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« Il y a des instincts pour toutes les rencontres de la vie. » [Ethan S. Clark & Victor Newton]

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MessageMer 20 Mai - 21:07

« Il y a des instincts pour toutes les rencontres de la vie. »


« La Terre n’a jamais voulu de nous. »




« Je marchais vers la forêt. J’avais besoin d’être au calme, seul avec moi-même. J’avais besoin d’observer la nature, et d’oublier toutes les horreurs de ce monde infâme. Alors j’allais dans les bois, espérant pouvoir m’asseoir contre un arbre et penser.
Je marchais. Un pas. Deux pas. Trois pas. Ma respiration était régulière, et je sentais des sueurs froides couler le long de mon dos. Pourquoi ? Aucune idée. En fait, je le savais, mais je ne voulais pas y penser. Pas maintenant.

Je me laissais glisser le long d’un arbre, fermant doucement les yeux. Je pensais aussitôt à Albert. Ce gamin, mon ancien protégé… était mort depuis maintenant quelques mois. Je me souvenais de ses cheveux roux, de ses yeux bleus, et de son nez retroussé. Il avait beau avoir un caractère de cochon, je l’aimais bien. Il était un peu comme mon frère.
Sauf que je n’ai pas pu le protéger. Il est mort à cause de moi. Je savais que ce n’était pas de ma faute, mais je ne pouvais m’en empêcher : il fallait que ce soit ma faute.

Je lâchais un gémissement, prenant ma tête entre mes mains. Je ne devais pas craquer ! Albert était mort, point final. Je ne devais pas le regretter. Je ne devais pas… je ne devais pas… Non. Retenir les larmes. Enfermer la souffrance. Se bâtir un mur.
Mes dents se plantèrent violemment dans ma lèvre inférieure, alors que mes doigts se crispaient. Je craquais. Après bientôt cinq mois sans pleurs, je craquais ! J’étais faible. J’étais entouré de monstres. J’étais un monstre, qui se débattait dans les mers obscures de son âme. Je hurlais, me noyais, mourais. Chaque seconde m’éloignait de la vie. Au fond, c’était ce que je souhaitais ; la vie n’avait plus vraiment de sens.

L’espace d’un instant, je me repris : que m’arrivait-il ?! Je n’avais jamais pensé comme cela ! La mort d’Albert m’affectait-elle à ce point ? Sûrement. Peut-être étais-je fou ? Oui, je l’étais à coup sûr, comme tous les autres. J’étais fou, et je devenais peu à peu un monstre. Je me faisais peur.
La folie en moi voulait être libérée. Elle frappait contre ses barreaux, hurlait de haine. Je me débattais, faisais tout pour la maintenir. Mais elle allait finir par sortir, c’était inévitable.

Les larmes roulaient le long de mes joues, alors que je me balançais d’avant en arrière. Je serrais fermement mes cheveux dans mes poings. Je ne savais plus quoi faire. J’étais perdu. Perdu.
Je reniflais, tirais légèrement mes cheveux, laissais couler les larmes. Je n’en pouvais plus. J’avais tenu, quoi, trois mois ? Peut-être moins, aucune idée. J’étais inutile, au fond. Pourquoi devrais-je rester ici ? Pourquoi devrais-je contribuer à la destruction du Bloc ?
Je baissais la tête en geignant, continuant d’arracher mes cheveux. Je sentais des tremblements me parcourir de la tête aux pieds. Je devais me calmer ; ne pas ternir mon image. Personne ne devait me voir comme cela.

C’est pourquoi j’essuyais mes larmes, calmais ma respiration et décrispais mes doigts. Je fermais les yeux pendant quelques secondes et soufflais, passant ensuite ma langue sur mes lèvres. Je savais que mes yeux étaient rouges et gonflés. Je devais vraiment avoir une sale tête. »




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Ethan S. Clark


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MessageJeu 21 Mai - 17:04



Are you okay, dude?

«There are instincts for all the meetings of the life.»


S'il pouvait l'étriper, aucun doute qu'il le ferait. Ou bien, il ferait en sorte de la jeter sous un griffeur, au choix.

Après un énième soupir agacé, Ethan jeta un regard de pure haine à la fille qui courait à ses côtés. Ils n'avaient jamais fait équipe jusque-là, et il s'en était merveilleusement bien porté. Maintenant qu'il avait fait sa "connaissance", il avait envie de se prendre un mur dans la face. Cela abrégerait ses souffrances.
La blondinette n'avait rien d'une méchante. Elle était même plutôt gentille. Mais elle était bavarde. Beaucoup trop bavarde. C'en devenait presque surréaliste. Si au départ Ethan avait tenté de l'écouter avec un minimum de respect, c'était bien vite devenu impossible. La blondasse -il l'a surnommerait désormais ainsi, ou bien l’assommeuse de mots, au choix- ne faisait que se plaindre. La vie au Bloc, c'est nul. J'ai perdu espoir. Je veux mourir. J'ai mal aux pieds. J'ai envie de patates. Mes yeux me piquent. J'ai soif, j'ai faim, on mange quoi ce soir ? I.N.S.U.P.P.O.R.T.A.B.L.E. D'ailleurs, le trappeur se demandait comment c'était seulement possible qu'elle parle autant, tout en étant censée mémoriser les couloirs par lesquels ils passaient...

Par chance, la journée se finissait enfin. D'ici quelques minutes, ils passeraient les portes du Labyrinthe, revenant bredouilles comme toujours. Tout ce qu'il souhaitait, c'était qu'on ne lui assigne plus jamais la blondasse comme partenaire. Il n'était pas sûr de pouvoir la supporter une fois de plus. Déjà là, sa patience était à bout.

Comme prévu, un peu plus tard, ils étaient de retour au Bloc. Tandis que la fille se dirigeait vers le centre des coureurs -et elle parlait encore, à qui voulait bien l'écouter- Ethan s’éclipsa dans les bois. Les arbres, ses amis de toujours. Ceux qui ne parlaient pas, et pouvaient donc le laisser en paix, seul avec ses doutes et ses interrogations.

Son humeur massacrante aurait pu tout bonnement disparaitre une fois entré dans les bois. Seulement, ce ne fut pas le cas. Car une silhouette se dessinait non loin, appuyée à l'arbre qu'il avait l'habitude d'occuper, LUI.
Habituellement, il aurait haussé les épaules et cherché un autre arbre. Mais là, il en avait vraiment sa claque. Et il comptait bien virer les petites fesses de celui qui s'était installé là.
Mais son programme fut légèrement chamboulé quand il reconnut le garçon : Victor. Son ami. Et on ne virait pas un ami à l'aide de coups de pieds, pas vrai ? Alors, au lieu de piquer une crise comme un gamin n'ayant pas eu sa glace, le jeune trappeur s'avança jusqu'au brun. Et c'est là qu'il découvrit ses yeux rouges et gonflés. Il avait pleuré ? Certainement. Et Ethan était bien la dernière personne à qui parler lorsqu'on se sentait mal. Surtout lorsque lui-même hésitait entre se laisser tomber au sol ou hurler. Néanmoins, comme Victor était l'un de ses seuls amis, et qu'il ne voulait pas le laissait là dans cet état, il s'installa à ses côtés.

« Salut. Qu'est-ce qui va pas ? »

Aucun tact, bien sûr. Ethan restait Ethan, et les longs discours, c'était pas son truc. Autant aller droit au but, non ?



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MessageJeu 21 Mai - 19:38

« Il y a des instincts pour toutes les rencontres de la vie. »


« La Terre n’a jamais voulu de nous. »




« Je restais là, contre cet arbre, en train d’attendre je-ne-sais-quoi. C’était débile ; je pourrais me lever et partir. Je n’étais qu’un idiot. Et j’entendis des bruits de pas. Je ne bougeais pas, levant les yeux vers Ethan. Mon nouveau protégé.
Qu’est-ce qui n’allait pas ? Que devais-je dire ? Devais-je lui raconter mes problèmes ou éluder ? Je n’en avais aucune idée. Je reniflais en m’essuyant une seconde fois les yeux, haussant négligemment les épaules.

« Oh, trois fois rien, j’viens juste de penser à un truc… triste. Mon ancien protégé, en fait. »

C’était étrange : je ne voulais pas parler de cela, mais j’en ressentais tout de même le besoin. J’avais besoin de lui dire. Je soupirais en baissant la tête, déglutissant difficilement. J’avais une boule dans la gorge, et mes mains tremblaient. Je serrais mon pantalon, tandis que mes phalanges blanchissaient. Mon corps continuait de se balancer d’avant en arrière, alors que ma respiration devenait saccadée. Je continuais de pleurer.

« Il… il est mort… Dans le Labyrinthe… » dis-je en hoquetant. Il fallait que je continue. « Il s’appelait… Al… Albert… Et il devait avoir ton âge… » Mes mains lâchèrent mon bas et se posèrent sur mon crâne, tirant mes cheveux bruns. « Le plus drôle dans l’histoire, c’est que… c’est que je l’ai jamais pleuré… Jusqu'à aujourd'hui… ! »

Je continuais de sangloter, me mordant la lèvre inférieure. Mes doigts se crispaient et j’avais du mal à respirer. Ma respiration était sifflante. Lorsque je relevais les yeux vers Ethan, je pu remarquer que les larmes brouillaient ma vue. Je me recroquevillais contre moi-même en geignant, déglutissant bruyamment.

« Dé… désolé… Tu devrais pas me voir comme ça… »

J’avais honte. Honte d’être vu comme cela. Honte qu’Ethan me voit comme cela. Qu’allait-il penser ? Comme beaucoup d’autres, je m’étais bâti un mur ; malheureusement, celui-ci avait fini par s’écrouler.
Plus j’essayais de calmer ma respiration, plus celle-ci s’accélérait. Plus j’essayais de décrisper mes doigts, plus ils se crispaient. Et lorsque je voulais cesser mes pleurs, l’image des portes se refermant revenait. Je commençais à arracher mes cheveux, mettant ma tête dans mes genoux.

« T’in… t’inquiètes pas… » réussis-je à dire à Ethan.

Ne pas s’inquiéter ? N’importe qui paniquerait, non ?! Il fallait que je me calme… je devais me calmer… Je ne devais pas craquer… pas devant Ethan ! Pas devant lui !

Je réussis à lâcher mes cheveux, mais mes doigts se crispèrent dès qu’ils eurent touché l’herbe. Je tremblais, ne réussissant décidément pas à calmer ma respiration ; foutu Labyrinthe. »




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Ethan S. Clark


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MessageVen 22 Mai - 14:23



Are you okay, dude?

«There are instincts for all the meetings of the life.»


Victor releva finalement les yeux vers lui. Et ils étaient encore plus gonflés et rouges que ce qu'il ne pensait. Ethan plissa les yeux en le fixant, se demandant ce qui pouvait bien le mettre dans cet état. Bien sûr, il y avait des milliers de possibilités, notamment le fait qu'ils étaient tous amnésiques et coincés dans un endroit dont ils ne savaient rien et où ils risquaient de mourir chaque jour. Et chaque nuit... Victor renifla en s'essuyant les yeux, avant de hausser les épaules.

« Oh, trois fois rien, j’viens juste de penser à un truc… triste. Mon ancien protégé, en fait. »

Ancien ? Il était donc mort. C'était d'une évidence. Ethan se demanda durant un moment pourquoi tout semblait être contre lui aujourd'hui. Tout d'abord, il se tapait un moulin à paroles ayant certainement pour intention de l'achever. Et ensuite, il assistait par hasard à une évacuation totale de toutes les larmes du corps d'un pote. C'était une triste journée.

« Il… il est mort… Dans le Labyrinthe… Il s’appelait… Al… Albert… Et il devait avoir ton âge… Le plus drôle dans l’histoire, c’est que… c’est que je l’ai jamais pleuré… Jusqu'à aujourd'hui… ! »

Ethan ne savait plus trop quoi penser. La première pensée qui lui vint à l'esprit fut d'empêcher le garçon de s'arracher les cheveux. Parce qu'il finirait par le regretter. Et que même si le physique des gens lui importait peu, il savait que ce ne serait pas agréable de se promener au Bloc avec une moitié de cheveux manquante. Puis, il prit conscience que ce devait être vraiment perturbant pour Victor. De se trouver devant lui, alors qu'il avait perdu un autre ami qui avait son âge et certainement le même statut pour lui. Inutile de dire qu'il se sentait complètement inutile.

« Dé… désolé… Tu devrais pas me voir comme ça… »

Ethan secoua la tête en tentant un petit sourire rassurant. Sourire qui devait plutôt ressembler à une grimace vu comme il était crispé. Mais il se sentait embarrassé et ne savait vraiment pas quoi faire.

« C'est rien... »

Il posa alors une main sur l'épaule du brun, comme s'il allait lui faire un massage. Il avait voulu que son geste soit réconfortant, mais c'était surtout très bizarre. Parce que ce n'était pas lui. Cela ne lui ressemblait en aucun point. Alors, il retira sa main en toussotant. Franchement, il ne faisait pas un bon confident, c'était sûr et certain. Même lui en avait conscience.
Victor recommença alors à s'arracher les cheveux. Sans réfléchir, le trappeur attrapa ses mains et l'obligea à les reposer sur ses genoux. Pauvres cheveux ! Ils n'avaient rien demandé ! Le cuistot lui dit ensuite de ne pas s’inquiéter. Et si la situation n'avait pas été si critique, Ethan aurait rit avec plaisir. Car c'était ridicule. Il voyait le jeune homme qui voulait toujours prendre soin de lui verser un torrent de larmes en torturant ses doigts et ses cheveux. Et il était censé ne pas s'inquiéter ? Il devait faire quoi alors ? Se lever et danser pour évacuer la pression ? Ahah. Hilarant.

« Bon écoute Victor, il faut que tu te calmes. » déclara-t-il finalement. « Tu ne peux pas continuer à te faire du mal comme ça. Ce n'est pas parce que tu pleures qu'il reviendra. »

Oui, bon d'accord. Il n'aidait en rien là. Mais il n'avait jamais été doué pour réconforter qui que ce soit, et ça n'était pas aujourd'hui que ça allait changer. D'ailleurs...

« Et arrête de trembler comme ça bon sang ! Ça me stresse ! »

Non, vraiment, Victor n'avait pas de chance que ce soit le jeune trappeur qui l'ait découvert. Quelqu'un d'autre aurait pu tomber sur lui et l'accompagner correctement dans sa détresse. Mais pas Ethan.



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MessageVen 22 Mai - 19:07

« Il y a des instincts pour toutes les rencontres de la vie. »


« La Terre n’a jamais voulu de nous. »




« Lorsque j’essayais de m’arracher les cheveux, Ethan prenait mes mains pour m’en empêcher. Pourquoi faisait-il cela ? Mon esprit était embrumé, tout comme ma vision. Je ne voyais que les portes se refermant, ainsi que le visage d’Albert.

Ethan me dit que ce n’était rien, posant ensuite une main sur mon épaule. Il l’a retira bien vite, ce qui provoqua la confusion dans mon esprit. Mais que faisait-il ? Et, alors que je continuais d’arracher mes cheveux, il me prit les mains et m’obligea à les poser sur mes genoux. Je les laissais glisser dans l’herbe, l’écoutant parler.

Je sentais les larmes rouler sur mes joues, mais je m’en fichais. J’écoutais Ethan. Je hochais doucement la tête à sa dernière phrase, essayant de stopper mes tremblements.

« Désolé… » parvins-je à dire.

J’essuyais mes larmes grâce à ma manche, reniflant une dernière fois, pour la forme. J’étais drôle. Wow.

Je me relevais doucement, m’appuyant contre l’arbre, avant de souffler et de regarder Ethan. Je lui lançais un petit sourire, ébouriffant ses cheveux déjà décoiffés. Ce gosse était unique, vraiment.

« T’inquiète pas, hm ? Je vais bien ! »

Puis, sans réfléchir, je le pris dans mes bras, lui faisant un gros câlin. Pas forcément parce que j’en ressentais le besoin, mais parce que je voulais l’embêter. Je frottais son crâne de mon poing, ricanant ; j’aimais bien l’embêter. J’avais l’impression d’avoir un petit frère.
Après quelques minutes où je ne faisais que l’embêter, je le pris vraiment dans mes bras, posant mon menton sur son épaule. Tant pis s’il me repoussait.

« Dis, Thanthan… Tu crois qu’il existe une sortie ? »

J’avais murmuré la dernière phrase, comme-ci j’avais peur de sa réaction. Je savais que certains Coureurs ou Trappeurs détestaient parler de cela. Pourtant, je voulais avoir l’avis d’Ethan. Mais je ne savais pas pourquoi. »




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MessageSam 23 Mai - 18:59



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«There are instincts for all the meetings of the life.»


Malgré le ridicule de ses paroles et de sa tentative maladroite pour le raisonner, Victor hocha tout de même la tête. Il s'excusa encore une fois. Puis se releva. Comme ça, sans prévenir. Alors Ethan en fit de même, naturellement. Sauf que, comparé à son ami, il ne s'appuya pas sur l'arbre, se contentant de croiser les bras sur son torse. Il avait remarqué qu'il faisait souvent ça ces derniers-temps d'ailleurs.

« T’inquiète pas, hm ? Je vais bien ! » reprit le cuistot en venant ébouriffer les cheveux du plus jeune.

Celui-ci s'apprêtait à protester (parce qu'on ne touchait pas à ses cheveux, nom de Dieu !), mais n'en eut pas le temps. Victor l'attira à lui pour le serrer dans ses bras, frottant son crâne en ricanant. Et si Ethan n'avait pas été coincé entre ses bras, il aurait très certainement intercepté son geste pour l'en empêcher. Parce qu'il détestait ça. Par chance, Victor cessa bien vite son petit jeu, et entama un véritable câlin, posant même son menton sur son épaule. Pendant un moment, Ethan se figea complètement. Les contacts physiques. Il n'en avait franchement pas l'habitude. Carrément pas même. Il mit donc plusieurs secondes avant de finalement poser ses mains dans le dos de Victor, maladroitement. Il n'allait tout de même pas le serrer dans ses bras alors qu'il détestait ce genre de choses, pas vrai ?

« Dis, Thanthan… Tu crois qu’il existe une sortie ? »

Thanthan ? Sérieusement ? Ethan fronça légèrement les sourcils, avant de se concentrer plutôt sur la suite des paroles du brun. Ah, cette question. Celle que tout le monde se posait. Pour certain, c'était évident. Pour d'autre, c'était peine perdue, aucune chance qu'ils sortent de là un jour. Les avis étaient mitigés au Bloc. Mais pour Ethan, c'était clair et net : il y avait une sortie. Sinon, pourquoi seraient-ils là ? Des gens étaient-ils vraiment assez cruels pour observer des enfants et adolescents se faire tuer jours après jours ? Non, certainement pas. Leur présence ici était sûrement due à quelques chose...

« Oui. Je pense juste que nous ne sommes pas encore prêts à la découvrir. »

Hm, ça faisait très philosophique dit comme ça. Mais c'était exactement ce qu'il pensait. Que le Labyrinthe attendait juste le bon moment avant de leur dévoiler la sortie. Enfin, par le Labyrinthe, il entendait surtout les tocards qui les avaient foutus là.
Ethan se sépara finalement du cuistot pour retourner s'asseoir contre un arbre, fixant l'herbe à ses pieds.

« Enfin, je pense que les gens qui nous observent -parce qu'ils y en a obligatoirement- attendent que l'on fasse quelque chose de précis avant de nous faire sortir. » reprit-il. « Et toi, t'en penses quoi ? »



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MessageDim 24 Mai - 16:04

« Il y a des instincts pour toutes les rencontres de la vie. »


« La Terre n’a jamais voulu de nous. »




« Ethan avait ses mains dans mon dos. Je le prenais bien ; il ne semblait pas habitué aux câlins. Il me répondit, et je compris qu’il croyait qu’il y avait une sortie. À force, je n’y croyais plus.

Il s’éloigna de moi et alla s’asseoir, continuant de parler. Je l’écoutais parler, et mes sourcils se froncèrent légèrement à sa question. Ce que j’en pensais ? C’était… compliqué.

« C’est… compliqué, murmurais-je. Je ne pensais pas qu’il y avait une sortie, jusqu’à entendre ton hypothèse, comme quoi des personnes nous observaient. Le problème, c’est qu’on ne sait pas ce qu’il faut faire. Et peut-être que ce sont des psychopathes qui nous ont enfermés ! » Je lâchais un soupir, passant ma main sur mon visage. Rien n’était clair. « Tu… tu n’as pas peur, parfois ? »

Mes yeux se tournèrent vers le visage baissé d’Ethan. L’herbe était-elle si intéressante que cela ? Un fin sourire se peint sur mon visage, alors que je me mettais à sa hauteur.

« L’herbe est intéressante ? » ricanais-je.

Au fond de moi, je ressentais une rage immense : Ethan n’était qu’un gosse. Pourquoi était-il ici, avec tous ces autres mioches ? Pourquoi risquait-il sa vie dans ce dédale sans fin ? Sa famille, où était-elle ?
Certains disaient que le Bloc était notre nouvelle famille, mais je ne le pensais pas. Le Bloc était peuplé de gamins, d’adolescents ou de jeunes adultes amnésiques. C’était cela, la vérité. Nous n’avions plus de famille ; certains étaient frères et sœurs, mais étaient-ils vraiment de la même famille ? Probablement pas.

La vie au Bloc était surtout faite de défunts. Oui, la Mort nous contrôlait. Elle régnait. Nous avions beau prier, prendre toutes les précautions possibles et imaginables, nous finissions par mourir. C’était normal de douter. De se dire qu’il n’y avait pas de sortie. Que les gens nous ayant enfermés n’étaient que des psychopathes.
À force, j’étais habitué de ne plus voir une fille au petit-déjeuner, ou encore un Sarcleur drôle, mais suicidaire. Toutes ces pertes allaient me rendre fou. J’avais beau dire « Repose En Paix », je savais que leurs âmes n’iraient pas au Paradis. Le Paradis n’existait pas. Pas au Bloc. Mais je me disais qu’ils étaient tous devenus des anges. Que plus rien ne pourrait les atteindre. Qu’ils étaient heureux, à présent.

Mais j’avais peur de voir Ethan devenir un ange. »




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MessageLun 25 Mai - 16:20



Are you okay, dude?

«There are instincts for all the meetings of the life.»


Après qu'il lui ait répondu et qu'ils se soient séparés, Victor commença à murmurer;

« C’est… compliqué. Je ne pensais pas qu’il y avait une sortie, jusqu’à entendre ton hypothèse, comme quoi des personnes nous observaient. Le problème, c’est qu’on ne sait pas ce qu’il faut faire. Et peut-être que ce sont des psychopathes qui nous ont enfermés ! Tu… tu n’as pas peur, parfois ? »

Peur ? Il était terrifié. Tout le temps. Il avait peur de ne pas rentrer du Labyrinthe, un jour. Peur de s'attacher à quelqu'un, au risque de perdre cette personne. Peur de celui qu'il était avant. Peur de se retrouver englouti par des murs. Peur de dormir. Peur de se réveiller. Peur de ses faiblesses. Peur que quelqu'un ne comprenne qu'il était faible, en réalité. Peur de ne jamais se souvenir. Peur de louper l'occasion de comprendre.

Alors oui, il avait peur. Mais pas parfois. Toujours. Bien évidemment, ça, il ne le dirait jamais à qui que ce soit. A quoi bon avoir formé cette solide carapace autour de lui pour que celle-ci se brise au moindre coup de blues ? Au Bloc, quand il n'était pas seul, il demeurait Ethan, le gars nonchalant et moqueur. Celui qui se fichait de tout et qui ne montrait jamais, au grand jamais, ses sentiments. Il ne manquerait plus que ça. C'est donc avec un air neutre au possible qu'il répondit;

« De quoi veux-tu que j'aie peur ? Avec toutes les horreurs que j'aie vues ici, je pense être immunisé contre ce sentiment. »

Faux, faux, faux, faux, archi-faux ! Aucun doute que Victor ne goberait jamais ça. Ils avaient beau avoir subi des pertes, et assisté à des choses horribles, jamais ils ne cesseraient d'avoir peur. D'ailleurs, Ethan commençait à croire que la peur était le but de cette mascarade. Assurément, ils n'avaient pas été envoyés là pour vivre des jours heureux dans un endroit paradisiaque. Les gens qui les avaient foutus là avaient très certainement pour but de générer la peur au Bloc. Quant à savoir pourquoi, c'était une autre histoire...

« L’herbe est intéressante ? »

Hein ? Ethan fronça les sourcils en revenant subitement à la réalité. Et c'est là qu'il comprit qu'il avait fixé son regard sur un brin d'herbe. En effet, il aurait pu trouver bien plus intéressant comme point d'attention.

« Bien plus que cette conversation en tout cas. » déclara-t-il dans un rictus. « Dis-moi plutôt ce qu'on va manger ce soir ! »

Et voilà, c'était du Ethan tout craché ça; changer de sujet quand ce dernier devenait trop sérieux pour qu'il ne puisse empêcher son esprit de s'embrumer. Surtout que la nourriture était bien la dernière chose qui lui importait. Non, ces derniers-temps, il n'avait plus faim.

« En fait nan. » reprit-il. « La nourriture et moi c'est pas trop ça en ce moment. »



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