J'attendais ma trappeuse devant les grandes portes qui amenait au Labyrinthe. Qui amenait à cet endroit froid et hostile. Il y a quelques fois où je me demandais comment j'avais pu choisir un métier pareil. Enfin. Je m'étais bien préparé. Mes chaussures étaient bien cirées et mon visage nettoyé. J'avais en main ma lance faites main trois fois trop grande pour moi. Le bout était extrêmement pointu par contre. Le bois était assez sale mais ce n'était pas important.
Je vis enfin ma trappeuse arriver. Cressida. Cette fille était vraiment géniale. Je l'adorais vraiment. Je fonçais vers elle et lui sourit. -On y va ? Tu es prête Cressi ? On va mangé du Griffeur aujourd'hui !, dis-je avec humour. Je déposais un petit baiser sur sa joue. Il n'était que fraternel. De toutes manières, on est tous dans la même merde et pour moi, mes amis deviennent ma famille. Les blocards sont ma famille. Sauf certains. J'avais pris soin de me bander les chevilles et les poignets ainsi que les mains pour m'éviter des blessures sachant que Cressida aurait voulu que je le fasse.
Je me dirigeais vers les grandes portes et je lui adressa un beau sourire. -Je sens que je vais pouvoir draguer un beau Griffeur ! Pas toi Cressi ?, m'exclaffais-je avant de rire aux éclats et je m'approchais un peu plus des portes. Je réajustais la hauteur de mes bottes où se cachait un couteau pointu volé au réfectoire.
Dernière édition par Dylan Smith le Sam 20 Fév - 11:49, édité 1 fois
Il était venu à ma rencontre.Je lui adressai un sourire et lui ébouriffai les cheveux en signe d'affection. Car oui , je l'aimais beaucoup. Il était le seul en qui j'avais confiance, en qui j'éprouvais de réel sentiment de fraternité et d'amitié. Je ne regrettais pas de m'être portée volontaire. Mes chaussures étaient en très bon état, j'avais pris soin de les scirer durant la nuit. J'avais fait une tresse longeant tout mon crâne à la limite où j'avais rasé. De manière à ce qu'ils ne me gênaient pas durant ma course. J'étais proche de lui, normal étant sa trappeuse.
- J'en suis sûre qu'ils seront tous tombés sous ton charme. Dès le premier regard.
Je ris avec lui, sa joie adoucissait mon coeur froid. Je riais joyeusement, cela me faisait du bien. Ça pouvait en étonner plus d'un. Je le suivis, son courage m'impressionnait. Il était si jeune et pourtant, il fréquentait les même danger que les gens plus âgés. Je trouvais ça admiratif. Sa bonne humeur aussi, quoi qu'il arrivait son sourire restait. Elle était contagieuse en plus. J'aimais rire avec lii et lui adresser mes plus beaux sourires. J'étais comme quelqu'un d'autre avec cet enfant.
M'approchant un peu plus des portes, je lui lançais un large sourire et je sautais le petit trou qu'il y avait entre le bloc et le Labyrinthe. Je me retournais vers elle. -Oui et toi ?, dis-je avec un petit sourire discret mais sincère. Je portais un coup dans le vide à l'aide de ma lance et je mis mon sac-à-dos, qui était sur une épaules, sur les deux. Le vent commençait à souffler et je pénetrais dans le Labyrinthe. Je savais que Cressida me suivait car j'entendais ses pas derrière les miens. Je commençais à courir, sans aller trop vite. Il fallait que nous nous dépêchâmes car nous devions rentrer avant la nuit.
Le lierre montait vraiment tout en haut des murs en pierres et je me rendit compte que chaque voyage que je ferais dans ce Labyrinthe, je serais toujours émerveillé par les plantes grimpantes. Il y avait tellement de mystères dans ce dédale de couloirs. Je m'arrêtais cinq minutes en entendant un bruit sourd... Et merde. Je brandit ma lance et sortit mon couteau de ma botte. Je me mis en position de défense. J'espérais que Cressi ne bondirait pas sans avoir évalué la situation. J'observais les alentours et je remarquais le lierre qui ne monter pas aussi haut qu'avant... Pitié...Que se passe-t-il ?
- très bien même Je lui souris et enjamba la petite marche. Je l'avais suivi, j'étais même à ses talons. Mes pas étaient légers, discrets. Je faisais attention à ne pas trébucher. Ça serait stupide. Effectivement, j'avais bien dormi. 5 heures au totale, ça pourrait paraître peu pour certain mais pour moi c'était une bonne nuit. La plupart du temps, je dormais 2 heures voir pas du tout. Le sommeil n'était pas ma spécialité. Cela faisait 5 minutes que nous courions, j'étais vraiment en pleine forme et motivée. 5 minutes et nous entendîmes déjà des bruits étranges, venant de la gauche. Je tendis l'oreille et stoppa Dylan.
- chute attend.
Je le pris par le bras et l'emmenait à l'autre bout.
- on s'arrête pas.
On entendait presque plus les bruits, mais nous ne devions pas ralentir. J'étais aux aguets, prête à tout. J'avais sorti mon couteau que j'avais éguisé cette nuit.
Je me mis à sprinter, tout en rangeant mes affaires et sans savoir si Cressi me suivait. Je maintenais une vitesse étonnante sur plus de trente minutes. A la fin de mon sprint, je me cachais derrière une pierre plutôt grande et j'observais les alentours aux aguets. Il fallait que je me repère. Où étais-je ? Il faut que je retrouve mon chemin avant la nuit. Soudain, j'entendis le roulement mécanique des Griffeurs...MERDE ! Je me levais et sortais ma lance, prêt à me battre. Je cherchais Cressida du regard. Je l'avais perdue...Ma trappeuse. Je n'étais pas digne d'être un coureur... Me mettant sur la défensive, je vis deux pinces métalliques. Deux Griffeurs. Quelle chance de champion dit-donc ! -Hey petits Griffous...On pourrait peut-être s'asseoir et prendre un bon thé autour de petits gâteaux au miel non ? dis-je d'une voix tremblante. J'avais beau rigoler sur les Griffeurs, face à eux, j'étais qu'un gamin. J'avais que 14 ans merde...Je sortis aussi le couteau et me mit sur une position défensive-attaque. J'étais plus que prêt malgré ma peur. Ils se rapprochaient et j'en distinguais déjà deux. Etaient-ils plus nombreux que cela ? Où étais Cressida ? Pitié, qu'il ne lui soit rien arrivé ou je me le pardonnerais jamais... Courage Dylan. Tu peux les battre. A ce moment-là, je bondis sur un des Griffeurs et je lui plantais ma lance dans le torse visqueux et répugnant. La créature poussa un grognement sourd et je reculais avant de ranger rapidement mes affaires et de piquer un sprint du côté opposé aux créatures.
Je courais proche de Dylan, mais le griffeur était trop proche. Je regardai Dylan qui courait bien assez vite pour qu'il ne remarque pas mon arrêt. Je pris une grande inspiration et me retournai et faire face à la bête qui nous poursuivait. Je sortis mon arme en lachant un grognement, je lui plantai en pleine tête. Il tombai au sol, je sentis une douleur au niveau de la hanche. Une tache de sang marquait mon t-shirt vert kaki. Je me remis à courir comme de rien, je devais le retrouver au plus vite. Et si il s'était fait avoir ? Et si j'avais échoué ? Non non, je devais chasser ses idées noires. Je pensais savoir où il était. J'accélérai en grimaçant, finissant par le trouver au bout d'un couloir. Oh non. il n'était pas seul. Deux griffeurs étaient avec lui. J'accélérai encore, je vis un des deux griffeurs tombé- Dylan l'avait tué, mon petit Dydy venait de tuer un griffeur. Il ne cessera jamais de m'épater, parfois je me disais même qu'il n'avait plus besoin de moi. Mais non. Je courai jusqu'au deuxième griffeur et le tuai par surprise. Je repris mon souffle et me dirigeai vers Dylan.
Je prit le temps de m'arrêter trente secondes en voyant Cressida. Je la fixais sérieusement en abordant un sourire narquois. Je rangais mon couteau et ma lance tandis que je reprennais lentement mon souffle. Le bruit distinctif du vent remonter dans les airs et mes yeux se fermèrent lentement. Mes cheveux bouclés se soulever. Malheureusement, j'entendis un nouveau cliquetis. J'ouvris les yeux rapidement. Ils étaient combien bon sang ? -Cressi. Faut qu'on se barre. Maintenant. Il y en a d'autres. Ecoute, je sais que ton taf c'est de me protéger mais là..., je me coupa tout seul, sachant qu'elle connaîtrait facilement la suite, mais je reprit. Faut que tu partes, ne m'attends pas. Je sais me battre et je peux les tuer. En plus, tu es blessée.finis-je en montrant sa hanche rougis par le sang. Les bruits se rapprochaient et je pouvais deviner qu'il était pas seul. Je poussais Cressi derrière moi et tandis que je fixais le Griffeur qui tourner au recoin de notre couloir, je sortais déjà ma lance en hurlant à Cressi de partir. Sans attendre d'entendre ses pas à l'opposé de moi, je m'élançais vers le premier griffeur et je me battais avec lui. J'esquivais ces coups puis sans préavis, je lui plantais ma lance dans son torse. Il poussa un hurlement sourd et en grinçant, il tomba sur le sol. J'observais derrière lui et j'en vis deux autres. J'enjambais son cadavre visqueux et je commençais déjà à me battre contre deux Griffeurs à la fois. Courage Dylan. Tu vas y arriver. Pitié que Cressi soit partie... Qu'elle ne m'aide pas. Elle est blessée...
Serait-il devenu fou ? Jamais je n'allais le laisser, pour rien au monde. Autant mourir pour sauver sa vie. Je l'aimais, je tenais réellement à lui. Alors il m'était impossible de le laisser. Plutôt mourir, c'était du suicide. A deux on avait plus de chance. Il nous était impossible de rentrer au bloc. Ma blessure n'était pas grave, j'avais l'habitude après tout. Mais j'allais rarement à l'infirmerie, je me soignais avec ce que j'avais. Des plantes venant de la forêt et des bouts de tissus. ça me suffisait, je n'aimais pas l'infirmerie. Trop de gens, en plus je devais me laisser être manipulée par les medjacks. Je vis Dylan s'élancer sur le premier griffeur. Ils étaient trop proches pour qu'on puisse fuir. Grimper les murs aurait été une bonne idée. Mais pas assez de temps. Dylan tua le premier griffeur. Je lui pris son couteau volé et me dirigeai vers l'autre griffeur. Il me repéra et me chargea. je grognai et me jetai sous lui. Je lui donna de multiple coups de couteau et roulai tel un saucisson sur le côté pour ne pas être écrasée. Il y en avait d'autre.
Notre simple course tournait au cauchemar. Je vis Cressi s'élancer sur un des Griffeurs. Dans un hurlement de folie, j'abattis ma lance sur le griffeur qu'avait attaquer ma trappeuse et je la sortis avant que la créature ne s'abbatte sur elle. Un autre griffeur s'approchait de nous. Je poussais Cressi avec force à l'opposé du griffeur. - Cours ! Vite ! Dépêche toi ! Va-t-en Cressi ! Je peux tuer le dernier ! Vite !dis-je en mettant ma lance entre la pince du griffeur et moi puis je la regardais, la suppliant du regard. Il fallait qu'elle parte... Pour elle. Elle devait être soignée. Je l'implorais de partir du regard puis je riva ce dernier sur le griffeur avant de hurler à celui-ci,Tu pues de la gueule ! Je vais te brosser les dents ! puis je lui planta ma lance dans le crâne à plusieurs reprises avant qu'il ne s'effondre. Me dirigeant vers Cressida, je lui aggripa la main et je me mit à sprinter comme un fou en rangeant ma lance. Je pris à droite, puis à gauche avant de me précipiter dans le couloir le plus mince de cette partie du Labyrinthe. Traversant ce long couloir, on sortit de l'autre côté et on fut accueilli par un Griffeur. Ils étaient combien bon sang ? Des millions sûrement ! Ils sont barjos ce qui nous ont envoyés ici ! Le griffeur faisait claquer ses pinces devant nous. On aurait dit qu'il se foutait de notre gueule. M'armant de ma lance, j'éloignais ces pinces avant de lui planter mon arme dans le torse.
- Arrête Dylan tu sais que je vais pas te laisser !
On était parti en courant. Fuyant ses monstres mangeurs d'hommes. Ma hanche me faisait souffrir. Mais je continuai comme de rien. Suivant Dylan. On était dans une telle merde, j'essayais de me concentrer sur ma respiration. On allait s'en sortir, enfin peut être. Je serrai fort sa main, ne voulant pas le lacher. J'avais vite remis son couteau. De l'autre main je tenais ma lance, en parfaite état. La pointe était très tranchante. Je courrai sans freiner, ni la douleur, ni la perte de sang allait me faire m'arrêter. L'adrénaline avait endormie ma blessure. Ah l'adrénaline, ma meilleure amie. Sans elle je ne courais pas autant vite. Elle m'était indispensable, comme pour tout le monde.Cette sensation était agréable.
- Fais attention !
Lui dis-je en le tirant pour eviter une pierre qui s'écroulait. Décidément aujourd'hui n'était pas notre jour. Pourtant il avait bien commencé. Joie et bonne humeur étaient au rendez-vous. Mais tout cela fût vite remplacés par la crainte et la peur. Un autre griffeur fit son apparition, Dylan alla le tuer et je m'occupai de l'autre l'achevant sans aucune autre forme de pitié.
- Faut retourner au bloc pendant qu'il n'y en ait plus.
Voyant le second Griffeur tomber, j'aggripa carrément son poignet je courus à travers les couloirs, encore et encore. Je connaissais cet endroit par coeur. Soudain, des pierres se mirent à tomber. Non ! C'est plus possible là. C'est notre jour de poisse là. Je courrais le plus vite possible, à vrai dire, je courrais comme un fou. Pourtant, ma vision se dégrader. Oh non. J'avais mal mangé ce matin et j'allais faire une crise d'hypoglycémie...J'inspirais et expirais profondément, je faisais de l'hyperventilation pour essayer de me calmer mais c'est en me tordant la cheville sur le sol que je tombais au sol en hurlant. J'avais lâché le poignet de Cressi et je mis mes deux mains sur ma cheville en pleurant. Non ! Non ! Ce n'était pas possible...Pas ma cheville...Ignorant la douleur, je me relevais rapidement et me remit à courir, en boitant, le cœur battant. Courage Dylan. Tout va bien. Ça va bien se passer... Allez. Cours. Ne t'arrêtes pas. Je serrais les dents au maximum et je courrais le plus vite possible. Il fallait trouver la sortie avant la nuit...Et c'était bien parti pour qu'on y reste toute la nuit. A en croire la position du soleil, il fallait qu'on rentre dans moins de 10 minutes. Avec ma cheville...C'était impossible. Désolée Cressi...J'ai été nul..., me dis-je à moi-même.
On courrait à une vitesse que je n'aurais , je n'aurais même pas imaginé atteindre cette vitesse en étant blessée. Les couloirs défilaient, malheureusement moins vite que le temps. Le comble serait qu'on resterait coincé. Je ne voulais pas y penser. C'était trop risqué, peut être tenais-je tout de même à ma vie. Plutôt celle de Dylan. Jeune adolesçant qui pourtant à déjà vu beaucoup. Beaucoup trop à mon goût. Je l'imaginais dans sa maison, peut être avait-il un frère ou une sœur. Je l'imaginais jouer dans le petit jardin derrière sa petite maison. Driblant avec un ballon d'un blanc salli. Signe qu'il l'utilisait souvent. Sa mère l'aurait appelé pour prendre le goûter, il y aurait des pommes, des gâteaux, du chocolat. Peut être y avait-il ses amis. Il devait en avoir beaucoup. Dylan était sûrement bon à l'école. Un enfant pas difficile, mais quelque peu turbulant. Il aurait fait quelque conneries, mais sa maîtresse lui aurait pardonné. Je chassai toutes ses idées et me concentrai sur mes pieds et la direction où nous courrions. Dylan lacha ma main dans un gémissrmrnt. Il était tombé au sol. Je me retournai, non pas les chevilles...on était foutu. Je l'aidai à se relever et il me reprit la main avant de couri. Il souffrait, on était bien déglingué tous les deux. Je remarquai son visage pâle, il avait certainement rien mangé. Je lui en parlerais plus tard. Il fallait sortir.
- Dylan faut pas qu'on s'arrête !
Lui dis-je entre deux souffles, j'étais certainement pâle à cause de la perte de sang. Mon T-shirt en était imbibé. Mais ça allait aller, je croyais.
Mes forces commençaient à partir de plus en plus. Non, non, non. Il faut que je la sorte de là. C'est vrai, je suis le coureur et c'est elle qui doit me protéger, mais je suis son coureur et je me dois de la protéger aussi. La nuit commençait à tomber à une vitesse époustoufflante. Bon sang ! J'accélérais, ignorant la douleur atroce parcourant les os de ma cheville. J'aggripais fermement la main de Cressida. On allait y arriver. Vite, vite, vite. On y était presque. Malheureusement, le bruit significatif des portes qui commence à se refermer atteint mes oreilles...NON ! Je courais le plus vite possible mais les larmes commençer à brouiller ma vue. On allait pas y arriver. Au tournant pour atteindre les portes, je les vis. Les blocards qui nous attendaient... On allait pas y arriver... C'était fini. Dans un dernier élan d'adrénaline, j'accélérais le plus possible. La main de Cressi dans la mienne. Allez, courage. Plus que quelques mètres. Tout à coup, l'air frais du bloc atteint mon visage et mes traits se détendirent doucement. On avait réussi... On avait réussi... Je m'effondrais sur mes genoux. Mes mains touchaient le gazon frais. Mes yeux fermés, je reprenais mon souffle. On avait couru comme des fous et on était sortis. Enfin... - Cressi...On a réussi... dis-je en me levant et en allant dans ses bras. J'avais le souffle court, les larmes roulant sur mes joues.
On courrait, je sentais mon corps se fatigué. Ma tête me tournait, le jour bessait de plus en plus. Allions-nous y arriver ? Bonne question, les couloirs me paraissaient de plus en plus long. Nous ne freinions pas, mais je sentais que Dylan faiblissait aussi. Il devait énormément souffrir à cause de sa cheville. Je devais l'emmener à l'infirmerie au plus vite. Je ne sentais plus mes jambes ni mes pieds, heureusement que j'avais de bonnes chaussures. Je transpirait, une vraie fontaine de sueur. C'était répugnant. J'avais peut être de la fièvre. Ma main glissait, je m'agrippai plus fort à sa main. Sa petite main sèche. Courir pour ne pas mourir. Je me motivai, je ne devais pas m'arrêter même si mon corps me faisait atrocement souffrir. Ma blessure était plus profonde que je ne l'aurais pensé. Peu importe. Dylan irait à l'infirmerie mais pas moi, aucune envie d'être le centre d'attention d'un ou deux medjacks. Je n'aimais pas ce genre de situation, je préférais passer inaperçue. Dans quelques jours ça allaient passer. Je pourrai retourner dans le labyrinthe comme de rien. On se rapprochait de plus en plus, plus qu'une ligne droite et on y était. Mais les portes commencèrent déjà à se fermer, dans quelques secondes ça allait être foutu. J'entendis les sanglots de Dylan. Ce qui me fit accélérer, je le tirai encore et encore. Ne le lachant pas. Aller Cress'. Les blocards nous attendais et nous encouragèrent. Il fallait qu'ils nous laissent la place pour passer. Les portes avançaient, mais nous les passâmes. Je sentis l'herbe sous mes pieds, j'aurais voulu me laisser tomber. Non Cress' ne te laisse pas aller devant les autres, ne montre pas tes faiblesses. Dylan lui le fit. Mais il se releva et me prit dans ses bras. M'affirmant qu'on avait réussi. C'est vraie on l'avait fait. Mais je lâchai une grimace quand il me serra, mes bras l'entouraient.
- On va toujours réussir...
Lui dis-je entre deux souffles, j'inspirais et expirais doucement. Pour calmer mon maux de tête. J'étais sûrement pas très belle à voir. Comme d'habitude.
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