J'observais, fascinée, les immenses murs qui se dressaient autour de moi. Ces immenses blocs de pierre m'avaient toujours fasciné, mais c'était bien la première fois que j'osais pénétrais dans le labyrinthe. Pourquoi ? Un regain de courage ? Peut-être bien ! Toujours est-il que mes yeux allaient partout, passant d'un élément à l'autre sans cesse. Je voulais tout voir, entendre, capter, que rien ne m'échappe ! C'était sans doute la seule fois où je pouvais pénétrer dans ces lieux, autant en profiter pour enregistrer le maximum d'informations, informations qui pourraient me servir par la suite au laboratoire ! Cependant, mon esprit peinait à se concentrer sur une seule chose à la fois et ce, de manière encore plus flagrante que d'habitude. Normalement, je parvenais plus ou moins à fixer mon attention sur une seule chose en particulier, pour peu que ça m'intéresse, mais là cela m'était impossible. Alors, je continuais à fureter dans les coins, curieuse de tout. Des petites fleurs poussaient ça et là, m'étonnant fortement de la part de cette immense construction de béton ! La nature avait repris ses droits face aux créateurs, RÉBELLION !!!

La jeune rousse sautillait, aussi joyeuse qu'à son habitude, passant d'un élément à l'autre, évoquant un jeune renardeau un peu fou découvrant le monde. Cependant, sa joie semblait lui avoir fait oublier toute notion de prudence. Dans le labyrinthe, la nature n'était en rien une alliée ou une amie et se révélait parfois plus dangereuse que les créateurs eux-mêmes. Pourtant, n'importe qui connaissant un minimum la jeune femme aurait pu le certifier : elle portait une attention toute particulière à la prudence et à la sécurité, que cela soit durant ses heures de travail ou en dehors. Il était étrange que la jeune femme perde ainsi cette faculté à se méfier de tout pour découvrir ces lieux extrêmement dangereux de la même manière qu'une enfant insouciante et inconsciente découvre le monde sans se douter un seul instant du nombre colossal de dangers qu'il recèle. En effet, la jeune femme, suite à une mauvaise blague d'un cuistot, était loin d'être dans son état normal et semblait avoir retrouvé sa personnalité d'enfant de cinq ans, incapable de gérer son hyperactivité. Elle courrait d'un élément à l'autre, s'enfonçant toujours un peu plus dans les profondeurs du labyrinthe, sans même se rendre compte de ce qui allait lui arriver si elle ne repassait pas rapidement les portes dans l'autre sens avant la tombée de la nuit. Trop insouciante pour s'en préoccuper. Trop alcoolisée. Trop passionnée.