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Flashback: And as the world comes to an end I'll be here to hold your hand -With Fascina-

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MessageDim 4 Jan - 22:24


Un gros casque sur les oreilles, je me tortillais, seul dans ma chambre. C'était plaisant de s'enfermer dans ce monde musicale. Un monde imaginaire qui ne te pointais pas du doigt comme le faisait la plupart des gens. Tellement rare et rassurant. J'arrivais au solo de guitare. Un bon vieux rock de derrière les fagots. J'étais enfermé dans ma chambre. Comme souvent. Aux murs pendaient de grandes affiches de groupes mythiques, ainsi que d'autres affiches portant pour la science. J'avais toujours été intrigué par ces choses là. Pas seulement la science hein, je m'intéressais aussi beaucoup aux animaux. J'avais une petite préférence pour les oiseaux, leur liberté sans limite me faisait baver d'envie. Au fond de moi, je savais que plus tard, je sillonnerais sans doute les routes à moto, c'était pour cette raison que j'enchaînais les petits boulots, et que je mettais scrupuleusement chaque centime de côté. Enfin tout ça c'était avant... Bien avant que tous les problèmes débarquent. Bien avant que tout se dégrade. On vivait « normalement » mais bizarrement, tout avait changé. Tout...
Un petit voyage, voilà de quoi je rêvais, m'éloigner de tout, et de tout le monde. Bon n'allez pas croire que j'avais aucun sentiment pour ma famille. Je m'y sentais bien. Depuis que Maman s'était remariée, elle était beaucoup plus douce, bien plus à l'écoute de ce que je lui disais. Nous avions enfin pu avoir la fameuse discussion. Celle où elle m'expliquais tout ce qui s'était passé, pourquoi ça n'avait pas bien collé. Je m'assis sur le rebord de ma fenêtre, regardant au dehors, tout avait changé, pourtant les gens se comportaient comme si de rien n'était... ça m'exaspérais, autant que ça m’impressionnais. Mais... C'était pas comme avant. Avant... Les marmots du voisinage me menaient la vie dure. Enfin c'était sans doute parce que j'étais encore gamin, et que je n'entrais pas trop dans le lot. Tête d'ampoule que j'avais été appelé. Toujours le nez plongé dans les bouquins. Depuis j'avais appris des trucs essentiels, genre... Me défendre, et puis surtout de doter d'un sens de la répartie du tonnerre. Je ne m'étais pas laissé déformé, afin de rentrer dans n'importe quel moule. Je me tortillais, chantant, sans doute faux, des paroles poignantes, sans la musique je devais avoir l'air d'un gros crétin à m'agiter dans tous les sens. Mais la musique était un monde où l'expression se faisait sans problème. La musique adoucissait tout. Même les cœurs les plus froids. Je n'imaginais pas un monde sans musique, tout comme un monde sans mathématiques était impossible. Tous les sons, toutes les voix, pouvaient être converties en notes, et former une symphonie du quotidien. Tout n'était pas mort, nous avions pus récupérer quelques petites choses. Nous vivions presque... Normalement ? Mais je ne savais pas comment cela était possible.
J'entendis alors des petits coups timides, frappés à ma porte. Je retirais mes écouteurs. Un jour, sans doute, ne fonctionneraient t-ils plus. Et je devrais quitter sans doute ce monde de musque que j'aime tant. J'entrouvre la porte, pour voir une petite tête blonde, me fixant de ses grands yeux. Je lui souris alors doucement. Cette petite créature aux allures de petite fée facétieuse, c'est ma sœur. Enfin... Ma demie sœur ? Oui... Voilà. M'enfin... J'aimais moyennement tout étiqueter d'un nom particulier, c'était pour les idiots ça !

« Fascina ! »


Spoiler:
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MessageDim 4 Jan - 22:51

Amour fraternel


J'étais avec Maman. Elle cuisinait. J'avais les mains à la pâte comme on dit, et ça me plaisait. On riait bien avec Maman, elle allait mieux, elle était plus douce depuis qu'elle était retournée avec Papa, depuis que le Papa de Lucas était totalement sorti de sa vie. Je voyais son sourire enjoué, rempli de vie, et ça me faisait sourire à mon tour. La voir heureuse était la plus douce récompense du monde après ce qu'elle avait enduré.
Heureusement que Papa est là. D'ailleurs sa main vint se poser sur mon épaule, je me retournai et il éclata de rire. Paniquée, je regardais partout, je me tortillais les cheveux, me tordais le nez. Quand on ne sait pas ce qui se passe on cherche une raison n'importe laquelle ! Je regardais derrière moi, cherchant machinalement quelque chose qui aurait put faire rire mon père. "Quoi ? Qu'est-ce qui se passe ?" dis-je toujours autant inquiète. Quand tout à coup, celui-ci me pris les deux épaule et se rabaissa, en se mettant à ma hauteur (pas bien grande... je n'avais que 8-9 ans à l'époque). Il me dis: "Ma puce ! Tu as de la farine plein le visage et une petite tache de pâte sur le nez !" Ma mère se pencha, elle ria aussi. Je rougis. Je me frottai le visage telle un écureuil qui fait sa toilette et j'éclatai de rire.
Ce sont ces petites choses de la vie qui donne l'envie de continuer, et de rire un peu chaque jour quand le pire est passé.
On était tous les trois dans la cuisine, mais je savais qu'il manquait quelqu'un pour que nous soyons au complet. Lucas ! Je décidai d'aller le voir, pas forcément de revenir avec lui dans la cuisine mais simplement d'aller le voir. Ce n'est pas mon grand frère, enfin si, mais mon demi grand frère. Le demi est ridicule lorsque l'on parle d'une complicité aussi forte que la notre. C'est pourquoi je dis simplement grand frère. Donc je décidai d'aller voir cette tête de mule ! Oui une vraie tête de mule mais avec un cœur grand comme ça !
Je montais les escaliers, en me disant qu'il devait surement écouter de la musique en train de déprimer comme tous les ados de son âge... "Je vais lui remonter le moral !" me dis-je. Arrivée au pas de sa porte, je tapotai délicatement, espérant obtenir la réponse: "Rentre !". Au lieu de cela, mon cher Lucas m'ouvris la porte ! Ce n'est pas que j'étais grosse, mais elle n'était pas assez ouverte. Je la poussai délicatement, et je vis le sourire de mon frère. De tous les sourires du monde, c'est le plus beau que je n'ai jamais vu. Ses faussettes sont trop mignonnes. Et j'en ai hérité ! Bien que seulement sur la joue gauche.
Je le fixai de mes grands yeux, il fis de même en essayant de les ouvrir encore plus grands pour me faire rire, ce qui arriva. Il me dis: "Fascina !" Je lui répondit : "Lucas !" Je lui fis un bisou sur la joue, lui ébouriffai les cheveux et j'allai m'asseoir sur son lit. Tiens j'avais raison, il avais ses écouteurs autour du cou. Et sa fenêtre était ouverte. Il devait surement regarder dehors. Le monde était bien moche. Heureusement que nous étions toujours ensemble... Si il venait à disparaître, je n'aurai pas survécu... Du moins c'est ce que je croyais. Je m'assis donc en tailleur, les coudes sur les genoux et la tête dans les mains. Je lui souris et lui dis avec gêne: "Je te dérange ? Je voulais te voir tu sais..."


Dernière édition par Fascina Sangster le Dim 11 Jan - 16:32, édité 2 fois
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MessageDim 11 Jan - 15:22


La solitude était de bonne compagnie, comprenez moi, elle ne parlait pas, de ce fait, elle était totalement acceptable. Et pas forcément dérangeante. J'avais pas besoin qu'on me rappelle à longueur de journée que c'était « la fin du monde » c'était pour cette raison que j'aimais ma petite solitude. Dans mes jeunes années j'avais connu le monde « normal » enfin... Autant qu'il aurait du l'être à ce moment précis. La chaleur me rappelais sans cesse à quel point tout avait changé, ainsi que le nombre de mort qu'il y avait eu jusqu'à présent, alors oui, je broyais carrément l'arc en ciel pour en faire un noir bien uniforme et bien déprimant. Enfin... Tout n'était pas forcément noir. J'aurais plutôt dis que c'était gris foncé, enfin un truc comme ça, parce que une petite tornade ensoleillée rentra bien vite dans ma chambre, c'était ma faute, je lui avais sans doute ouvert la porte. Et ce petit rayon de soleil se retrouvait ici. C'était étrange de voir le contraste entre la fillette souriante qui avait son portrait à quelques endroits sur mes murs, et ces grandes figures du rock, austères, effrayantes. Elle déposa ses lèvres semblables à un bouton de rose sur ma joue, m'arrachant un sourire. Je passais ma main dans sa chevelure. Cette gamine avait su toucher mon cœur là où personne encore n'avait réussi à poser les pattes. Je suis le genre de type assez solitaire vous voyez. Mais cette gamine je la connaissais depuis sa naissance, et je l'aimais vraiment, enfin... Vous comprenez quoi... Les relations fraternels, de toute façon, soit c'est la guerre, soit c'est la complicité.

"Je te dérange ? Je voulais te voir tu sais..."


Je haussais les épaules, retirant mes écouteurs et mon MP3, les balançant tous les deux sur le lit. Au dessus de ce dernier, sur une étagère trônait quelques comics que j'avais réussi à prendre avec moi. C'était bien peu par rapport à mon ancienne collection. Elle s'installa sur le lit, et je pris place sur ma chaise à roulettes.

« Bien sûr que non miss, tu me trouvais occupé toi ? J'étais encore de marmonner contre cette chaleur et tout ce qui s'en accompagne ! Comme d'habitude j'ai envie de dire... »


Je me raclais légèrement la gorge, avant de lui sourire doucement et de poser mes mains sur ses épaules. Oui tout avait changé, oui on était au bout du chemin, sans doute. Mais on était ensemble. On était tous ensemble et c'est ce qui comptait n'est-ce pas ?

« Tu avais quelque chose à me dire Fasty ? » »


Petit surnom affectueux donné à  l'enfant. C'était plus court, et surtout, j'étais un peu le seul à l'appeler comme ça. Enfin, de ce que je savais. Je frottais mes avants bras, avant de parler d'une voix mal assurée. Il fallait que je prenne sur moi pour prononcer ces quelques mots.

« Tu sais je sais pas où on va, mais on y va à grand pas. Mais... Je serais avec toi sœurette. Enfin je ne te laisserais pas tomber ! »


Soudain la voix de ma mère se fit entendre. Elle nous appelait. Je sortis mon faux sourire par excellence à la jeune fille, celui qui disait « ne t'inquiète de rien »

« Bon allons y ! Maman nous appelle. »
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MessageMar 13 Jan - 18:40

Hold my hand...


Les quelques mots que je venais de lui dire avec gêne luis fis hausser les épaules. Il balança ses écouteurs et son mp3 sur son lit et viens s'asseoir sur sa chaise à roulettes en face de moi. Il avait l'air mal à l'aise, pensif, et cela beaucoup plus que d'habitude.
Il me dit d'un ton que je trouvais beaucoup trop ironique à mon gout, comme si il me cachais une certaine inquiétude : « Bien sûr que non miss, tu me trouvais occupé toi ? J'étais encore de marmonner contre cette chaleur et tout ce qui s'en accompagne ! Comme d'habitude j'ai envie de dire... » Il se racla la gorge et posa ses mains sur mes épaules. Ses mains tremblaient un peu. « Tu avais quelque chose à me dire Fasty ? »
Ce surnom m'a toujours fais vachement rire même si il m'énerve un peu. Je lui tirai légèrement la langue et je le vis se frotter les bras. Ça se voyait tellement qu'il me cachait quelque chose... Qu'il ressentait un problème, que tout allait basculer. Je n'aimais pas ça...
« Tu sais je sais pas où on va, mais on y va à grand pas. Mais... Je serais avec toi sœurette. Enfin je ne te laisserais pas tomber ! » me dis t-il d'une voix mal assurée. Je le comprenais... Même si à la maison, maman allait mieux, nous savions tout deux que ça pouvait éclater à tout moment. Mes larmes commençaient à me monter aux yeux, je tournai la tête vers la fenêtre pour ne pas qu'il s'en aperçoive.
Soudain Maman nous appela "Lucas ! Fascina ! Descendez !" Il fallait descendre... « Bon allons y ! Maman nous appelle. » Me dis t-il en esquissant son sourire. Le sourire. Ce fameux sourire qu'il ne faisait qu'à moi. Celui qui signifiait: Ne t'inquiète de rien. Il se leva et rangea sa chaise. Je sautai vers lui et l’enlaçai tout à coup. Je sentais mes larmes monter. Mes bras entourant sa taille, mon visage était contre son torse et je commençais à pleurer. Je ne savais pas exactement pourquoi mais je me suis mise à pleurer. Et Lucas, c'était la seule personne avec qui je ne me sentais pas totalement ridicule quand je pleurais. Malgré une gène je ne voulais pas le lâcher. Je le serrai très fort. Je ressentais tellement de bien quand j'étais auprès de lui. Et malgré le fait que nous ne sommes pas directement frère et sœur, c'est et ce sera la personne que j'aime et j'aimerai le plus au monde, pour toujours et à jamais. Je senti sa main me caresser la tête, c'était rassurant et apaisant et au bout de quelques secondes mes larmes arrêtaient peu à peu à couler. Il détacha mes mains et se mis à ma hauteur. Il me regarda. Rien que son regard me fis du bien. Il m'esquissa un nouveau sourire dont il avait le secret et je m’essuyai les yeux avec mon avant-bras. Il m'avait compris. Mais lui était plus fort que moi... Il ne pleurait pas. Du moins pas devant moi. Pleurait-il lorsqu'il était seul ? Je ne sais pas. Tout le monde pleure... Mais... Il est si fort ?
Je lui fis un bisou sur la joue, le serrai une nouvelle fois mais vu qu'il était à ma hauteur, cette fois mes bras était autour de son coup. Il se releva, je lui pris la main et l'emmena jusqu'à nos parents.
Papa et Maman étaient assis à table. La fenêtre derrière eux était ouverte, laissant passer une légère brise qui donnait à la pièce un petit vent chaud. Ils avaient un air triste. Comme si la petite rigolade de tout à l'heure n'avait jamais existé. Je les regardais. Je m'assis, Lucas fis de même à sa place et je les regardai. Eux deux se tenaient une main, posée sur la table. Leurs têtes étaient appuyées sur l'autre et ils se regardaient, l'air inquiet.
Je finis pas dire: « Qu'est-ce qui se passe ?» Et leur attention se tourna vers moi.
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MessageLun 26 Jan - 11:05



Elle serra ses petits bras autour de moi, au niveau de ma taille. Je lui caressais avec douceur ses cheveux avant d'esquisser un petit sourire. J'avais bien vu qu'elle pleurait, mais par politesse, je ne disais rien, ne faisant aucun commentaire, chacun avait le droit, s'il le voulait, de cacher ses sentiments. Enfin je n'allais tout de même pas la harceler pour savoir ce qui se passait. C'est alors que nous nous décidions d'aller voir nos parents.parents. Aujourd’hui, je sentais que ce n'était pas un jour comme les autres, mais je ne savais pas encore pourquoi. Une fois face à mes parents, je vis tout de suite que quelque chose clochait. Je lâchais la main de Fascina, avant de fixer ma mère et mon beau père. Ils avaient la tête de ceux qui ont quelque chose à cacher. Soudain une voix se fit entendre.

« Lucas ! Comme tu as grandis fiston ! »

Je tournais la tête pour voir, adossé à un mur mon père, mon vrai père. Cet homme qui avait quitté ma mère. J'arquais un sourcil. Il était vêtu d'une veste en cuir et d'un de ces vieux jean's usé jusqu'à la corde. Si on ne l'avait pas vu plus tôt, c'est qu'il n'avait pas eu sa place en zone saine. Ça voulait dire qu'il érait dans les décombres encore fumant de ce monde qui allait à grand pas vers l'apocalypse. Je le fixais.

« Bonjour Papa... En effet, ça fait un paquet de temps qu'on ne s'est pas vu. »

En réalité avant tout ça, toutes ces éruptions, je voyais encore régulièrement mon père. Enfin tant que ma mère me l'autorisais. Je l'entendis d'ailleurs se racler bruyamment la gorge. Je me tournais vers elle.

« Silas veut te reprendre, il a tout ce qu'il faut pour te récupérer. On ne peut rien faire Lucas... »

Je pinçais les lèvres, plissant les yeux. Avant de serrer les poings violemment. Je sentais mes veines pulser dans ma tête tellement ce qu'elle venait de me dire m'avait touché, transpercé.

« Tu plaisante ? »

Mon père posa une main sur mon épaule. Un petit sourire aux lèvres.

« J'ai fais et dis ce qu'il fallait, et puis même si ce monde court à sa perte, les lois sont les lois. On ne peut les contourner ma chère. Cet enfant est aussi le mien. »

Je me dégageais doucement, posant les yeux sur les personnes avec qui je vivais chaque jour depuis des années.

« Vous allez le laisser faire sans rien dire hein ? Vous avez déjà pris votre décision ? »

Ma voix était glaciale, toute couleur avait déserter mon visage avec une grande vitesse, tendis qu'aucun mot de plus ne sortait de ma bouche. Je sentais un brasier naître au plus profond de mon corps. Le type de brasier qui se consumait, encore et encore, jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien. Cette colère dévorante, courant dans mon corps tel une coulée de lave dévastatrice. Je serrais les dents, avant de relever les yeux. Des larmes me picotaient les yeux. Des larmes de colère, de peur, d'angoisse, si mon père me reprenais... Je n'aurais plus ma place ici, aux côtés de ma famille. Ma voix était hachée, et elle se brisa à la fin de ma phrase.

« Vous savez que si je pars... On ne se reverra sans doute jamais hein ? C'est ça que vous voulez ? Vous débarrasser de moi ? »

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MessageMar 17 Fév - 21:54

Jamais il ne nous séparera


Leur attention ne se tourna vers moi que durant quelques secondes. Leur regard se pose ensuite sur mon frère, puis derrière nous. Je failli me retourner pour savoir qu'est-ce qui pouvait attirer leurs yeux mais une voix me fit directement comprendre ce qui se passait:
« Lucas ! Comme tu as grandis fiston ! »
Silas. Silas... Silas le père de Lucas était de nouveau revenu. Et bel et bien apparemment. Avait-il été accepté dans la zone saine ? Surement.
Sa main était posée sur l'épaule de Lucas dont le visage s'était décomposé. Je voyait dans son regard la divergence de sentiment qui le tiraillait: d'un coté la joie légitime de revoir son père, de l'autre la peur omniprésente de ce qu'il allait lui annoncer.
Silas lui, avait un sourire plutôt inquiétant et victorieux au coin des lèvres. Il nous regardait puis plongeait son regard dans celui de Lucas, toujours autant mal en point.
Celui-ci lui répondis:
« Bonjour Papa... En effet, ça fait un paquet de temps qu'on ne s'est pas vu. »
Je me retournai vers Maman qui esquissait ses quelques mots: « Silas veut te reprendre, il a tout ce qu'il faut pour te récupérer. On ne peut rien faire Lucas... »
Dans ma tête, tout s'écroulait. Ma vie sans Lucas n'était pas possible, inimaginable mais pourtant inévitable vu la situation. J'avais peur. Qui pourrait à l'avenir me réconforter ? Adoucir mes colères et mes peines ? Accentuer mes rires ? Avoir ce regard que tous les grands frères ont sur leur petits frères et sœurs ?
Lucas aussi avait l'air de tomber de haut. Il nous aimait, d'un amour fort et vrai, comme une famille complète, et non recomposée. Comme si mon Papa était aussi le sien. Mais ses yeux se plissait. Je voyais son cœur battre à cent à l'heure de par le sang qui pulsait dans ses veines. Il grinçait des dents et lâcha:
« Tu plaisante ? »
Silas rétorqua avec un air de satisfaction peut commun: « J'ai fais et dis ce qu'il fallait, et puis même si ce monde court à sa perte, les lois sont les lois. On ne peut les contourner ma chère. Cet enfant est aussi le mien. »
J'avais envie de lui sauter dessus, qu'il disparaisse à jamais, ne plus jamais le revoir. Que Lucas soit mon frère, non mon demi-frère, que ce Silas n'ai jamais existé et que Papa soit le seul chef de famille, de notre famille.
« Vous allez le laisser faire sans rien dire hein ? Vous avez déjà pris votre décision ? » dis Lucas, d'un ton ferme, voire irritant.
Je ne comprenais pas cette attitude... Pourtant compréhensive et spontanée. J'avais envie de lui prendre la main et de ne plus jamais la lâcher mais je ne puis pas et il continua:
« Vous savez que si je pars... On ne se reverra sans doute jamais hein ? C'est ça que vous voulez ? Vous débarrasser de moi ? »
Il avait les larmes aux yeux quand il disait ces quelques mots, des larmes de colère immense, une colère que je n'avais jamais vu en lui jusqu'à présent.
Je détestais cette situation. J'avais envie d'être dans mon lit, la tête sous mon oreiller, réalisant que tout cela n'était qu'un cauchemars. Que rien ni personne ne pourrait me séparer de mon frère. Cependant tout ça n'était que de la naïveté pure et dure, et il fallait que je réalise moi même de l'effroyable vérité.
Je me mis entre Lucas et l'ex de Maman, le regardai bien dans les yeux et lui dis: "Vous allez encore et toujours nous faire du mal c'est ça ? Hein ? Vous ne pourrez pas nous séparer ! Jamais vous entendez ?!"
J'avais pris mon courage à deux mains, laissant de coté ma chasteté de petite fille. Mais Silas était sur le point de rire de plus belle tandis que mes parents était dévastés, et muets. Seuls leurs souffles étaient présents et ça m'énervait. Ne pouvaient-ils pas réagir ? Apparemment nan.
Silas pris Lucas par les épaules et le ramena vers lui.
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MessageVen 20 Fév - 21:31



L'abandon... Ce sentiment si persistant, la douleur n'était pas physique, elle était psychologique, et rien, pas même mes cris n'auraient pus mettre un frein à tout ce mal être. Je souffle, expulse l'air de mes poumons mais je tremble. De colère, de peine. J'ai l'impression d'être un petit garçon non désiré qu'on s'efforce de lâcher dans la nature. Silas regarde alors sa montre. Esquisse une grimace.

« Il faut qu'on sorte, j'ai pas le droit d'être ici pour trop longtemps, j'ai fais jouer mes relations, mais je n'ai pas ma place ici. C'est pas qu'je suis touché, mais je plais pas assez pour cette petite ville modèle, j'y suis pas désiré. »


Un ton beaucoup plus rude que cet homme distingué avec qui j'avais chanté « sous l'océan » devant la télé. Ils s'étaient séparés parce que Papa préférait les hommes, il n'avait fait aucun mystère de tout cela, et j'avais déjà passé quelques temps avec son copain de l'époque et lui même, dans leur appartement chic à Saint Louis. En plus, j'allais quitter la zone saine, ça voulait dire que je ne la reverrais plus jamais, que je ne reverrais plus jamais ma sœur, et ces personnes qui m'avaient chéries depuis si longtemps. J'étais quasiment leur fils à tous les deux... Un sourire mauvais écorchait mon visage alors que mon cœur se serrait si douloureusement dans ma poitrine. Et que mon ventre se nouait. La boule dans la gorge, les larmes dont le sel me brulait les yeux... Et soudain, elle se leva, elle se présenta, sur ses petites jambes, pour se mettre entre moi et Silas. Cette petite fille qui n'avait sans doute pas compris toute la situation. Mais qui avait bien compris son urgence, et ce qui était joué. Son intervention m'apaisa l'espace d'un instant.

"Vous allez encore et toujours nous faire du mal c'est ça ? Hein ? Vous ne pourrez pas nous séparer ! Jamais vous entendez ?!"


J'enroulais mes bras autour de ses épaules, me mettant à sa hauteur, avant de la serrer contre moi. Son dos reposant doucement contre mon torse qui se soulevait alors à nouveau doucement.

« Chut petit rayon de soleil, calme toi ma toute douce, ma toute belle. »

Je lui caresse doucement la joue. Avant de braquer mon regard sur Silas, puis sur le reste des spectateurs. Avant de murmurer ces quelques mots à l'oreille de ma sœur.

« De tout mon cœur... Merci... Merci Fascina. Tu resteras toujours ma petite préférée, tu sais ça ? »


Je lui ébouriffais les cheveux, avant de lui offrir un sourire à elle seule.

« Tu sais... On ne pourra sans doute plus se voir après. C'est même sûr vu que moi non plus, je n'aurais pas la patte assez blanche pour rentrer à nouveau ici... Mais je t'enverrais des lettres. Je te promet qu'on perdra pas le contact. »

Je doutais qu'un jour les lettres arrivent à bon port. Mais peut être qu'un jour... Oui un jour, nous nous retrouverions elle et moi. Car après tout... Nous étions liés. Nous étions une famille et elle était ma sœur. La seul personne avec qui j'avais du mal (c'était carrément impossible) à être égoïste. Je me retournais enfin vers mes parents, ravalant la bile aigre qui m’étreignait la gorge, celle qui s'appelait plus simplement amertume. Avant de leur sourire doucement.

« Excusez mon comportement... Je vais de ce pas préparer mes affaires, je pense que j'ai pas toute la journée, malheureusement. »


Il fallait donner à Fascina l'illusion que nous étions toujours une famille. Alors que en moi, c'était la guerre, j'étais encore assis sur les ruines fumantes de mon petit univers, mon petit train train quotidien. Je me tournais vers la fillette.

« Viens avec moi Fasty, j'ai quelque chose pour toi. »

Je lui offrit ma plus belle mimique, avant de la mener jusqu'à dans ma chambre, et de sortir un T-shirt. C'était un de mes préférés. Un de mes groupes préférés. Je lui tendis. Je l'avais porté un nombre incalculable de fois.

« Tiens je te l'offre. Je peux pas tout emmener avec moi je pense... Donc je te le laisse en souvenir de moi. »


Je sortis un sac de sport, y jetant des affaires éparses. C'était dingue de se rendre compte que ma vie allait se résumer en un sac, seul. J'enfilais mon blouson en cuir, et attrapais par la même occasion ma guitare bien au chaud dans sa housse. C'était mon petit bébé à moi. Et je n'envisageait pas de partir sans elle. Je m'assis une dernière fois sur ce petit lit. Admirant tous ces posters qui recouvraient les murs avec une certaine nostalgie. Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir devenir ?

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MessageJeu 23 Avr - 22:36

Séparés ?


Lucas avait toujours eu le don de me rassurer, de me calmer, de me rendre heureuse. Je savais que c'était bien la dernière fois qu'il allait le faire... Je le savais, je le sentais et j'avais peur. Peur d'être seule face au monde. Non pas que mes parents allaient eux aussi m’abandonner, mais la manière dont ils ne réagissent pas face à la situation me faisaient penser qu'ils pouvaient faire de même avec moi.
Lucas me disait des mots doux, des mots si doux que je me suis dis qu'il faillit que je m'en souvienne à jamais. Je me les répétais dans la tête... "Chut petit rayon de soleil, calme toi ma toute douce, ma toute belle." "De tout mon cœur... Merci... Merci Fascina. Tu resteras toujours ma petite préférée, tu sais ça ?" "Tu sais... On ne pourra sans doute plus se voir après. C'est même sûr vu que moi non plus, je n'aurais pas la patte assez blanche pour rentrer à nouveau ici... Mais je t'enverrais des lettres. Je te promet qu'on perdra pas le contact." dit-il en concluant et en m'ébouriffant les cheveux. Je me retenais de pleurer, je ne voulais pas lui faire plus de peine... Mais c'était dur, extrêmement dur. Nous avions toujours eu une affection complémentaire, une relation proche et affectueuse au plus haut point de la fraternité. Et tout ceci allait disparaître... disparaître pour le seul et unique plaisir d'un homme. D'un homme que je déteste à présent car il m'a enlevé mon seul et unique frère.
Après s'être calmé face à mes parents, mon grand Lucas m'a invité à l'accompagner dans sa chambre, il avait quelque chose à m'offrir. Il me souriait, faisait face à la situation. Mais un petit rictus était présent au niveau de son sourcil, je savais qu'il se retenait, qu'il voulait rester avec nous, mais il ne le pouvait pas ! Il ne le pouvait plus... Son père savait où appuyer et il était le vainqueur...
Lucas me sorti son T-shirt favoris, et me le donna. Je savais que c'était son groupe préféré. Il le portait le plus souvent possible ce T-shirt. Il me dit qu'il souhaitait que ce soit un souvenir de sa part... En effet, il l'avait tellement mis que les trois quarts des souvenirs que j'ai de lui sont avec ce T-shirt...
Je savais que c'était important pour lui, que ce geste solennel symbolisait un adieu... Je serais fort le tissu dans mes petits bras, m'écartant de Lucas et lui tournant le dos pour qu'il ne voit pas mes larmes.
Je l'entendais derrière moi, il faisait ses affaires. Après avoir séché mes joues, je suis retournée au près de lui. Il regardai ses affaires, sa fameuse guitare, et ses différents posters plus ou moins bien accrochés au mur. Sa base était ici, avec nous, chez nous, chez lui ! Pourquoi partir ?!
Je me collais à lui, lui pris la mains et regardai le mur d'en face, je ne voulais pas affronter son regard malicieux que je savais sur le moment emplie de tristesse.
Il me pris dans ses bras et après fais son sac, redescendis après de ce qui nous servait de "famille". D'un côté des parents qui ne réagissent pas, de l’autre un gars qui fait du mal à deux jeunes qui ne veulent pas se séparer.
Je ne savais pas ce qu'il fallait que je fasse. Fallait-il que je me bouge pour empêcher Lucas de partir ? Fallait-il que je laisse les choses se passer, c'était trop important face à ma petite personne...
Tout ce que je voyais c'était Silas qui tenait entre ses mains les épaules de Lucas qui lui même tenait son sac, le tout juste devant la porte.
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