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MessageDim 16 Nov - 13:22




Vous n’êtes pas Juge.
Début de matinée, un lundi - enfin Falko imagine que c'est un lundi
Je suis malentendant. Voilà la phrase qui venait à Falko chaque matin, à chaque fois qu’ils sortaient des ténèbres de la nuit. Dans ses rêves, il entendait à nouveau. C’était des brides, des souvenirs, des voix qu’il avait entendus au Bloc, d’autre il ignorait d’où elle venait. Falko entra dans les cuisines et posa la caisse de tomates qu’il était allé récupérer dans le garde mangé sur la table où les cuistots avaient l’habitude de poser les aliments qu’ils allaient utiliser dans la journée et se saisit de son tablier.

Je suis partiellement sourd. Voilà la pensée qui lui traversait l’esprit à chaque fois qu’il voyait quelqu’un bouger les lèvres en face de lui. Il détournait le regard. Toujours. Ne répondait qu’à quelques élus. Les autres ne méritaient que le silence. Ce n’était pas du mépris, mais pourquoi mériteraient-ils d’entendre le son de sa voix, si lui n’en était pas capable ? Cela n’avait pas de sens. Personne n’était encore arrivé. Il était tôt et Falko arrivait toujours le premier dans les cuisines.

Je suis partiellement sourd, mais ce n’est pas de ma faute. Il s’accrochait à cette idée tous les jours. Lorsqu’il était à son poste dans la cuisine. Ce n’était pas réellement une situation facile. Wendy, elle méritait d’entendre sa voix, car elle serait incapable de le voir. Falko se tenait à son plan de travail, celui qui était au fond de la cuisine, permettant au jeune homme de voir le moindre mouvement dans la pièce. Il alla chercher quelques tomates.

Je vis dans le silence. Voilà ce que ressentait Falko à son quotidien. Quand il coupait les aliments, il ressentait les vibrations sur les aliments. Chaque fois que son couteau heurté le plan de travail. Il imaginait le bruit que cela pouvait faire.

Je vis dans un cauchemar. Ça, c’était la seule chose qu’il était capable d’entendre dans sa tête. Dès qu’il était en train de préparer le repas des autres. Il se perdait dans ses pensées. Personne n’imagine vraiment à quel point c’était compliqué. Quand on pense, on a comme l’impression de s’entendre parler. Mais ce n’est qu’une simple illusion. Le cerveau dupe la personne. On n’entend rien, on imagine, on s’égare, on est crédule.

Inutile. Fut le mot qui le hantait depuis six mois. Son regard fut momentanément vide, il continua de couper les tomates et ressentit une douleur aux niveaux de sa main. Il baissa les yeux et vit une entaille sur sa main. Dans un soupir, il lâcha le couteau qu’il avait en mains et alla chercher les bandages qui étaient dans la cuisine. Rapidement il banda sa main. En six mois, il en avait eu des coupures ça n’était pas sa première est très certainement pas la dernière. Comme il tournait le dos à la porte, il ne remarqua pas que quelqu’un venait d’entrer dans les cuisines. C’est en retournant à son poste de travail, retenant un sursaut. Il ne dit mot et se contenta de continuer sa tâche.


© charney

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MessageDim 16 Nov - 16:34


J’étais repliée sur moi-même, roulé en boule, position fœtal, grelottante. Le drap avait pris ses jambe à son coup et avait fuit ma couchette, me laissant en proie à la fraîcheur du matin, trop fatiguée pour daignée tendre le bras sans craindre de quitter mon sommeil pour de bon. De toute façon à mon grand déplaisir il ne fallut pas longtemps pour qu’on ne vienne m’arracher à mes rêves. On me secoua frénétiquement l’épaule m’arrachant un grognement et je me tournais sur le dos, faisant mine d’avoir compris pour qu’on me fiche enfin la paix. Puis je me retournais pensant que je méritais bien quelque minute pour avoir bosser cette nuit pour la truffe qui s’était brulé les doits avec sa torche en voulant sortir pisser. Oui que de classe dans mes propos, je sais. La nouvelle règle de vie du camp était inhumaine. Six heures quoi ! En plus nous contrairement aux autres on été en service en sommes vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Les miliciens avaient des tours de garde, les autres des heures définie, nous si quelqu’un va mal on ne peut juste pas lui dire « Désolée je ne suis pas de service ? Quoi ? T’es en train de crever ? Bah tiens bon jusqu’à demain ! » . Ce qui faisait qu’il me prenait souvent de piquer du nez. Surtout depuis la suppression des week-ends. Et puis merde on n’est pas des esclaves ! Je veux bien être peace & love attitude mais faut pas déconner non plus. J’espérais que tout cela allait bientôt cesser. Que nos dirigeants allaient se réveiller avant que tout le bloc ne craque, entre l’épuisement, le « plus de vie » et la perte d’être cher condamné pour un oui et un nom. Il est clair qu’il est difficile de gérer une communauté mais la dictature ne reste pas la meilleure option.

Cinq minutes plus tard on retourne me secouer plus violement en me gueulant dessus, comme quoi j’allais avoir des problèmes si je ne respectais pas les horaires. Je répondis sèchement que je pouvais aussi les gens à l’agonie au milieu de la nuit pour être en pleine forme le matin s’il le souhaitait, ce qui cloua le bec à la grosse tarte qui venait de démonter le coude en tirant dessus en me traitant comme la dernière des merdes. Le zigoto s’excusa, mais me conseilla quand même de me lever. Je me décidais donc à bouger. J’y allais de manière progressive. Genre je sortais un pied du « lit » en le dépassant de trois pauvres centimètres puis je roulais sur le côté et tirais mes bras vers le haut en ouvrant de moitié les paupières. Une grosse larve en pleine action. Le gros balèze râleur me fixait toujours d’un air de dire « tu te fout de ma gueule là ». Je tire de plus belle sur les bras à la verticale comme si mon dos était trop lourd pour moi. Je baille et ouvre pour de bon les yeux sans cesser mon petit numéro de grosse flemmarde. L’autre commençait à s’impatientait, sa tête était franchement comique, je sais que ça n’avait rien de drôle, mais j’étais fatiguée et en colère parce que mes nuits étaient devenue bien trop courte à mon goût.

« Bah aide-moi à me lever… »

Dis-je avec une voix de gamine naziarde au point qu’on aurait eu envie de me foutre trois claques, comme si pendant tout ce temps j’avais attendu que ce type soit un putain de télépathe et qu’il n’avait rien compris de la vie. Il hésita un instant, se demande si je me foutais pas un peu du monde, ce qui était probablement le cas, mais me tira finalement vers le haut ; j’hésitais une seconde à retomber sur ma couchette dès qu’il m’eut lâchée mais sut m’arrêter au bon moment, resté raisonnable. Je me lève et me plante debout devant lui. Il me regarde avec impatience en se demandant pourquoi je ne bougeais pas. Puis je le regarde comme s’il était le dernier des abrutis en accompagnant mon geste d’une réplique qui le fis quitter la pièce avec un simple « heu…ouai…enfin non j’y vais, mais dépêchez vous hein ! » Que je trouvais parfaitement comique.

«  Je vais peut-être m’habiller non ? Vous vous attendez à ce que je me change devant vous peut-être ? »  

Une fois changé je quitte la pièce et part chercher une pomme au réfectoire. Je n’ai jamais faim le matin de toute manière. Un fruit me suffisait amplement. Chose faite je partis au boulot comme une sage petite blocarde. Après c’être tordu la cheville de manière violente sur le chemin et renversé son panier, un de mes collègue emmena le petit sarcleur qui avait tout juste quatorze ans à l’infirmerie. On me dit de ramasser et d’emmener les haricots en cuisine. J’obtempérais.

Il y avait un type en cuisine, c’était un blocards qui avait perdu l’ouïe, qui n’était pas des plus aimable, je ne le connaissais que de nom et de vue, de conversations de divers individus. Je souris timidement et me pointa devant lui. On m’avait dit qu’il lisait sur les lèvres je demandais donc poliment :

« Salut, excuse-moi… ou je dois poser ça ? »
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