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[Terminé] Souvenirs d'un passé pas tellement comme les autres [Jared ft. Nyrah]

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MessageJeu 12 Mar - 19:29


   

   
❝Jared x Nyrah

   
   ♡ Un passé bien terrible, une touche de joie.


Chicago m'entoura. Encore avec mon carnet de voyage dans les mains, j'écrivais encore comme à mon habitude en chaque fin de journée. C'était plutôt inattendu pour quelqu'un de mon âge de tenir ce genre de journal mais, cela me détendait et m'aidait à savoir où j'en étais. Parfois, il m'arrivait de sombrer dans une sorte de transe, comme si l'écriture possédait le pouvoir divin de m'emporter ailleurs. Je revenais à la réalité avec un bref sursaut tout en ayant rêvé d'avoir entendu quelqu'un prononcer mon prénom pour me tirer de cette douce évasion. "Jared, Jared !", ma mère m'aurait dit. Je souris légèrement. Penser à elle m'était parfois difficile. Cela faisait quatre ans que je n'avais pas remis les pieds en Angleterre. Quatre ans que je ne l'avais pas revue. Triste mais, réel. Je soupirai et me mis à regarder le ciel. Mon dos, collé contre un mur, mes jambes étendues sur le sol, seul le vide de la petite rue assez étroite et abandonnée m'entourait. J'étais seul au monde. Parfois, des gens passaient encore, des infectés pour la plupart du temps ou encore des survivants. Haïssant les infectés, j'avais bien appris à les dissocier des autres. Ils portaient sur leur visage ce petit trait de désespoir et de folie. Je soupirai de nouveau. Moi aussi je l'étais, désespéré et fou. Je venais de me rendre compte que je n'étais plus survivant. Grand changement, que je n'arrivai pas à accepter. Comment le pourrais-je d'ailleurs ? Avoir passé quatre ans ici en Amérique à lutter contre cette tragédie, j'avais malheureusement fini par rencontrer la fameuse épée de Damoclès qui m'avait bien sagement attendue. Il m'arrivait même de me demander s'il n'était pas plus sage de regagner l'Angleterre afin de me redonner un nouvel espoir. Là-bas, je pourrais y retrouver ma mère que j'avais abandonnée aux bras du monstre qui s'appelait mon père ainsi que toute ma vie. Je laissai échapper un petit rire dans le vide. Foutaises Jared bordel ! Mon ancienne vie ! Mais qu'elle aille se faire foutre ! Jamais je n'avais réussi à être heureux ! Enfin à quelques exceptions près. J'avais parfois fait des rencontres qui avaient comblé mon vide que je ressentais constamment. Petit garçon malheureux. Adolescent perturbé. Jeune adulte irresponsable. Jared Howe quoi. Mon crayon continua sa route sur le papier. Ce carnet était assez vieux et il m'avait toujours suivi partout où j'allais. C'était un des seuls trucs de ma mère qu'il me restait, alors j'en prenais grand soin. Les petites escapades dans les magasins avec quelques amis où nous prenions les chariots afin de courir dans tout le magasin, les batailles dans la rue et puis les bêtises ! Me seuls moments de répit qui me permettaient de me sentir à de rares reprises un enfant presque normal. Et puis un jour, je me souvenais, je devais avoir 17 ans, c'était un an avant que je parte pour l'Amérique, j'avais rencontré une gamine qui avait su me divertir. Je me souvenais et j'écrivais... je voyais un garçon, moi, dans un lieu bien familier...

Assis dans le fond de la grande bibliothèque, un livre dans les mains, plongé dans un autre monde, je revoyais un Jared attentif et sage. Sage d'apparence mais, perdu dans ses rêves. Il était triste et s'était réfugié ici. Il avait eu envie de se mettre à pleurer mais, il était grand désormais, ce n'était pas possible. Il ne pouvait plus réagir comme cela. Il avait frappé, en tentant de vider toute sa rage pour enfin débarquer ici et s'isoler. Il en avait tellement marre. Les mains encore tremblantes de rage, il s'était effondré sur le sol et avait soulevé son tee-shirt pour ne regarder les dégâts. Gros trait rouge. Il avait l'habitude depuis le temps mais, cette fois-ci la ceinture de son père ne l'avait pas loupé. Il avait attrapé un livre sur l'étagère la plus proche et avait lu les premières phrases. Il se calmait déjà. Néanmoins, au bout du troisième paragraphe, il se cognait la tête contre le bois, totalement désespéré. C'était trop. Il aurait tellement voulu en parler à quelqu'un, une personne qui pouvait le comprendre mais, à force de s'isoler les autres avaient fini par le rejeter. De toute manière, c'était toujours la même chose avec lui ! Il finissait toujours abandonné. Un gros brouhahaha inhabituel allait jusqu'à son oreille. Il se retournait rapidement pour jeter un petit coup d’œil. Il aperçut un groupe de touristes. Ils venaient visiter la bibliothèque. Puis, avant même qu'il est eut le temps de bouger, les gens s'avançaient déjà dans sa direction. Il ne pouvait donc jamais être tranquille putain ! Il avait baissé les yeux sur son livre pour pouvoir ensuite les relever lorsque seulement quelqu'un l'y avait forcé pour me tirer de sa tristesse.

Me souvenir de tout cela m'apporta légèrement une pointe de chaleur dans le cœur. Certes, j'avais connu la misère mais, parfois, il suffisait de saisir les petits instants magiques que le destin nous offrait et en profiter jusqu'à ce que ces derniers s'évaporent totalement.

   
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Dernière édition par Jared Howe le Dim 22 Mar - 20:41, édité 1 fois
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MessageVen 13 Mar - 19:11






Souvenirs, souvenirs ...






Je suis assise sur une souche d'arbre. Les yeux dans le vague. Dans ma tête, un souvenir. Souvenir d'un passé mieux que le présent. Passé qui m'échappe. Souvenirs d'une vie où mes yeux étaient plus purs qu'aujourd'hui, débarrassés de toute peur, amusés, où mon dos n'était pas voûté, où mes yeux n'étaient pas cernés, où je ne portai pas de dague à la taille. Où je n'avais pas vécu la guerre, la mort, la perte, le Labyrinthe, où Jeff n'était pas mort ni présent, où il n'y avait pas de Pearl à chaque allée. Où je ne m'engueulais pas avec les gens, la vie, la mort ... J'en ai marre. C'est aussi simple que ça. J'en ai marre. De cette vie triste et mélancolique. J'aimerai fermer les yeux, me retrouver dans le passé. Le retrouver. Ce rêve, je le chuchote aux étoiles. A la lune. Ce qu'elle me réponds, c'est de laisser passer. Alors je laisse passer. Je laisse passer. Et je me souviens.

***

Quatorze ans. En troisième. Jeune fille à la peau mate, aux cheveux noirs de jais, aux yeux indigos parcourant avidement le monde. Soif d'apprendre, de comprendre. Un voyage vers Londres. Elle entre dans le bus. Puis dans un bateau. Puis elle arrive après encore du bus, à Londres.
Londres. Big Ben, voilà qui promet ne bonne escalade.


***

Non, je n'arrive pas à rentre dans mon souvenir.
Il faut que je me souvienne.
N'abandonne pas.

***

La jeune fille - moi - rit avec ses amis. Avant d'écarquiller les yeux devant l'immensité de la ville. Impressionnée. Tout ça, c'est vraiment Londres ? Au programme, musées, bibliothèque ... Ennui à mourir. Elle - Je - aimerai bien escalader les bâtiments seule plutôt.

***

Non, souviens - toi !
Ne laisse pas s'échapper le souvenir ...
N'abandonne pas.

***

La jeune fille ... Moi ... descends du bus pour entrer dans le troisième lieu de la journée. Une bibliothèque. Elle soupire. Encore des trucs vieux, moches, et ennuyants ! Elle - Je - déteste les livres, sauf Transgarous - mais c'est bien le seul qu'elle aime ! Sinon, elle trouve ça ennuyant. Ce qu'elle veut, ce qu'elle aime, ce que je veux, c'est de l'action.
Pas des visites ennuyantes. Dans les rayons, elle voit un garçon plus grand qu'elle en train de lire. Il a un air tourmenté.


***

Oui.
C'est ça.
Le prénom.
Jared.
Je me souviens ...

***

J'avance vers le garçon quand un mec de ma classe m'interromps.

- Eh Nyrah, t'es moche !

Je lève les yeux au ciel. Ralph, l'idiot de la classe.

- C'est toi qui me dis ça, avec ta tronche de poubelle ?

- Poubelle toi - même !

- En parlant d'ordure, ferme - là, Ralph, tu pues.

Je m'éloigne de lui avant qu'il ai eu le temps de riposter. Je suis vraiment énervée, là, s'il en rajoute une couche c'est bon, je le rate pas, il s'en prendra une. Je m'avance vers le garçon qui lit d'un air mélancolique et tristounet. Je m'assois à côté de lui et dit :

- Salut. T'a l'air déprimé, dis donc. je me penche vers la couverture du bouquin. Divergente. Ouah, moi je lis pas ça, je déteste les gros livres. Bah chacun ses goûts. je continue en haussant les épaules. Moi, c'est Nyrah et j'ai quatorze ans. Pourquoi tu fais une tête d'enterrement ? Vas - y, accouche, je demande en lui souriant gentiment.

Ouais, je suis comme ça, moi. Innarrêtable. Une boule d'énergie. Franche. Directe. Ironique. Gentille, parfois.
Casse - cou. Prête à escalader le Big Ben - je tenterai sûrement le coup cette nuit quand on dormira - enfin, on, sauf moi -. Ensuite, je voudrais tester les façades. Toujours avancer. Ma devise ...


***

Oui, c'est ça.
Ma devise.
La vie est courte, on n'en a qu'une.
Je veux tout essayer.

***

Je me redresse en ouvrant grand les yeux. En inspirant. Le souvenir est fort. Il n'est pas terminé. Pendant un instant, je me suis souvenue de jours meilleurs ...

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MessageVen 13 Mar - 22:04


 

 
❝Jared x Nyrah

 
   ♡ Drôle de rencontre !


Plus aucun bruit. Parfois, le bruit des voitures me manquait. Chicago, autrefois ruisselant de vie et de fêtes était devenu tout miteux envahit par des moins que rien. Une ville polluée de gens comme moi, une ville envahit. La race humaine était prête à disparaitre et jamais je ne pourrais l'accepter. Où était donc mon futur ? Je voulais me marier et avoir tout plein d'enfants. Vivre dans une belle maison au bord de l'eau, entouré de joie et de rires. Voilà ce que je demandais, mais maintenant il n'y avait plus aucun espoir. Je lâchai mon journal durant quelques secondes. À quoi cela me servait-il décrire en me remémorant le passé si je savais que j'étais condamné à y rester bloquer sans futur ? À rien, quel débile ! J'étais juste un gros con de croire ça. Mais tout cela m'avait aidé jusqu'à présent c'était certain. Même si le Jared que je me souvenais était comme maintenant inconnu à moi, je continuai à penser que j'avais été joyeux. Néanmoins, je ne cessais d'écrire ''il" à la place du "je" habituel. Je ne méritais de me souvenir. Comment une aussi mauvaise personne que moi pouvait-elle ne serait-ce une seconde goûter aux plaisirs de la vie ? J'avais échoué voilà! Je n'étais plus survivant, je m'étais fait attraper par cette saloperie de braise voilà ! J'imaginais les regards des gens me dévisager d'un sale air rempli de haine. Contagieux. Pas humain. Fou à lié. Et surtout, condamné. Et bah je vous emmerde tous bordel ! Oh et puis mince, c'était si douloureux de me laisser ronger. J'allais continuer à écrire que je ne le veuille ou non.

Le Jared adolescent assis dans la bibliothèque relevait doucement la tête lorsqu'il se sentit menaçé par une présence. Il releva la tête pour se retrouver face à face avec une inconnue. Que lui voulait-elle ? Il n'était franchement pas d'humeur mais, un peu de compagnie ne lui ferait pas de mal. I attendit en silence qu'elle parle et s'occupa de la regarder. Une petite brune aux longs cheveux noirs, environ 14-15 ans pas plus, tout fine. D’ailleurs, quelqu'un venait de l'insulter. Cela ne pouvait être que des touristes, car personne ici ne faisait aucun bruit, tandis que les étrangers, eux, passaient leur temps à n'en faire qu'à leur tête.

- Salut. T'a l'air déprimé, dis donc.

Il sursauta même s'il savait très bien qu'elle lui parlait. Quelqu'un qui faisait attention à lui et à ses sentiments ? C'était une blague ? Apparemment non, mais le jeune Jared n'était pas habitué. Il se pinça les lèvres en cherchant déjà une réponse à ce qu'il allait pouvoir dire. La fille avait un accent américain à couper au couteau. En une seule phrase, elle avait mâché tous ses mots, ce qui était bien différent d'ici. Si Jared avait bien retenu quelque chose des Américains c'était que certains ne pouvaient pas supporter la manière dont parlait les Anglais. Pourquoi ? L'intonation ? Mystère. Cela faisait des jours qu'il avait rêvé de se confier à quelqu'un mais, maintenant que le moment semblait être arrivé d'une manière bien stupéfiante, aucun mot ne sortait de sa bouche. Elle se pencha vers lui afin de regarder ce qu'il lisait. Il y jeta un coup d’œil en même temps. Il n'avait pas fait attention en attrapant un livre dans l'étagère et n'avait pas pris le temps de regarder le titre. Divegnete ? Driegente ? Ah il n'y arrivait pas ! Parfois, il se demandait comment il pouvait continuer à aimer les livres si les lettres ne cessaient de se mélanger lorsqu'il voulait les décrypter. Il soupirait désespéré par sa propre incompétence. Ou bien était-ce Divergente ? Oui peut-être sûrement. Dyslexie à la con ! Pas son style de livre si l'on pouvait en croire par une légère moue de sa part.

- Ouah, moi je lis pas ça, je déteste les gros livres. Bah chacun ses goûts. Moi, c'est Nyrah et j'ai quatorze ans. Pourquoi tu fais une tête d'enterrement ? Vas - y, accouche.

Qu'est ce qu'elle parlait vite ! Il avait légèrement du mal avec son accent mais ce dernier était drôle. Cette fois-ci, il recula d'un mouvement d'épaules comme offensé. Il n'avait pas du tout l'habitude qu'on lui parle comme ça, ce n'était pas un comportement très... "anglais". Le jeune homme n'était plus très à l'aise alors qu'il n'avait encore dit aucun mot. Comment était-ce possible d'aborder les gens de cette manière ? Comment osait-elle ? Ce n'était pas vraiment de la colère qui le dominait mais, plutôt de la surprise. Qu'allait-il répondre ? Devait-il rester poli en lui répondant tout naturellement et ignorer l'impolitesse ou se devait-il de le lui faire remarquer ? Il referma le livre d'un coup sec et leva la tête. Si elle était venue à lui c'est qu'elle n'était pas méchante, au contraire, car personne d'ordinaire ne cherchait à le trouver. Mais il voulait mettre les choses au clair.

- Salut, moi c'est Jared et j'ai 17 ans.

Sa voix grave résonna dans le couloir.

- Et pour ce qui est de ma vie, Nyrah, -insista-il- ,et bien c'est plutôt une drôle de manière de s'adresser à quelqu'un. Ça me plaît pas forcément d'ailleurs mais, et toi pourquoi vous venez visitez une bibliothèque alors que vous êtes dans une des plus grandes villes d'Europe et qu'il pleut pas pour une fois ? Étrange.

Il étendit ses jambes dans l'allée et se mit à sourire d'un petit air mesquin à la fois remplie de sympathie. Un sourire typique Jared.

Je regardais en même temps d'écrire ces mots mes jambes elles aussi bien étendues sur le sol. Je fermais les yeux et m'imaginais dans cette bibliothèque. La même position, sauf que je n'étais plus un gamin et que je ne me tenais pas contre une étagère de bois mais, un mur tout endommagé. Que s'était-il passé entre cette fille et moi ? Je m'en souvins et souris. Je savais.

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MessageSam 14 Mar - 10:01






Souvenirs, souvenirs ...






Il faut que les souvenirs reviennent. Je ne suis pas Nyrah, 19 ans, Trappeuse, je suis Nyrah, 14 ans, collégienne en voyage scolaire à Londres.
A Londres ...

***

Dès que j'aie terminé de parler, il recule un peu des épaules et je me demande si je n'ai pas (encore) été trop directe. Il semble mal à l'aise et surpris. Il referme le livre d'un coup sec ("plaf !") et me regarde. Je soutiens ses yeux marrons.

- Salut, moi c'est Jared et j'ai 17 ans, fait - il d'une voix grave. Et pour ce qui est de ma vie, Nyrah, eh bien c'est plutôt une drôle de manière de s'adresser à quelqu'un. Ça me plaît pas forcément d'ailleurs mais, et toi pourquoi vous venez visitez une bibliothèque alors que vous êtes dans une des plus grandes villes d'Europe et qu'il pleut pas pour une fois ? Étrange.

Oui, j'avais raison, j'ai été trop directe. Je retiens un soupir. Franchement, pourquoi tout le monde divague toujours avant de parler ? Bon il a l'air sympa, mais rien que le fait qu'il me le reproche le fait trop ressembler à mes parents à mon goût. Bon, je ne me vexe pas et hausse les épaules en faisant un petit sourire amusé.

- Désolée, je dis pas désolée du tout.

Il étends ses jambes dans l'allée de la bibliothèque et sourit ... Ben c'est un drôle de sourire mais un sourire quand même. Il fait des sourires mesquins et sympas, moi j'en fait des ironiques, et c'est très bien comme ça (bon, là je ne souris pas, parce que je parle.)

- Et pour la bibliothèque, moi, je m'en serai bien passée, mais puisque c'est un voyage "scolaire", et donc non "récréatif", on doit se coltiner des musées et des bibliothèque poussiéreuses, je soupire en jetant un œil à un surveillant qui regarde si nous ne cassons rien.

Je croise les bras et fixe d'un œil noir les bouquins en face de moi. Il y en a plein, et la moitié sont tellement couverts de poussière grise qu'on les croirait vieux de 2 000 ans (c'est peut - être le cas, soit dit en passant). Ceux qui ne sont pas vieux portent soit des noms totalement débiles (Papa Grisou et la jolie Souris) soit ont un millier de pages barbantes écrites en tout petit (Hunger Games). Je soupire longuement avant de regarder le garçon à côté de moi.

- Vous, les anglais, vous êtes mignons mais tellement rabat - joie ! je fait en parlant de son reproche de tout à l'heure.

C'est pas une critique, c'est juste une constatation et j'espère ne pas le blesser. En plus dedans il y a un compliment, pas tellement que j'en fait ! Et c'est vrai, presque tous les anglais sont beau gosses. Mais je m'en fiche. Moi c'est pas ça qui m'intéresse. Je préfèrerai un anglais qui soit pas rabat joie pour une fois. Même les anglais du bateau qu'on a prit nous regardaient en fronçant les sourcils ! Sérieux, on aurait dit qu'on foutait le bazar le pire du monde. D'accord, la bande à Ralph a voulu faire un concert improvisé qui a mal tourné - en partie à cause de moi parce que je leur ai dit de la fermer -. D'accord on a été un peu bruyants, mais seulement les garçons. ... En tout cas il Jared a beau être grand (17 ans et des cacahouètes) et trop anglais à mon goût (quoique, j'aime beaucoup l'accent et le physique) il à l'air sympa. Je vais peut - être me faire un ami moins barbant que les imbéciles comme Ralph, pendant le voyage. Puis peut - être qu'il aime prendre des risques lui aussi. Je me fiche d'escalader la Tour du Big Ben toute seule ou accompagnée mais ce serai bien de trouver quelqu'un qui comprenne l'adrénaline du risque. Et l'envie d'en prendre. Des risques je veux dire.


***

J'inspire un bon coup. Oui, c'est vrai que ça s'était passé comme ça. Je m'étais fait un bon ami même s'il était plus âgé que moi. Je me demande ce que Jared est devenu ... Toujours aussi anglais ? Toujours aussi rabat joie ?
Je souris.


Sans savoir qu'à Chicago il sourit aussi.



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MessageSam 14 Mar - 14:33


 

 
❝Jared x Nyrah

 
   ♡ Rebelles


Tout avait tendance à être dans un bazar phénoménal dans ma tête tout comme les lettres qui s'entremêlaient lorsque j'écrivais. Je tendis les bras vers le ciel pour regarder mon roman. Ouais, c'était pas tip top l'écriture. Trop de fautes, trop d’inversement. Depuis que j'avais appris que j'étais infecté, j'avais comme l'impression que c'était pire. Ma dyslexie devenait de plus en plus grave, tout comme mon état d'inquiétude. J'étais d'une nature assez nerveuse, depuis mon enfance et cet état me rendait malade. Mes ongles étaient rongés, ce n'était vraiment pas bon. Je regrettais tellement le temps sans soucis, sans tragédie. À quand cela remontait-il donc ? J'ignorai et continuai à me souvenir de Nyrah. De toute manière j'avais que ça à faire.

En voyant son air plutôt contrarié, elle s'était excusée auprès du jeune homme. Son désolé avait sonné assez faux, Jared l'avait tout de suite noté mais, il ne dit rien. Après tout il lui avait bien fait comprendre que ça ne lui avait pas plu, elle avait donc tous ses droits.

- Et pour la bibliothèque, moi, je m'en serais bien passée, mais puisque c'est un voyage "scolaire", et donc non "récréatif", on doit se coltiner des musées et des bibliothèque poussiéreuses.

Il sourit de toutes ses dents immédiatement visiblement amusé par la jeune fille. Il croisa ses bras et hochai la tête d'un air sur de lui. Que lui arrivait-il ? Il semblait assez à l'aise avec cette inconnue, car ce comportement ne lui ressemblait pas vraiment.

Je rayai la dernière phrase. J'avais oublié à quel point j'avais joué sur le "être sur de soi et centre du monde" lorsque l'opportunité m'était donnée. Adolescent, j'avais cru qu'il fallait être détestable et cool pour attirer enfin l'attention sur moi. Grave erreur et je l'avais très bien compris aujourd'hui. J'étais devenu plus mature et ce côté de moi si malsain avait presque disparu maintenant.

Ce comportement lui ressemblait. Néanmoins, il l'a trouvait distrayante et la remerciait de l'avoir tiré ne serait-ce pendant quelques secondes sa tristesse. Elle se mit à croiser les bras tout en regardant si des surveillants ne la regardaient pas. Il trouvait cela bizarre, car on lui avait dit que les américains se fichaient bien des règles, apparemment non.

- Vous, les anglais, vous êtes mignons mais tellement rabat - joie !

Et voilà qu'elle s'était elle aussi trompée sur lui, comme ça il n'était pas seul. Les règles ? Non, lui aussi il s'en foutait. Si ses professeurs le détestaient, ce n'était pas pour rien. Gosse à difficultés, gosse dyslexique, gosse qui n'écoutait jamais ce qu'on lui disait, gosse un jour renfermé puis un autre totalement bordélique, personne n'avait jamais pu le cerner. La seule matière qu'il aimait bien c'était le français et encore sa prof lui disait qu'il avait du talent mais, avec toutes ses fautes ce n'était juste pas possible. Le projet d'aller à Oxford était impossible ce qui était devenue la plus grande déception de son père. Quelle bande d'incompétent ! Il haïssait les professeurs et emmerdait les salauds qui ne l'encourageaient pas. Tout le monde avait toujours fait tout le contraire. Son père ne lui arrangeait pas les choses.

Je frissonnai rien que d'y penser. Je fermai les yeux et serrai les dents. Tous les soirs, oui tous les soirs je le subissais. Mon père était devenu mon ennemi, mon enfer et mon cauchemar. Aujourd'hui maintenant que j'étais loin de lui, j'avais cru être sain et sauf mais j'étais devenu mon propre pire ennemi. Au moins, mon père je pouvais essayer de lui fuir, mais se fuir soi-même ... tâche
bien impossible. J'en revins à Nyrah. Elle m'avait fait un petit compliment.

Le garçon sourit et entendant la dernière phrase. A la fois charmé par le compliment, il trouvait ça drôle qu'on le prenne pour quelqu'un qu'il n'était pas. La fille semblait avoir envie de bouger et de se casser de là le plus vite possible. Maintenant qu'il s'était à peu près calmé, Jared ne voyait pas d'intérêt à rester ici s'il ne pouvait pas lire en paix ans entendre des ''va te faire foutre Ragnard '' ou bien encore des ''t'es moche casse-toi'' des petits collégiens. Jared était lycéen en treizième et dernière année et les petits enfantillages des gamins avaient tendance à l'énerver. Jared ne voulait pas qu'elle s'en aille. OK, elle était en voyage de classe mais, elle avait l'air aussi rebelle que lui. Il ne réfléchissait même pas à ce qu'il disait.

- Et bien mignon oui c'est vrai, fit-il sur le ton de la plaisanterie, mais rabat-joie nan pas tous je t'assure ! Tu y es pour toute l'après-midi ici je suppose vu que c'est très long et très grand à visiter, n'est-ce-pas ? Ça te dirait de faire d'autre chose bien plus amusante avec inconnu, donc moi, précisais-je juste pour blaguer, et puis on revient ici avant que les autres repartent.

Sa proposition était totalement folle et presque inconcevable. Comment allait-elle accepter cela ? Le jeune homme attendit sa réponse, les bras croisés toujours en souriant.

Je riais intérieurement. J'avais toujours eu du cran moi, c'était fou ! Fou et oui ! Mais nous n'avions qu'une vie malheureusement et il fallait en profiter.


 
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MessageDim 15 Mar - 11:29






☼ Big Ben, Big Escalade ☼






Un passé tellement plus heureux que maintenant. Il s'était passé quoi ensuite ? Je resserre mes bras autour de mes jambes qui sont repliées contre moi et regarde les étoiles. Un panorama bleu sombre et tacheté de lumières blanches. Le même que pendant l'escalade.
Big Ben ...

***

Il sourit en entendant mon compliment. Ouf, ça va il s'est pas vexé, j'ai pas que ça a faire moi, me justifier auprès des gens. J'espère vraiment que les surveillants vont relâcher la surveillance pour que je puisse me barrer. On n'a jamais fait beaucoup attention à moi sauf pour m'accuser ou pour me punir. Ou encore pour me critiquer en rendant les feuilles de copies. Seule chose pour laquelle j'ai toujours été bonne : sport. Escalade, boxe etc, tout ce qu'on a pu étudier. Tout le monde me voulait dans son équipe au rugby et je suis la seule qui aie réussi à plaquer les troisième quand j'étais en cinquième. Je souris à ce souvenir. Bref, Jared finit par lancer en plaisantant :


- Et bien mignon oui c'est vrai, mais rabat-joie nan pas tous je t'assure ! Tu y es pour toute l'après-midi ici je suppose vu que c'est très long et très grand à visiter, n'est-ce-pas ? Ça te dirait de faire d'autre chose bien plus amusante avec inconnu, donc moi, et puis on revient ici avant que les autres repartent. me propose t - il en souriant.


Expédition avec un inconnu ?
TROP COOL !
Je me lève d'un bond en faisant un demi sourire et je me retiens de faire un bond de cinq mètres.


***

J'étais vraiment une gamine, je me dis en gloussant.

***

Il a les bras croisés et sourit en attendant la réponse. Je lui rend son sourire avant de réfléchir à une destination. Bon, la question se pose même pas. Big Ben, bien sûr ! J'y pense depuis que je suis arrivée. On me dit que je suis très forte en escalade. Je dois me répéter non ? Bref j'm'en fiche, je tiens là un moyen de vérifier si je suis si forte que ça. Je repense à la tête que feraient mes parents s'ils savaient ce que je m'apprête à faire.
"Oh la la, Nyrah, avec un inconnu en plus ! Quelque chose ne va pas ou quoi ?" ferait mon père.
Ma mère me regarderait avec un sourire attendri en voudrait accepter en me disant de faire attention mais mon père la regarderait avec ses yeux comme il ne regarde qu'elle et elle soupirerait en me disant de ne pas le faire.
Je suis loin de ma mère qui part toujours du même avis que mon père, et je n'en ai aucune idée pourquoi, et je suis loin de mon père qui est toujours a décider de ma vie.
Je peux faire ce que je veux maintenant !
Faire la funambule sur les toits et escalader les tours, et ...
Oui, faut pas rêver quand même.
Je termine de réfléchir et dit au garçon, à Jared :


- Si ça me dit ? Bien sûr ! Et pour la destination je te propose Big Ben. J'ai un truc à faire là - bas.


Je ne lui dit pas quoi, parce que je ne suis toujours pas sûre qu'il soit moins rabat joie que prévu, et je n'ai pas envie qu'il m'interdise de grimper sur les façades de la tour de Londres. Finalement, je réussis à détourner l'attention des pions et je m'éclipse de cette fichue bibliothèque vieille de cinquante millions d'années pour suivre le lycéen qui m'emmène à Big Ben. Je me méfie quand même un peu, gardant les yeux fixés sur Jared pour guetter un changement de comportement. Je ne dis rien même si je meurs d'envie de le questionner sur la fragilité des murs de la Tour. Manquerait plus qu'il se doute de quelque chose ! Finalement, il ne me ment pas, car je commence à apercevoir la Tour. J'ai envie de courir vers elle de commencer à grimper dessus. Mais j'espère que personne ne nous verra. Les rues sont vides, c'est un  peu étrange, mais tout le monde doit être au boulot ou à l'école, au collège, au lycée, bref, en train de bosser. Ce qui est étrange, c'est que le garçon, là, il n'y est pas, en train de bosser. Soit il sèche les cours, ce qui me plaît, soit c'est pour une autre raison et je ferai bien de me méfier. J'ai jamais osé sécher les cours parce que la seule fois où j'ai loupé le cours de maths, je me suis faite chopée alors que personne ne m'avait vue, ce qui m'a fait me demander s'il n'y avait pas des caméras de surveillance. Génial la confiance dans mon bahut.
Avec la tension que fait régner mon paternel à la maison, plus ma mère qui est si gentille mais qui est toujours à changer d'avis pour le partit de mon père, et les caméras dans ce foutu collège, ça me donne très envie de rester là bas. C'était de l'ironie, hein. Le voyage en Angleterre a été un cadeau de ciel, bien que je me demande comment le collège a eu les sous pour nous y envoyer et pourquoi mon père a accepté de payer pour que j'y aille. S'il pouvait, il ferai construire un couvent et m'y enfermerait celui là.
Finalement, on arrive à Big Ben. Il n'y a pas un chat devant cette tour. J'ai un peu mal au pied mais je m'en fiche. J'hésite un peu avant d'apostropher le garçon :


- Euh, la vrai raison pour laquelle je veux voir la tour, c'est pour l'escalader. Désolée de pas l'avoir dit tout à l'heure, je lui fait un petit peu gênée.


Puis sans attendre sa réponse de peur que ce soit des protestations, j'enlève ma veste noire et je me hisse sur la pierre froide. Il doit faire dix degrés mais je n'ai pas froid du tout. Je grimpe quatre mètres facilement avant de regarder en bas pour voir si le garçon me suit, est toujours là ou est partit avertir quelqu'un.


***

Quelle idiote j'étais. Quelle rebelle. Je crois que je préfèrerais être de retour à mes quatorze ans, pour refaire le voyage, revoir Jared et quitter le Labyrinthe. J'avais adoré grimper le Big Ben.
Du moins, je crois.
J'espère que le souvenir n'est pas déjà terminé ...
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MessageDim 15 Mar - 14:49


 

 
❝Jared x Nyrah

 
   ♡ Big Ben nous voici, nous voilà ! Nous allons t'escalader !


Mon ventre commençai déjà à grogner, il fallait que je mange. Je fouillai dans mon sac et pris un gâteau qui ressemblait à un cookie. Je le portai à ma bouche avec délicatesse et pris le temps de savourer le bon goût de chocolat. Je me mordis les lèvres, cela me faisait tellement plaisir d'avoir de nouveau ce goût. Je repris mon crayon et continuai à écrire, tout en faisant attention de ne pas tâcher le papier. Allez Jared, tu ne dois pas passer toute la journée à griffonner et à rester assis à ne rien faire tout de même ! Mais que faire dans un monde où la vie n'existait même plus à part trouver de quoi manger et un endroit pour dormir ? Avant, lorsque j'étais encore qu'un simple survivant, j'avais eu un peu d'espoir de me trouver un petit boulot chez les immunes mais, là tout était bel et bien fini. Malédiction putain la vie m'avait maudit !  J'avais envie de faire n'importe quoi, de recommencer mes bêtises d'adolescent maintenant que je m'y étais replongé ! Escalader les bâtiments pour me réfugier sur les toits ! Oh oui j'allais le faire ce soir afin d'observer les étoiles, cela me changerait aussi les idées. J'avais bien entretenu mon physique de sportif à force de courir, fuir et me battre lorsqu'il le fallait. Jared le survivant je m'étais nommé. Pour moi, je l'étais encore, car je voulais l'être plus que tout au monde.

Le garçon guetta la réponse qui ne se fit pas attendre. Le visage de la fille changea, il passa d'attentif à joyeux. Il crut qu'elle allait lui sauter dessus et faire la danse du bonheur.

- Si ça me dit ? Bien sûr ! Et pour la destination je te propose Big Ben. J'ai un truc à faire là-bas.

Il avait eu raison, elle avait bien accepté. Qui était donc cette folle pour lui dire oui ? Il n'avait franchement pas l'habitude que l'on le suive comme cela dans ses délires. Mais comme l'opportunité était lancée il ne pouvait plus reculer. D'un geste énergique, il bondit pour se relever, rangea son livre dans l'étagère et fit, enjoué :

- OK suis-moi ! On va passer par derrière pour pas que les autres te voient.

Il était tout heureux de pouvoir enfin faire quelque chose où il n'allait pas sombrer dans la tristesse. Les deux jeunes gens descendirent des escaliers guidés par Jared. Il connaissait la bibliothèque comme sa poche et n'hésita pas du tout sur les lieux malgré la grandeur du dédale. Une fois dehors, il ne prit pas la peine de refermer son blouson de cuir, il faisait plutôt frais comme toujours et cela lui allait très bien. Autour de lui, il vit des gens emmitouflés dans des gros manteaux avec des gants, des écharpes et des bonnets. Cela avait toujours tendance à le faire sourire, les touristes n'étaient vraiment pas habitués au temps londonien contrairement à lui. La jeune fille désirait se rendre au Big Ben, endroit assez réputé pour les touristes qui rêvaient de se faire prendre en photo devant. Pour lui, c'était tout simplement une belle horloge rien de plus. Il se rendit à la station, car y aller à pied aurait pris trop de temps et s'engouffrèrent dans le tube. Jared fouilla dans sa poche et y découvrit encore quelques tickets, c'était parfait. Il en tendit un à la jeune fille et rentrèrent dans le métro. Lorsque celui-ci démarra, il vit Nyrah chanceler tandis que lui n'avait pas cillé. Il s'appuya à la vitre et fixa le vide d'un air assez absent. Pour une fois qu'il allait faire quelque chose qui échappait à sa routine ordinaire, c'était plutôt cool. Aujourd'hui, il n'avait pas voulu aller en cours et avait donc décider de sécher. Si ses parents l'apprenaient, il allait bien le payer. Cependant, il fit tout pour ne pas y penser jugeant que ce n'était pas le bon moment. Il ne désirait pas partager ses craintes avec sa nouvelle amie et profita plutôt de l'aventure. À la sortie, Jared chercha dans ses poches et sortit une cigarette ainsi qu'un briquet et demanda à Nyrah si elle en voulait aussi. Jared savait très bien qu'il n'aurait pas dû se mettre à fumer mais, contrairement aux autres il n'avait pas commencé entraîné par les autres, mais plutôt entraîné par lui-même à cause de la déprime et de la peur constante que la vie lui offrait. Il continua à marcher vers la destination voulue et après quelques minutes, ils arrivèrent enfin à l'endroit promis.

- Et voilà nous y sommes ! Le célèbre Big ben ! , fit-il en faisant exprès de bien exagérer son accent.

Il surveilla le visage de la fille, il adorait voir l'admiration et le bonheur des gens à qui il faisait plaisir. Mais contrairement à ce qu'il attendait, elle commençait à être gênée. Pourquoi ? Il ne tarda pas à obtenir sa réponse.

-Euh, la vraie raison pour laquelle je veux voir la tour, c'est pour l'escalader. Désolée de pas l'avoir dit tout à l'heure


Quelque chose fit un gros boum chez Jared. La surprise. L'étonnement. Qu'était-elle en train de dire ? Il se mit à rire, totalement ébahi.

- C'est une blague ? Tu veux.. tu veux le.. l'esca..l'escalader ?, demanda-il en sachant très bien que s'en n'était pas une.

Il regarda autour de lui, les rues étaient un peu plus vide que d'habitude, normal à cette heure-ci, mais Londres ne dormait jamais, donc il y avait toujours des gens à se balader. Il se mit à réfléchir. Comment allait-il faire ? Il avait déjà escaladé des toits afin de se retrouver seul mais, le Big Ben c'était bien autre chose ! Ayant fini sa cigarette, il l'écrasa sur le sol et fixa Nyrah.

- Et bien, on ne va pas le faire ici, on va plutôt passer par de l'autre côté où il y a déjà moins de monde. Ici, sur ce pont, ça grouille de touristes, viens suis moi.


Il traversa tout le pont, en lui montrant du doigt le London Eyes, puis passèrent devant la statue de Nelson Mandela. Ils prirent le soin de traverser la route et Jared se faufila dans une rue à côté où des vieux bâtiments étaient en travaux. Endroit parfait pour semer les gens. De toute manière, discrets ou non, ils allaient forcément se faire prendre. Jared en était déjà excité d'avance. À force, il connaissait les policiers et plus rien ne lui faisait peur, à part son père évidemment mais, c'était une autre histoire. Il avait déjà eu les menottes passées autour des poignets pour vol à l'étalage ou encore dégradations de lieux, il avait donc l'habitude. Étant seulement mineur ils n'avaient pas le droit de garder quelqu'un plus de 12h en garde à vue. Ils arrivèrent enfin à l'endroit voulu, en ayant fait le mieux pour ne pas se faire repérer.

- Et voilà que l'aventure peut commencer Mademoiselle ! J'espère qu'on atteindra le sommet avant de se faire prendre ! Les filles d'abord !
, fit-il enjoué.

J'éclatai de rire, seul au monde. Les regrets et la joie étaient en train de se mêler en même temps. Ce souvenir, si drôle et la tristesse de ne plus y être me plongeait dans une atmosphère bien étrange. Les sourires ne cessaient d'envahir mon visage tandis que ma plume crissait à toute vitesse sur le papier.

 
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MessageDim 15 Mar - 15:51






☼ Big Ben, Big Escalade ☼






Je commence à chantonner une petite chanson. On the silent, on the silent ... Je la connais, cette chanson. Je la chantais dans mon souvenir. Pendant que je grimpait sur la Tour de Londres, téméraire et idiote comme la jeunette de 14 ans que j'étais alors ...

***

Contrairement à ce que je pense, le garçon éclate de rire en me faisant, ébahi :

- C'est une blague ? Tu veux.. tu veux le.. l'esca.. l'escalader ? rit - il. Et bien, on ne va pas le faire ici, on va plutôt passer par de l'autre côté où il y a déjà moins de monde. Ici, sur ce pont, ça grouille de touristes, viens suis moi. fait - il après avoir jeté et écrasé sa cigarette qu'il promène depuis tout à l'heure.
Je saute de la tour et retombe sur mes pieds. Mes dents font "dong" entre elles : mal calculé, le saut ! Une mamie anglaise me dévisage les yeux ronds, alors je lui fait un clin d’œil insolent avant de suivre Jared. Il m'emmène dans des lieux que je ne reconnais pas, puis on passe dans une allée en travaux. Bon goût, ce sera plus facile d'échapper aux gens si on se fait remarquer. Je ne suis jamais allée en garde à vue, d'abord parce que je ne me fait jamais attraper quand je grimpe sur les toits (c'est tout de même moins bondé que la place du Big Ben) et ensuite parce que je ne le fais jamais aussi follement que maintenant. Mais en même temps, sentir le risque comme maintenant, c'est si bon ! Finalement on arrive à une autre face de la tour, bien ouvragée mais hors de vue des passants, du moins ceux qui n'admirent pas la Tour. Si quelqu'un décide de s'approcher trop prêt, on est foutus !

- Et voilà que l'aventure peut commencer Mademoiselle ! J'espère qu'on atteindra le sommet avant de se faire prendre ! Les filles d'abord ! fait le garçon, tout enjoué.

Sérieux, il me plaît celui là. Un super ami, si on peut dire d'un mec qu'on ne connait que depuis une demi - heure qu'il est un ami. Je lui fait un clin d’œil avant de commencer à grimper. Chaque prise est choisie avec soin et je fait attention de ne pas en prendre des trop fragiles, histoire de ne rien casser, ni la façade, ni moi. J’appuie mon pied gauche sur une corniche, me soulève difficilement avant de me hisser sur une autre petite corniche. Je pause quelques secondes en regardant si mon compagnon suit bien avant de recommencer à grimper. Il y a du vent et mes cheveux me fouettent le visage, ce qui me fait grommeler au moment où je faillis en avaler. J'aurais dû les attacher ! Il fait aussi un peu frisquet. Merde, ma veste noire ! Oubliée de l'autre côté ! Je m'assène une gifle mentale. Au moins ce n'est pas mon blouson que j'ai paumé. Je jette un coup d’œil en bas pour voir la hauteur. Ouh, on est haut ! Je ne pourrais pas estimer la hauteur. Ce que je sais c'est que ça dépasse 5 mètres et que c'est en dessous de 30. Oui, je sais, je suis pas du tout précise mais bon, les maths ç'a jamais été mon truc hein. Le sport, si. Quoi, je l'ai déjà dit ? Pendant que je grimpe sur le Big Ben, le vent continue de souffler. Je rosis d'efforts, de plus en plus, même si ce vent et cette hauteur me donne envie de tout lâcher et de crier : "Youhou !"
Je commence à entonner une chanson que j'invente au fur et a mesure, on the silent, on the silent ...
J'ai envie de crier que je me sens bien. Puis une rafale me fouette et mon pied glisse sur son appui. Je serre aussitôt les mains sur mes prises pour le choc. Il est tel que je me sens basculer. Je balance mon pied qui agrippe une prise, je force sur mes bras et je me hisse sur une autre corniche. C'est qu'il y en a des corniches sur cette tour ! Au moins elle est facile à grimper.
Je me plaque contre la tour, en équilibre précaire, les yeux écarquillés, pour essayer de recouvrer mon calme. J'arrive pas à desserrer les mains de mes prises parce que je sais que je risque encore de glisser à la prochaine grosse rafale. Il faut que je me mette sur une corniche à l'abri du vent mais je suis un petit peu trop paniquée pour relâcher ma pression sur mes prises avec les mains, et mes jambes sont tellement engourdies par la peur que j'ai l'impression qu'elles peuvent disparaitre à tout moment et je tomberai dans le vide.
Savez vous ce qu'est la peur ? Ben c'est le vide et une sensation d'angoisse amplifiée, qui peut vous donner n'importe quels effets, mais des effets jamais positifs. Là, la peur a le réflexe négatif de me figer.
Génial !


***

Mon cœur bat à cent à l'heure. Ces pensées, ce souvenir, je le vit comme si j'y étais.
Ce qui est peut - être le cas.
Suis je encore au Bloc ?
Ou en haut d'une tour, à la merci du vent et du vide ?

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MessageDim 15 Mar - 17:44



❝Jared x Nyrah

   ♡ La peur nourrit les rêves des héros.


L'avais-je vraiment fait ? Et bien oui ! Mais qu'est-ce que j'étais vraiment con quand j'étais ado ! Je n'en revenais pas ! Ce n'était même pas le fait de grimper et de me mettre en danger qui me révoltait, mais plutôt le fait d'aimer faire tout et n'importe quoi pour le simple plaisir de me faire remarquer par mes parents. J'avais commis une énorme erreur et aujourd'hui je l'avais compris. J'avais tellement cherché que j'avais fait n'importe quoi. J'avais toujours souffert du fait qu'ils ne soient pas fiers de moi et je pensais qu'en escaladant tout et n'importe quoi, ils finiraient par l'être. WRONG. Tant d'erreurs et je n'avais pas la possibilité de remonter dans le temps.

Nyrah obéi à Jared, avec un sourire. Visiblement, il vit par son sourire qu'elle était flattée et donc pas très habitué à être traité de cette manière-là. Quels idiots ces américains, surtout les mecs. Aucun sens de la politesse. Jared la suivit aussitôt qu'elle est commencé à monter. Il prit le soin de ne pas se placer juste en dessous d'elle au cas où elle glisserait mais, à côté d'elle. Il posa son pied sur une première prise en vérifiant bien que ce dernier était bien mis. Qu'était-il en train de faire ? Ça, il se le demandait bien même s'il faisait tout pour ignorer sa petite voix qui lui interdisait de se lancer dans cette mission presque impossible. Escalader le Big Ben non mais le monde aura tout vu là ! Au début, il grimpa vite, au même rythme que Nyrah. Le vent commençait au fur et à mesure à se faire sentir et les voitures et les gens devenaient de plus en plus petits. A combien de mètres étaient-il désormais ? Cinq mètres. Ils pouvaient encore faire demi-tour mais, Jared continua tout comme Nyrah. Cet interdit lui procurait un certain plaisir qui le faisait frémir. C'était la première fois qu'il le ressentait aussi fortement. Oui, en grimpant sur les toits cela avait été pareil mais, en beaucoup moins intense. Là, ce n'était pas n'importe quel bâtiment.

Il s'imagina bien vite au milieu du 19ème siècle, pendant la construction de cette horloge. Non, ils n'étaient pas les premiers à y poser leurs pieds, mais sans doute les premiers depuis la fin de la construction. Exploit ! Oh, le jeune homme rêvait de se faire prendre et passer dans la une des journaux avec en guise de première page un titre dont tout le monde se souviendrait '' Un héros de 17 ans accompagnée d'une jeune américaine ont marqué l'histoire en se retrouvant en haut du Big Ben''. Oui c'était son rêve ! Il avait eu raison de grimper et d'accepter la proposition de Nyrah. Il allait devenir célèbre et plus personne ne pourrait le sous-estimer ! "Jared Howe, l'homme aventurier !" Perdu dans ses pensées et en même temps très concentré au fur et à mesure qu'il grimpa, Jared fut tiré de tout cela lorsqu'il entendit son amie étouffa un petit cri. Son pied bon sang il avait dérapé ! Son cœur fit un bon dans sa poitrine, elle allait tomber. Jared s'agrippa de toutes ses forces, soudainement conscient que le danger existait. Il regarda en bas. Oh bon sang, ils se tenaient au moins à 10 mètres de haut sur les 96 mètres que faisait la tour, soit le neuvième ! Non ! Elle allait bien et s'y agrippa de nouveau très vite, elle avait trouvé une autre prise ! Ouf ! La peur qui commençait à saisir Jared, l'encourageait à montrer encore et encore. Un héros avait toujours peur et c'était cela qui l'aidait à accomplir ses actes pour sauver l'humanité. Jared devait faire pareil : Laisser l'angoisse l'envahir afin de rester concentré mais, la contrôler afin de ne pas échouer.

- Ça.. ça va ?, lui demanda-il en un cri.

Aucune protection, pas de fil comme dans les cours d'escalades pour les retenir en cas de chute, non rien, rien du tout. S'ils tombaient et bien c'était la mort assurée. Pourquoi Jared n'en avait-il pas conscience ni même peur ?

Je baissai les yeux quittant quelques secondes mon journal pour reprendre mon souffle en les relevant vers le ciel. Jamais je n'avais eu peur des hauteurs. La raison : et bien je l'avais toujours ignoré, j'étais sans doute suicidaire.

Le vent tapait et faisaient à présent rougir les jours du jeune homme. Il devenait de plus en plus glacial, mais il tint bond. Il avait sa veste mais, il remarqua que Nyrah ne l'avait plus. L'avait-elle oublié ? Oh mince ! Tout à coup, il sentit quelque chose vibrer dans sa poche ce qui le surpris. Il avait sursauté intérieurement mais, ce fut assez pour laisser son pied glisser. Non ! Non, il allait tombe et mourir. Il laissa échapper un cri, rempli de peur. Qu'allait-il faire ? Ses mains s'agrippèrent le plus fortement possible à la pierre, mais son déséquilibre l'avait fait perdre tout contrôle sur son pied. A combien de hauteur étaient-ils maintenant ? La moitié de la tour ? Jared était suspendu dans le vide sans ne savoir quoi faire. Il essaya de bouger afin de reposer un pied sur la pierre mais, en vain, il n'y arrivait pas.

- Au secours, s'exclama-il. Je vais lâcher. Je vais lâcher !!!

Il l'avait presque crié, n'étant pas d'une nature très calme mais, plutôt nerveuse Jared avait perdu le contrôle.

Ce souvenir aussi drôle qu'il était commençait à devenir effrayant et je m'en rappelais dans les moindres détails. Je pouvais encore sentir la sensation que j'avais eu dans le ventre et ce sentiment d'être tout proche de la mort, juste retenu à la vie par un simple fil.


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MessageDim 15 Mar - 19:40






☼ Big Ben, Big Escalade ☼






Je me souviens de cette peur. Je me souviens de cette angoisse pesante.
Je me souviens ...

***

Je patiente quelques instants, tétanisée par le vide sous mes pieds. Mon coeur se calme de plus en plus.


- Ça.. ça va ? me crie Jared depuis sa position.


Je le regarde et hoche la tête, les yeux pourtant écarquillés de peur. Puis je reprends mon souffle et petit à petit, mes jambes se décrispent. Je pousse un soupir de soulagement. Avant de me remettre à grimper, doucement. Pour me réhabituer. Cela me fait bizarre d'être aussi haute mais je m'en fiche. J'ai toujours aimé les risques et bien que je ne soit pas suicidaire j'aime être prêt de la mort sans l'effleurer, pour impressionner et me faire comprendre que l'on a qu'une vie.


***

Pas suicidaire.
Je glousse.
Peut - on en dire autant maintenant ?
Peut - on dire qu'une fille qui passe ses journées dans un dédale meurtrier de son plein grès qu’elle n'est pas suicidaire ?

***

Il commence à faire froid. Quelle idiote d'avoir paumé ma veste noire ! Elle est rembourrée de coton et de laine, très chaude et très douce, avec de la fourrure dans la capuche. Oui, je suis vraiment une idiote. Jared, lui, a une veste chaude. Et il ne l'a pas oubliée. Non mais quelle idiote ! Je m'assène ma deuxième claque mentale de la journée. Soudain, on entends un vrombissement.
Rien de grave, sauf que le bruit a déconcentré le gars et il glisse en perdant pied. Tétanisée, je le regarde en levant la tête - je suis un peu plus basse que lui - et il glisse encore. Il tente de se rattraper à la pierre mais seules ses mains restent accrochées. Paniqué, il crie :


- Au secours !  Je vais lâcher. Je vais lâcher !!!


Je ne me fige pas d'angoisse. Contrairement à tout à l'heure, c'est comme si mon cerveau se mettait à faire du cent à la minute. Je grimpe aussitôt vers Jared et plaque son pied droit contre la façade en lui criant :


- Tu ne tombes pas, compris ? Si tu tombes, je te tue ! Alors accroche toi et surtout ne lâche pas prise ! je lui ordonne.


Oui, je sais, je suis très rassurante. Tout en gardant son pied plaqué contre la pierre froide, je le déplace lentement vers une prise infime mais une prise quand même. Le vent est mon ennemi et je dois le combattre à tout prix. Je laisse les rafales essayer de me pousser sans y parvenir, solidement agrippée à la tour. Quand le pied droit du lycéen arrive à la prise, je me rends compte que même si sa position est meilleure que tout à l'heure, s'il essaie de se déplacer il tombe. Je reprends mon souffle tout en le rassurant :


- J'arrive, surtout ne t'inquiète pas ! ouais ça me fait bizarre de rassurer un plus grand, j'avoue. Ne bouge pas, compris ? Ne bouge surtout pas !


Je grimpe aussitôt, très rapidement avant d'arriver juste à côté de lui. Sur son côté droit. Je tends la main gauche pour la poser sur son poignet gauche.


- Bouge la main droite sur la prise juste devant mon nez.


Il obéit en tremblant. Je plaque avec force son poignet gauche contre la pierre. Si je lâche, il tombe. Il accroche rapidement la prise que je lui ai indiquée. Alors je lui prends le poignet et le pose sur une prise. Putain c'qu'il est lourd ! J'ai l'impression que son poids va m'arracher à la façade. Bien. Il est maintenant revenu dans une position normale, du moins, beaucoup plus facile. Sauf que son pied gauche est, lui, toujours dans le vide.


- Tu peux poser ton pied maintenant, je lui fait remarquer doucement.


Puis je tente de me déplacer à mon tour. Je viens de me rendre compte que si le vent envoie une rafale trop forte je tombe à mon tour. Je tente de me décaler sur le côté droit pour m'écarter du garçon et bien sûr, comme si le vent avait entendu ma crainte, il se déchaine à ce moment là. Ce qui fait que je me retrouve une nouvelle fois les deux pieds dans le vide. Une main accrochée à la pierre, une main toujours sur le poignet de Jared parce que j'ai pas eu le temps de le lâcher. C'est génial la vie !
Je lâche d'une petite voix :


- S'il te plait, ne bouge surtout pas le poignet, je demande suppliante.


***

Je me souviens de mon angoisse. Comment s'en étions nous sortis déjà ? Ah, oui ...


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MessageDim 15 Mar - 21:50


 

 
❝Jared x Nyrah

 
   ♡ Le vide nous attire dans ses filets !

Je ne pouvais plus m'arrêter d'écrire, là j'étais rendu dans l'action. Rien qu'en griffonnant les lettres, je retins mon souffle. Trop de suspens, j'avais failli m'écraser par terre en tombant du Big Ben. J'avais failli mourir voilà, c'était dit. Je frissonnai rien qu'en y repensant mais, de l'autre côté, n'aurais-je mieux pas fait de crever en m'écrasant plutôt que d'être là tel un misérable à lutter contre cette saloperie de braise ? Parfois, je me demandais pourquoi je tenais encore à vivre. Mystère que je n'arriverais jamais à élucider. J'en avais vu des infectés au dernier stade et ils me hantaient dans mes cauchemars, non je ne voulais pas devenir pareil, être forcé de me suicider ou à être achevé par quelqu'un dans la souffrance. Je voulais crever vieux dans mon lit aux côtés de ma femme et de mes enfants. Voilà, j'y avais le droit comme tout le monde merde à la fin ! J'avais envie de donner un coup de poing dans le mur mais, je me retins. La violence ne faisait pas partie de mes gènes et ce n'était pas parce que j'étais devenu un salaud d'infecté que je devais sombrer dedans. Tant que je le pourrais, je ne me laisserais pas faire, jamais ! Je repris mon écriture, il fallait absolument que je mette sur papier ce souvenir, très important à mes yeux.

Le jeune garçon était terrorisé. Il était maintenant suspendu dans le vide sans aucune prise et suppliait Nyrah de l'aide. Cette dernière se retourna vers lui ébahie et terrorisée. Il allait tomber si elle ne l'aidait pas, c'était certain. Il la vit bouger, descendre vers lui, mais les secondes qui s'écoulèrent étaient si longues. Il allait lâcher, il sentit déjà ses doigts lâcher prise mais, priait de toutes ses forces de ne PAS glisser !

- Tu ne tombes pas, compris ? Si tu tombes, je te tue ! Alors accroche-toi et surtout ne lâche pas prise!

Il retint sa respiration, totalement incapable de dire un mot. Sa vie était entre ses mains et celles de Nyrah. Jamais il n'avait eu aussi peur. Se trouver à 40 mètres au-dessus du sol, ce n'était pas tous les jours que cela se produisait. Jared serrait les dents de toutes ses forces, il hissa son corps le plus haut possible afin de ne pas se laisser entraîner par le bas qui voulait l'attirer dans ses filets. Quelque chose toucha son pied droit, mon Grand Milo. C'était la main de Nyrah et il l'accompagna dans ses mouvements. Elle voulait lui faire poser le pied sur la pierre. Il gémit et puisa dans toutes ses forces pour se stabiliser. Il lui restait l'autre dans le vide et ne savait pas comment le remettre sur le bâtiment, il avait peur. Il ne pouvait pas bouger, tellement paralysé par la peur. Allez Jared, il fallait faire quelque chose, se bouger et survivre !

- J'arrive, surtout ne t'inquiète pas ! Ne bouge pas, compris ? Ne bouge surtout pas !
, lui suppliait-elle.

Il fit de son mieux pour respirer. Elle allait venir l'aider pour l'autre pied, il devait y arriver et tenir. Le vide semblait vraiment le désirer, le vent soufflait et bientôt il se sentit chanceler de nouveau mais tint fermement son pied gauche sur la pierre son seul appui avec ses mains. Elle posa sa main sur son poignet gauche et lui ordonna de lâcher prise avec sa main droite. Quoi ? C'était du suicide, il ne pouvait pas ! Il allait tomber, elle n'aurait jamais assez de force pour le retenir ! Comment pouvait-il lui faire confiance ? Mais pourtant il le fit, jugeant que sa prise avec son pied lui suffirait. Elle tint avec force le poignet gauche du garçon et tout en tremblant, il obéit à son geste en prenant prise sur une pierre avec l'autre. Bon sang. Comment avait-il fait pour vaincre la paralysie ?

- Bien tu peux poser ton pied maintenant.

Il avait peur. Il ne voyait pas encore de prise pour son autre pied encore tout secoué et suspendu. Le poser. Mais où ça ? Si elle l'avait dit c'était qu'il y en avait une juste en dessous, il devait prendre son courage à deux mains, prier pour ne pas glisser de nouveau et poser ce putain de pied. Son cœur bondit lorsqu'il sentit le sol, enfin la pierre, il était revenu dans une position normale ! Il desserra les dents et relâcha sa respiration qu'il avait bloquée. Le soulagement le parcourait, Nyrah l'avait sauvé.

- Mer.. merci ..., fit-il à bout de souffle.

Mais aussitôt qu'il eut prononcer ses paroles, le garçon se tut, tétanisé par ce qu'il venait d'arriver en moins de deux secondes. Le vent, une énorme rafale et une Nyrah suspendue comme lui il y avait quelques secondes. Ce n'était pas tout.Une de ses prises était son poignet. Tout était simple. Si le bas l’entraînait, il tombait aussi. Que faire que faire et que faire bon sang ? Il ne savait pas.Il ne pouvait pas l'aider comme elle l'avait fait pour lui, car il était prisonnier. S'il bougeait, ne serait-ce que d'un millimètre, elle glissait. Il observa ses pieds.

- Nyrah, tu as une prise juste devant, pousse ton corps vers l'avant pour que ton pied s'y colle !

C'était son seul espoir. Une fois un pied de bien mit, elle arriverait facilement à mettre l'autre aussi, car contrairement à lui, la jeune fille était bien positionnée.

- Par pitié Nyrah ne bouge pas les mains, suppliait-il en réponse à sa demande de ne pas bouger mon poignet.

Qu'allait-elle faire ?

- Vers l'avant, fais bouger tes jambes vers l'avant !, s'exclama-il totalement paniqué. Une seule fois et accroche-toi !

La situation avait été bien merdique. Elle l'avait bien aidé lorsqu'il s'était retrouvé en danger mais, lui était impuissant.

Je déglutis avec difficulté. Oui c'était bien de l'impuissance que j'avais ressentis à ce moment-là et elle m'avait dévoré.


 
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MessageLun 16 Mar - 19:58






I freeze, I'm afraid






Souvenirs, souvenirs .. La peur et le froid domptaient le paysage, rendant presque invisibles les deux grimpeurs du Big Ben : Jared et moi ...

***

Je me retiens de pousser un cri de peur. Pourquoi j'ai choisi le jour où il y a du vent ? Pourquoi ? Et pourquoi je suis aussi idiote ? Qui d'autre a part moi voudrait grimper une tour ? Surtout cette tour ! La Tour du Big Ben !

- Nyrah, tu as une prise juste devant, pousse ton corps vers l'avant pour que ton pied s'y colle ! fait - il avant de me supplier : Par pitié Nyrah ne bouge pas les mains ...

Je baisse les yeux en resserrant ma prise sur la pierre et son poignet. Oui, il y a une prise juste en dessous. Si je me balance vers l'avant, je pourrais peut - être m'y poser ? Je serre les dents, pétrifiée par la peur. Je n'ose pas le faire. Et si le mouvement m'emportait ? Je mourrai et lui aussi vu que je suis bien trop accrochée à son bras ! Punaise ... Je déglutis difficilement avant de relever les yeux sur la pierre. J'en perds mes moyens.

- Vers l'avant, fais bouger tes jambes vers l'avant ! Une seule fois et accroche-toi ! me crie t - il en paniquant.

Il s'inquiète pour moi ? Première fois que quelqu'un s'inquiète pour moi à part ma mère. Cela me fait chaud au coeur, mais la brûlure est bien vite remplacée par le froid du vent qui me pousse et me tire, cherchant à m'écarter des parois. J'observe la distance entre mon pied et la prise. Je sais qu'il y a un hic. Un gros hic. Je prends une inspiration, tente le coup. Mon pied gauche érafle la prise sans la toucher. Je comprends aussitôt avec une pointe d'affolement. Elle est trop basse ! Maudit soir mon petit mètre soixante de quatrième ! Je ferme les yeux et lâche mes prises avec les mains pour prendre celle du dessous.
Oui, je dois être suicidaire.
Sauf que mon pied est maintenant à la bonne hauteur. Je me raccroche avec l'énergie que confère le désespoir quand vous êtes face à la mort. Mes mains se crispent autour des rochers, mon pied gauche atterrit sur la prise avec un petit craquement du fait du choc, et mon pied droit se colle à la pierre. Sauvée. Je lève des yeux inquiets vers le lycéen. J'espère que je ne l'ai pas déséquilibré en lâchant son poignet. Ouf, non. A première vue, il à l'air bien positionné. Je pousse un soupir de soulagement. Ma cheville gauche me brûle et j'ai vraiment, vraiment froid mais ça va. Je ne suis pas morte.
Je ne suis pas Nyrah Lüsya Rainbow, décédée à 14 ans et des miettes à cause de l'escalade stupide du Big Ben en compagnie de Jared quelque-chose, 17 ans. Je suis Nyrah Rainbow, 14 ans, survivante de l'escalade totalement idiote de la tour du Big Ben en compagnie de Jared quelque - chose, lui aussi survivant.
Du moins pour l'instant.
C'est cette pensée qui me fait réagir. Il nous faut une pause. Est - ce qu'il y a des balcons sur le Big Ben ?
Non, il n'y en a pas. Je serre les dents tout en les claquant. Puis j'aperçois ... Un toit. Oui, il y a un toit jute à côté du Big Ben.
Trèèèèès logique, mon cher Watson.
Aaaaah mais oui ! C'est vrai ! Le Big Ben n'est pas qu'une tour !
Je me tourne vers Jared et lui désigne le toit d'un geste du menton. Je commence à escalader vers le toit.
Après de longues minutes de déplacement dans lesquelles je ressens chaque seconde un peu plus le manque de ma veste noire si rembourrée de fourrure (♥) nous nous asseyons sur le toit. Puis je me recroqueville en boule. Ma cheville me brûle comme si on me la pinçait avec du métal bouillant. Je me la masse doucement.
Il fait froid. J'en ai marre, j'ai failli mourir deux fois et lui, pareil. J'enfouis mon visage sur mes genoux que je replie contre mon ventre. Je suis en manches courtes. Oui, bien sûr, c'est normal des manches courtes. Par un froid pareil, bien joué, Nyrah.

- J'ai froid, j'ai mal et j'ai peur.

Je sursaute. Ai - je parlé à voix haute ? C'est le cas. Je coule un regard gêné vers le lycéen, mais je suis sûre qu'il m'a malheureusement entendue malgré le vent et son bruit.



***

Quelle idiote j'étais, je m'en souviens ! Si bête ! Si téméraire et impossible à gérer !
L'escalade du Big Ben, pfff, quelle idée !


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MessageLun 16 Mar - 22:28



❝Jared x Nyrah

   ♡ Et le vide nous offre parfois un si beau Londres...


Le vide. Le vide et ses peurs. J'avais tellement expérimenté ce jour où j'avais décidé de suivre cette inconnue dans son délire suicidaire. Qu'est-ce que j'étais con encore une fois ! Mais, maintenant que je connaissais toute l'histoire je ne regrettais pas de l'avoir fait, car je m'étais prouvé à moi-même de quoi j'avais été capable pour réaliser tout ça.

Le garçon vit Nyrah trembler de peur. Évident, puisqu'elle était en train de décider de ce qu'elle allait faire. Tout à coup, le gros défaut de Jared resurgit : celui de penser qu'il ne pouvait faire confiance qu'à lui-même. Il avait peur, peur qu'elle lui lâche le poignet en tentant un truc idiot. Oh oui, ce n'était pas étonnant qu'il soit comme ça depuis tout petit vu qu'il vivait dans un monde rempli d'idiots incapables. Mais, il se reprit malgré son angoisse. Nyrah l'avait sauvé en lui disant quoi faire et sans elle il ne serait pas encore ici à être accroché à la tour vivant. Nyrah hésita à faire ce que Jared lui suppliait de faire mais, elle savait qu'elle n'avait pas le choix. Néanmoins, il y avait très vite un problème. La jeune fille n'était pas assez grande ! Et oui, il manquait au moins dix bons centimètres pour que son pied atteigne la maudite prise juste en dessous ! Balancer son corps pour en même temps choper la pierre, aie aie aie ! Les paroles du jeune homme semblaient relaxer pendants quelques secondes la fille, sans doute était elle encore flattée qu'il s'inquiète pour elle mais, encore une fois c'était dans l'intérêt du garçon. Elle tenait quand même sa vie par la main ! Elle se retourna vers lui très inquiète puis lâcha ses mains. Qu'avait-elle fait ? Jared se crispa très vite se rendant très vite compte qu'elle lui avait lâché ce qu'il lui avait supplié de ne pas faire mais, il tint bon, car il tenait parfaitement la pierre et tout allait bien. Elle en revanche avait atterri sur la pierre qu'elle voulait. Il avait eu très peur, elle avait quand même abandonné ses prises du haut !

C'était plutôt suicidaire et ne savait même pas s'il aurait fait pareil ! Enfin tous les deux sauvés, Nyrah lui montra d'un bref coup d’œil un genre de petit ''toit''. Elle voulait faire une pause, c'était sur et s'ils voulaient bien arriver au sommet sain et sauf sans crever, c'était préférable de rependre leur souffle quelques instants. Jared la suivit et grimpa. Le vent devenait de plus en plus handicapant par sa violence et espérait que cela s'arrêterait. Après avoir gagné quelques mètres encore dans l'angoisse, car il s'était encore élevé par rapport au sol, il se laissa tomber en faisant très attention sur la petite inclinaison de la tour. Quelle vue magnifique ! Il n'en croyait pas ses yeux. Même habitué au décor londonien, il ne pouvait pas s'empêcher de ressentir de l'admiration profonde pour sa ville dans laquelle il avait grandi. Des tours, des vieux bâtiments, des roues et la tamise s'offrait à lui tel un cadeau digne de ce nom. Il se mit à sourire bêtement, soudainement très rêveur et murmura :

- C'est magnifique...

Il se retourna vers son amie et lui sourit également mais, s'aperçut qu'elle tremblait.

- J'ai froid, j'ai mal et j'ai peur.

Aussitôt qu'elle eut sorti ces mots, il nota qu'elle semblait totalement ébahi. Peut-être pensait-elle qu'elle les avait seulement pensé, c'était probable. Il chercha son briquet et une autre cigarette dans son blouson. Il en avait vraiment besoin. Il venait d'en prendre une juste avant de monter mais le regrettait. C'était maintenant le bon moment. Il avait cru qu'il allait se pisser dessus lorsqu'il était suspendu dans le vide, il avait besoin de chaleur et de se relaxer quelque minute sinon il allait péter un câble. Juste avant de la porter à ses lèvres il retira son blouson et le passa autour des épaules d'une Nyrah tremblante et laissa son bras droit sur les épaules de celle-ci. Non, contrairement à ce que quelqu'un aurait pensé il n'était pas en train de flirter même si cela en donnait l'impression.
Il essayait juste de se montrer gentil et attentionné.

- On s'en sort plutôt pas mal, s'enquit-il. Je suis rapide, je suis courageux et je suis chanceux, rajouta-il en plaisantant.

J'éclatai de rire. J'avais toujours eu cette pointe de modestie adolescent ! J'étais bien content de l'avoir perdu maintenant. Je me mis à frissonner. J'avais toujours la même veste que j'avais prêté à Nyrah. Mes doigts l'effleurèrent. Elle était usée, légèrement trop serrée mais, remplie de souvenirs. Je n'avais pas tellement grandi entre 17 ans et maintenant. J'abordai déjà  à l'époque ma carrure bien musclée et mon 1m88 !

Le Jared adolescent soupira. Il respira l'air à pleins poumons. Tout était agréable même ce vent violent qui ne l'était pas tellement maintenant qu'il était assis. Jared ne bougea pas mais, attrapa les mains de la jeune fille dans les siennes et les observa quelques secondes. Elles étaient habimées.

- Tu t'es fait mal, ça va allez ?, lui demanda t-il.

Il espéra que sa réflexion n'allait pas la vexer. Loin de l'idée de la prendre pour une poupée en porcelaine, c'était juste dans ses habitudes à lui d'agir comme cela.

Parfois, même à cet âge là, je m'étais toujours étonné moi-même. J'avais eu tout pour être malheureux et angoissé. Je tournais du mauvais côté avec mes mauvaises fréquentations mais, pourtant quand j'étais tout seul ou avec quelqu'un de bien, je redevenais quelqu'un d'autre, le vrai moi sans doute. Le Jared gentil et calme, celui de ma mère.

Il serra ses mains entre les siennes et la fixait de ses prunelles marron foncées. Cette fois-ci, ce fut un sourire timide qu'il lui adressa. Il tourna la tête et l'invita à regarder le paysage. Peut-être que la conversation allait maintenant commencer avant de reprendre l'aventure. Où bien était-il condamné à continuer avec une simple étrangère dont il ne savait rien. Mystère.


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MessageMer 18 Mar - 15:28






Strange sensation






Je me souviens de comment je voyais Jared. Un grand frère ? Un super - ami ? Ou plus que ça ? Je crois que je ne le savais pas moi - même. Ca devait osciller, sans doute.
C'est vrai qu'il était très mignon.
J'éclate de rire dans la nuit.

***

Oui, il m'a entendue. Il sort un briquet et une nouvelle cigarette de son blouson chaud pendant que mes dents font le même qu'un marteau - piqueur. Puis sous mes yeux ébahis, il ôté son blouson et le pose sur mes épaules. Ouf, ça c'est chaud ! Je ferme les yeux, tandis qu'une chaleur délicieuse se répands dans mes bras puis mon ventre. Le vent ne m'atteins plus. Tout à mon soulagement, je met quelques secondes à me rendre compte qu'il a laissé son bras droit sur mes épaules. C'est pour ça que je ne sens plus trop le vent. Je pensais que je me raidirais, mais je me tortille juste un peu, gênée. Ça, c'est bizarre. Si c'était un Ralph ou un Raoul qui l'avais fait je lui aurais fait manger sa veste. Là, je ne dis, ou ne fait rien. Bon, c'est normal, je suis crevée et si je me pèle je ne vais pas dire non à plus de chaleur.

- On s'en sort plutôt pas mal, Je suis rapide, je suis courageux et je suis chanceux, fait le lycéen en riant.

Je souris. Cela commence a aller mieux. J'ai de moins en moins froid et je me sens bien. Je suis à côté d'un ami vraiment génial et même la fumée de la cigarette réchauffe. J'ai juste les mains qui brûlent, presque autant que ma cheville, mais c'est pas grave. Ce que j'ai fait chez moi, au États Unis, c'est vraiment, vraiment prie que ça. Mes mains saignaient après ça. Alors juste un peu abimées comme ça, c'est rien. J'ai des doigts fins mais calleux. Je me suis même fait une cicatrice au bras en tombant. Le problème, c'est qu'elle met du temps à se refermer cette cicatrice, et en plus elle est énorme. Et chaque année, je me ré-ouvre au même endroit. Jared prends ma main droite et la regarde. Je tressaillis. Il a les paumes chaudes, alors que je les ai gelées.

- Tu t'es fait mal, ça va allez ? demande t - il, inquiet.

Il s'inquiète ?
Les anglais sont tellement différents des américains alors. Ou alors je suis tombée sur le mauvais bahut. Parce que justement dans mon collège c'est les garçons qui font mal.
Et donc ils ne demandent pas si ça va après, c'est logique.
Jared plonge ses beaux yeux noisettes dans mes prunelles violettes et je me force à ne pas déglutir. Il serre mes mains et sourit. Je sens une bouffée de chaleur me monter aux joues. Ça doit être son blouson qui me réchauffe. J'ai un peu mal au ventre et je transpire un peu. Je suis malade ou quoi ? Y doit y avoir plein de microbes sur ces parois. Je dois avoir chopé un truc. Il tourne la tête vers le paysage. Londres est magnifique. Les lumières allumées qui commencent à se voir dans le ciel qui s'assombrit peu à peu ... Les parcs, la tour du Big Ben juste à côté de nous. Jared à côté de moi, la tour, les arbres, encore Jared, les oiseaux et le ciel bleu azur, Jared aussi, tout est magnifique. Vraiment. Je regarde tout, c'est beau et magnifique. Je perds la tpête, tellement je suis fatiguée, et finalement je me surprends a regarder mon voisin au lieu du paysage. Je me secoue la tête avant de réprimer un bâillement.

- C'est vraiment, vraiment magnifique, je dis, mais je ne sais plus ce que je trouve magnifique au juste.

Est ce le ciel qui resplendit de sa belle couleur azur qui se fonce ? Le soleil qui devient orangé au fur et a mesure qu'il s'approche de l'horizon ? Les bâtiments ? La tour qui s'élève comme une montagne et qui défie la voûte du ciel ? Jared ? Les fleurs du parc que je vois d'ici là ? Le fleuve ? Je ne sais plus.


***

Je sais maintenant ce que je trouvais magnifique.
Je réprime un sourire.

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MessageMer 18 Mar - 19:17



❝Jared x Nyrah

   ♡ Perdus dans une fraîche joie si brûlante


Je me mis à sourire bêtement tout en fixant mes chaussures usées. Chicago était encore désert, toujours et encore. Inutile de regarder autour de moi, je n'y verrais que du gris et de la misère. Je me replongeai dans mon journal, préférant cette option-là. Je m'adossais bien au mur et soupirai.

Le jeune homme vit une timide esquisse se dessiner sur le visage de son amie. Même si elle était gênée, elle ne le repoussa pas. En même temps avec les circonstances, elle n'allait pas refuser un peu de chaleur. Il ne fit pas très attention à son bras qu'il avait passé autour de ses épaules. Il n'aimait pas voir les gens tristes et faibles. Il avait fait seulement cela dans le but de la réconforter. Jared aimait beaucoup les filles, OK il n'allait pas le nier mais, il ne voyait pas Nyrah comme cela. Il était âgé de dix-sept ans alors qu'elle n'avait que quatorze ou quinze ans. Deux-trois ans d'écart ça allait encore. Elle semblait perdue dans ses pensées, son regard se mêlait à la fois à l'horizon et ne cessait de se retourner vers lui pour le regarder droit dans les yeux. À un moment, il se mit à rougir, n'étant guère accoutumé à tant d'attention de la part de quelqu'un. Certes, il était plutôt mignon mais, il passait son temps seul. Il haïssait la solitude et trouvait le temps si long lorsqu'il n'avait aucune compagnie. De toute manière rien ne lui allait.

Je ris. J'avais toujours été comme ça.

Jared prit les mains de Nyrah entre les siennes. Il fut surpris. Elles étaient froides tandis que les siennes étaient encore tièdes à cause de la peur. Elle l'avait bien prévenu lorsqu'elle avait dit qu'elle avait froid quelques secondes auparavant. La vision de son amie en train d'admirer Londres l'amusait. Elle, petite touriste qui venait d'Amérique semblait n'avoir jamais vu une ville comme celle-ci. Venait-elle de la campagne ? Il n'en avait aucune idée. La fille observa leurs mains mêlées et ses joues se mirent rosir légèrement. Ce fut le cas pour Jared aussi. Que lui arrivait-il ?

- C'est vraiment, vraiment magnifique, fit-elle d'une voix totalement absente.

Devait-il retirer ses mains ? Elle aussi ne savait plus, il pouvait le lire dans la lueur de ses yeux. Une petite pointe d'hésitation et à la fois d'envie. Non, ils étaient bien comme cela, assis tous les deux, en pleine admiration devant la vue. Paisible. Et dire qu'ils avaient failli mourir. Jared frissonna. Il se revit les pieds suspendus dans le vide ! Escalader le Big Ben ! L'on lui aurait dit le matin même, il aurait rit au nez de la personne bien grossière.

- Oui..., s'enquit-il.

Il n'avait pas envie de se remettre à escalader déjà. Le Big Ben faisait quatre-vingt-seize mètres de haut et ils en étaient déjà à la moitié. Son cœur se mit à battre légèrement plus fort lorsque Nyrah continuait à le regarder. Le rouge ne lui cessait de lui monter aux joues petit à petit. Argh mais ne pouvait-il donc pas se contrôler ? Puis, doucement, il se rapprocha d'elle et se pencha. Avec délicatesse il soulevait le bas de son pantalon fin d'examiner sa blessure à la cheville. La fille avait bien dérapé et il était certain qu'elle ne s'était pas loupé ! De ses doigts fins, il effleura la plaie et murmura :

- Ça va aller ?

Jared ! ''Ça va aller ? " Évidemment c'était tout ce qu'il avait trouvé à dire, il n'arrêtait pas de se répéter. Il devait changer un peu sinon elle allait le prendre pour je ne sais pas qui.

- Euh..., commença-il hésitant.

En vérité, il ne savait vraiment pas quoi ajouter. Il recouvrit la blessure de son amie et reposa sa main mais, cette fois-ci sur son visage comme pour se faire pardonner et sourit très timidement, embarrassé. Il sentit que la joue de Nyrah était aussi brûlante.

- Nous allons y arriver Nyrah.

Leurs visages étaient maintenant à quelques centimètres l’un de l'autre. Bordel, mais à quoi jouait-il ? Mais non, il ne flirtait pas avec elle, il voulait la rassurer.

- D'accord ? Nous avons fait la moitié.


Il se tue et la fixa d'un air rassurant et joyeux. Il ferma les yeux. Dans sa tête tout se bousculait. Il avait envie de se rapprocher encore plus. Avait-il peur ? Avait-il froid ? Oui. Il recherchait juste de la compagnie. Il s'avança encore plus vers elle et continuait de la regarder d'un air totalement absent. Ne surtout pas jeter un coup d’œil en bas, se dit-il. Le Big Ben était si haut et s'ils tombaient c'était la mort assurée. Il s'était rapproché d'elle et leurs visages se trouvaient maintenant à quelques centimètres l'un de l'autre si bien qu'il pouvait sentir leur souffles se mêler. Il sourit et se mordit la lèvre inférieure. Tout en ayant froid, la chaleur se propageait en lui à une vitesse incroyable. Il était heureux tout simplement, il se sentait libre, libéré de tous ses malheurs si bien que la joie le surpassait. Il ne savait pas comment faire pour se calmer. C'était la première fois que ses émotions se déchaînaient de cette façon. Les yeux de Nyrah sur lui ne lui faisait que prendre conscience de la réalité présente. Il me rêvait pas non, il était vraiment en train d'accomplir un exploit. Il avait l'impression de voler. Était ce donc cela la vraie liberté ? En tous les cas il ne cessait de la savourer. Elle s'imprégnait de lui si facilement qu'il en fut perplexe. Comment le bonheur gagnait-il avec seulement un coup de baguette magique ? Il avait tant supplié et cherché pendant si longtemps ne serait ce que des moments à peu près agréable.

Tant de fourmillements se répandirent partout qu'il trembla tout en souriant. Son sang coulait plus vite que d'habitude dans ses veines, il nourrissait les moindres parcelles de son corps avec vivacité. Une île paradisiaque où on lui disait enfin qu'il n'était pas une inutilité dans ce pauvre monde ! Toujours tant de haine et d'engueulades dans sa vie. Être confronté à ce calme le transformait. Un Jared incontrôlable, un Jared sous le charme de la liberté qu'il était en train d'obtenir après l'avoir effleuré pendant dix-sept ans. Un Jared rempli de chaleur et de visions utopiques. Il ouvrit les yeux. Il était toujours près de son amie, ses doigts posés sur sa joue. Mais, ce ne l'était pas, pas comme cela dans son esprit. Il vagabondait ailleurs et ne savait même plus faire la différence, totalement aveuglé par son extase. Tout se passa très vite. Le jeune adolescent n'avait qu'à faire un mouvement vers l'avant comme s'il désirait ardemment rencontrer encore plus son bonheur et c'est ce qu'il fit. Une fraction de seconde après ses lèvres se retrouvèrent sur celle de la fille. Il commença dans un élan rapide et à la fois délicat à les mêler avec les siennes. Sa joie s'exprimait et il n'arrivait pas à l'arrêter. Au contraire, elle continuait de plus en plus fort. Bientôt, son autre main alla se passer derrière la nuque de Nyrah pour s'accrocher à ses cheveux. Geste qu'il ne commandait même pas. Les jointures de ses doigts ne faisaient que répondre à l'appel de la joie. C'était trop fort, son cœur battait à la chamade et rien ne pouvait le tirer de cette transe. Il s'éloigna d'un centimètre juste le temps de reprendre son souffle, maintenant poussé par un désir inexplicable et déjà il recommençait avec encore plus de passion. Cette chaleur et cette envie continuaient. Sans même s'en rendre compte il laissa échapper un petit gémissement de plaisir. Il n'avait plus froid, tout était parfait. Sa liberté, oui sa liberté il l'avait trouvé dans le ciel.

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MessageMer 18 Mar - 19:53






:heart Les yeux dans les yeux Heart






Ils se ressemblent tellement ... Et en même temps pas du tout.
Jeff et Jared.
L'un drôle et insouciant, l'autre sérieux et courageux.
Deux prénoms en J.
J'étouffe un rire.

***

Je suis en haut d'un toit, à côté d'un garçon très mignon, sur le Big Ben, sous le ciel azur et les premières esquisses d'étoiles qui apparaissent. Il doit être tard mais je ne sais même plus pourquoi cela me fait un peu d'angoisse dans le ventre. Il doit y avoir un rapport avec l'heure. Oh et puis je n'ai pas envie de réfléchir. Je suis perdue en plein rêve.

- Oui... fait Jared à côté de moi, en approbation à mon commentaire.

Je soupire. Ma cheville me brûle vraiment. Je grimace mais en même temps sourit quand le lycéen s'approche de moi pour regarder ma cheville. Comment as t - il deviné ? Il l'effleure du bout des doigts, je frissonne.

- Ça va aller ? me demande t - il.

- Euh, je fais en même temps que lui.

Ai - je perdu ma langue ? Cela ne me ressemble pas. Tout ce que je sais c'est que j'ai envie de rester ici avec son bras sur mon épaule et sa main dans la mienne.
Quand je prends conscience de ça je m'empourpre un peu. Il repose sa main sur ma cheville, avant de sa poser sur ma joue. Là, je deviens écarlate. Il a la paume douce et chaude et je dois avoir les joues brûlantes. Sûrement à cause du froid ou de je ne sais quoi.

- Nous allons y arriver Nyrah. fait - il en se rapprochant.

Il doit être à dix centimètres. Mon ventre fait une sorte de bond bizarre. Je dois vraiment être malade. Mais ce n'est pas une sensation bizarre, au contraire. Un truc étrange qui m'angoisse et me réjouit en même temps. Il sourit, timidement, et je souris aussi, timidement. Je vais bientôt me transformer en photocopieuse moi si ça continue.

- D'accord ? Nous avons fait la moitié. affirme t - il.

J'ai même pas écouté ses paroles. D'ailleurs je ne sais même pas ce que j'écoute. Peut - être son accent si craquant, peut - être le bruit du vent, peut - être que je n'écoute pas, en fait je n'en sais rien. Il fait froid mais j'ai l'impression d'être un feu brûlant. D'ailleurs, à l'emplacement de mon coeur je ressens comme du feu en plus chaud mais en plus agréable, aussi. C'est quoi cette maladie qui me fait du bien ? Le feu est tellement chaud que j'ai l'impression de fondre. A moins que ce ne soit à cause des yeux noisettes si beaux du lycéen qui est maintenant à cinq centimètres. Le feu se propage dans mes bras, dans mes jambes, dans mon vente, surtout dans mon ventre. Oui, surtout dans mon ventre. Comme si j'étais au bûcher mais au bucher de la joie, au bucher de l'amitié. Mais je ne sais plus si c'est de l'amitié, de la fraternité ou autre chose.
Le bûcher grandit. Il s'approche un peu plus. Quatre centimètres. Je n'arrive plus à respirer. J'ai l'impression que l'on m'a coupé le souffle. Et j'ai l'impression que l'on ma enlevé les poumons. Il se rapproche encore. Trois centimètres. Mon ventre se tord et le feu se déchaine.
Deux pauvres centimètres. J'ai envie qu'il approche encore.
Puis un.
Puis ...


***

Bon, allez, c'est qu'un bisou, je pense dans ma tête.
Bon, d'accord, là, ça avait été mon premier.
Et pour l'instant mon dernier.
J'esquisse un sourire mélancolique.
J'avais cherché l'aventure, je ne l'avais pas trouvé mais j'avais trouvé autre chose.
Bien meilleur.
Un peu d'amour.

***

Un brasier. Je suis un brasier. Des lames de feu me transpercent, mais je ne sens rien. Le froid ne m'atteins plus. J'ai des papillons, des guêpes, des libellules, des frelons, des abeilles et des moustiques dans le ventre. Un arc en ciel, comme mon nom de famille, dans la tête. Je suis un brasier. Sa main est sur ma nuque et ses lèvres sur les miennes.
C'est les deux seules choses que je sens.
Ma nuque et mes lèvres.
Puis il s'écarte et je me retrouve perdue.
Le brasier est toujours là mais j'ai froid.
Il me faut quelque seconde pour me rappeler qui je suis, où je suis, ce que je fais là, quand on est. Et puis je me rends compte que je regarde toujours Jared, que je suis toujours en manche courtes avec un blouson sur les épaules et qu'il est toujours là.
Il.
J'ai le souffle coupé. Je dois être de la couleur du sang et je tremble de partout, pourtant je ne me suis jamais sentie aussi bien.
Je pensais que ce serai nul mais en fait c'est cool ce voyage à Londres.
Dire qu'il a fallu d'un instant ...

- Waouw, je fais.

Je n'ai pas envie de continuer à escalader. Je veux juste le regarder et l'avoir près de moi.


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MessageMer 18 Mar - 21:07


 

 
❝Jared x Nyrah

 
   ♡  Les hommes et leurs faiblesses

Son corps brûlait, le désir et le plaisir ne cessaient de se mêler. Ses lèvres continuaient de butiner celle de la jeune américaine qui se laissa faire. Elle sembla même lui répondre. Jared descendit sa main dans le cou chaud de Nyrah. Il se rapprocha et plaqua d'un geste ferme son corps au sien. Tout lui brûlait. Ses jambes, partout, tout remontait, son cerveau allait comme exploser. Ce n'était pas la première fois qu'il embrassait une fille mais, pourtant c'était toujours aussi agréable, si plaisant et si spécial. Il aurait voulu continuer indéfiniment, en se perdant dans cette chaleur qui se transformait carrément au brasier. Il gémit de nouveau totalement absorbé dans ce pur bonheur.

Je m'arrêtai de respirer durant quelques secondes et je portais mes doigts à mes lèvres. Ma tête se pencha en arrière et je laissai échapper un petit rire heureux. Oui, je l'étais, ce souvenir me remplissait d'une joie brûlante. Le décor gris prenait toutes ces teintes rougeâtres qui affluaient dans mon esprit. L'amour. Voilà ce que je recherchais depuis mon enfance. Avec Nyrah, j'en avais trouvé grâce à la joie de l'exploit. Je me mordis les lèvres, revenant soudainement à la réalité. Oh non, encore un peu, je voulais retourner dans mon histoire d'adolescent innocent. Enfin, innocent, si l'on pouvait dire parce que j'avais toujours quand même des histoires un peu... bref.

Les poumons de Jared criaient à l'aide, ils voulaient récupérer de l'air. À bout de souffle mais heureux, il se recula puis se ravança pour y déposer un dernier baiser sur les lèvres douces et chaudes qu'il venait de découvrir. Un baiser, bref et délicat. Tout à coup, son cœur fit une sorte de bond qui résonna jusque dans son estomac. Avait-il ... ? Il se recula un petit peu, soudainement surpris par ce qu'il avait fait. Qu'allait-elle penser de lui ? Finalement elle allait le trouver comme tous ces autres américains, juste envieux de ''nanas''. Non ! Oh non ! Jared n'était pas comme ça ! Il se mit à rougir encore plus et commençait à se tordre les doigts, nerveux.

- Je...je suis ..je suis désolé Nyrah, je sais pas ce qu'il m'as pris, c'est juste que je..

Et voilà qu'il se m'était à bégayer comme un idiot, oh bon sang. Il devait bien avoir l'air con.  Le jeune homme se sentait coupable d'avoir profité de son amie comme cela tout ça, car il n'avait pas réussi à se contrôler. Il lui avait fait de faux-espoirs, qu'est-ce qu'il était con. Pourquoi ne l'avait-elle pas giflé ? Étrange les américains, très étrange même. Il se sentait stupide mais, à la fois le bonheur ne voulait pas s'évaporer. Il était toujours aussi brûlant et en vérité, il rêvait de voir Nyrah s'approcher doucement de lui, de lui prendre les mains et de lui rendre son dernier baiser. Mais pourquoi ? Jared baissa les yeux, soudainement attristé. Il voulait tellement de l'amour, il désirait le sentir de nouveau. Il voulait que Nyrah l'embrasse. Allait-elle le faire ? Peut-être pas d'une manière aussi brusque que lui mais, déjà il se revoyait plongé sur elle en enfouant sa main dans ses cheveux, pour ensuite effleurer sa main chaude et douce. Ses doigts avaient ressentit comme une brûlure. Le désir. Jared ne connaissait pas encore très bien ce à quoi cela pouvait mener mais, aujourd'hui une chose était sûre, il avait su que le plaisir était monté très facilement. Les hommes. Tellement vulnérables. Une simple pulsion et l'animal en eux se réveillait. Jared eut besoin de caler de nouveau son souffle normalement. Encore secoué et nourrit par cette chose qui se nommait désir, il fit de son mieux pour ne pas le laisser paraître mais, souhaitait tellement recommencer. Rien qu'une seconde.

Déjà, ses doigts se mirent à trembler légèrement, il ne savait pas quoi faire. Il ressentait une petite peur, celle de ne pas se contrôler encore. Il pencha la tête légèrement et admira le ciel. Puis, il ne put s'empêcher de regarder encore la jeune fille. Que pensait-elle ? Oh bon sang, qu'il aurait voulu lire ses pensées ! Avait-elle aimé lorsqu'il l'avait embrassé ? S'y était-il bien pris ? Il ne l'avait fait que peu de fois que le chiffre pouvait tenir très facilement sur une seule main. Et si elle n'avait pas apprécié ? Pourquoi cette question revenait sans cesse dans son esprit ? Il avait plein d'autre choses à penser et le seul truc qui ne cessait d’apparaître était de se demander si la jeune fille avait aimé ? Délirant. Son regard devait être rempli d'interrogations. Il croisait les doigts en espérant qu'elle ne s'en aperçoit pas. Il n'était pas très doué et n'osait pas dire un mot. Puis, alors qu'il ne s'y attendait pas, il sentit ses lèvres se détendre pour en former un sourire. Il se rapprocha d'elle et se perdit dans ses yeux. Il était tout simplement heureux. Il voulait rester là à admirer la vue et à se baigner dans ce volcan. Grimper jusqu'au sommet n'était plus que du passé. Enfin, là, c'était bien son cœur qui s'exprimait et non sa raison. La cause de sa joie était justement cet excitement pour cet exploit, il le savait. Je suis rapide, je suis courageux et je suis chanceux. Tels étaient les mots qu'il avait dit à haute voix quelques minutes auparavant. Oui, cette fois-ci sa mère avait eu raison. Pour la première fois, il avait obtenu les trois en même temps. La rapidité de la chaleur, le courage de son exploit et chanceux... Depuis qu'il était petit elle ne lui avait cessé de lui répéter et jamais il ne l'avait vraiment cru. Un autre horizon était en train de se dessiner. Qu'allait-il se passer ? C'était à Nyrah de décider. Jared continuant de la regarder, avec des prunelles remplies de douceur.

 
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MessageJeu 19 Mar - 18:42






Mes lèvres sur les siennes ♥






L'amour qui m'avait frappée sans un mot, rien qu'avec un coeur. Et dire qu'au début je croyais que j'avais attrapé une maladie ...
Si l'amour est une maladie, je ne l'ai attrapé que deux fois dans ma vie.
Une seule fois la maladie a été bonne.
L'autre, elle m'a précipitée dans une tristesse absolue.
Bien sûr, la deuxième fois que je suis tombée "malade" c'était au Bloc.
Là où il ne peut arriver que du malheur.

***

Il continue de m'embrasser. Je ne sent plus mes joues tellement elles me brûlent, et je ne sens plus mon coeur tellement il est chaud. Je ne sens plus mes membres. Juste mes lèvres et mon cou. Ila descendu sa main et me plaque contre lui. J'arrête de trembler. J'ai l'impression d'être en plein rêve.
Avant je méprisais l'amour. Maintenant, comment ai - je pu passer à côté ?
Je veux rester à Londres plus longtemps qu'une semaine.
Je veux rester à Londres à jamais.
Je ne veux pas revoir mon père après ça.
Même pas ma mère.
Je veux rester sur ce toit, même à 45 mètres du sol, à l'embrasser.
Puis il se détache de moi avec un dernier baiser, doux, et délicat. Il me regarde deux secondes puis ses yeux changent pour passer de l'amour à l'ébahissement. Je n'arrive pas à détourner le regard et c'est pourquoi je ne rate rien de la scène. Il devient écarlate, commence à se tordre les doigts, un peu effrayé.
Qu'est ce qui se passe ? Il ne voulait pas m'embrasser ?

- Je ... je suis ..je suis désolé Nyrah, je sais pas ce qu'il m'a pris, c'est juste que je... bégaie t -il.

Il baisse les yeux, attristé, désolée, peut - être même déçu. J'écarquille les miens. Quoi il est désolé ? Mais pourquoi ? Qu'est ce qu'il pense ? J'ai l'impression que l'on m'a coupé un circuit. Pourquoi est - il désolé ? Il ne ... m'aime ... pas ? C'est ça ? Dans mon ventre, quelque chose se tord en me donnant envie de vomir. Alors pourquoi m'avoir embrassée ? Je ne sais plus quoi dire, quoi faire. Il garde ses yeux baissés et moi je reste dans les nuages, un peu dans mes rêves aussi, qui commencent à se changer en cauchemar au fur et à mesure que j'ai l'impression qu'il ne m'aime pas. Oui, pourquoi m'avoir embrassée s'il n'est pas amoureux de moi ? Pour flirter, c'est ça ? Pour se la jouer ? Alors pourquoi être aussi gêné ? Je ne sais plus rien. Je n'ai ni froid ni chaud et je n'arrive pas à articuler un seul mot. Puis, il ... Jared ... il commence à sourire, un sourire de bonheur et se rapproche encore de moi. Puis il me regarde dans les yeux et je me sens fondre.
De beaux, très beaux yeux noisettes, qui me donnent envie de m'y plonger. Il a les prunelles emplies d'espoir, de douceur, de crainte ...
D'espoir ? De crainte ?
Donc, oui.
Sûrement qu'il m'aime.
Je prends une inspiration tremblante et j'écarte une mèche qui est venue me cacher le visage. Puis je respire un bon coup et je pose mes deux mains sur ses joues avant de l'embrasser.
Un petit baiser simple d'un instant mais bien doux.
Et amoureux.
Puis je m'écarte une nouvelle fois.
La douleur dans mon ventre disparait et est remplacée par un nouveau brasier, plus grandissant encore. Je plonge dans ses yeux bruns et j'esquisse un sourire. Tremblant mais amoureux. Puis je passe un bras autour de son coup et je m'assois juste à côté de lui avant de poser ma tête sur son épaule. Je ne sais plus quoi faire ni quoi dire.
De toute façon, il n'y a rien a dire.
Sauf une chose.
- Je t'aime, je chuchote sans savoir s'il m'entends ou non.


***

Je t'aime.
Une annonce si belle.
Si joyeuse.
Dommage que je n'aie pas osé la prononcer devant un certain Coureur, mort maintenant.
Au moins, avec Jared, j'avais osé.
Peut - être en murmurant, mais j'avais osé.
J'esquisse un sourire rêveur.

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MessageSam 21 Mar - 10:29


 

 
❝Jared x Nyrah

 
   ♡  Questions & réponses

Je vagabondai. Je me sentais bien pour une fois. Je ne cessais de me rappeler. Rien de plus doux que les lèvres d'une fille sur les siennes, oh oui rien de plus doux que cela.

Les prunelles du jeune homme étaient fixées dans celles de Nyrah. Elle y avait vu passer sur son visage toutes sortes d'émotions en un temps record. Il s'était rendu compte de ce qu'il avait fait, croyant rejoindre son bonheur il s'était mêlé à elle mais, ce qui en était ressorti était bien plus que du simple bonheur. Il y avait exprimé son désir.

Le silence fut long. Qu'allait-elle faire ? Jared n'aurait jamais pensé qu'il ne puisse pas contrôler ses émotions. Elles avaient si soudainement éclaté dans son corps qu'il n'en avait plus été maitre. Avait-il fait cela par amour? Honnêtement non. Il ne la connaissait même pas et il n'était pas du genre coeur d'artichaut. Pourtant, les circonstances mixées au bonheur avaient fait que son corps avait réagi. Et si Nyrah avait été un garçon ? Pour lui, la question était floue dans sa tête si bien qu'il cherchait encore la réponse. Il se souvint de son début d'année lorsqu'un mec avait commencé à flirter avec lui lorsqu'ils séchaient les cours de l'après-midi. Ce mec avait fini par le plaquer contre un casier pour l'embrasser. Jared n'avait pas de suite réagi d'abord trop ébahi pour faire quoi que ce soit. Puis, après évidemment le coup était parti. Il l'avait à son tour aplati contre la porte de fer pour lui dire de ne jamais recommencer, d'un calme tout à fait posé. Il était comme ça. Il n'aimait pas s'énerver mais, il avait fini par déraper vu qu'il s'était mis à tenir le garçon par le col avec une fermeté extrême qui l'avait effrayé. Depuis ce jour-là, il se demandait s'il y avait vraiment une différence entre un garçon et une fille.

Maintenant, la question ne se posait plus trop vu que je n'avais pas eu vraiment de relations depuis que j'étais en Amerique. Toujours à cavaler à droite à gauche, je n'avais guère le temps pour ces petits loisirs-ci. Comme quoi, ma question ne s'était toujours pas éclaircie. Dans mes fantasmes les plus profonds, j'imaginais des filles. Je souris.

La jeune fille brisa cet instant gênant où l'un comme l'autre ils ne savaient pas quoi faire. Elle se rapprocha et posait ses mains douces sur ses joues. Jared frissonna. Elle reprenait les choses en main. Elle se ravança encore et il ne fit rien. Il ferma les yeux, calma son souffle et attendit. La chaleur remonta et son coeur se mit à battre un peu plus fort. Cela lui faisait vraiment quelque chose, il ne pouvait pas le nier. C'est alors qu'elle posa ses lèvres sur les siennes. Jared se laissa faire puis, doucement il lui répondit. Le baiser fut bref, mais il eut le temps de passer une main sur la hanche de Nyrah. Celle-ci frissonna à ce contact. Jared ouvrit de nouveau les yeux. Elle se colla à lui et posa sa tête sur son épaule. Alors qu'il ne s'y attendait pas, elle lui murmura deux mots. "Je t'aime" Son coeur fit un léger bond. Lui qui croyait que cela se produisait seulement dans les films ! Que devait-il dire ? Était-elle vraiment en amour avec lui ? Et lui l'était-il ? Encore une fois, il n'arrivait pas à obtenir la réponse, trop brouillé par l'intense joie qui continuait à se propager dans ses veines. Elle, elle avait osé, tout comme lui l'avait embrassé en premier. Après tout, la situation était si parfaite si bien que les mots sortirent tout seuls :

- Je t'aime aussi.

Et à ce moment-là, sa main toujours posée sur la hanche de la jeune fille, il l'a colla contre son torse. Il n'avait plus du tout froid. Jared savait qu'ils ne pouvaient pas rester indéfiniment ici. Un jour où l'autre ils allaient devoir bouger. Il laissa quelques minutes, souhaitant toujours repousser l'instant puis fit :

- Nos actes font ce que nous sommes, chuchota-il d'une voix douce en repensant à un écrivain français qui avait dit ça. Et nous allons devenir des héros. Nous allons continuer notre grande aventure... Et nous serons fiers.

Il se leva doucement, esquissa un sourire à Nyrah la jeune fille qu'il venait d'embrasser et l'invita à se lever elle aussi en lui tendant la main.

Je souris. Le ciel s'était éclaircit et m'invitait à continuer dans mon aventure encore plus. Le sort m'allait-il être favorable ? En tous les cas, il m'annonçait quelque chose. Mon estomac se mit à frémir. Et oui, cela continuait. Tellement absorbé dans tant d'images du passé, j'arrivais à me perdre dans mon présent.


 
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MessageSam 21 Mar - 11:01






Héros de l'escalade






Puis la suite. La fin du moment romantique. La montée du Big Ben ... L'arrivée ... Non, il ne faut pas que je perde ce souvenir. Je m'y accroche avec l'énergie du désespoir. S'y accrocher. Vite.

***

Je ne sais pas pourquoi j'ai dis ça. Je ne le connais que depuis quelques heures, fait ma raison.
Il est trop beau, fait mon cœur.
Reprends toi, Nyrah ! dit ma raison.
Oh toi tais toi et rendors - toi, réponds mon cœur.
Je retiens un bâillement. J'ai envie de dormir. Je suis en train de faire un câlin à un lycéen presque inconnu sur lequel je ne connais rien hormis son prénom et son âge.
Et le fait qu'il a un faible pour moi.
C'est insensé ! fait ma raison.
Boucle - la, fait mon cœur.
Puis ...

- Je t'aime aussi. fait Jared.

Je retiens ma respiration avant de cligner des yeux très fort. J'ai bien entendu ? il m'aime ? Un peu ou beaucoup ? Ou à la folie ?
Comme sur le jeu des marguerites qu'avant je trouvais niais et sans intérêt. Le murmure de ma raison s'estompe peu à peu tandis que mon cœur fait des bond de cabris. Jared me colle contre lui. Je soupire un peu. Pendant quelques minutes, je ne sens que la chaleur bienfaisante qui m'envahit et je ne vois que le paysage avec en gros plan dans un coin sa tête et ses magnifiques yeux noisettes.

- Nos actes font ce que nous sommes, fait Jared en citant un des vieux écrivains aux livres barbants vieux de 5 000 ans (les livres pas les écrivains). Et nous allons devenir des héros. Nous allons continuer notre grande aventure... Et nous serons fiers. me propose t - il.

Je n'ai pas envie de bouger ... J'ai plus envie de grimper. Je veux rester au chaud tout contre lui.
Sauf qu'il se lève. Et qu'il me tends la main. Je retiens un soupir râleur et je prends sa main puis me relève. Je ne lâche pas sa main et profite d'un instant pour regarder ses beaux yeux.
Là je ne le retiens pas mon soupir.
Bref, je remonte sur le Big Ben parfaitement reposée. On enchaine prises sur prises, en se fichant du vent qui nous fouette et essaie de nous faire tomber. On grimpe en s'entraidant, se sauvant chacun à notre tour. Chaque mètre, on le gravit le goût de l'action sur les lèvres. Chaque centimètre, on le dépasse avec passion. L'aventure et le goût du risque est la meilleure des drogues. A part l'amour peut - être. Il fait froid mais je ne le sens pas. J'ai rendu son blouson à Jared. Je suis en manches courtes par cinq degrés. Je suis folle et je suis gelée, mes lèvres doivent être bleues pourtant je ne faiblis pas et je monte. Toujours.
J'ai le goût du risque sur la bouche, dans la gorge. J'ai l'envie de continuer jusqu'à jamais. Plus que vingt mètres avant d'être arrivés sur le toit. Dix neuf.
Dix huit.
Dix sept.
Seize.
Quinze.
Quatorze.
Treize.
Douze.
Onze.
Dix ...
Dix pauvres mètres qui nous séparent mais je suis épuisée. Je me pose deux secondes avant de lever eun bras vers le haut et de me hisser.
Neuf.
Encore, et encore.
Huit.
Jusqu'au sommet.
Sept.
Battements de coeur.
Six.
Amour et aventure.
Cinq.
Froid.
Quatre.
Fatigue.
Trois.
Espoir.
Deux.
Un.
Et puis ...
Et puis je me hisse sur le toit du Big Ben.
Je m'écroule et reste allongée sur le sommet. Avant de me trainer vers le bord et de regarder la ville en bas. Puis je me lève et écarte les bras, comme un oiseau.

- Youhouuuuuuuuuuuuuu ! je crie, pleine d’adrénaline et d'énergie.


***

L'adrénaline.
Voilà bien longtemps que je ne l'ai pas ressentie.
J'avise un arbre à quelques mètres. Je me force à le grimper à la force de mes bras. Des mes bras seuls. Puis j'arrive en haut de cet arbre. J'ai une très belle vision du ciel. Un ciel bleu marine.
L'autre était azur avec quelques nuages et un soleil resplendissant.

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MessageSam 21 Mar - 16:17



❝Jared x Nyrah

   ♡ La victoire de héros

Un bruit se fit entendre dans la rue étroite. Je me retournai aussitôt. Un homme. Oui était-il. Je lâchai mon journal et le refermai le plus vite possible et portai ma main à ma ceinture. Rien ! Merde ! J'avais oublié que j'étais totalement désarmé. Il s'avança encore plus vite vers moi. Son visage ne m'inspirai que la haine et la folie. Un infecté. Oh non ! Que devais-je faire ? Fuir ? Non. J'étais dans un cul-de-sac, je ne pouvais pas fuir, j'étais fait comme un rat. J'allais devoir me battre. Je pouvais y arriver. Alors qu'il se lança déjà vers moi, je bondis aussitôt vers lui sans attendre. Poussé par l'adrénaline de mon écrit, tout se passa très vite. Il n'avait pas vu ma force arriver, croyant que j'allais me laisser faire. Ce fondu-là n'était pas très rapide. La maladie lui ralentissait le cerveau que j'eus juste à lui foutre un énorme coup de coude dans la mâchoire que déjà il tomba par terre, inconscient. L'avais-je tué ? Aucune idée. Encore choqué, je me baissai et ramassai mon journal le plus rapidement possible et je me mis à courir. J'allais trouver une autre rue déserte. Je voulais finir d'écrire. Celle d'à côté faisait très bien l'affaire. Vide. Parfait. La routine.

Heureuse mélodie qui résonna dans ma tête. Je me perdais déjà dans mes rêves. Ce qui allait suivre avait été un des plus heureux de ma vie. Étais-je prêt à le revivre ? Mes doigts se serrèrent et mon sourire ne fit que grandir. Une certaine nostalgie me dévora l'estomac en même temps. Tout était si loin mais, à la fois-ci près. Je rouvrais mon journal et me mit à caresser son papier avec douceur. Oui, j'y étais presque.

Nyrah attrapa la main du garçon en soupirant. Elle n'avait pas la force de continuer. Elle lui redonna son blouson qu'il enfila aussitôt. Il posa sa main sur sa joue fraîche.

- Tu verras nous allons y arriver.


Et puis ce fut l'aventure qui recommença. Le jeune homme reprit son chemin et se mit à grimper, suivit de son amie. Le vent qui s'était calmé lorsqu'ils étaient assis semblait recommencer de plus belle. Courage, il ne restait plus que la moitié. La moitié la plus périlleuse. À plusieurs reprises, les deux jeunes se firent des frayeurs, en trébuchant, paniquant et riant de leur stupidité. Ils avaient bien failli tomber au mois une dizaine de fois chacun mais, ils ne lâchèrent rien, bien au contraire. Jared ne faisait que persévérer en s'accrochant le plus solidement possible. Plus ils montaient et plus l'adrénaline les possédait. Cette intense chaleur les gardait dans l'espoir d'y arriver. Après tout ils ne faisaient que grimper. Les gens les avaient-ils repérés ? Jared savait qu'il y avait presque des avions toutes les cinq minutes à Londres. S'ils allaient se faire choper, cela n'allait pas tarder. Mais une chose était sûre, avant il voulait avoir atteint le sommet. Sa vie ne se résumait qu'à cela. Il priait dans sa tête la victoire et s'encourageait à tenir encore un peu plus afin de pouvoir voir sa propre réussite. Au moins une fois dans sa vie, il rêvait de la rencontrer. Après tant de fatigue, il ne restait plus qu'une dizaine de mètres. Jared accéléra, Nyrah aussi. Si près, oui ! Les derniers pas furent pleins de rêve dans sa tête. Il se rapprochait toujours et encore plus de son ultime but. Si proche, il se mit à compter les pas qui lui restaient dans sa tête. Cinq... quatre.. trois.. deux.... un... et puis ce fut la victoire ! Jared regarda le ciel et leva les bras et se mit à pousser un cri de victoire. Nyrah l'accompagna dans son extase. Il avait l'impression d'être dans un songe ! Cela ne pouvait pas être possible ! Mais si pourtant cela l'était ! Son cœur battait si fort dans sa poitrine qu'il eut crut qu'il allait même sortir de sa cage. La joie se répandit à une vitesse incroyable dans son corps que Jared continua d'hurler de joie. Tout son bonheur ? Tout cela ne faisait que le submerger. Il avait réussi et ne pouvait pas y croire. Ce sentiment était si intense si magique, si puissant !

- Nous avons réussi !!! Nous sommes en haut du Big Ben !!! , s'exclama-il pour la énième fois.

Il était incontrôlable.

Je n'y avais jamais cru. Si l'on m'aurait dit cela juste avant que je le fasse, j'aurais tellement rit. Ce souvenir. Jamais je ne pourais l'oublier, c'était impossible. Il resterait ancré dans mon cœur pour l'éternité. La victoire. Ma première victoire. La plus extraordinaire. La plus fantastique, la plus irréalisable. La plus inoubliable.

Les deux jeunes restèrent pendant de longues minutes à crier et à savourer leur victoire. Mais comment allaient-ils redescendre maintenant ? En avaient-ils vraiment envie maintenant qu'ils avaient fait tout ce chemin ? Non, Jared ne le voulait pas et il savait très bien que Nyrah partageait son avis. Ils étaient si bien et se tenaient debout, les bras levés sur leur trophée. Ils étaient des héros. Oui des héros. Jared l'était devenu et ce mot le fit frémir.

Mes yeux se refermèrent tout à coup. Je savais la suite mais, je n'avais pas envie de l'écrire pour l'instant. Tant de victoire. Et pourtant, tout avait une fin, même dans les moments les plus heureux.

Cette joie. Elle allait finir par le détruire. ll prit Nyrah dans ses bras et la serra fort contre lui. Ensemble, ils avaient réussi. Jared se mit à embrasser Nyrah. Ses lèvres reflétaient tout son bonheur.

Bonheur.
Oui bonheur, bonheur éphémère.

Un bruit. Juste au-dessus d'eux. Jared se stoppa net. Il s'écarta de Nyrah, doucement, tout à coup intrigué. Ce bruit. Un bruit de moteur. Ça y était. Le moment. Joie éphémère mais, si réel. Jared s'en foutait. Ils avaient réussi.

L'hélicoptère était là.
La victoire prenait sa fin.
L'hélicoptère était là.

Ils avaient eu leur victoire.

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[Terminé] Souvenirs d'un passé pas tellement comme les autres [Jared ft. Nyrah]

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