And in the flames of my heart, I burn and I shout.
Je dois soigner une Milicienne qui s’appelle Dasilva. Je ne connais pas son prénom.
Bonjour. Je suis Hermione Rainbow, une Medjack arrivée il y a deux ou trois mois, je ne sais plus. J’ai une sœur, Nyrah Rainbow, qui me traite de menteuse car elle pense que je ne suis pas sa sœur et qui me déteste : Je l’adore. Elle a un caractère et des réactions, tout simplement a-do-ra-bles.
Aujourd’hui, une certaine Dasilva doit venir me voir car elle s’est fait … Eh bien … Oh, non ! J’ai oublié de demander qu’est-ce qu’elle s’est fait. Je ne peux pas préparer mon matériel en avance … Malheurs ! Bon, ce n’est pas tout mais je dois filer à l’Infirmerie. Je ne suis pas sûre que cette Dasilva sera là alors je pourrais préparer mon matériel. Mais si elle est en retard parce qu’elle rechigne à venir, je viendrais la tirer par l’oreille ! Même si je devrais la soigner après. En tout cas, elle sera au moins venue. Si c’est encore une de ces Trappeuses ou Coureuses qui se prennent pour les meilleures qui n’ont pas besoin de soin mais qui, dès qu’on effleure leur blessure, hurlent à la mort … Eh bien j’espère juste que ce ne sera pas une de ces « douillettes ». Même mon adorable sœurette est moins chochotte. Il paraît que c’est une Milicienne. Donc elle ne devrait pas avoir de dent contre moi et ma profession. Les Medjacks s’entendent généralement avec tout le monde. Donc je devrais réussir à m’entendre avec cette Dasilva. J’arrive à l’Infirmerie où je prépare un lit pour ma patiente, au cas où. Je reste devant la porte d’entrée en attendant cette fameuse fille de la Milice, en fronçant les sourcils pour me tenir prête si l’oreille de Miss Dasilva aurait besoin de s’agrandir pour une cause retard.
C’est en boitillant que je me rends à l’Infirmerie, mes yeux lançant des éclairs. Un tocard a eu la splendide idée de me faire un croche-patte, me faisant dévaler la petite colline du Bloc.
Pour faire court, j’ai essayée de me relever, mais je suis restée clouée au sol ; j’avais la cheville tordue. Un Blocard m’a ensuite conseillé d’aller voir un Medjack.
Je m’accorde une pause de quelques secondes et regarde les Blocards autour de moi. Ils font leur travail, me laissant parfois des regards. Certains me sourient d’un air désolé, alors que d’autres ricanent.
Je sens ma gorge se serrer ; je déteste avoir mal. Je me fiche pas mal que les autres se moquent de moi. Mais je déteste la douleur. Je déteste sentir l’odeur du sang sur une coupure, je déteste l’odeur des médicaments… Je déteste souffrir.
J’inspire profondément et avance vers l’Infirmerie. Les lits occupés me dégoûtent. Je n’ai rien contre les malades ; ce n’est sûrement pas leur faute. J’ai quelque chose contre le Bloc.
J’ai l’étrange impression que tous nos soucis viennent d’ici ; je sais que je ne suis pas arrivée ici par hasard. Je sais que nous avons beau être tous différents, nous sommes tous pareils. Très contradictoire.
Je vois une fille avec des cheveux bruns bouclés attendre quelque chose. Ou quelqu’un. Je m’approche en boitant et me mets devant elle, la toisant de mon mètre soixante-quatorze. Ouh, la méchante.
Je me racle la gorge pour être sûre d’avoir son attention et dis :
- Je suis Julie Dasilva. Tu connais le Medjack qui doit « s’occuper de moi » ? Je me suis foulée la cheville suite à un croche-patte venu d’un tocard, grommelais-je.
Comme pour appuyer mes propos, je lâche un grognement de douleur en posant mon pied trop brutalement.
C’est ma chance, vraiment.
[HRP : Vraiment désolée de l'attente, mais ce que j'écrivais ne me plaisais pas. Bon, sur ce, je vais essayer de répondre à ta sœurette d'amour ! \o]
[HRP = désolée d'avoir insisté, ... En tout cas, au moins, tu a répondu, et tu as une bonne excuse Ce n'est pas grave =) ]
Une fille brune aux jolis yeux verts s'approche de l'entrée en boitant. Je baisse les yeux vers ses pieds : sa cheville est tordue. Aïe. Elle à l'air dégoûtée de se trouver ici. C'est vrai que l'Infirmerie n'a pas la côte, avec la mauvaise odeur, le sang et les cris. La brune me toise de toute sa taille et se racle la gorge, comme si j'allais ignorer une blessée qui se planterai devant moi. - Je suis Julie Dasilva. Tu connais le Medjack qui doit « s’occuper de moi » ? Je me suis foulée la cheville suite à un croche-patte venu d’un tocard. Oulah, elle n'a pas la côte cette jeune fille. Attendez un peu : Julie Dasilva ? Okay, Miss, c'est moi ton medjack. Elle lâche une petite exclamation de douleur en posant son pied au sol. Bon, ma pauvre, c'est franchement pas ton jour de chance. Allez poulette, au boulot, je me dis en me frottant les mains. Je commence à marcher vers le fond de la pièce puis je me retourne et lance à la fille : - C'est à moi que tu as été attribuée. Tu as de la chance, dis donc. Si tu avais eu quelqu'un comme Jude ... Je frissonnai en prononçant ce nom. Ce medjack est psychotique et fou - furieux. Mais bon, je suis là pour soigner quelqu'un, pas pour me plaindre. Je lui fait signe de me suivre et je regagne deux lits blancs côte à côte. Je tapote le plus éloigné des malades pour lui dire de s'allonger. Elle obtempère et pendant que j'examine sa cheville, je lui dis doucement : - Alors dis - moi, tu préfères que je t'appelles Julie ou Dasilva ? Tu es dans quel groupe ? Sarcleurs ? Milice ? Je retiens un bâillement de fatigue et je tourne sa cheville très lentement vers la gauche en lui tenant le pied pour voir si lui remettre lui ferai si mal que ça. Je regarde la miss tout au long de mon expérience pour identifier ses réactions. Si jamais elle a trop mal je lui endormirai le pied. Par contre, c'est désagréable, comme sensation. Je plonge mon regard dans le sien.
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