pour que tu sois contrariée. fait - il.


Je rosis encore plus, flattée, et baisse les yeux. Je le sens qui s'approche et il pose sa main froide sur ma joue. Je me mords la lèvre inférieure et relève les yeux. Et ? Et ..?


- Et... hésite - t - il. ET ? Je suis content que ce soit toi qui soit dans le journal avec moi et pas une de ces pimbêches. avoue t - il.


Je rougis violemment, achevant la teinte de mes joues. Il n'a pas voulu en dire plus et je le comprends très bien, mais en tout cas je le devine avec la couleur de ses joues et ses doigts sur ma peau. Moi aussi, je fais avec les yeux, moi aussi.


- Et toi ? demande t - il.


Cela me coupe le souffle. Moi ? Moi je n'ai pas d'importance, c'est toi qui compte, j'ai envie de répondre. Mais cette fois ci, ma raison est soufflée par une bouffée d'émotion, et je sens les murailles impénétrables autour de mon cœur qui tremblent.


- Moi ? Je ... Eh bien je suis Nyrah Lüsya Rainbow, et j'habite aux États - Unis, mais ça, avec mon accent je suppose que tu l'avais déjà deviné, j'ajoute un peu amusée. J'ai 14 ans et je suis là en voyage ... scolaire. Comme toi, j'habite avec mes parents. je dit.


Mes parents. Ma mère qui change toujours d'avis pour celui de mon père et mon père fou qui veut décider de ma vie et faire de moi une parfaite nunuche juste bonne à cuisiner. Super famille vraiment.
Mon deuxième prénom je ne l'ai jamais dit à personne. Qui appelerai sa fille "Lüsya" ? Quel nom débile ... Je regrette déjà de l'avoir dit. Mais bon, après, il faut que ... je me dévoile, on va dire.

- Je dois avoir plus de défauts que de qualité. Je suis très méfiante et assez râleuse, je n'écoute jamais les consignes et d'après moi les règles sont faites pour être violées. Je perds beaucoup trop facilement mon sang froid. dis - je.

Oui, mes défauts, innombrables. Tandis que lui n'en a aucun, je pense en le regardant d'un air rêveur.

- Concernant ta phrase sur les mots plus forts que les poings, je ne sais pas trop manier les mots, mais concernant les poings, tu peux compter sur moi. Par contre, contre des pimbêches comme Astrid et compagnie, les poings ne servent à rien. j'ajoute en les regardant avec amertume.

J'essaie de me trouver des qualités, sans y parvenir.

- Sinon pour les qualités ... euh ... Je suis bonne en sport, en grimpe, je suis courageuse, ou même téméraire ... Euh ... Curieuse, même si ce n'est pas une qualité ... Et euh, rien d'autre je crois ... je bégaie. J'aime l'adrénaline qui monte quand je cours ou quand je grimpe, j'aime dépasser mes limites et atteindre le ciel, j'aime me prendre pour un oiseau et je veux être libre, j'aime la solitude car elle est la seule à respecter mon silence. J'aime la nature et encore plus quand on la remarque, j'aime m'allonger dans les fleurs  regarder les nuages, j'aime mes yeux violets et je ... t'aime toi, je faillis dire mais je m'interromps. Je suis partie sur ma lancée.

Mon cœur se met à bondir dans tous les sens et j'ai grand peine à le contenir. J'ai l'impression qu'il va s’arracher à ma poitrine.

- J'aime nager mais j'aimerai aller à la montagne, j'aimerai rencontrer une panthère, j'aimerai avoir des ailes, j'aimerai que ces filles disparaissent de ma vie, j'aimerai que le monde tourne rond, j'aimerai que la maladie s'arrête, j'aimerai dépasser mes limites à jamais, j'aimerai visiter le ciel, j'aimerai vivre libre et j'aimerai tout savoir. Je voudrais que la paix soit la chose la plus simple du monde, j'aimerai être une fille jolie et non pas simple comme ça, j'aimerai toucher les étoiles et cueillir la lune, j'aimerai m'endormir et rêver jusqu'à la fin des temps. je continue.

Puis je reprends ma respiration et me calme en chuchotant doucement.

- Je trouve ces filles horribles et couvertes de peintures, contrairement à toi.

Je m'approche un peu.

- Elles me sont très antipathiques, contrairement à toi.

Je me rapproche un peu plus encore et mon cœur me cogne douloureusement.

- Je les trouves inintéressantes et je me fout du fait qu'elles m'aiment ou pas, contrairement à ... toi. je dis et je m'interromps, le souffle court, les yeux brillants.

Je suis à dix centimètres de Jared mais je ne m'avance pas plus loin. Je veux juste avoir une confirmation et je ne l'ai pas encore. Mais bon ... Après on n'a rien sans rien. Je lui murmure doucement, les murailles autour de mon cœur se craquelant.

- Mais je sais pour être perspicace que tu me cache des choses est que tu ne m'a pas tout dit. Je sais que tu me caches une partie de ton histoire et d'ailleurs moi aussi. C'est facile de deviner quand on fait la même chose. Mais comme je devine que c'est un gros secret, tu n'est pas obligé de me le dire mais tu peux me faire confiance. je lui dit en le dévorant des yeux.

Ses yeux noisettes qui me font fondre et ses boucles et j'ai envie de l'embrasser et j'aimerai que nous ne soyons pas entourés de collégiens mais seuls sur un banc dans une prairie, sous les nuages et le ciel azur.
Moi, rêveuse ?
Sûrement pas.



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Dernière édition par Nyrah L. Rainbow le Sam 4 Avr - 10:47, édité 1 fois
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MessageVen 3 Avr - 20:35



❝Jared x Nyrah

   ♡ Un peu d'histoire !


Décidément, cela faisait quelques minutes que j'étais réveillé mais, je ne faisais pas grand-chose à part écrire. Je n'allais pas vraiment pouvoir m'arrêter. La tristesse m'avait soudainement pris et le meilleur moyen de ne plus y penser était de me rappeler mes rares moments du passé heureux.

* * *

À mes côtés, Nyrah se mit à rosir puis à rougir violemment tandis que mes doigts se trouvèrent sur ses joues tièdes. Elle ne disait rien jusqu'à ce que je lui demandai de me raconter aussi. À cet instant-là, elle semblait surprise. Pourquoi ? N'avait-donc elle pas l'habitude ?  Au début, avec un manque de confiance palpable elle se présenta comme je l'avais fait juste avant elle. Elle me disait même son deuxième nom. Je souris. Il était très rare et très joli. Plus tard, je m'étais toujours dit que je choisirai des noms pour mes enfants que personne ne portait pour plus d'originalité. Mais, pouvions nous avoir un réel avenir comme nous l'avions toujours espéré dans un monde en cours de contamination mortelle ?

Elle hésitait sur ses défauts. Je compris bien qu'elle était du genre téméraire avec un fort caractère sans aucun respect pour les règles. Une petite rebelle quoi, comme moi quand je le voulais ! Cela ne m'étonnait même pas et je l'avais toujours vu sur son visage. Ce n'était pas une fille sage qui aurait décidé d'aller escalader la plus haute tour de Londres ! Et moi, je l'avais suivi et je n'avais aucun regret ! Cette aventure resterait toujours gravée dans mon esprit. Elle continua en m'expliquant qu'au contraire de moi, elle préférait se servir de ses poings, apparemment pas très douée dans l'art de la parole. Je souris. Et puis, elle enchaîna avec les qualités. J'écoutai très attentivement, totalement absorbé par son discours. J'avais la confirmation ici même que cette fille avait l'aventure de gravé à 200% dans son sang. Elle aimait le danger, enfin c'était même plus que ça ! Si elle avait pu employer le mot passion, elle l'aurait fait.

Et puis avec un peu plus d'assurance elle se lança comme moi dans un monologue en enchaînant avec des j'aime et j'aime pas, puis elle parla de moi. Elle commença avec des comparaisons et faisait toujours le choix de me valoriser ''moi''. Pourquoi ? Je baissai les yeux, tout gêné, peu habitué à de tels compliments même indirects. Au fur et à mesure qu'elle me glorifiait encore plus, elle ne cessait de se rapprocher de moi et nous fûmes si proches à un moment que je pouvais sentir son souffle tiède sur ma peau. Nos yeux se fixaient comme la veille avec une curiosité dévorante. Je crus qu'elle allait se stopper, tellement elle avait ralentit son débit de parole pour laisser durer le suspens. Je voulais bouger, me rapprocher, mais, je me retins. De toute manière, j'étais paralysé, incapable de faire le moindre geste tellement j'étais plongé dans ses mots et le son de sa voix. Son timbre, si tranquillisant que j'aurais pu fermer les yeux s'en même m'en rendre compte résonna comme une douce mélodie à mes oreilles. Néanmoins, celle-ci se fit un peu plus sèche à la fin. Elle avait changé d'expression, elle s'était crispée et les mots avaient dévalé tels une pente bien trop étroite. Je lui cachais quelque chose. Voilà ce qu'elle pensait. Voilà ce qu'elle avait deviné en m'écoutant. Et puis, elle m'expliquait qu'elle avait fait la même chose. Ni l'un ni l'autre avions été entièrement sincères, incapables de se confier totalement à un inconnu. Je n'avais pas réussi à parler de ma vie familiale en particulier et j'étais à présent certain qu'elle avait remarqué ma voix qui s'était durcit au mot ''parents''.

Grosse erreur. Que m'arrivait-il ? J'avais toujours été un si bon menteur avec les autres et cette fille venait de faire écrouler mes barrières de protection. Et puis après tout, elle aussi n'avait pas réussi ! Mais, elle continua comme si de rien n'était. Elle me disait que je pouvais lui faire confiance. Je devais parler. Je plaçai alors de nouveau mes doigts sur sa joue. J'avais envie de l'embrasser mais, je me retins. Si elle le désirait, c'était à elle de le faire. La veille, j'avais tenté et avais finalement réussi sans me faire repousser mais, là je n'osais pas. Étions-nous certains de nos sentiments ? Pourquoi avais-je encore envie de m'approcher ? Pourquoi rougissais-je ? Ressentait-elle la même chose ? Je ne voulais pas la forcer en lui imposant un autre baiser. Je voulais que cela vienne d'elle. Je ne pouvais pas lire dans ses pensées. Je réfléchis encore quelques secondes à ce que j'allais dire mais, tout ce que je trouvai à dire fut :

- Lüsya... c'est magnifique.

Je me repris avec un léger sourire.

- Et bien dis donc, on peut dire que tu es une fille très intéressante toi, tu n'as pas peur du danger !

Je fis une pause avant de répondre à ce qu'elle attendait probablement le plus.

- Je n'ai pas tout dit, mais... ce que j'ai oublié c'est que l'on me dit que je suis un gars plutôt mystérieux.

J'avais ri à la fin de ma phrase. Et oui, ce n'était pas la première fois que l'on me faisait part d'une qualité ou bien d'un défaut mais, je l'avais dit. Je regardai autour de moi. Voyant tous les collégiens s'en retourner vers leur prof, je me levais et invitai Nyrah à en faire de même en lui tendant ma main. Je ne la lâchai pas, car je me rendis compte que je ne le voulais pas. Nous marchâmes face au groupe et je devinai alors des regards envieux ou encore haineux posés sur nos mains entremêlées. Je m'en fichai. Néanmoins, c'était à mon tour de parler pour les guider. Discrètement et doucement, je retirai mes doigts et lui fis un sourire.

- Et bien ici, commençais-je alors sûr de moi avec une voix enthousiaste, ce sont les parcs, rien de spécial, mais le ''spécial'' viendra après !

Je vis tous les regards dévorer l'horizon comme un précieux trésor. Nous continuâmes, passant à travers les parterres de fleurs et d'herbes avant d'arriver enfin devant la grande grille d'or ainsi qu'un panneau avec le plan de la ville et des détails sur les personnalités vivant au palais. Je n'avais pas besoin de m'en servir vu que c'était l'histoire de mon pays que je savais depuis mon plus jeune âge. Je leur montrais du doigt, l'élément le plus connu.

- Vous voyez là-bas au milieu et bien c'est le balcon royal où la famille royale fait ses apparitions. Un jour, quand j'avais onze ans, je l'ai est vu. C'était super !

Ma voix était remplie de fierté. Lors d'un jubilee, j'avais été aux premières loges, arrivé très tôt, j'avais pu voir la famille royale faire un signe à toute l'Angleterre. Après mes explications sur les membres de la famille royale tous en profitèrent pour faire toute une tonne de photo devant Buckigbam et je pris Nyrah par la main et l'invitai elle aussi à faire des photos. Je lui proposais de la prendre en photo devant cet endroit mythique. Puis, je sortis mon téléphone et passai ma main sur ses épaules pour ''une selfie''. C'était la mode et des petits souvenirs en photo étaient toujours les bienvenues. Je lui laissai le temps de ressortir le sien si elle voulait également ce souvenir et puis je me mis à trottiner vers les marches au loin. De là, nous avions une magnifique vue de tout Buckigam. Il faisait froid et je vis que Nyrah avait un peu de mal à présent à prendre des photos correctement à cause du froid. Habitué aux basses températures, je lui proposai de les prendre. J'adorais la photo et varier les perspectives. J'attendais que tout le monde est finit de voir ce qu'ils voulaient. Je voulais leur parler un peu de l'histoire du pays que j'adorais. Toutes ces batailles dans les siècles passés pour la couronne me passionnaient ! Mais avant, j'avais bien envie de continuer un peu ma discussion avec Nyrah, tranquillement sans être embêter par personne.

* * *

C'était si drôle ! J'avais voulu que personne ne nous embête, j'en avais le clair souvenir. Aujourd'hui, tout avait changé. J'étais terré ici, sans la moindre occupation à part l'écriture et je rêvais de justement être dérangé par quelqu'un même de pas sympathique pour me changer les idées.

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MessageSam 4 Avr - 11:25






Premières confidences.





Je sens les barrières trembler. J'aimerai tant, au Blmoc, avoir une personne à qui me confier, pour une fois ... Une complicité comme ça, ça me manque. Au Bloc, j'ai le Labyrinthe, les Créatures, Pearl et Jonas.
Là bas, j'avais le Big Ben, la vie et Jared.
Je préfère là - bas.

***

Il commence à réfléchir à ma question implicite et je me sens un peu gênée. Après tout, c'est un peu indiscret ... Puis il pose sa main sur ma joue et je rosis encore plus. C'est pas possible, je ne sais pas me contrôler ou quoi ? Je frissonne un peu avant qu'il ne plonge, soudain, ses yeux dans les miens et lâche sans réfléchir :

- Lüsya... c'est magnifique.

Je deviens cramoisie. D'accord c'est inhabituel mais ... magnifique ? Il le fait exprès non ? Je m'empêche de devenir méfiante comme tout à l'heure en écoutant ce qui suit, qu'il dit avec un sourire magnifique :

- Eh bien dis donc, on peut dire que tu es une fille très intéressante toi, tu n'as pas peur du danger !

Oui, c'est sûr, on pourrait même dire un peu suicidaire, non ? Bref, le compliment me fait plaisir. Il me trouve intéressante. Intéressante. Je pourrais mourir pour ré-avoir cette sensation de bonheur là. Sensation que même le regard glacial d'Astrid, dans mon dos, n'éteins pas.

- Je n'ai pas tout dit, mais... ce que j'ai oublié c'est que l'on me dit que je suis un gars plutôt mystérieux. fait - il avant de rire.

Il ne m'a pas dit son secret, je ne peux m'empêcher d'être un peu déçue, mais moi non plus je n'ai pas envie de dire le mien ... Enfin, pas vraiment un secret mais des pensées. Lui a l'air d'avoir un vrai gros secret. Moi, juste des petites impressions et des petites pensées. Il a le droit de garder silence. Et question mystérieux ... Moi je m'en fiche il reste beau quand même.
Je m’assène une gifle mentale.
Réveille toi Nyrah !
La prof nous rappelle et Jared se lève en me tendant la main pour m'aider à me relever. Bien qu'amusée par le fait qu'il croie que j'en ai besoin, je la saisis et à mon grand étonnement - et mon grand bonheur - il ne la lâche pas, s'attirant les regards noirs du groupe Astridien. En voyant leur "reine", je ne peux m'empêcher de lui faire un clin d’œil narquois. Ce qu'il fait qu'elle me foudroie du regard avant de partir dans l'autre sens, son groupe de servantes derrière elle. Puis Jared retire sa main avec un sourire avant de s'adresser au groupe :

- Et bien ici, ce sont les parcs, rien de spécial, mais le ''spécial'' viendra après !

J'éclate de rire avant de regarder les parcs. Non rien de spécial mais c'est beau, quand même. Ça me donne envie d'aller m'y allonger. Ah, ce que j'aime la nature et le plein air ! On passe entre les fleurs, les roses et les pensées, les jonquilles et les tulipes - toutes si belles que j'ai envie d'aller embrasser leur jardinier. Bref, j'exagère un peu. J'ai tellement envie d'en cueillir une mais mon attention est détournée par le panneau avec le plan du parc. Il est trop compliqué et je ne le lis pas, préférant regarder les personnalités qui vivent ici. Punaise, il y en a encore beaucoup ! Je détourne les yeux du panneau pour regarder Jared qui nous montre du doigt un lieu sur la château.

- Vous voyez là-bas au milieu et bien c'est le balcon royal où la famille royale fait ses apparitions. Un jour, quand j'avais onze ans, je l'ai est vu. C'était super ! s'exclame t - il, enthousiaste.

Puis il se lance dans des explications sur les membres de la famille royale et je manque somnoler jusqu'au moment où les gens commencent à prendre des photos. Jared sort son téléphone, passe une main sur mes épaules et on prends plusieurs selfies. Je sort le mien, prends Buckigam en photo avec sa tête sur le côté de la photo et on repart visiter autre choses. Je continue à prendre des photos mais j'ai tellement froid que mes doigts tout gelés refusent de prendre des photos nettes. Jared me propose de les prendre et j'accepte volontiers en plongeant mes mains dans mes poches. Je le regarde, amusée, prendre des photos et s'amuser comme un fou à faire des effets et tout ce qui réclame la précision que je n'ai - malheureusement - pas. Tout le monde s'est un peu éloigné pour prendre des fleurs en photos, et la prof est partie pour avoir un meilleur angle de vue. On est presque seuls. Myriam est assise sur un banc, un peu tristounette, la main sur l’œil droit pour ne pas qu'on voie sa blessure. La pauvre fille, en plus elle a toujours été sympa avec moi. Je pousse un soupir de compassion, lui adresse un sourire quand elle tourne la tête vers moi, sourire qu'elle imite en plus triste. En plus amer. La bande à Astrid n'est pas loin et même si j'aurais aimé continuer ma discussion avec Jared, je suis sûre que cette fichue bande ne va pas tarder à venir nous voir. Je fais signe à Jared que je vais m'assoir près de Myriam et il me suit. Quand je suis à côté de Myriam, elle me dévisage par le côté de son visage qu'elle ne cache pas avec sa main, surprise.

- Tu n'est pas obligée de venir me voir, tu sais, dit - elle d'une voix malheureuse. Tu peux aller jouer avec tes amis.

Je lui souris, prise de pitié et me tourne vers Jared pour lui souffler :

- Elle a eu un accident et elle a été un peu .. défigurée. Essaie de cacher ta surprise si tu aperçois son œil. Puis je dis à Myriam : Je n'ai pas d'amis. Du moins pas dans cette bande de filles idiotes. Toi, je trouve que tu ferais une bien meilleure amie que ces filles - là.

Elle sourit, émerveillée, et même si, cachée par sa main, on ne voit qu'une moitié de son visage, je ne peux pas m'empêcher de penser qu'avec ses cheveux roux foncés et ses grands yeux verts elle est deux fois plus jolie qu'Astrid.

- Oh, la paumée va se mettre avec la défigurée, c'est ça ? Vous allez former un couple du tonnerre ! T'es pas obligé de rester avec ses pouffiasses, Jared. Tu peux venir avec nous, fait une voix dédaigneuse.

Astrid accompagnée de ses deux plus fidèles servantes, Flore et Eva.
Je n'écoute que la colère qui vient de monter et me jette sur cette garce pour la gifler. Je la gifle. Elle me dévisage, sonnée, une petite larme au coin de l’œil, ébahie.
Je tremble de rage. Comme ose t - elle se moquer de moi, se moquer d'une pauvre Myriam qui a juste eu un accident ? Cette injustice me donne envie de la découper en morceaux. Si on ne me calme pas je vais me jeter sur cette Garce et lui faire comprendre sans mots comment elle m'énerve.
Je ne sais pas quelle va être la réaction d'Eva et de Flore mais je m'en contrefiche.

Cette fois ci elle a dépassé les limites.



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MessageDim 5 Avr - 18:05



❝Jared x Nyrah

   ♡ La panique !

Encore et encore, les histoires des anciens rois et reines de mon pays me revenaient dans la tête. Je ne pus m'empêcher de sourire, car seul ces petits détails me ramenaient à l'autre bout de l'océan là où j'avais grandi sans aucune crainte de la maladie. Enfin sauf à la fin lorsque j'avais décidé de quitter ma ville à ma majorité. J'avais enfin eu la liberté que je voulais et je m'étais finalement enfoncé ici, dans une grande ville d'Amérique mais, la maladie était encore pire. Les regrets avaient suivi. En ce moment, ils me dévoraient encore plus avec des ''et si''. J'avais tout fait pour ne pas l'attraper, je détestais les maladies. Quand il y en avait une qui traînait dans l'air, depuis tout petit, je faisais tout mon possible pour rester le plus écarté des personnes. Hypocondriaque. Oh oui ! Et encore aujourd'hui ! Dès que je vois des infectés se balader dans les rues où je dors je prends la poudre d'escampette de peur, après m'être rendu compte que cela ne servait plus à rien. J'étais moi aussi contaminé idiot ! Les histoires, les rires et les plaisanteries me faisaient rêver et m'amenaient dans un autre monde. Un monde où mes ''grands soucis'' me paraissaient maintenant bien mineurs si je les comparais à ceux que je vivais maintenant.

* * *

Nyrah avait accepté de faire des photos et nous nous amusions à sourire et à faire des grimaces. De vrais petits gamins devant la caméra. Elle semblait émerveillée par mon petit air de perfectionniste et des photos que je faisais sous tous les angles. Son petit sourire m'avait arraché un petit rire amusé. Puis, je la vis regarder au loin une fille, seule et assise sur un banc. Je fis de même et je notai qu'elle avait l'air bien triste. J'eus une pointe de tristesse pour elle. Après tout elle était ici en voyage pour s'amuser. Alors que je m'apprêtais à faire un pas en avant pour aller voir ce qui se passait Nyrah me devança, car elle fit de même.

Tant mieux, nous avions eu la même idée mais elle me fit signe de me suivre comme si c'était elle qui avait eu l'idée. Elle s'assit à côté de la fille et cette dernière lui chuchota que Nyrah n'était pas forcée à rester ici mais plutôt d'aller jouer avec ses ''amies''. Quelles ''amies''? J'étais certain qu'il y avait un ''e'' dans sa tête et à par moi je ne voyais personne avec Nyrah. Parlait-elle de la bande de garce ? Des amies ? Non, Nyrah ne serait jamais en bonne entente avec des débiles comme ça. Elle était plutôt jolie, de longs cheveux roux descendaient en cascade sur ses épaules. Je ne pus m'empêcher de sourire légèrement, car je trouvais toujours les rousses unique, comme ma mère. Elle se cachait le visage avec sa main, comme si elle pleurait. Au même moment que cette pensée me parcourut l'esprit Nyrah s'approcha de moi et me souffla très vite :

- Elle a eu un accident et elle a été un peu .. défigurée. Essaie de cacher ta surprise si tu aperçois son œil.

Je compris très vite l'information et fit aussitôt le lien avec sa main. La pauvre. J'entendis la voix douce de mon amie murmurait à cette fille. Elle avait raison. Elle n'avait pas l'air d'une peste elle au moins et ce n'était pas juste qu'elle soit triste. J'avais eu un ami qui avait eu une grande blessure au cou et tout le monde le voyait étant donné qu'il avait eu les cheveux courts. J'avais détesté tous ceux qui avaient passé leur temps à se moquer de lui. Je me mordis la lèvre à un de ces souvenirs. Un jour, j'avais fini par pété un câble. Un con, âgé d'un an de plus que moi mais, qui avait redoublé l'avait tellement poussé à bout que je l'avais pris par le col et plaqué contre son casier pour lui en coller une. Dégoûté par mon geste, je m'en étais voulu pendant bien longtemps. Bien évidemment, nous nous étions fait punir tous les deux mais, j'avais pu me défouler et venger mon ami. Les gens pouvaient être dégueulasse et l'expérience me l'avait bien appris et continuait encore. Je m'approchais à mon tour de la jeune fille.

- Myriam, commençai-je avec son prénom d'une voix timide. Le destin finit toujours par tourner et ce seront les gens injustes qui finiront par connaître l'injustice, crois-moi.

Au même instant, une grande voix familière retentit.

- Oh, la paumée va se mettre avec la défigurée, c'est ça ? Vous allez former un couple du tonnerre ! T'es pas obligé de rester avec ses pouffiasses, Jared. Tu peux venir avec nous


La blonde. Cela ne pouvait pas être quelqu'un d'autre. Presque synchro je me retournai aussitôt juste après Nyrah. Cette fois-ci ces filles allaient trop loin. Elles étaient en voyage de classe afin que tous se rapprochent et non pour s'étriper ! Connaissaient-elles cela en Amérique ? Non, visiblement non et ça me dégoûtait ! Nyrah parti en furie vers elle et je n'eus même pas le temps de la retenir que le coup parti. BAM. Sa main avait atterri sur le visage de la blonde pour en laisser une énorme marque rouge. Comme la mienne..., pensais-je. Mon cœur se mit à battre un peu plus fort devant cette violence. La vérité était qu'elle m'effrayait. Je la subissais presque quotidiennement si bien que dans ma tête toute forme de violence me faisait aussitôt penser à autre chose... Mes mains commencèrent à trembler et mon pouls augmentait. Il fallait que je respire, sinon j'allais m'étouffer. Je cherchai l'air mais, je ne le trouvais pas ! Je paniquai ! Qu'allais faire les autres ? Allaient-elles se jeter sur Nyrah ? Oui, il fallait que je la protège. Des étoiles dansaient devant mes yeux et je chancelai entre Nyrah et la blonde. Je devais l'empêcher de frapper Nyrah. C'était impossible qu'elle se mette à me frapper moi, un inconnu. Mais, j'eus le malheur de regarder la marque rouge sur le visage de l'ennemi. Des images m'apparurent. Moi qui m'interposais devant ma mère et puis un bras qui volait dans l'air pour atterrir dans mes oreilles qu'un énorme bruit sourd et une douleur dans la tête. Moi qui me relevais en me massant la nuque, mais un liquide rouge qui coulait sur mes mains. Jared ! , la voix hurlait. Était-ce réel ou pas réel ? Non, ce ne l'était pas. J'étais entre Nyrah et la blonde et je devais mettre un terme à leur bêtises. Ma main, posée sur ma tempe, comme si j'étais prêt à défaillir, je m'avançais un peu plus et fis d'une voix plus tremblante que je ne le voulais.

- Vous allez arrêtez vos petites gamineries vous toutes, fis-je à l'adresse de leur groupe. Vous êtes en voyage pour profiter du pays et pas pour faire des malheurs aux autres bor...bon sang !, me repris-je aussitôt.

Même énervé j'arrivais à me contrôler pour ne pas dire de mots grossiers. De mon bras droit je repoussai Nyrah vers l'arrière doucement.

- C'est complètement insensé, ça vous sert à quoi d'être méchantes avec les autres ? À attirer l'amour à vous ? Et bien si c'est ça vous vous y prenez mal OK ?

Je fus impressionné par mon calme. Elles semblaient étonnées, probablement plus à l'aise quand une personne leur criait dessus plutôt que leur parlait posément. Tout cela faisait partie de mon jeu avec elles. Je me retournai et pris la main de Nyrah et leur tournai le dos. Qu'allaient-elles faire à présent ? Allaient-elles se jeter sur moi ? Sur Nyrah ? Sur Myriam ? Elles allaient le payer si c'était ça. Je ne pus m'empêcher de revoir le geste de Nyrah. Ce n'était pas elle qui m'avait choqué mes tous mes souvenirs que je pouvais placer dans ce seul geste significatif de défense pour elle. Je recommençai. Il ne fallait pas que je le montre. Je me dirigeai vers le banc le plus proche et m'assis. Je me pris la tête dans les mains et essayais de respirer normalement. Ma vision se troubla et je fermai donc les yeux. Nyrah allait se demander ce qu'il se passait mais, je ne pouvais pas m'arrêter. La panique.

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MessageMar 7 Avr - 16:28






Les secrets sont faits pour être gardés, mais parfois garder un secret n'est pas à faire.





J'ai l'impression que mon cœur est aussi dur et compact qu'un diamant, même s'il n'en a ni la beauté ni la rareté. Un cadenas entoure mon coeur, cadenas épais et incassable. Je n'ai jamais re - baissé les barrières, si je me souviens bien. Je n'avais baissé la garde, au moins un peu, juste avec Jared.
Même pas avec Hermione.
Même pas avec Jeff.

***

J'ai envie d'arracher chaque morceau de peau de cette garce d'Astrid. C'est ce que je vais faire si personne ne m'arrête. Mais pour l'instant, je suis tellement choquée, furieuse et tremblante que je ne me sens pas capable de faire un seul mouvement. Comment ose t - elle ! Si c'était elle qui avait eu un accident dirai t - elle ça ? Si c'était à une amie à elle qu'étais arrivé cet accident dirai t - elle ça ? Comment peux t - on se moquer des gens les moins chanceux du monde ? Comment peut - on être aussi inhumain ? Ce n'est ni moi ni Myriam la pouffiasse, c'est elle ! C'est elle, la garce ! Je suis crispée et toute pâle, contrairement à Astrid qui est très surprise et toute rouge - en partie à cause de la marque de gifle. J'éprouve une sauvage satisfaction à la vue de cette marque caractéristique. Je sais que Madame Mominsher va me le faire payer, parce que d'une ça ne se fait pas de frapper quelqu'un, quel qu'il soit et de deux parce qu'Astrid c'est sa préférée et que cette garce va tout faire pour en rajouter, mais je m'en fous, parce que j'ai réussi à lui faire comprendre tout ce que je pense d'elle. Puis Jared se rapproche de nous en se plaçant devant moi, comme s'il voulait me protéger. Je souffle en levant discrètement les yeux au ciel : je n'ai pas besoin de protection, si Astrid veut la bagarre, elle l'aura ! Mais bon, je ne peux pas lui en vouloir ... Si ?
Il tremble un peu et à un air un peu angoissé, comme si ça lui faisait penser à autre chose. Il pose sa main sur sa tempe avant de lancer à Astrid :

- Vous allez arrêtez vos petites gamineries vous toutes. Vous êtes en voyage pour profiter du pays et pas pour faire des malheurs aux autres bor...bon sang !

Sa voix tremble. De son autre bras il me pousse un peu en arrière et j'obéis à contrecoeur. Les bras croisés, furieuse, je défie le groupe d'Astrid du regard. Si vous osez porter la main sur moi vous allez le regretter. Je vous le promet.

- C'est complètement insensé, ça vous sert à quoi d'être méchantes avec les autres ? À attirer l'amour à vous ? Et bien si c'est ça vous vous y prenez mal OK ? dit Jared avec calme.

Comment fait - il ? Mo je leur aurai hurlé dessus à ces pestes du diable, mais qu'elles y aillent, au diable ! Qu'il leur apprennent les bonnes manières et les torture mais à mort ! Sérieux, où est ce que l'on a appris à se montrer mesquines, méchantes, chiantes comme ça ! Pardon. Je veux dire énervantes comme ça ! Il se retourne, prends ma main et on va se rasseoir près de Myriam qui à l'air choquée et éberluée, comme si elle ne pensai pas que quelqu'un oserait la défendre. Je lui souris gentiment et son air d'étonnement se remplace par un sourire reconnaissant. Jared s'assoit à côté de moi et se prends la tête entre les mains en essayant de calmer sa respiration qui est, je le remarque maintenant, saccadée. Je fronce les sourcils, étonnée. Puis je jette un coup d’œil inquiet à Myriam pour savoir si elle va écouter ou non ce que je vais dire. Perspicace, celle ci sort ses écouteurs et se les branches dans les oreilles à fond. Elle me fait un clin d’œil et met la musique. Sympa ! Elle est assez discrète pour ne pas vouloir écouter les conversations des autres. Je me penche vers Jared, lui prends les mains et les serre en lui demandant :

- Jared ? Est ce que ça va ?

Il ne réponds pas. Je sens qu'il doit se passer quelque chose. Cela a t - il un rapport avec autre chose ? Qu'est ce qui pourrait l'avoir choqué ? Je réfléchis un instant. Il a paru angoissé quand il s'est interposé ... Non, avant ... Quand j'ai giflé Astrid ? Non, je l'avais prévenu que je ne me battais qu'avec les poings et ça n'avait pas eu l'air de le déranger.
Je jette un coup d’œil vers Astrid qui fait semblant de pleurer à chaudes larmes devant ses amies. La trace rouge sur sa joue n'a pas disparu.
La trace rouge.
Jared a la même.
Je sens un frisson glacé me parcourir le dos.
Non, ça ne pourrai pas ... C'est interdit ... La violence ... Je ... Comment cela pourrait - il ... Dois - je lui poser ... Me le dirai ... Non .... Oui ... Je ... Interdit, totalement interdit ... Je lui relève la tête et plonge ses yeux noisettes dans les miens, qui sont écarquillés d'horreur.

Jared. Je prends une grande inspiration. Tu ... Tu as la même trace rouge que celle d'Astrid. Est - ce que ... Est - ce que ... je déglutis ... Comment se comportent les membres de ta famille, je veux dire les plus proches, tes parents, tes frères et sœurs si tu en as ..?

Ça y est, je l'ai dit. J'ai déjà peur de la réponse. Mais j'ai l'impression que tout concorde : il tremble sur le mot "parents", ... Il a une trace rouge de gifle sur la joue ou de coup de poing ... Il ne supporte pas la violence ... Il a un secret ...
Soit je me trompe comme une quiche soit je suis pile dessus.
J'espère vraiment m'être trompée.
Pour lui.




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MessageMar 7 Avr - 18:28



❝Jared x Nyrah

   ♡ Quand l’inconscience se mêle aux mots


Je me mis à fermer les yeux. Ce souvenir ravivait en moi tant de bonheur mais, j'en étais arrivé à un moment où j'avais été triste. J'avais encore repensé à ma vie et toutes les imperfections qui me la gâchait. Je posai quelques minutes mon journal et mon regard se perdit dans le vide. Allais-je l'écrire ou allais-je simplement y penser ? Y penser... je ne faisais que ça depuis petit, tout comme écrire. Lequel serait le plus douloureux ? L'écrire. Mais cette option me permettait de rester soulagé un peu plus longtemps. Soupirant, je repris donc mon crayon...

* * *

Ma respiration se fit de plus en plus forte et je dus me mordre les joues pour ne pas laisser des larmes couler. Mes mains se resserrèrent autour de ma tête, j'allais finir par craquer. Non, il ne fallait pas, pas ici, pas maintenant. Je devais me ressaisir et au plus vite. Allez Jared !, m'exclamais-je à l'intérieur pour me donner du courage. C'est une belle journée, c'est ta journée et celle de Nyrah, tu ne dois pas la gâcher en pleurant comme une fille ! Je l'avais déjà fait. M'isoler dans un coin et ressortir tout sourire comme si de rien n'était, oh oui bien trop de fois même. Je revis le geste de Nyrah. Elle avait eu raison, cette fille était une sale garce, elle le méritait ! Alors, pourquoi en faisais-je toute une comédie ? Nyrah allait croire que je n'étais pas d'accord avec elle et j'avais peur de sa réaction. Elle allait sûrement me rejeter en croyant que j'étais d'avis avec la blonde et sa bande. Mais c'était faux et je devais lui montrer. Mais au même moment où je m'apprêtais à me redresser et à inventer une excuse, ses mains prirent les miennes qui étaient tremblantes sans même que je m'en suis rendu compte.

- Jared ? Est-ce que ça va ?, murmura sa voix douce.

Je me concentrai sur mes talents d'acteurs. Il fallait que je me lève la tête et que je lui réponde. Allez ! Quel était le problème bon sang ? Je l'avais toujours fait auparavant ! Mais ce qu'elle dit après m'acheva.

- Jared... tu ... Tu as la même trace rouge que celle d'Astrid. Est - ce que ... Est - ce que ... Comment se comportent les membres de ta famille, je veux dire les plus proches, tes parents, tes frères et sœurs si tu en as ..?

Sa voix avait été si hésitante, si apeurée, elle avait bien dû soulever le pour et le contre avant de formuler tous ses mots. C'était la première personne qui osait dire la vérité. La première que je ne connaissais même pas. Aucun de mes amis m'avaient demandé ce genre de question. Ils n'avaient rien deviné et elle...si. Je n'avais pas du tout l'habitude de ce genre de situation. Au fond de moi je l'avais toujours espéré et imaginé. J'avais tant souhaité que quelqu'un devine pour que je puisse en parler. J'espérais que la vérité tombe et que tout ce cauchemar cesse. Je pensais que la confession allait changer quelque chose à ma vie. Je m'étais vu si souvent réagir comme un gosse à ce moment-là. J'imaginais un Jared ruisselant de larmes et qui se jetterait dans les bras de la personne. Oui, mais ça c'était dans ma tête. Ici, j'étais ailleurs, j'étais dans la réalité. C'était différent. Je déglutis avec difficulté. Je ne savais pas quoi dire. Si j'attendais trop longtemps, elle allait lire mon silence comme une affirmation à ce qu'elle disait. Si je niais tout, tellement sûre d'elle comme elle l'était, elle n'allait pas non plus me croire. Que devais-je faire ? J'étais bloqué. Était-ce vraiment le moment d'en parler ici, au beau milieu d'un parc alors que nous devions repartir dans quelques minutes ? Honnêtement non. J'avais toujours imaginé que la scène se passerait dans un endroit isolé, un soir, avec personne autour de nous. Je me mordis la lèvre, tentai de faire le vide dans mon esprit afin de me le remplir de joie, pris une inspiration puis doucement je levai la tête timidement avec un sourire sur ses lèvres. Était-il assez réel ?

- Nyrah. Non tout va bien. Juste une petite crise d’hypoglycémie, ça m'arrive parfois rien de grave.


Ma voix avait-elle été assez convaincante ? Je le faisais presque tous les jours, je passais mon temps à jouer les menteurs, bien sûr que cela devait paraître tout à fait réel ! Mais, si personne n'avait découvert la vérité et qu'ils me croyaient, étaient-ils si cons que ça ? Et Nyrah ? Elle avait touché le point sensible. Était-elle différente des autres ?

- Nyrah, répétai-je son prénom une seconde fois.

Redire deux fois le même prénom en l'espace de quelques secondes. Signe de nervosité, je devais me calmer !

- C'est pas trop le moment pour des questions, je pense qu'on devrait rejoindre les autres.

Je voulais lui demander quelque chose mais, était-ce le bon moment ? Pas du tout, mais cela pourrait me permettre de changer de sujet. Je pensais à la maison vide ce soir et moi seul et libre. Je voulais en profiter.

- Dis, votre hôtel apparemment si j'en ai cru votre prof tout à l'heure, est pas loin de chez moi, tu voudrais venir passer la soirée chez moi ? Filer en douce à la française, tu vois ? Londres est merveilleux la nuit et je doute que les sorties de classe nocturnes soient prévues.

Que me prenait-il ? Je venais de passer du coq à l'âne comme si de rien n'était. Allait-elle accepter ? Allait-elle par la suite entamer de nouveau la conversation que j'avais arrêtée ? Oh oui, j'en étais certain, elle avait du cran et n'avait pas peur de défier les règles, elle m'impressionnait. Puis, soudainement je réalisai ma bêtise. Promenade nocturne et soirée chez moi. Nous serions tous les deux et nous pourrions parler. Qu'avais-je fait ? Pourquoi ? Était-ce mon inconscient ? Était-ce moi qui avait parlé où mes désirs? Tant de questions auxquelles je ne pouvais pas répondre.

* * *

Je souris. Oui, la réponse finalement je la connaissais. J'étais jeune, j'étais sensible, j'avais dix-sept ans quoi. Nyrah avait été la première personne à se soucier de moi et à avoir découvert mon secret. Cette rencontre et nos moments, jamais je ne pourrais les effacer de ma mémoire.

Ils étaient à jamais gravés dans mon esprit.


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MessageMer 8 Avr - 20:04






Course d'orientation dans un parc Anglais





Oui, j'espère vraiment, vraiment, vraiment, pour lui, que ma théorie n'est pas la bonne. Parce que ce à quoi je pense est si horrible, si terrifiant, que même y penser me donne la nausée. En parler ? N'en parlons pas. Justement.
Parce que ce serai tellement nul, tellement triste, tellement injuste pour lui que je ... Je ... Bref, trop injuste et triste. Parce que c'est mal tout simplement. Je reste là à le regarder, la bouche à peine entrouverte et les yeux brillants. Je ne sais pas s'il va me dire ... s'il va me confirmer ... ce à quoi ... je pense ... Mais j'espère vraiment qu'il le fera. Il peux me faire confiance je le jure. Si la confiance n'existe pas entre deux amis, qu'est ce que la confiance ?
J'ai peur.
Pas pour moi.
Pour lui.
Je crois que j'ai deviné cela parce que je suis perspicace. J'aurais dû le lui dire, j'aurais dû le lui avouer mais je ne pensais pas que j'étais perspicace à ce point. Au moins cela me fait une qualité de plus. Perspicacité, efficacité.
Perspicacité, temps perdu dirai mon père.
Pour lui contrairement à ma ère tout ce que je fais est nul. Est indigne d'une jeune fille de bonne famille, il dit.
Lui il aimerai qu'on soit de retour au Moyen Âge pour me marier à un vieillard riche.
Jared redresse la tête et me regarde, un sourire totalement faux gravé sur le visage.


- Nyrah. Non tout va bien. Juste une petite crise d’hypoglycémie, ça m'arrive parfois rien de grave. ment - il.


Je retiens un soupir. Je sais qu'il me ment. Une crise d'hypoglycémie, bien voyons. S'il n'a pas envie de me révéler son secret, d'accord. Il a le choix, il a le droit, je ne l'ai pas quand à moi, le droit d'exiger quoi que ce soit de lui. Même si ça me peine qu'il ne me fasse pas assez confiance, il n'y a aucune raison que ce soit à moi qu'il le dise. Il a sûrement des amis, ou même des amies. Des amies. Je soupire. Il ne faut pas que je me laisse aller à mon défaut le plus mortel, la jalousie.
Que je n'ai pas non plus précisé quand je me suis présentée.
Tant de secrets cachés au fond de nous.
Je crois que je ne me confierai jamais entièrement.


- Nyrah.


Je me retiens de hausser les sourcils. Il a l'air vraiment stressé là. Pas de doute, cela signifie qu'il m'a menti.

- C'est pas trop le moment pour des questions, je pense qu'on devrait rejoindre les autres. fait - il.

Je réprime un gémissement. Aucune envie de rejoindre la bande d'Astrid, vraiment aucune. Mais il a raison. Ce n'est pas là le moment des questions. Surtout avec la prof et les filles.
Mais il n'y aura aucun moment des questions, on ne peux pas se voir en dehors des heures où il nous guide.
Et la soirée dance. A cette pensée je réprime un frisson. Berk !


- Dis, votre hôtel apparemment si j'en ai cru votre prof tout à l'heure, est pas loin de chez moi, tu voudrais venir passer la soirée chez moi ? Filer en douce à la française, tu vois ? Londres est merveilleux la nuit et je doute que les sorties de classe nocturnes soient prévues.
me propose Jared, hésitant.

Surprise, je reste quelques secondes les yeux écarquillés. Le temps que mes neurones se connectent et que mon cerveau se rebranche, je prends un air pensif et réfléchit. Aller chez lui après le couvre feu, sans personne pour nous déranger ? Ouais, super ! Déjà, j'ai très envie de découvrir sa chambre. Et sa maison. Et son quartier. Et puis ça me permettrai de trouver des indices pour confirmer mon épouvantable, terrifiante, horrifiante, effrayante, inquiétante, angoissante - bref, tous les adverbes partant de "peur" - théorie.
Sinon, j'adorerais encore faire un truc interdit. Interdiction de se lever après le couvre feu ben voyons. Tant que je n'avais pas d'envie valable la règle je la respectais ou alors je m'en fichais, mais maintenant si je dois désobéir pour retrouver Jared et aller chez lui après une super balade dans les rues sombres de la capitale de l'Angleterre ...
OUAIS, ça me tente !
Je prends un air ravi et radieux, un sourire malicieux apparaissant, de plus en plus large, sur mon visage.

- Ouais, bien sûr que ça me dit ! Filer à la française, d'accord ! Chez toi, d'accord ! Tout me va ! Ce sera génial ! j'éclate de rire avant de prendre un ton plus bas, en murmurant, pour lui faire comprendre que je n'en ai pas fini avec ... son secret : Là, par contre, ce sera sûrement le moment des questions.

Je le regarde d'un air un peu grave.
Puis Madame Mominsher nous appelle pour la course d'orientation. Elle s'est changée, et en jogging elle ne ressemble plus du tout à la sévère prof d'histoire que j'ai connu. Elle fait beaucoup plus jeune et je ne peux m'empêcher d'hausser les sourcils d'ébahissement.

- Bien bien, regroupez vous, tous ! Myriam, approche, ma petite ! Nyrah Jared, Astrid, Flore et Eva, vous aussi ! Bien ! commence ma prof d'histoire d'un ton autoritaire. Avec notre surveillant William et moi, nous avons caché un drapeau dans le parc pendant votre pause. Nous allons vous donner une carte par groupe et elle vous indiquera où se trouve le drapeau. Le premier ou la première à amener le drapeau recevra une récompense et aura le grand droit d'ouvrir notre "bal", bref, la soirée dance de demain soir ! Mettez vous par équipes de deux. Seulement deux ! Ah, oui, Myriam, vous ne pourrez pas participer, j'ai besoin que vous me rendiez un grand service qui vous empêche malheureusement de participer. termine Madame Mominsher.

Myriam s'avance vers elle en fronçant les sourcils. Elle à l'air interloquée mais pas spécialement inquiète.
Je me tourne vers Jared pour faire équipe avec lui. William, un surveillant aux cheveux grisonnant bien qu'il soit jeune, nous donne la carte. Je ne comprends rien à la seconde où je pose mes yeux dessus. Je ne suis pas très emballée. D'accord pour la récompense mais ouvrir la soirée dance quelle horreur ! Moi qui sait danser comme un hippopotame dans une robe faite en fibres de pommes de terre ! Argh !
On se dirige vers un bosquet d'arbres fruitiers et on s'y cache pour ne pas se faire découvrir des autres. Astrid s'est mise avec Eva, Flore avec Estelle et leur amie s'est retrouvée avec son petit ami de deux jours (elle changera sûrement dans une semaine). Myriam s'est éloignée en parlant avec Madame Mominsher. Elle avait l'air radieuse. Je me tourne vers Jared avant de ronchonner :

- C'est quoi cette carte, j'y comprends rien ! T'arrive à trouver quelque chose, toi ? je lui tends la carte. Quelques secondes plus tard, impatiente, je demande : Tu arrives à savoir où est le drapeau ?



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MessageJeu 9 Avr - 20:24



❝Jared x Nyrah

   ♡ Trouvez-moi, trouvez moi !


J'ignorai le regard de Nyrah et continuai à sourire. Ça ne m’étonnerait même pas qu'elle ne m'est pas cru vu sa tête. Décidément comment cette fille arrivait-elle à tout deviner ? Je savais qu'elles étaient toutes des détecteurs mais, à ce point-là ? Ça me vexait un peu, car mes talents d'acteurs ne fonctionnaient pas avec elle. Néanmoins, lors de ma proposition je vis son visage s'illuminer. En vérité je n'avais pas vraiment peur de sa réponse. Je n'étais pas effrayé qu'elle me dise non, car c'était impossible. Une fille qui escalade le Big Ben et qui refuserait de filer en douce de l'hôtel ? Jamais de la vie, impossible.

* * *

Les choses ont bien changé aujourd'hui. Elles sont devenues totalement différentes. Notre monde meurt et je ne cesse de me demander comment Nyrah s'en sort à l'heure qu'il est. Si elle était encore en vie maintenant, elle était adulte. C'était très bizarre à imaginer. J'étais certain qu'elle était courageuse, mais où était-elle ? Cette question qui me hante depuis si longtemps... insupportable.

* * *

- Ouais, bien sûr que ça me dit !, s'exclama mon amie avec une voix assez forte tout heureuse. Filer à la française, d'accord ! Chez toi, d'accord ! Tout me va ! Ce sera génial !

Elle parut vraiment très joyeuse car elle se mit à rire et je vis Myriam se retourner vers nous toute surprise. Je lui souris timidement. Au même moment Nyrah s'approcha de moi pour me murmurer quelque chose.

- Là, par contre, ce sera sûrement le moment des questions.


Je déglutis. Aie. Cette fille était très perspicace.

- Tu ne lâches jamais l'affaire toi dis donc !
, fis-je remarquer en essayant d'ajouter dans ma voix un léger ton de plaisanterie.

Je pensais ce que je disais. Jamais je n'avais rencontré quelqu'un qui tenait tant à me parler. D'un côté, cela m'agaçait mais de l'autre (je devais avouer que c'était même une énorme part) était très touchée par cette attention inconnue. Je serrais à mon tour les mains de Nyrah comme pour la remercier d'être là. Ses yeux étaient un peu brillant. Était-ce de la joie ou de la tristesse ?

- Je serais là à 21h30 tapante, ça te va où c'est trop tôt ? Tu peux compter sur moi, je suis plutôt du genre ponctuel aussi. Ne sois pas en retard, rajoutai-je avec un rire.

Je plaisantais sur la dernière phrase. Cela n'allait probablement pas être une tâche aisée d'échapper à tout le monde. Puis, tout à coup, une voix forte résonna. La prof nous appelait. Une fois tous regroupé, elle nous expliqua qu'elle avait caché un drapeau quelque part dans le parc et que nous devions faire des épiques de deux pour le trouver à l'aide d'une carte. Je me retournai vers Nyrah et je vis qu'elle avait fait de même. Je souris de toutes mes dents, cela allait être un jeu d'enfant ! Je le connaissais par cœur ! La prof avait intérêt à bien l'avoir caché, car sinon cela n'allait pas être drôle ! Je remarquai aussi qu'elle avait opté maintenant pour un survêtement. Tout sourire, elle nous distribua des cartes. Je regardai autour de moi afin de voir nos adversaires. Aucun risque que les garces ne gagnent, car j'imaginais très bien qu'elles ne savaient probablement pas lire une carte. Alors que je voulus souffler cela à Nyrah, elle me tendit la carte et me devança pour me dire :

- C'est quoi cette carte, j'y comprends rien ! T'arrive à trouver quelque chose, toi ? Tu arrives à savoir où est le drapeau ?

Je faillis éclater de rire. Je connaissais la carte. En revanche la prof n'avait pas réellement mis où se trouvait le drapeau mais, plutôt des indices. Ça promettait d'être marrant ! Ils étaient représentés par des petits rectangles blancs et le premier se trouvait à un endroit que je connaissais très bien.

- Petits rectangles blancs égal indices pour trouver le drapeau !, expliquais-je à Nyrah aussi enthousiaste qu'un gamin de dix ans. Viens je sais où c'est ! C'est facile. Tu vois là, c'est facile de se repérer sur une carte. Le château se trouve ici et le premier indice à droite. Il suffit de se repérer grâce au château.

Cette course d'orientation était bien mieux que mes cours ennuyant d'économie ou de mathématiques. Les seuls qui m'intéressaient étaient la philosophie et la littérature. Or cette semaine une des profs était absente et l'une était partie en voyage avec une autre classe. Je ne loupais pas vraiment grand-chose. Je guidais Nyrah, tout en prenant soin de me déplacer comme un petit ninja. Je passai derrière les buissons afin de ne pas nous faire repérer. Les autres savaient que je connaissais Londres et n'hésiteraient pas à nous suivre. Quelques minutes après, nous arrivâmes à la petite mare. Je regardai encore une fois la carte. C'était le bon endroit. Je me mis à chercher partout l'indice. Je cherchais, aidé de Nyrah dans les buissons, sous les cailloux et même sous les bancs mais rien. Je me mis à tourner autour de la mare en réfléchissant. Je ne m'étais pas trompé mais, l'indice n'était pas autour. La carte avait bien indiquée ''la mare''. Puis, quelque chose frappa mon esprit. '' La mare'' pas "à côté " ! Mais bien sûr !

- Madame Momisher est-elle du genre aventurière ?

Déjà, sans attendre ma réponse, je retirai ma veste en cuir, puis mon sweat. Je me retrouvai donc en tee-shirt. Puis, en riant, je regardai mon amie :

- Je ne vais pas laisser une jolie demoiselle se mouiller tout de même non ?

Je me penchai pour m'asseoir à genoux et trempai mes bras dans la mare. Ce n'était pas si froid que je l'avais pensé mais, je frissonnais au contact de l'eau fraîche. Je la fis bouger et tâtai partout. J'avais l'air bien débile. M'étais-je trompé ? Soudainement, mon cœur fit un bond. J'avais touché quelque chose. Non ! Ce n'était pas quelque chose mais, j'avais attrapé deux petites boules en plastiques en même temps. J'en relâchai une et gardai l'autre. Je me retirai de la mare, puis trempé, je m'avançais vers Nyrah.

- Je crois que...

C'était une petite boule en plastique comme je l'avais senti. Je l'ouvris et à l'intérieur se trouvait un petit bout de papier.

- Dans une personne célèbre vous me trouverez, après l'eau, je suis le deuxième élément. Je suis l'indice numéro deux, lis-je en prenant le soin de bien articuler lentement pour faire du suspens.

Je me mis à sourire.

- Tu as une petite idée Nyrah ? Allez, je te laisse réfléchir un peu !


Je repris ma veste après m'être séché vite fait et glissai mes mains dans mes poches. Déjà, je vis d'autres personnes rappliquer. Je pris Nyrah par la main et nous nous mîmes accroupis, derrière le buisson. Je posai alors un doigt sur ses lèvres et fis un petit ''chut'''. Ici, elle avait un peu le temps de réfléchir.



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MessageVen 10 Avr - 17:24






Ou comment en vouloir à une statue, mais bien fort.
Parce qu'une énigme, d'accord, mais deux, alors non !






Jared se retiens de rire et prends la carte. Un peu vexée, je la boucle mais je vais pas le rater si jamais il ne trouve pas le drapeau non plus. Bien fait pour lui ! Malheureusement pour mon honneur, mais heureusement pour le jeu, Jared trouve aussitôt le premier indice.
Oui bien sûr, c'était pas assez difficile comme ça, merci Madame Mominsher.
Donc c'est une liste d'indices.
Génial !


- Petits rectangles blancs égal indices pour trouver le drapeau ! Viens je sais où c'est ! C'est facile. Tu vois là, c'est facile de se repérer sur une carte. Le château se trouve ici et le premier indice à droite. Il suffit de se repérer grâce au château. me dit - il.


Je serai pas étonnée qu'il se transforme en kangourou vu la hauteur de ses bonds joyeux d'excitation. Ben voyons. Je retiens un soupir et le suit vers le château ou vers l'endroit auquel on va bien que je n'aie rien compris. Du tout. Les cartes très peu pour moi !! Jared me conduit vers le premier indice avec enthousiasme. Moi mon enthousiasme est très, trèèèès refroidi. Ah lala comment deux personnes peuvent se ressembler d'un côté et être totalement dissemblables de l'autre. Puis mon envie de jouer est boostée par le fait que nous sommes obligés de nous cacher des autres. Jared se prends pour superman, c'est trop drôle ! Puis je me dit que je dois ressembler à une gamine hyperactive autant que lui parce que je fais la même chose. Grmbl.
En tout cas, j'ai carrément adoré le moment où nous sommes passés devant Eva et Estelle qui lisent leur carte, les sourcils tellement froncés que ça leur fait un gros trait sur le front. Elles transpiraient de concentration, à mourir de rire !
Puis on arrive devant une mare et Jared commence à chercher autour. Après un silence perplexe, je fais de même, mais un peu plus loin, grimpant dans les arbres pour avoir une vue d'ensemble. Je vois un groupe qui se rapproche dangereusement de la mare. Même s'il a l'air de ne pas savoir où aller.
Je redescends de l'arbre et part prévenir Jared. Avant d'avoir pu parler, je m'interromps. Il a  l'air de celui qui a trouvé quelque chose.


- Madame Mominsher est-elle du genre aventurière ? me demande t - il.


Surprise, j'ouvre la bouche puis la referme sans parler. De toute façon je n'en aurais pas eu le temps car il reprends la parole.


- Je ne vais pas laisser une jolie demoiselle se mouiller tout de même non ?


Je fronce le sourcils, interloquée. Mais qu'est ce que qu'il va faire ? Il s'est mis en t - shirt, ce n'est pas pour ce que je crois si ? Puis il entre dans la mare et se met dans une position ridicule pour chercher l'indice. Je ne rigole pas, en partie parce que je suis obnubilée par le fait qu'il m'aie fait un compliment et parce qu'il a sûrement raison : l'indice doit être dans la mare. Mais je n'en ai la confirmation que lorsqu'il ...



- Je crois que...


Que lorsqu'il sort de l'eau en tenant une boule en plastique qu'il ouvre. Il y a un papier à l'intérieur. Il me le lit :


- Dans une personne célèbre vous me trouverez, après l'eau, je suis le deuxième élément. Je suis l'indice numéro deux.


Ma mâchoire se décroche. Quoi ?! Qu'est ce que c'est que çaaaaaa ? Une énigme ? Mais punaise, une énigme ! Je déteste les énigmes ! Un élément et une célébrité ! Déjà que je connais pas mon histoire ...
J'ai l'espoir que Jared aie découvert de quoi il s'agit.
Sauf qu'il me ruine cet espoir d'aide.


- Tu as une petite idée Nyrah ? Allez, je te laisse réfléchir un peu ! fait - il en souriant.


Je déglutis. Je vais passer pour une idiote devant lui. Oh mon d i e u. Oh mon DIEUUU. Il ,se sèche sous mes yeux effarés par sa déclaration et remet sa veste. Puis j'entends un bruit. Jared voit les auteurs du bruit : le groupe que j'ai perçut ! Il m'entraine dans les buissons en me disant de me taire.
Comme si j'étais idiote.
Je ne surveille pas le groupe, préférant me concentrer sur cette énigme. Déjà, le plus facile. L'élément. Ce n'est pas l'eau, c'est clairement dit. Donc. En élément, lesquels y a t - il ? Eau, feu, terre, air. Le feu ici, il n'y en a pas. Sauf dans les cheminées du château mais c'est une course d'orientation dans le parc.
Course d'orientation. Je vais faire avaler cette course à Madame Mominsher.
La terre ? Vu que l'on est entourés de plantes, c'est le plus plausible. Par contre ça ne m'avantage mais alors pas du tout car le second indice peut être partout dans le parc.
L'air ? Mouais. A moins que l'indice ne soit suspendu sur une façade (ce qui me rappelle le Big Ben) je ne vois pas ce qui pourrais convenir à l'air.
Reste la célébrité.
Hum.
Je ne connais aucune célébrité.
C'est pas un petit problème, ça ?
Si ?
Puis ça fait tilt. C'est une énigme ! Une célébrité ne va pas forcément se balader dans un parc ! Donc c'est une personne célèbre sans l'être ! Bref, un tableau d'elle, un dessin !
Une statue !


Statue.


Tilt.


- Viens ! je souffle à Jared en le prenant par le bras et me redressant.


Le groupe, qui est en train de fouiller les environs de la mare, nous regarde, médusé. Je leur adresse un grand sourire avant de filer plus vite qu'Astrid confrontée à un contrôle de maths. A toute vitesse, je dépasse un bosquet d'arbre. Il y a une statue ! Je ne sais plus trop où mais je l'ai aperçue tout à l'heure ! Dans une personne célèbre vous me trouverez, après l'eau, je suis le deuxième élément. Dans une personne célèbre, la statue, après l'eau je suis le deuxième élément, la terre ! Même si on dit on eau, feu, terre, air et non pas eau, terre, feu, air. Concernant la "magie", rouillée, la prof d'histoire !
Essoufflée, je m'arrête pour boire à une fontaine sur laquelle il est marqué que l'eau est potable. La fontaine est un chef d’œuvre : au milieu, sur un petit îlot, est sculpté un dragon aquatique qui se prélasse au soleil, sur un amas d'os.
Même si c'est bien fait c'est un peu beurk.
Je continue de courir vers la statue. Un quart d'heure plus tard, je la trouve. Et je me jette sur elle, en regardant partout. Elle représente ... un humain célèbre, j'en sais trop rien moi. L'indice se trouve dans un pans de la sculpture de la robe. Je sort la boule en plastique, l'ouvre avec frénésie et lis à Jared :


- "Animal légendaire, j'aime l'eau, je vis d'air, je crache le feu et j'habite la terre. Sous mon repas vous trouverez le troisième indice recherché."


Là je tombe des nues.
QUOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII ?!
Je jette un regard horrifié à Jared pour voir sa réaction. Je ne sais pas ce qu'il va penser de ça mais sérieusement un animal comme ça ! Un animal légendaire déjà mon dieu alors en plus un animal qui a un lien avec les quatre éléments !


- Jared, si jamais tu devines cette fichue énigme alors je te jure que je ferai ce que tu veux, je déclare, les yeux écarquillés par l’ébahissement (causé par l'éngime). Enfin dans la mesure du possible. je rajoute à voix basse.


Puis je donne le bout de papier au lycéen, refusant de toucher une fois de plus le charabia incompréhensible que forment les mots sur la feuille.
J'ai tellement envie d'aller voir Madame Mominsher et de lui demander "pardon Madame, mais c'est du coréen du sud ou du nord ?"
Parce que là ... Mais alors là ...
Si Jared trouve cette fichue solution je lui tire mon chapeau.
J'espère que les autres énigmes ne seront pas aussi dures !




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MessageLun 13 Avr - 17:39



❝Jared x Nyrah

   ♡ 1-0


Cachés derrière les buissons, Nyrah sembla se creuser les méninges pour trouver la solution. Évidemment moi j'avais trouvé directement étant donné que je connaissais ce lieu depuis l'enfance. Et puis tout à coup, alors que je crus qu'elle allait abandonner, je su qu'elle avait trouvé. Un éclair avait parcouru ses prunelles et juste après elle s'exclama :

- Viens !

Je ris. Elle avait deviné, oui ! Nous allions gagner c'était sûr. J'étais vraiment impressionné, car c'était la première fois sûrement qu'elle venait à Londres et la demoiselle avait très vite fait le lien. Elle courut et semblait savoir où elle allait. Au bout d'un moment, essoufflée, Nyrah s'arrêta à la fontaine du dragon pour boire puis elle repartie. Je la suivis et en moins de deux minutes nous étions arrivés à la statue. Toujours en la laissant faire, je la regardai chercher le deuxième indice qu'elle ne mit pas longtemps à trouver. Cachée dans le pan de la robe de la personne célèbre, elle me sourit et me lut à haute voix l'indice.

- Animal légendaire, j'aime l'eau, je vis d'air, je crache le feu et j'habite la terre. Sous mon repas vous trouverez le troisième indice recherché.


Je me retins de sourire. Elle avait forcément deviné. Alors que j'attendais qu'elle s'exclame de joie, son visage fut tout le contraire. Elle paraissait perdue et totalement surprise. Elle ne savait pas.

- Jared, si jamais tu devines cette fichue énigme alors je te jure que je ferai ce que tu veux
, s'exclama-elle. Enfin dans la mesure du possible.

Je lâchai un petit rire.

- Tu ne sais vraiment pas. Voyons voyons je vais te montrer. Tu y es passé tout à l'heure ! Viens !

Je la pris par la main et déjà je fis demi-tour et je me dirigeai à l'endroit tant attendu. La fontaine de dragon ! L'indice qui paraissait si difficile était en réalité très facile. Animal légendaire qui reposait sur son repas. Face à nous se tenait une fontaine avec un des quatre éléments -le feu- donc un dragon avec des ossements, ce qui signifiait son repas. Sans perdre de temps, je tâtai la fontaine. Bien sûr, je plongeai ma main dans l'eau et je ne fus pas surpris de trouver une des boules. Le troisième indice. La prof aimait vraiment bien cacher les choses dans l'eau ! J'ouvris la boule et cette fois-ci je fus encore plus amusé par ce que je lisais.

- Retournez au début de la chasse et comptez trois grands pas à partir du premier pot. Ici, vous y trouverez le trésor.


Retourner au début de la chasse ? Non c'était une blague ? Le trésor était caché au tout début ? Malin et astucieux ! Les pots ? Les pots de fleurs à l'entrée évidemment ! C'était génial ! Nous étions les premiers, car il n'y avait encore personne à l'horizon. Enfin, c'est ce que je crus jusqu'au moment où je vis.... la grande blonde juste à côté de nous. Elle nous avait suivi. Accompagnée d'une autre fille elles nous regardaient comme si nous étions la solution au problème. Je fixai Nyrah dans les yeux en espérant qu'elle comprit le message. Il ne fallait pas perdre de temps. Ces filles avaient deviné que l'indice était ici et d'une seconde à l'autre elles allaient le lire et savoir la cachette du trésor. J'agrippai Nyrah par le bras et me mit à courir en prenant une route directe mais, je pris le soin de me cacher derrière les buissons. J'accélérais et nous étions en train de traverser tout le parc à une folle allure. Sur notre chemin nous croisâmes des passants qui nous dévisageaient complètement surpris. À un moment, alors que je sentais que quelqu'un nous suivait, je tendis le cou en arrière pour regarder si la personne en question était près mais j'heurtai quelque chose de mou. BAM impact. Je relevai les yeux, tout honteux et tout rouge pour y découvrir une jeune fille d'à peu près mon âge.


- Je suis vraiment désolé ! Je ne vous avais pas vu !


Et puis sans attendre, je repris la course suivi de mon amie. J'étais bien passé pour un idiot mais, tout ce qui comptait maintenant était la victoire. OK, c'était un jeu que nous faisions tous quand nous étions gamins mais gagner était toujours aussi attractif. Au lycée, j'étais toujours en quête de compétition dans le sport, à peu près le seul domaine avec la littérature où j'excellais. Puis, je vis le grand portail et les pots ! En quelques secondes nous y étions presque quand tout à coup je vis débarquer du côté droit la blonde et son amie ! Non ! Je piquai un sprint suivi ou pas suivi de Nyrah et je les devançais. Nous étions maintenant tous à l'endroit de la victoire. Je regardai Nyrah et puis prenant le premier pot je m'empressai de compter les pas avant les autres filles. BAM. Oui ! Je sentis quelque chose sous mon pied craquer. Nous avions gagné ! J'avais touché en premier le trésor avec mon pied. Avec un sourire, je me retirai de ma place et invitai Nyrah à venir prendre le trésor sous la fine couche de terre. Pour moi, c'était à elle que revenait l'honneur.

- À toi l'honneur belle Nyrah !
, annonçai-je d'une voix bien forte, car à présent la plupart des groupes commençaient à pointer le bout de leur nez.

La chasse était finie. Nous étions les grands gagnants de la chasse et nous avions donc le droit de commencer le bal que la prof avait mentionné. Autour de nous, je vis que la blonde et ses amies étaient rouge de jalousie. Apparemment elles n'appréciaient pas le goût de la défaite. Impatient de découvrir ce qui se cachait sous la terre, je fis un signe de tête pour encourager mon amie.

Jared et Nyrah 1, La blonde et sa bande 0.




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MessageDim 19 Avr - 13:16






Un cadeau est censé être super.
Je dis bien censé.
Parce que là, il est pas super.






Bon. Il devine directement, ce qui a un inconvénient et un avantage. Premier avantage, nous allons surement gagner. Deuxième avantage, je vais pouvoir clouer le bec de cette sale garce d'Astrid. Inconvénient, je passe pour une idiote aux yeux de Jared. Aux beaux yeux de Jared. Aux trèèèèès beaux yeux de Jared.
Tais - toi, fait ma raison.
Jared rit en levant ses magnifiques yeux - ok j'arrête - vers moi.

- Tu ne sais vraiment pas. Voyons voyons je vais te montrer. Tu y es passée tout à l'heure ! Viens ! me lance t - il, surexcité.

Il prends ma main dans la sienne, douce, et m'entraine en revenant sur nos pas. Où m'emmène t - il ? Aucune idée. Mais franchement, je commence à en avoir marre des énigmes. Mes pieds crient grâce depuis longtemps. D'habitude, je suis pourtant plus résistante que ça non ? A moins que je ne me sois fait des idées. Ou alors c'est cette nuit presque blanche sur les murs de la Tour de Londres qui m'a épuisée. Prions pour que ce soit la troisième raison et non la deuxième. Puis Jared, à mon grand regret, me lâche la main et s’arrête devant ... la fontaine du dragon !
Mais oui !
"J'aime l'eau" car c'est un dragon aquatique qui y est représenté. "Je vis d'air" car comme la plupart des animaux, il respire dans l'air. "Je crache le feu" car c'est un dragon. "J'habite la terre" car même s'il vole, il dort sur un sol, sur Terre ! C'est un animal légendaire ! C'est la solution de l'énigme ! Et son repas, ce sont les ossements ! Je lance au lycéen un regard admiratif. Wôah, il est trop fort ! Puis je chasse sa bouille d'ange de mes pensées pour me concentrer. Mais pas besoin : Jared a déjà plongé sa main dans l'eau et en ressort deux boules blanches avec les fameuses énigmes à l'intérieur.
Je me rapproche de lui pour lire. Ça me fait un bon prétexte.

- Retournez au début de la chasse et comptez trois grands pas à partir du premier pot. Ici, vous y trouverez le trésor. lit - il, amusé.

Ouffffffff, enfin la fin ! Mon cerveau qui a mal à la tête, et mes pieds qui ont mal ... ben aux pieds, sont soulagés. Fini les méninges qui se torturent pour mon cerveau ! Fini la marche incessante pour mes pieds ! Je soupire de soulagement. Je crois savoir ce que sont les pots mais je n'en suis pas sûre. Je disais quoi déjà ? Fini la marche incessante ? Eh bien maintenant ce sera la course incessante, je me dis en voyant Astrid et sa pimbêche de copine Flore se rapprocher de nous. Elles ont dû nous suivre, parce que je doute qu'elles soient arrivées là toutes seules. Je plisse les yeux, grondante. Mais je n'ai pas le temps de décider quoi faire car, d'une poigne de fer si différente de sa main douce de tout à l'heure, Jared m'a attrapée par le bras et commence à courir vers le début. Je faillis tomber, surprise, mais prends le rythme. La main de Jared me gêne, je courrais plus vite s'il me lâchait. Mais je n'ai pas envie de le vexer en me dégageant. Finalement, c'est le fait que Jared percute violemment une lycéenne qui me "sauve". Il s'excuse platement pendant que j'évite de me fracasser la tronche contre un arbre qui a eu la mauvaise idée de pousser juste là où je tombe. Au moins, Jared m'a lâchée. Je commence à courir, plus vite que tout à l'heure, moins gênée par l'absence de la poigne du lycéen sur mon bras. Puis on aperçoit notre but ... Et Astrid ainsi que Flore en même temps. Je ne pensais pas qu'elles couraient si vite, avec leurs talons aiguilles ! Argh ! Pourquoi n'ai - je pas attaché mes cheveux, je pense tandis qu'une mèche se plaque contre mes yeux, m'obligeant à freiner au lieu d'accélérer. Heureusement, Jared sauve la partie en sprintant vers les pots et arrivant à l'endroit du trésor puis en y posant un pied. Je stoppe ma course, épuisée, avant de hurler de joie. Astrid, dépitée, souffle puis croise les bras. Elle est toute décoiffée par la course et ses yeux étincellent de colère. Le maquillage de Flore a coulé et lui donne une tête de hibou. De hibou plein de peinture. Je me rapproche de Jared, attendant qu'il creuse pour trouver le trésor. Mais à ma grande surprise, il s'écarte et me fait signe de m'approcher encore.

- À toi l'honneur belle Nyrah ! lance t - il fortement.

Je rougis sous le compliment avant de m'agenouiller à l'emplacement du trésor. Pendant que je creuse, je me remplis de joie, la joie d'avoir gagné, la joie qu'il me trouve jolie, la joie d'avoir montré ce que je sais faire à ces pouffes de Flore, Eva et Astrid, et même le commentaire de cette dernière ("Elle, belle ? Berk ! Dites moi que je rêve !") ne parviens pas à ternir ma joie immense. Je creuse puis mes doigts rencontrent quelque chose de dur. Je creuse tout autour et sort de terre une boîte métallique incrustée de faux - ou vrai, qui sait - joyaux. J'ouvre grand les yeux, les lève vers Jared, mes iris indigos s'éclaircissant sous la lumière - celle du soleil ou celle qu'il diffuse ? On ne saura jamais - et me relève avec la boîte entre les mains.
Puis je l'ouvre. Je faillis devenir aveugle. Chaque paroi de l'intérieur de la boîte est du miroir et nous sommes en plein soleil. Je recule aussitôt à l'ombre, des taches se formant devant mes yeux, puis rouvre cette fichue boite aveuglante. Elle contient des papiers. Sur le premier est marqué :

Bravo, chers gagnants !

en calligraphie. Je le jette par terre, suivi du deuxième qui explique les réponses aux énigmes et du blabla. Puis je tends un papier doré à Jared, sur lequel il est marqué :

Au(x) gagnant(s) garçon(s), suivre William pour la récompense.

. Sur le mien, qui est argenté, il est marqué :

Au(x) gagnante(s) fille(s), suivre Mme. Mominsher pour la récompense.

.
Je lève les yeux vers les deux adultes, adresse un signe de tête à Jared avant de suivre Madame Mominsher. Un bus vient chercher les autres pendant que les gagnants suivent chacun leur adulte. Madame Mominsher me fait prendre le métro et m'amène dans un petit studio que je ne connais pas. Que va t - il m'arriver ? Jared n'a sûrement pas pris le même arrêt que nous car je ne le vois pas. Angoissée, j'attends les explications de ma prof, qui ne viennent pas.
Puis nous ouvrons le studio et elle commence à parler.

- Bonjour, Nyrah. Bravo pour avoir gagné.
Tu es ici pour ta récompense. Elle concerne la soirée dance, ou plutôt le bal, comme je l'appelle. En plus d'ouvrir le début des danses avec le cavalier de ton choix, en même temps que Jared, je vais te dire à toi seule le lieu où il va se faire. Jared connaîtra le menu, lui. Toi, non. Et il ne saura pas le lieu. Lui aura une autre surprise en plus que je ne peux pas te dire. En revanche, ta seconde surprise est celle de pouvoir choisir les tenues des filles et en particulier la tienne.
m'annonce ma prof d'une traite.

Je déglutis. Ça n'aurais pas pu être pire. Elle m'amène vers le fond du studio. Je ne vois rien mais je butte contre des sortes d'étagères et des tissus. Puis elle allume l'interrupteur.
Je suis dans une salle immense remplie de robes de soirées et de mariage et tout et tout. Ma mâchoire se décroche. Je vais devoir choisir dans ça ? QUOI ?! Je rêve ! Horrible ! Elle sont toutes trop belles pour moi, trop sophistiquées, faites pour des filles fines comme ... ben je suis fine mais pour des filles comme Astrid, Flore, Eva, Estelle etc, pas pour des Nyrah comme moi !
Il y en a de toutes sortes. Décolletés petits, arrondis, triangles, moyens, gros, immenses, indécents. Longues jusqu'aux genoux, au pieds, avec traine, sans traine, indecemment courtes. Jaune, rose, orange, rouge, violettes, blanches, noires, a paillettes, sans paillettes, soie, dentelle, bustier, manches longues et larges, fines et courtes, bombées ...
Myriam est assise au fond de la salle, devant une machine à coudre, en parfaite concentration. Ma prof s'approche d'elle pendant que je peine à retrouver mon souffle.

- Myriam, tu avais raison, c'est Nyrah qui a gagné. dit Madame Mominsher.

- Ah, Nyrah ! je t'attendais, me fait la rouquine en me détaillant d'un air ... pour moi, un air carnassier.

- C'est Myriam, qui veut devenir styliste et est très douée pour ça, qui va s'occuper de ta tenue, de ton maquillage etc. m'annonce ma prof. Myriam e lève et se rapproche de moi.

- Taille fine, grande, élancée, peau mate. Cheveux noirs magnifiques, punaise, je vais pouvoir te les coiffer n'importe comment (je déglutis) le bleu et le blanc ce serai à merveille, le rouge non, trop tape à l’œil pour toi et avec tes yeux magnifiques bof. J'AI TROUVE ! crie t - elle soudain en me rendant sourde.

Elle fonce dans les rayons. Pendant ce temps, ma prof m'explique tout ce que je dois savoir.

- Demain, nous partons en bus à Dover, une ville à côté de la Manche. Il y aura un grand moment de trajet dans lequel tu pourra réfléchir à ta tenue. Quand nous serons arrivés, on vous laissera jusqu'à 4 heures pour vous préparer, une ou deux heures de plus pour les filles. Vous passerez la soirée sur une plage que nous réserverons. Vers 9 heures, on vous fera rentrer dans un hôtel que nous avons réservé. Ils y ont aménagé une grande salle pour votre danse. Il y aura un apéritif et ensuite le plat que Jared connaîtra. D'ailleurs oui il vient, nous avons réservé en le comptant, si ses parents sont d'accord. Nous vous laisserons vous coucher à n'importe quelle heure et le lendemain sera journée repos par contre. Comme l’hôtel est magnifiquement grand, vous pourrez à tout moment monter dans vos chambres pour vous reposer sans la musique. Bref, vous serez libres !

Ma prof termine sa tirade au même moment que Myriam revient en tenant une robe indigo très jolie voir image du haut en arborant un sourire carnassier. Je déglutis une nouvelle fois. Elle me la fait essayer, me trouve très jolie, et commence à parler de techniques de coutures à voix haute. Finalement elle m'annonce qu'elle va me coudre une robe magnifique.
Je suis terrifiée.
Puis Madame Mominsher me renvoie à notre hôtel actuel.
Quand je rentre, tout le monde se lève (dans la salle principale) et m'assène plusieurs questions. Je me dirige vers Jared, qui est assis dans un canapé, en ignorant les collégiens. Je m'assoie à côté de lui et lui souris.

- Salut. Ça s'est bien passé avec William ? je dis avant de murmurer : Tu viens à quelle heure ce soir ? Je suis au n°119, la chambre au premier étage tout à gauche.



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MessageMer 22 Avr - 21:09



❝Jared x Nyrah

   ♡ Rires, surprises et essayages !

Ce souvenir était probablement l'un des plus marquants après le Big Ben durant le voyage de mon amie Nyrah. Je ne m'étais pas du tout attendu à autant et je devais avouer que cette fois -ci les Américains m'avaient bien surpris avec leur récompense. Cela changeait de nos petites récompenses ridicules de notre école. Je continuais de me rappeler et j'avais l'impression de me baigner dans un rêve qui était maintenant bien bien loin....

* * *
Elle, belle ? Berk ! Dites-moi que je rêve !, fut la première chose que j'entendis après avoir vu le sourire de Nyrah. Je me retournai vivement vers la fille pour lui lancer un regard rempli de haine. Non, personne n'allait nous gâcher notre seconde victoire ! Nyrah retira la boite de la terre et l'ouvrit. Je me tenais derrière elle et je pouvais voir tout ce qu'elle lisait. Tout comme moi elle fut soudainement éblouie par une lumière forte et étrange. Bizarre, mais cool ! En même temps qu'elle je lus sur le papier qu'elle venait de déplier .

'' Bravo aux gagnants. Pour les gagnants garçons suivre William''

Je me retournai et vit un jeune homme me faire un sourire. Je lui souris de retour. Il avait l'air amical et je remarquai qu'il était bien plus âgé que tous les autres. J'en déduis qu'il devait être un accompagnateur. Qu'était donc que cette récompense ? Nyrah et moi allions être séparés ? Je ne connaissais personne à part elle, mais l'idée de l'inconnu encore une fois m'excitait.

Mon amie déplia le second papier et ce fut le même message mais pour les filles cette fois-ci qui devait suivre madame Monmisher. Aussitôt, Nyrah se dirigea vers sa prof et me fit un petit signe de tête. Oui j'avais bien eu raison nous allions être séparés. Immédiatement, le jeune homme vint à ma rencontre et posa sa main sur mon épaule d'un geste amical. Apparemment nous allions prendre un taxi. Il m'expliqua qu'il y avait un bal demain soir et j'hochai la tête. Nyrah l'avait déjà mentionné à plusieurs reprises.

Nous primes le métro et je remarquai que nous avions prit la ligne qui menait le plus au centre. Ce n'était pas très loin et nous eûmes juste à attendre deux arrêts pour arriver à destination. Ensuite, William continua son chemin dans une rue que je connaissais très bien. La rue des boutiques super chères. La plupart du temps j'y passais devant avec ma mère et nous ne prenions jamais le temps de nous arrêter lorsque nous voyions les prix dans les vitrines. Beaucoup trop cher et nous n'avions pas forcément les moyens de payer du luxe. Il regarda son plan pendant quelques secondes et d'un pas sûr, il entra dans une grande boutique. Il se dirigeai de suite vers le hall pour parler à une dame. Il demandait où était son collège Mr Chapman. Drôle d'idée. Qu'allions nous faire ? La jeune femme prit le téléphone et le demanda. Presque aussitôt, il arriva tout sourire. Le jeune homme devait environ avoir environ quelques années de plus que moi, dix-sept ou dix-huit maximum pas plus.

- Salut je suis Dean-Charles ! Apellez-moi Dean ! Je suis ici pour vêtir le gagnant de la chasse à Buckimgam pour le bal ! J'imagine que c'est vous ?, demanda-il en me souriant.

Je m'avançais moi aussi et répondit tout naturellement.

- Oui apparemment c'est moi, enchanté Dean ! Moi c'est Jared!

Lorsqu'il m'entendit parler il eut un air de surprise.

- Je ne savais pas qu'il y avait des anglais aussi dans votre école.

Je souris. Mon accent m'avait trahi. William lui expliqua que j'étais en fait le remplaçant du guide actuel. J'étais heureux d'avoir pu offrir la victoire à Nyrah, mais je ne pouvais m'empêcher d'être aussi gêné. Je ne faisais pas partie de la classe, après tout j'étais juste un inconnu et je n'en revenais pas des gens étaient prêts à me récompenser quand même. C'était la première fois de ma vie que l'on me félicitait autant et je n'avais pas du tout l'habitude. Le garçon effacé, toujours découragé par ses parents vivait aujourd'hui quelque chose qui n'avait même pas existé dans ses rêves tellement il était désespéré. Mais après ? Lorsque tout cela serait fini ? Le rêve allait prendre une fin et j'allais retomber bien bas en retrouvant ma réalité pourrie. Et oui... c'était la vie. Vivre des nombreuses années dans le malheur pour avoir la chance de goûter au bonheur quelques instants. Pourquoi donc n'était-ce pas l'inverse ? La vie était injuste.

* * *

Oui injuste, écrivais-je à deux reprises dans mon journal. La vie n'avait pas le droit d'être aussi fatale.

* * *

Dean m'expliqua que nous allions me faire essayer plusieurs tenues et que demain j'aurais l'occasion de la choisir avec ma partenaire si elle le voulait bien. Nous montâmes à l'étage et je vis que des centaines de vêtements m'attendait. Bien sûr, je n'allais pas tous les essayer, mais Dean s'approcha de moi, pour ensuite reculer puis tourner autour de moi. Je ne bougeais pas. Il paru réfléchir pendant quelques minutes puis il m'apporta une dizaine d'ensembles.

- Tiens Jared ! Tu vas essayer ça et on va voir ce qui te vas le mieux. Tu es brun donc tout te va parfait. Et puis les costumes de toute manières vont à tout le monde. Tu as une carrure parfaite.

Il me regarda beaucoup et me fit un clin d’œil. Je fis surpris et je souris gêné. Était-il en train de me draguer ? Il me fit signe d'aller vers la cabine d'essayage et j'enfilai la première. Elle était bien. Jamais je n'avais eu la chance de porter un aussi beau costume. Le tissu était juste parfait au toucher et je devais avouer que je prenais plaisir à me relooker dans le miroir. Lorsque je sortis le blond s'exclama :

- J'ai bien choisi dis-donc ! Viens par là !

Il fit mine de bien remettre le col de ma chemise et il se baissa pour me faire de même avec le pantalon. Ce gars-là était un perfectionniste ! Il fit cela un peu plus longtemps qu'il aurait eu besoin, mais il semblait bien aimé faire ça. Il ne me mettait pas vraiment très à l'aise. Je n'étais pas habitué aux mecs aussi... . Bref, il cherchait le plus de proximité avec moi. William donna aussi son avis lorsque j'essayai les autres et au fur et à mesure, je ne fis plus vraiment attention aux petites manies de Dean envers moi, car tous les trois nous rions bien. Je ne vis pas les heures passer. Après tant d'essayages, de déshabillages et de débats ma tête ne savait plus où donner. Dean me passa même son twitter, car il me trouvait ''super sympa et voulait garder contact avec moi''. Je ne voulais pas que cela s'arrête, mais la fin vint malheureusement pointer son nez. Il était l'heure de repartir. Après dernières salutations et nombreux remerciements auprès de Dean, nous reprîmes le métro. William me rappela que demain je pourrais réfléchir et choisir la tenue de mon choix. Nous allions aller près d'une ville côtière. J'étais pressé. Le trajet dura encore moins longtemps que l'aller, car William et moi n'arrêtions pas de discuter.

- Je suis vraiment content que ce soit toi qui es gagné, avoua-il finalement. J'avais vraiment pas envie de me traîner toute la journée un de ses gamins ! Tu verrais comment ils sont c'est incroyable ! Vous avez l'air tellement différents vous ici !

J'éclatai de rire. Je n'étais donc pas le seul à avoir remarqué le manque de discipline dans leur classe.

- C'est vrai, dis-je. Mais il y en a quelques-uns qui sont différents aussi, rajoutais-je en pensant à Nyrah et Myriam.

William eut un sourire étrange comme rempli de sous-entendu. Je lui donnai une tape dans l'épaule et il m'en redonna une à son tour puis nous éclatâmes de rire. Arrivés, William ne prit pas le chemin de tout à l'heure. Je le suivis sans lui demander où nous allions. J'aimais les surprises maintenant après tout ! Je ne fus pas déçu. Lorsque nous entrâmes dans un grand hall, il demanda les clés du couloir D pour la chambre numéro 220 et 221. Il m'indiqua que ça allait être la mienne. Puis tout bas il parla encore avec la dame et me regarda avec un grand sourire.

- Parfait ! Elle a appelé tes parents pour leur expliquer tout et ils sont d'accord ! Allez viens suis-moi !


Nous primes l'ascenseur et nous nous rendîmes dans le couloir D. Il me guida encore et je vis les chambres 220 et 221 mais il les ignora. Mes parents étaient d'accord ! Une autre super bonne nouvelle ! Nous allions ailleurs. Il ouvrit une porte et je fus surpris. Tout était gigantesque et super bien décoré. Pas mal d'élèves était rentrée et tous nous regardaient. William et moi nous nous dirigeâmes vers un canapé dans le fond à droite loin de tout le chahut. Nous continuâmes à parler puis tout d'un coup il se leva. Il devait aller parler à Madame Monmisher, car cette dernière était rentrée. Au même moment, la porte s'ouvrit de nouveau et je reconnus aussitôt mon amie. Elle était toute pleine de couleur, plus heureuse que jamais. Elle se dirigeai aussitôt vers moi et me demanda dans quelle chambre j'étais et comment s'était passé ma journée avec mon nouvel ami. Tout sourire et encore surexcité comme une puce je l'invitai à s'asseoir à côté de moi et je lui racontais tout.

- Dans la 220 ! C'est cool nous sommes juste en face !, m'exclamais-je, car elle m'avait dit être dans la 199. La journée était géniale ! On a été dans une grande boutique et on a rencontré un styliste, Dean-Charles, un mec de dix-sept dix-huit ans super drôle et tout et on a choisi plein de tenues et tout ! On a bien ri tous les trois avec William. Il avait des manières un peu bizarre ce Dean que moi j'ai avec les filles tu vois mais, c'était la journée la plus parfaite de ma vie ! Et toi, et toi ?, s'enquis-je plus content que jamais.

La soirée promettait bien des surprise et je comptais bien en profiter ! Notre aventure était loin, très loi d'être finie, car ce n'était encore que notre deuxième jour ensemble !



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Dernière édition par Jared Howe le Jeu 23 Avr - 18:42, édité 1 fois
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MessageJeu 23 Avr - 16:31






Un cadeau est censé être super.
Je dis bien censé.
Parce que là, il est pas super.






Surexcité, il me fait asseoir a côté de lui, et commence à me raconter sa journée d'un air enthousiaste.

- Dans la 220 ! C'est cool nous sommes juste en face ! La journée a été géniale. On a été dans une grande boutique et on a rencontré un styliste, Dean - Charles, un mec de 17 18 ans super drôle et tout et on a choisi plein de tenues et tout ! On a bien re tout les trois avec William. il avait des manières un peu bizarres ce Dean que moi j'ai avec les filles tu vois mais, c'était la journée la plus parfaite de ma vie ! Et toi, et toi ?

Je souris en voyant son air hyper enthousiaste. Lui s'est senti a l'aise dans ses essayages mais moi pas du tout ! Rien que ce que j'ai appris me donne la chair de poule. Et puis déjà a l'idée de porter une robe ultra - belle, j'en tremble, alors ouvrir le bal ... N'en parlez même pas ! Je m'empêche de déglutir devant son air joyeux. Il ne faut pas que je montre mon angoisse, je vais lui gâcher sa journée et il va s'inquiéter pour moi. Puis ... je ne savais pas qu'on lui avait mis une chambre dans le même hôtel que moi, je veux dire que nous ! Donc c'est râpé pour aller chez lui en douce ce soir. Mais ça va être mille fois mieux ici. Je me demande si ses parents sont d'accord ? Bref, je lui adresse un joli sourire et réponds a ses questions.

- Non pas exactement en face, Jared, je dis en souriant. Tu es dans les 200 et moi dans les 100, les 200 vont au deuxième étage et les 100 au premier. Mais bon c'est pas très grave. Je suis avec Myriam.
Sinon la journée, c'était cool, je suis moi aussi allée essayer mille et unes robes tu ne sais pas combien horriblement époustouflantes, j'annonce en réprimant un frisson. Mais moi, c'etait UNE styliste et tu la connais en plus ! Elle a mon âge !

Je le fais réfléchir quelques secondes. Il va être surpris, je suppose. Moi je l'ai été, et même beaucoup !

- Myriam ! C'était Myriam, la styliste ! T'imagines ? je lui révèle. Sinon, Mominsher m'a expliqué toute la soirée de demain. Malheureusement je n'ai pas le droit de te le dire. Mais toi il parait que tu seras au courant du menu et que tu n'auras pas le droit de me le dire non plus.

Je finis mon long monologue d'un clin d'œil. Il va être surpris en découvrant le programme de la soirée dansante. S'il vient. J'ai un pincement au coeur. Je ne vais pas le supporter s'il ne vient pas. Déjà que j'ai peur de me présenter en robe même avec un ami pour ne pas le juger, sans ami ... Puis Madame Mominsher nous appelle pour nous annoncer je ne sais pas quoi, sa s doute les règles de l'hôtel.

- Bien. Allez, approchez ! Flore, tais toi. Merci. Donc, commence mon impitoyable prof d'histoire. Je vous rappelle que demain il y a une soirée dansante. Comme elle s'apparente plus a un bal qu'a une soirée, je suppose qu'elle sera unique dans votre vie. Surtout que vous aurez un très grains choix de tenues. Mais ce sont les détails pratique. Demain matin, lever aux aurores. (Des gémissements retentissent) Nous partons a 8 heures pour une destination tenue secrète pour garder la surprise. Comme c'est assez loin et que nous ne revenons pas ici après, les affaires doivent être prêtes. Pour les détails et les règles ... Oh, c'est bon, c'est bien tôt fini, insiste ma prof entendant les raleries. Donc, il faut que vous ayez obligatoirement une tenue de soirée ET un ou une cavalier ou cavalière. Pour la tenue, ça va, nous en avons des magnifiques en réserves. (Berk, des tenues de vieux, fait une fille.) Mais les partenaires de danse ne se trouvent pas par terre, par conséquent vous avez aujourd'hui et demain pour demander. Ce sont aux garçons de demander, normalement, je préférerais donc que ce soit le cas pour préserver la galanterie (des rires retentissent) mais les filles aussi peuvent demander. Bref, voilà, c'est fini, le repas va être servi et ensuite, au lit TÔT pour ne pas trainer demain matin ! termine ma prof.

Aussitôt, après le silence presque total, un grand brouahaha retentis. Les garçons se regroupent ensemble et observent leurs homologues féminins qui vont chacune dans leur groupe pour glousser, parler de tenues ou de garçons. Bref la normalité. Moi, je n'ose pas regarder Jared parce que je ne sais pas du tout ce qu'il va dire a cet instant même ni s'il va commencer a parler du bal, des tenues ou ... ou de partenaires qui sait. Je suis crispée de partout. Des partenaires quelle idée ! Pourquoi ne pas faire dans la normalité et que les garçons proposent aux filles de danser directement dans le bal ? Bon ce que je dis n'est pas forcément la normalité chaque bal n'est pas pareil mais la je préférerais ça. Puis on distribue les plats quelques minutes seulement après l'annonce de ma prof. Des trucs typiques anglais. Partout de l'anglais. D'habitude je prends soit de rien soit de tout, mais la je part du principe qu'il est anglais et qu'il a bon goût et je prends ce que prends Jared. Je sers de l'eau a tout le monde pour être polie. Même si sur notre table il y a malheureusement des gens envers lesquels je n'ai pas envie d'être polie. Il y a Astrid, punaise qu'elle se barre celle - là, qui s'est encore changée et a mis un truc long pour une fois : un leggins. Qui lui fait la taille hyper fine. Il y a Éva et Flore ses deux amies pour la vie, et deux mecs assez mignons auxquels elle font les yeux doux. Je suppose sue la pensée "bal" y est pour quelque chose. Surtout a cause de la pensée "partenaire". Ce qui m'étonne un peu c'est qu'elles ne intéressent plus a Jared. Pas que ça me manque - je préfère d'ailleurs - mais d'habitude elles pourchassent leurs "proies" pendant longtemps. Puis Flore jette un regard de braise au lycéen en battant des cils, et, plus maligne, Astrid lui fait un clin d'œil et un sourire amical. Et elle en fait même un a moi. Je fronce les sourcils : ça cache quelque chose.
Malheureusement j'avais raison : elles n'ont pas abandonné Jared. Je soupire en goûtant mon assiette. À ma grande surprise, c'est délicieux. Je jette un coup d'œil surpris à mon ami.
Bon c'est le temps d'engager la conversation.

- Donc, euh ... Tu as eu le droit de venir ? Tes parents ont accepté ? C'est génial ! je lance d'une voix que, finalement, je n'ai aucun mal a rendre enthousiaste. Au fait, ça t'a plus les tenues ? T'a trouvé ton bonheur ? je lui demande un brin malicieuse
.

Puis sans y penser, j'enfourne un gros morceau de viande dans ma bouche et je manque a moitié de m'étouffer. Oui je suis très maligne.



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MessageJeu 23 Avr - 19:56



❝Jared x Nyrah

   ♡ La demande

Mon amie sourit lorsqu'elle m'entendit raconter ma journée. J'étais très heureux de partager cela avec elle. Cette journée avait vraiment été parfaite. Jamais je ne pourrais l'oublier ou l'effacer de ma mémoire. Encore tout heureux, je n'étais pas du tout fatigué, bien au contraire.

- Non pas exactement en face, Jared, Tu es dans les 200 et moi dans les 100, les 200 vont au deuxième étage et les 100 au premier. Mais bon c'est pas très grave. Je suis avec Myriam. Sinon la journée, c'était cool, je suis moi aussi allée essayer mille et unes robes tu ne sais pas combien horriblement époustouflantes, Mais moi, c'était une styliste et tu la connais en plus ! Elle à mon âge !

Ce qu'elle venait de dire n'était tout à fait pas idiot. J'avais complètement zappé ce détail. À cause de mon excitation je n'avais entendu que le ''19”. Je n'allais donc pas être en face d'elle, mais ce n'était pas grave comme elle l'avait dit. Je pourrais toujours me faufiler en douce dans sa chambre ceci n'était pas un soucis. J'avais toujours été le plus silencieux que les gens aient jamais connu et j'en étais fier. Je remarquai qu'elle avait frissonné lorsqu'elle avait parlé de robes. N'avait-elle pas l'habitude comme moi d'être mise en valeur comme cela ? Si je baignais dans le monde du rêve à cet instant-là je doutais qu'elle partageait le même sentiment. Comment pouvait-elle avec toutes ces garces autour d'elles qui ne cessaient de la remettre plus bas que terre. Impossible. Je lui pris la main et restai silencieux. Je voulais qu'elle comprenne que je la soutenais coûte que coûte.

- Euh , je ne sais pas, dis moi
, annonçais-je tout sourire impatient d'avoir la réponse.

Impatiente elle aussi elle ne me laissa pas parler plus, car elle m'avoua que c'était en fait Myriam. Je ne cillai pas, pas surpris. Au début de la chasse, la prof avait étrangement prit Myriam à part ce qui m'avait bizarrement étonné. Maintenant j'avais ma réponse. Elle me dit également qu'elle était au courant de la suite et moi que je savais les menus de demain soir. Quels menus ? William avait-il oublié de me dire un truc ou comptait-il me le dire après ? Nous n'avions pas eu le temps de finir notre discussion donc je ne m'inquiétai pas plus que ça.

- Ah je m'en doutais tu sais ! Je suis content pour vous les filles ! Pour les menus, William et moi n'avions pas fini de parler donc il me dira ça tout à l'heure j'imagine. En tout cas j'ai hâte d'aller à la soirée !, m'exclamais-je.

Les adultes, à ce que j'en avais compris avaient réussi à convaincre mes parents ce qui était une bonne chose. J'étais libre de faire ce que je voulais pour toute la semaine désormais. Je serais excusé au lycée et même si cela n'était pas le cas, je m'en fichais complètement. Faire le guide toute la semaine à des jeunes était une tâche bien plus intéressante que des cours ennuyant. Puis la prof nous appela. Elle fit une sorte d'annonce pour rappeler à tous que la soirée était demain, que nous irions choisir nos tenues et que nous irions dans un lieu inconnu. Je ne savais pas le nom exact, mais William m'avait dit que c'était une ville côtière. Peut-être Penzance ? Non, c'était bien trop loin, pensais-je. Elle fit la morale à tous le monde et les murmures se firent entendre et se transformèrent bientôt en brouhaha parasite. Il fallait se coucher tôt etc. Je souris. Il n'allait pas aller nous vérifier uns par uns si nous dormions. Elle finit ses instructions par un sujet qui me paraissait assez évident. Les garçons devaient demander aux filles. Histoire de cavaliers et de cavalières. J'avais déjà une petite idée pour la mienne. Enfin lorsqu'elle eut finit je vis déjà des garçons et des filles s'interroger du regard. Je cherchais Nyrah des yeux et je me rendis compte qu'elle fuyait mon regard. Qu'avais-je fait ? M'étais-je trompé ? Voulait-elle y aller avec quelqu'un d'autre et ne savait pas comment me le dire. Je déglutis avec difficulté, me sentant tout à coup un grand inconnu parmi cette foule.

Avant même que j'eus le temps d'aller la trouver pour lui adresser la parole, des cuisiniers nous apportèrent des plats. Typiquement anglais bien sûr. Je salivais déjà. J'allais retrouver Nyrah, ayant oublié ce que je voulais lui dire et lui fit signe de se servir voyant qu'elle hésitait. Je sentis qu'elle ne savait pas trop quoi prendre et je notai qu'elle prit exactement ce que j'avais eu envie. Sans doute me faisait-elle confiance là-dessus. Pas loin de moi, je sentis des filles me regarder moi et Nyrah. Elles nous adressaient des sourires coquins. Que croyaient-elles celles-là ? Pensaient-elles qu'elles pouvaient encore m'avoir ? Mais pourquoi à Nyrah aussi ? Ah, jamais je n'avais compris les filles. Puis avec une hésitation que j'entendis aussitôt dans le ton de sa voix, Nyrah me dit :

- Donc, euh ... Tu as eu le droit de venir ? Tes parents ont accepté ? C'est génial ! Au fait, ça t'a plus les tenues ? T'a trouvé ton bonheur ?


Elle avait essayé d'être enthousiaste, mais ayant un sixième sens pour détecter les sentiments des gens, je ressentis son malaise. De mon bras lui, je le glissai sous le sien et l'attirai à part avant de répondre.

- Oui, j'ai eu le droit, les adultes ont convaincu mes parents ! Les tenues m'ont beaucoup plu et toutes sont magnifiques ! Un vrai rêve.


Je la fis s'asseoir sur le canapé et lui souris. Puis je sentis mon téléphone vibrer. Je le regardai. Nouveau message. Enfin nouvelle notification. Je me mis à rire, amusé par ce que je venais de voir. Dean venait de me citer dans un tweet pour décrire sa journée géniale. Je le montrai avec entrain à Nyrah en riant encore. Ce mec avait-il vraiment flashé sur moi ou étais-je en train de me faire des films ? Je ne pouvais pas m'empêcher de me sentir assez étrange. Je faisais plein de rencontres depuis deux jours.

- Tu vois je te l'avais dit ! Sacré Dean-Charles ! Alalala ! J'ai kiffé !

Je me laissai tombé dans le fond du canapé, perdu dans mes pensées. J'étais flatté d'avoir fait plaisir à quelqu'un d'autre dans ma journée. Ce n'était pas tous les jours que je rencontrais un super styliste ! Je rangeai mon téléphone dans ma poche encore bien amusé. Je répondrais plus tard, car à présent j'avais quelque chose d'important à faire. Je bougeai un peu sur le canapé, me penchai en avant afin de trouver une position où j'étais le plus à l'aise.

- Dis euh..., commençais-je. Je voulais te demander quelque chose. Je... peut-être que tu n'accepteras pas, car tout à l'heure tu... j'avais l'impression que tu évitais mon regard, mais tant pis je tente ma chance quand même. J'ai très envie d'aller à ce bal, mais pas sans toi. Voudrais... voudrais-tu être ma cavalière pour demain soir ?

Ma voix s'était faite toute timide sur la fin et mes joues s'enflammaient légèrement. Je me mis à tripoter mon assiette avec ma fourchette en attendant sa réponse.



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MessageJeu 23 Avr - 21:11






Quand ton coeur best trop fort, reste à espérer qu'il ne t'arracher pas la poitrine en sortant.






Comme s'il avait senti que je ne suis pas très a l'aise, il me sauve la mise en passant son bras sous le mien et en m'entraînant dans un des nombreux canapés de la grande salle. Puis il me fait assoir et me réponds, enthousiaste :

- Oui, j'ai eu le droit, les adultes ont convaincu mes parents ! Les tenues m'ont beaucoup plues et toutes sont magnifiques ! Un vrai rêve. fait - il avec un grand sourire.

Il le regarde, souriant, et je lui rends son sourire, mal assuré et moins beau. D'ailleurs je ne crois pas que quelqu'un de la connaissance aie un sourire plus beau que le sien. Bon, d'accord je me tais a ce propos.
N'empêche que j'ai raison, son sourire est presque aussi beau gosse que lui.
Oui je me tais.
Son téléphone vibre. Il le sort : je ne regarde pas par dessus les épaules des gens ou bref je n'espionne pas d'habitude mais la je ne peux pas m'en empêcher. Il a une nouvelle notification : un nouveau tweet. C'est celui de ... Ben, justement, Dean - Charles, son ami styliste. Il parle de lui et raconte sa journée apparemment "géniale". Je me demande si Jared pense vrai, si ce styliste a ... Comment dire ... Un faible pour lui. Aussitôt que se forme cette pensée dans ma tête, aussitôt je me met a haïr cette personne, ce Dean. Je réfrène ma jalousie pour profiter de l'instant. Avec difficulté. D'accord. Avec d'énormes difficultés.

- Tu vois je te l'avais dit ! Sacré Dean - Charles ! Alalala ! J'ai kiffé ! s'écrie Jared en rigolant, ses beaux yeux marrons pétillants.

Je souris, un peu forcée. Il s'enfonce de plus en plus dans l'immense canapé, a croire qu'il va y disparaître. Je réprime un rire, amusée, un peu. Seulement un peu. Jared range son téléphone dans sa poche, toujours amusé.
Meme si par contre son air de joie a été remplacé par un air de froide détermination. Il se tortille dans le canapé, finissant par trouver une position plus en avant. Je me redresse un peu, inquiète. Que va t - il m'annoncer ?

- Dis euh ... Je voulais te demander quelque chose, commence t - il en hésitant. Je ... Peut - être que tu n'acceptera pas, car tout a l'heure tu ... J'avais l'impression qu'es-tu évitais mon regard, mais tant pis je tente ma chance quand même. J'ai très envie d'aller à ce bal, mais pas sans toi. Voudrais ... Voudrais tu être ma cavalière pour demain soir ? termine t - il, rosissant un peu.

Je rougis un peu, mais de plus en plus, jusqu'à devenir proche de la tomate. Je pensais pouvoir me contrôler, mais mon pouvoir de contrôle de moi même ne s'étende malheureusement pas a la couleur de mes joues. Il tripote doucement son assiette avec sa fourchette, attendant, un peu stressé, ma réponse.
Il est stressé, lui aussi ? Comme moi ?
Je repousse mon assiette a moi, met mes mains sous la table et croise les doigts pour pouvoir parler normalement.

- Je ... Eh bien je ... je bafouille. Plus je m'emmêle mes pinceaux, plus je bafouille. Oui, j'accepte. Bien sur ! Bien sur que je voudrais être ta cavalière !

A mon tour je m'enfonce dans le canapé, cramoisie, et a mon tour je commence a jouer avec mes couverts, à la différence que je joue avec le couteau. Oui, eh bien c'est à cela que l'on reconnaît le caractère d'une personne, d'accord merci au revoir. Je suis du genre à jouer avec le feu, et quand je n'ai pas de feu eh bien je joue avec le couteau. Voilà.
Je respire un bon coup pour m'empêcher de mourir d'asphyxie et je laisse les serveurs emporter nos plats. Quelques secondes, ou minutes qui sait, plus tard, il apportent les desserts. Totalement perdue dans mes pensés, je me sers de la mangue (comment ont ils eu des mangues ici ? Bonne question. On est en Angleterre pas a la Réunion quoi!) alors que d'habitude, je déteste ça. Apres quelques secondes durant lesquelles je scrute mon morceau de fruit dans l'assiette, deux de mes neurones se connectent et je remet la mangue dans son plat.
Berk.

- Ouah, je suis vraiment dans mes pensées la, je commente. Ou dans mes rêves, qui sait, je pense avant de continuer : Sinon, ce soir, qui vient chez qui et a quelle heure ? 10 heures ? 11 heures ?

La plupart des élèves se lèvent et commencent à partir vers leurs chambres respectives, houspilles pas une Madame Mominsher visiblement agacée et impatiente. Il faut que Jared me réponde vite, parce que la, ma prof nous fonce dessus à vitesse grand V. Heureusement, elle se cogne au passage à Ralph qui essayait de s'échapper en emportant de la tarte. Ma prof commence a le gronder tellement mais tellement que j'en arrive à éprouver de la pitié pour lui.
Imaginez !
De la pitié pour Ralph !
Bref, la j'attends la réponse de Jared. William aussi commence a houspiller les élèves ... Aïe. Vraiment ce que les adultes sont impatients !


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MessageVen 24 Avr - 22:50



❝Jared x Nyrah

   ♡ La soirée

Au même moment où j'eus fini ma phrase, je me sentais plus mal à l'aise que jamais. Et si elle ne voulait pas . Avec qui irais-je ? Avec une des ces garces ? Non sûrement pas. Je pouvais peut-être demander à Myriam, peut-être qu'elle accepterait. Non, je voulais que ce soit l’héroïne du jour. Cette dernière se mit à rougir. Lorsqu'elle devenait rouge, elle était aussi mignonne.

- Je ... Eh bien je ..., commença-elle.

Cela commençait mal. Mon cœur se mit à faire des bonds violents dans ma poitrine que je fus forcé à mettre ma main sur mon ventre pour me calmer.

- Oui, j'accepte. Bien sûr ! Bien sûr que je voudrais être ta cavalière !, s'exclama-elle soudainement.

À cette annonce-là un grand soulagement me parcourut. Elle avait finalement accepté d'y aller avec moi ! Je lâchai un petit rire, sans doute nerveux et me mit à sourire. Elle tripotait son couteau et se mit au fond du canapé comme quelques secondes auparavant. Elle semblait rêvasser et je ne me trompais par, car elle me fit part de cette information. Elle me demanda aussi quelle heure on pouvait se retrouver ce soir. Je jetai un coup d’œil à ma montre. Il était 21h. Je lui répondis que 10h semblait correct, car cela me laisserait le temps de prendre une douche. J'en avais bien besoin d'ailleurs ! Puis, des serveurs s'avancèrent vers nous pour nous apporter le dessert. Plein de fruits s'offrirent à nous. Parfait ! C'était exactement ce qu'il me fallait. Je me sentais tout brûlant et du frais ne serait que bénéfice pour mon teint trop rosie à mon goût. Le regard surpris de Nyrah devant tout ça m'amusa. Elle ne s'attendait pas à tout ça. Les Américains pensaient toujours que la gastronomie anglaise était pire que toute. Et bien non, tous se trompaient ! Les clichés tels que ceux-là me faisait rire presque tous les jours, j'étais si habitué, mais le visage de mon amie était quelque chose de vraiment drôle à voir. J'éclatai de rire, presque incontrôlable. OK, elle allait vraiment me prendre pour un fou mais c'était plus fort que moi. Alors que nous étions maintenant en train de finir de manger notre délicieux dessert la prof nous envoya dormir. Elle faisait sortir tout le monde avec une si grande hâte. L'on aurait dit que l'on était pendant quelques secondes l'armée ou bien en danger de mort à cause d'un incendie. Non, non c'était juste une prof un peu trop strict qui voulait respecter les horaires à la lettre, il n'y avait pas de quoi s'inquiéter nous étions tous sain et sauf ! Nous devions y aller et je vis déjà William me faire signe.

- 10h, répétais-je, dans ma chambre. À tout à l'heure Nyrah !

Sur ce, je suivis William tandis qu'elle suivait les autres de son étage. Une fois arrivé à ma chambre William me salua une dernière fois en plaisantant encore sur Dean au passage. Comment avait-il deviné ?

- Ah oui, une dernière chose que j'ai oublié, désolé, tiens, voici le menu de demain, dit-il en me tendant une feuille pliée en deux. Ne la montres à personne, surtout pas à ta cavalière, c'est top secret, d'accord ? Allez, bonne nuit !

J'hochai la tête et lui souhaita aussi une bonne nuit après l'avoir encore remercié pour aujourd'hui. Avec les clés qu'il m'avait donné, j'ouvris la porte de ma chambre. Ma respiration se stoppa net. C'était grandiose et j'avais cette chambre pour moi tout seul ! Le lit était si grand que l'on pouvait y dormir presque à trois dedans et la décoration donnait un air royal à la pièce. J'entrai et je vis avec surpris qu'un sac m'attendait avec un mot dessus. Je l'ouvris. C'était un mot de ma mère. Elle pensait qu'il serait bien d'avoir quelques petites affaires pour la semaine, elle avait pensé à tout. Si je voulais repasser à la maison chercher quelques trucs, je pouvais évidemment, c'était juste en face. Je souris. Elle était toujours aussi attentionnée. J'en sortis mon short pour dormir que je posai près de mon lit et je filai à la salle de bain. Celle-ci aussi était superbe.

Je pris les serviettes de bains qui m'attendaient et commençai à faire couler l'eau chaude. Je profitai de ce moment de répit pour repenser à tout ce qui m'était arrivé ces deux derniers jours. Magique. Après une trentaine de minutes, je ressortis tout dégoulinant et me sécha. Je me regardai dans le miroir. Pourquoi mes cheveux devaient-ils toujours partirent dans tous les sens ? N'étaient-ils pas légèrement trop longs ? Mystère. Je repensais à Dean le styliste. Il ne m'avait fait aucune remarque là-dessus. Je pris un caleçon que j'enfilai et je m'écroulai sur mon lit en attrapant mon téléphone au passage. J'avais dit que j'allais répondre à Dean plus tard, plus tard était donc arrivé. Je détestais répondre à mes messages en compagnie de gens. Ce n'était pas très poli. Je lui répondis puis je fermai les yeux. Ma respiration devint de plus en plus lente, je sombrai légèrement. Tout à coup, un knock à ma porte me fit sursauter. Je me relevai d'un bond tout surpris ne comprenant pas ce qu'il se passait. Je levai les yeux et mon regard croisa celui de l'horloge. 10h. C'était Nyrah. Je me levai et couru lui ouvrir.

- Hey Nyrah !, m'exclamais-je. Tu m'as fait peur, riais-je. Je m'étais.. endormi en fait ! Entre, entre !

Je l'invitai à entrer et à s'asseoir sur mon lit. Puis, je me rendis compte que j'étais juste en caleçon sans rien du tout d'autre. Je me mis à rougir, encore une fois. Décidément c'était devenu une habitude ou quoi chez moi ?

- Oups attends, je m'habille, j'avais zappé ça aussi avant de m'endormir !


J'attrapai mon short et puis je me penchai vers mon sac pour voir s'il y avait des tee-shirts. Oui ! Génial ! J'en enfilai un au hasard, puis enfin prêt je me rassis en face de Nyrah.

- Alors ? Que la soirée commence !, m'exclamais-je avec entrain.

* * *

Je riais. J'avais toujours été comme ça moi. J'avais toujours pu m'endormir n'importe où ! À cet instant-là, j'étais loin de me douter que ce que j'allais écrire par la suite allait autant me bouleverser. Après tout c'était du passé mais, un passé important. Un passé où toutes sortes de confidences étaient enfin sorties.

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MessageSam 25 Avr - 12:48






La soirée ne fait que commencer !






Il me propose 22 heures pour l'heure pour nous laisser le temps d'enlever la crasse accumulée dans la journée. En gros pour nous laisser le temps de nous doucher. Devant les fruits, Jared éclata de rire en voyant mon air surpris. Je lui jetai un œil, un peu vexée. Ben quoi, des mangues en Angleterre ! On aura tout vu ! Puis Madame Mominsher fonce sur nous à toute vitesse, telle une Furie d'Hadès, telle un pompier sauveteur, ou telle une prof voulant respecter les horaires. Hum. Sous son regard sévère, on se lève et on prends la direction des chambres.

- 10 heures, dans ma chambre, fait il. À tout a l'heure Nyrah !

Tandis qu'il suis William, je suis mes camarades. J'ai la 119 que je partage avec Myriam. Je ne sais pas trop comment quitter ma chambre sans la réveiller mais bon je vais sûrement trouver, pas de soucis la dessus. La rouquine a un grand sourire, sûrement parce qu'elle s'occupe des robes de toutes les filles. Moi à sa place je vomirais. Toutes les robes ? Euark ! Finalement on arrive a notre chambre. La 119 est très grande, avec une très belle salle de bains et un lit double. Mince, comment je vais faire pour quitter ma chambre sans bruit moi, si je dois partager mon lit ? Enfin, notre lit ?
Je grommelle, inquiète. Myriam prends sa douche en premier. Pendant ce temps je me prépare pour le soir. Pas envie d'y aller avec ce jogging et ce t-shirt boueux ni en pyjama. Je me prends un haut simple, bretelles, couleur indigo. Non ce n'est pas pour mettre en valeur mes yeux mais parce que j'adore cette couleur. Je me prends un Jean noir simple et doux, un de mes seuls jeans d'ailleurs. Je suis plus jogging, mais je pense que vous l'aurez compris. Je me brosse un peu, me rends compte que mes cheveux sont sales, arrête de me brosser. Je regarde l'heure. Il est moins le quart. Myriam se noie sous la douche ou quoi ?

Au même moment elle sort de la douche toute rose, lavée et propre. Je me rue sous l'eau. Elle est froide. Je suppose que c'est de ces douches où il faut attendre vingt ans pour l'eau chaude. Mais j'ai pas le temps ! Frigorifiée, je finis la douche a l'eau glacée au moment précis où l'eau chaude arrive. J'éteins le jet d'eau, me jette sur le sèche cheveux. Cinq minutes plus tard ils sont secs (ou presque). Il est pile. J'ai pris ma douche en dix minutes, miracle ! Je met mon jean noir, enfile mon t-shirt violet et me brosse a fond la caisse.

- Tu ne te mets pas en pyj' ? Tu vas quelque part ou quoi ? me demande Myriam.

Je rougis un peu tandis que je me débats dans mes habits. Il est 10 h 02.

- Non pas du tout ! Je trouve juste que c'est agréable pour le soir.

Myriam a l'air sceptique mais ne fait pas de commentaires. Je lui en suit reconnaissante. J'aime bien le silence. Et le briser pour poser des questions gênantes n'est pas dans mes priorités. On se glisse dans le lit double à 10h04. À 10h10, j'essaie de sortir du lit en silence. Mais la rouquine ne dort évidemment pas.

- OK. T'a un rencard ou quoi ? me fait - elle, amusée.

- Hein ? Mais non ! Je vais juste passer la soirée avec Ja... quelqu'un. je proteste.

- Tu l'aimes ou pas, Jared ? (comment a t - elle deviné que je vais chez Jared ?)

- Je ... Oui, je crois. Mais le problème c'est que je ne sais pas si lui aussi ! dis - je, réticente.

- Aaaaah ... Euh, il t'a invitée chez lui enfin dans sa chambre le soir et tu ne sais pas s'il t'aime ? Ajoute à ça que je suis sûre qu'il veut que tu soies sa cavalière. Tu doutes toujours ? me dit elle.

- Oui, ça ne prouve rien ! Bon je dois y aller, je vais être en retard. Bonne nuit.

Myriam me murmure un "bonne nuit" étouffé suivit d'un petit rire. J'ai raison, son invitation et tout ça n'ont rien a voir. Il m'a sûrement demandée en cavalière parce qu'il ne connait que moi. Pas parce qu'il m'aime. Cette constatation me fait plus mal que je ne pensais. Je soupire et, en évitant les surveillants, monte jusqu'au deuxième étage. J'aurais bien aimé passer par la fenêtre mais il n'est pas du même côté, il est chez les pairs et moi les impairs. Et puis les numéros des chambres ne sont pas marqués sur les vitres. Non, j'utilise la façon traditionnelle, par la porte. Arrivée devant le 220, j'hésite un instant. Puis je prends mon courage a deux mains et cogne une seule fois la porte. J'entends un bruit de tissu et Jared vient ouvrir.

- Hey Nyrah, tu m'a fais peur ! rit - il. Je m'étais ... endormi en fait ! Entre, entre !

Il a toujours sa bouille d'ange, son accent craquant et ses magnifiques yeux noisettes, je pense dans un soupir. J'entre, comme il l'a dit et m'assois sur son lit comme il m'a invitée a le faire. Puis je me rends compte qu'il est torse nu. Pire, en caleçon. Trop occupée a dévorer son visage des yeux je ne l'avais pas remarqué. Je rougis comme une tomate en même temps que lui. Si Astrid ne se serai pas gênée pour regarder, je détourne les yeux.

- Oups, attends, je m'habille, j'avais zappé ça aussi avant de m'endormir !

Il enfile ses vêtements. Quand je suis sûre qu'il n'est plus en caleçon je le regarde a nouveau. Il porte un sort et un t shirt pris au hasard et il est tout décoiffé. On dirai qu'il est passé dans un mixer. J'étouffe un rire tandis qu'avec un grand sourire il me dit :

- Alors ? Que la soirée commence !

J'éclate de rire. J'ai très envie de lui poser des questions sur ses parents mais la nous sommes tout heureux et je ne voudrais pas gâcher ce moment. Rien de tel que des questions lourdes pour gâcher un moment de bonheur. Et ce moment de bonheur, je ne veux surtout pas le gâcher. Mais le problème c'est que je ne sais pas quoi faire. J'ai l'impression que l'on m'a lié les mains. Totalement. Que l'on m'a mise nue devant le fauve. Sauf que le fauve n'est las Jared mais l'inconnu. La plupart de l'inconnu m'attire. J'aime le danger. Mais ce nouvel inconnu, comme je ne sais pas comment il marche, je ne sais pas comment le combattre ou comment l'apprivoiser. Je suis impuissante. Oui, impuissante.

- On commence par quoi ? Les questions ? Ou on s'amuse ? je demande pour évacuer le stress naissant.

Puis me vient une idée qui réunit les questions ET les actions pour s'amuser. Je ne sais pas trop s'il est trop vieux pour ça, mais la plupart des gens y jouent avec leurs amis. Comme des amis, euh je n'en ai pas beaucoup pour ne pas dire aucun (sauf Myriam) je ne joue pas souvent à ça. Mais il y a un début à tout.

- Au pire, on fait un Action & Vérité, si tu n'es pas trop vieux (j'accentue le "vieux" avec malice) pour ça.

C'est vrai qu'a mon avis c'est un jeu plutôt pour les collégiens. Je dois faire trop gamine devant lui. Myriam a tort, comment pourrais - t - il s'intéresser à une gamine immature comme moi ? Il y a sûrement des lycéennes bien plus jolies que moi et plus intéressantes dans son lycée. Je suis juste une amie pour lui. Juste une amie.

Je soupire intérieurement et attends sa réponse.


* * *

Je me réveille en sursaut. Je me suis endormie. Le souvenir risque de s'effacer. Si seulement je pouvais m'en souvenir ... mais pour cela il faudrait subir la Transformation.
Très peu pour moi, merci.



© Jawilsia sur Never-Utopia


Dernière édition par Nyrah L. Rainbow le Ven 1 Mai - 12:36, édité 1 fois
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Voyage à Londres -- Jour 2 | Nyrah ft. Jared [Terminé]

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