J'aime me divertir ... En voyant les autres verdir.
Pearl Alsowey, Milicienne - Allya Moore, Coureuse
Je marche lentement vers le Garde-Manger. Je me suis levée tôt, aujourd'hui, pour pouvoir surveiller les Portes et les Coureurs qui vont visiter le Labyrinthe, aujourd'hui. Enfin, visiter, ce n'est pas un palace non plus. Avant d'aller les voir pour vérifier qu'il n'y en a pas un qui traînasse, je passe au garde-manger pour piquer deux trois trucs, genre un morceau de pain. Tout petit. Un petit morceau, sinon je pourrais rien avaler au p'tit déj' et un Leader m'accusera. Même s'il aura pas tort. Je suis habillée d'un t-shirt noir et d'un pantalon de cuir, noir aussi. J'ai un peu froid, mais ça ne me dérange pas. Mon fouet adoré est suspendu à ma taille par une attache sur mon pantalon, côté droit. Je garde une main dessus au cas ou. Je préfère utiliser mon arme préférée plutôt que l'espèce de pistolet qu'on m'a refilé et qui est attaché à ma cuisse gauche avec une sorte de foulard, comme d'habitude. Le foulard est noir. Ce n'est pas pour jouer la grosse dure mais parce que cette couleur me permet de passer assez inaperçu. Je voit deux jeunes Sarcleurs éclater de rire, et je fait claquer mon fouet pour leur dire de se taire. Ils me dévisagent, intimidés, et je soutiens leur regard. Qu'est ce qu'ils font là, si tôt debout ? Ils espionnent les Coureurs, ou quoi ?! Je les foudroie encore des yeux puis je passe mon chemin en accrochant mon fouet à la taille. J'arrive au Garde - Manger. Devant, personne, ça rendra les choses plus faciles. J'entre silencieusement dedans quand j'entraperçois une fille brune, plutôt fine, à l'intérieur, dans le noir. Qu'est ce qu'elle fiche ici ? Elle vole des provisions, je serai prête à le parier. J'ouvre grand la porte pour laisser passer la lumière et je décroche aussitôt mon fouet pour le faire claquer à dix centimètres du visage de la fille. Avec son physique, elle à l'air d'une Coureuse. J'ouvre la bouche pour me rappeler que je suis muette. Je grogne entre mes dents. Enfin, presque muette. Je prononce quelques mots que j'arrive à dire, qui, heureusement, sont très utiles. - Que ... fiche ... là ... TOCARDE ?! Et je refais claquer mon fouet, pour me rendre menaçante. Si jamais elle se fiche de moi parce que je suis muette, je lui fouette la taille. J'ai remarqué que ça fait très mal, d'après ceux qui hurlent. Je me redresse en la foudroyant du regard. Puis cette fois ci, sans attendre sa réponse, j'érafle un peu sa main. Je me fiche qu'elle soit venue ici pour voler ou pas, elle va tâter de mon fouet, celle-là.
Dernière édition par Pearl Alsowey le Sam 28 Fév - 14:53, édité 1 fois
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ft. Pearl & Allya
J'ai faim. Au bloc on est tous rationnés, c'est dingue! A chaque repas on nous donne une toute petite assiette avec un tout petit contenu à l'intérieur. Faut comprendre aussi, qu'après on est envie d'aller voler au garde-manger! Je ne vais pas vous cacher que cela m'arrive assez fréquemment d'ailleurs mais lorsque l'on rentre du labyrinthe déprimé parce que l'on a pas trouvé d'indice ni d'issue et qu'on a le ventre qui gargouille...La tentation est trop forte. Pour moi du moins, mais je sais que d'autres le font aussi.
Je ne suis pas la seule à ne pas respecter le règlement, à fourvoyer Jonas et ses foutus lois, à insulter les Miliciens qui m'envoient au Gnouf alors que je n'ai rien fait. Bon, lorsque j'ai fait quelque chose de mineur tout du moins. Parce que maintenant, les toutous de notre cher Tyran se croient tout permis. Ils nous frappent, nous crient dessus, nous hurlent des atrocités à longueur de journée. J'en ai tellement marre du bloc! Je veux rentrer chez moi...mais c'est où? Plus de souvenirs, c'est plus de maison, plus de famille! Ceux qui nous ont envoyés ici paieront cher leur audace. On ne joue pas avec nous sans en payer les conséquences et puis un jour ou l'autre on sortira bien ici! En tout cas je ne compte pas crever dans cet endroit minable, restreint où règnent les plaintes et la souffrance. Ca suffit, tchao, je veux m'en aller! Comme tous le monde...mais malheureusement on rame. J'ai l'impression que le temps s'est arrêté depuis que j'ai posé pied à terre. Les recherches sont lentes et cela fait déjà neuf putain de mois que je suis ici et que je me bouge pour sortir.
J'ai tout de suite compris que je voulais être coureuse. Je voulais changer les choses. Et je ne regrette pas mon choix, même si parfois c'est énervant.
Je marche d'un pas rapide et discret vers le garde manger, je ne souhaite pas me faire repérer...Lorsque quelqu'un utilise son fouet. A deux centimètre de mon visage. Je soupire. Et c'est parti pour les ennuis avec la Milice. Je me retourne et me met à sourire avant de recevoir un coup sur la main.
- Non mais ça va pas?
Je lâche ses paroles en regardant la folle dingue me frapper avec son joujou.
- Que ... fiche ... là ... TOCARDE ?!
J'éclate de rire. J'ai très bien compris ce qu'elle voulait dire mais le fait qu'elle est du mal à parler la ridiculise un peu. Mais comme elle m'a fouetté, je ne me prive pas pour en rire. Mais qu'est-ce qu'elle fout là d'abord? Elle venait voler elle aussi?
- C'est bon t'as terminé de t'amuser, tu vas ranger ce fouet?
Je lui parle de façon méprisante, déjà que je n'étais pas de bonne humeur...Ca va chauffer!
L'autre se retourne violemment pour, à la fin de ma phrase, éclater de rire. Elle se fiche de moi ! Comment ose t - elle ? Je suis une MILICIENNE, en plus ! Elle finit par lâcher, avec un ton méprisant qui ne plaît pas, mais alors pas du tout : - C'est bon t'a terminé de t'amuser, tu va ranger ce fouet ? Je la dévisage, les yeux écarquillés. Si elle pense que là je joue, qu'est ce qu'elle va prendre quand je redeviendrais "sérieuse" ! Je finis par secouer la tête, éberluée. J'en ai croisé, des blocards insolents, mais elle fait partie des pires. Je m'approche de son visage et lui dit, un mot que je connais bien, et pour lequel je n'ai pas eu de mal à réapprendre ... - Attention ..., je fais, menaçante. Je ne sais pas si elle va y réagir, mais de toute façon, elle n'en aura pas le temps. Je la regarde, ma fureur augmentant à chaque seconde où je détaille son expression, son visage et ses cheveux bruns foncés. Je recule d'un pas pour regarder ses vêtements & ses armes. Des chaussures de course ? J'en conclus qu'elle est Coureuse, encore plus quand je vois es lunettes protectrice. Lui as-t-on confié une arme ? A cette folle ? Je n'espère pas. Enfin, si jamais on lui a confié une arme, je serai heureuse de la lui confisquer. Et ensuite, je l'enverrais paître au gnouf. Si jamais elle ne trouve pas ça assez méchant, je crois que je vais prendre l'expression au mot et je vais l'envoyer paître, mais vraiment, les champs du bloc, là où il y a trop d'herbe. On a jamais fais ça. Je la tiendrais en laisse ... Je souris méchamment puis, me rappelant qu'elle s'est fichue de moi tout à l'heure, je reprends ma respiration et lève le fouet. Pour l'abattre violemment sur la taille de la jeune femme. Sans lui accorder un regard, j'ai la flemme de voir comment elle souffre, je ramène le fouet vers moi et essuie sn bout. Il est mouillé d'un liquide rouge sombre. Du sang. Je souris, cynique, avant delever les yeux pour détailler le visage de la Coureuse en face de moi.
HRP:
Désolée du temps de réponse, je n'ai aucune excuse. A part la flemme, je veux dire ... Et comme ce n'est pas une excuse ...
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ft. Pearl & Allya
Cette fille doit être une Milicienne vu qu'elle peut porter un fouet et me frapper autant qu'elle souhaite. Surtout qu'elle ne va pas être dérangée si, il n'y a presque personne qui vient au Garde-manger; seulement des cuistots et en ce moment ils sont acharnés en cuisine. D'ailleurs c'est pour ça que j'ai choisi cet instant précis pour aller voler.
Mais la Milicienne est en train de bousiller mes plans. Et pas que ça. La folle lève son arme devant moi qui suis impuissante et l'abat sur mon abdomen. Je grimace et un cri strident s'échappe de mes lèvres tremblantes. Je passe ma main sur l'endroit où le coup est allée avant de la regarder: du sang coule abondamment de ma blessure et si ça continue je vais m'évanouir. On peut dire que ça coule à flot. Ma vue se brouille un instant tandis que la jeune fille lève les yeux pour me détailler du plus près. A moins qu'elle ne soit trop lâche, qu'elle n'assume pas ses actes et qu'elle a peur des répercussions. Mais vu son air cynique, à moi avis, elle me réserve quelque chose de bien pire qu'un simple coup de fouet. Non, se serait vraiment trop simple.
Surtout qu'elle est aussi est venue voler, sinon elle ne serait pas là. Et moi je serais déjà repartie incognito. Ma vision devient de moins en moins nette, ma tête me fait mal et je ressens de violents vertiges. Je dois m'asseoir. Mais je crois que je ne pourrais pas, face à cette cinglée. De toute façon je ne veux pas lui montrer que je souffre.
- Attention ...fait-elle, menaçante.
J'esquisse un sourire qui finit en moue dégoûté et tente de me relever pour avoir l'air fière, pour me tenir droite et lui montrer que je vais très bien.
- C'est toi qui va m'écouter là, espèce de folle. Je n'ai rien fait de mal d'accord alors maintenant tu vas lâcher ton arme et partir avant que je ne pète vraiment un câble.
Le visage pâle, j'essaye d'être sur la même longueur qu'elle mais je crois que c'est peine perdue. Pearl 1, Allya 0. Et j'ai l'impression que ce n'est pas près de terminer.
Le visage de la jeune fille est tordu de douleur et grimaçant, et un cri de douleur, poussé par ses lèvres tremblantes, sort de sa bouche pour résonner à mes oreilles. Mon sourire s'élargit, cynique, sarcastique et franchement méchant. Quoique ... Méchant ? Non, jamais ! Je ne suis pas méchante, moi. J'aime juste ... m'amuser. La main de l'individu qui me fait face se promène sur la grosse entaille que mon fouet bien - aimé vient de tracer. Elle regarde l'entaille, qui, profonde, ne s'arrête pas de saigner. Je me mords la lèvre, mécontente. Si ça continue, elle va s'évanouir avant que je puisse me divertir. Et en plus, vu la gravité de la blessure, je serai obligée d'amener la brunette aux Medjacks au lieu de lui en faire pâtir au Gnouf. La fille est très al en point, on dirai qu'elle va s'écrouler sur place. Elle tente vaillamment de me cacher son état & me crache au visage des mots qui ne font que m'effleurer. A peine. Malheureusement pour elle, elle est tombée sur la pire terreur du bloc : moi. A mon avis, elle ne peut même pas imaginer ce qu'elle va subir. J'ai envie de lui administrer une correction, histoire qu'à chaque fois qu'elle me croise dans le bloc, elle baisse les yeux. Histoire qu'elle m'obéisse à jamais par peur ... Mmmh, je rumine cette pensée dans ma tête. Puis, enfin, je daigne répondre à la misérable blocarde qui se tient devant moi, avec quelques mots faciles : - Rien ... de ... mm-maa-mal ?, je fais puis j'éclate de rire. M'en .... M'en ..., mince, "fiche", je n'arrive pas à le prononcer. J'opte pour deux autres mots plus effrayants. Aucc ... Aucune-importance. je souris une fois de plus. Les mots qui vont suivre, elle ne va pas les apprécier. J'en suis certaine. Tu v-va souf-frir qu-and mèèêmmm ! Je m'approche d'elle pour mieux la discerner dans le peu de lumière qu'offre la pièce. Je la reconnais enfin, et marque un temps pour me souvenir de ce que je sais sur elle. Allya Moore. Coureuse avec un fichu caractère, soupçonnée d'être une des rebelles les plus vifs. Une contre Jonas, hein ? J'affiche un rictus méprisant devant le visage pâle de la blocarde. Je tends doucement la main pour caresser sa joue d'un doigt avant de lui planter sur le front. Violemment. Ensuite, je plaque la paume de ma main sur le front d'Allya et la plaque, elle, contre une étagère. Je lui donne un coup de pied dans le tibia avant de m'écarter doucement. J'ai envie qu'elle crie.
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Mais elle est tarée ma parole! Qu'est-ce qui lui prend? Comment oses t-elle me frapper comme ça lui chante? Je ne suis pas son jouet personnel et je ne compte pas me laisser faire, malgré le fait que je n'ai pas d'armes et que ma blessure à l'abdomen s'élargit.
-Tu v-va souf-frir qu-and mèèêmmm ! me répond la Milicienne après avoir deux fois tentée de finir son autre phrase.
Cette fois çi c'est trop. Avec une force dont je ne me croyais pas capable je m'avance dans sa direction, la regarde de façon hautaine et de ma main libre, lui donne une gifle retentissante dans tout le garde-manger. Sa joue devient rouge et l'empreinte de mes doigts est dessus. J'esquisse un petit sourire de vengeance avant de m'éloigner le plus possible de cette folle. Mais je compte pas partir, pas avant que nous ayons terminé. Ma vue se brouille mais je m'en fiche.
Je saisis un objet au hasard et le lance vers elle. J'entends un fracas, sans savoir si je l'ai touchée ou pas. Mais je ne m'arrête pas là; je m'apprête à en prendre un deuxième lorsqu'elle s'approche dangereusement de moi. Ses lèvres forment un rictus mauvais et je croise les doigts pour ne pas m'évanouir. Elle me plaque contre une étagère étant donné que je ne suis plus en état de la combattre et m'envoie son pied dans le tibias.
Elle veut que je hurle, elle veut que je souffres. Mais je n'en ferais rien. Prenant sur moi-même, je serre les lèvres jusqu'au sang avant de sentir un étrange goût métallique dans ma bouche.
Il faut que je m’assois, juste une minute. Je tombe lourdement sur le sol avant d'avoir pu effectuer le moindre mouvement et je lâche une grimace de douleur. Mes yeux se ferment et je crois que je perds conscience un dixième de seconde. Lorsque mes paupières sont closent, j'imagine son visage penché sur moi et c'est ce qui m'aide à ne pas sombre dans l'inconscience. Je tente de me motiver dans ma tête et continue de regarder celle qui ai sensé faire régner l'ordre et la justice mais qui à la place se croit tout permis armée de son fouet et de mauvaises intentions. Cette garce est clairement une psychopathe, ça l'amuse de me voir comme cela. Mais au fond de moi, je sens que ce n'est pas finit. Que le calvaire ne fait que débuter et qu'il va falloir que je lui montre de quoi je suis capable coûte que coûte. Je veux prouver que je ne suis pas une chochotte, que je n'abandonnerai pas même si je sais que c'est perdu d'avance. Mais mon honneur est en jeu alors je n'ai pas le choix.
Et même si je l'avais, qu'est ce que ça changerait? Mes intentions envers elle seraient intactes. Après tout la vengeance est un plat qui se mange froid. Elle n'a pas l'air de savoir à qui elle a affaire la Milicienne.
Ah, tu ne veux pas crier ? Non ? Elle se mords les lèvres jusqu'au sang exprès pour me défier. Apres sa gifle, j'ai la joue en feu, mais je m'en contrefiche,. Que vaut une gifle par rapport à une torture ? Je rit en la voyant faire des efforts pour ne pas paraître faible, mais sérieusement, pissant le sang et prête a tourner de l'œil, elle ne me fait pas peur. Si seulement j'avais une lame ... Elle s'assoit, adossée à l'étagère. On dirai qu'elle s'évanouit, mais elle rouvre aussitot les yeux pour me dévisager furieusement, le regard fiévreux. Je sourit méchamment, et la, j'imagine une torture. Une horrible torture qui va vraiment la faire crier. Comme je l'ai dit, je veux la voir baisser la tête des qu'elle croisera mon regard, celle la. Qu'elle arrête de résister, qu'elle s'abandonne. Je fais une mimique fausse qui a l'air compatissante. Puis je prends les menottes attribuées a chaque Milicien qui sont attachées a ma ceinture. Je les fais claquer devant elle, mesquine, avant de lui attraper le poignet, de lui tordre violemment et de lui attacher dans ce sens, si elle fais un seul mouvement, elle souffre. Puis je sort mon fouet et le fais promener sur la joue puis la cuisse de ma victime. Ahah, crie, crie, s'il te plait. Peut être que si tu cries ça durera moins longtemps. Je veux la voir crier ! Comme une folle, je lui attrape l'autre poignet et enroule mon arme préférée autour avant de tirer, puis je la relâche en lui donnant un coup de pied. Je suis sure qu'elle va crier. Crie, ma petite, crié et je te laisserai tranquille. Oui, crie, pour que l'inconscience arrive et je stoppe ta torture. Je laisse naître un sourire cynique. Je ne m'étais jamais autant amusée que depuis que l'on avait poussé Loveela et qu'on l'avait bannie. Je m'amuse comme une folle. Peut être suis - je comme cela : folle. Mais ça me plaît bien. Du moment que des gens souffrent.
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Je hurle. Je pleure. J'ai mal. Ca y est elle est contente la psychopathe? Je n'en peux plus, je veux que sa s'arrête. La Milicienne s'approche de moi et me tord le poignet tellement fort que j'entends qu'il craque. Une douleur aiguë me parcourt le bras et je sens mes dents claquer violemment. Elle attache ensuite le tout avec ses menottes qu'elle serre jusqu'au sang. Je lui crache une énième fois au visage et tente de la mordre. Je lève mon pied pour lui donner un coup mais ma blessure à l'abdomen se réveille soudainement et mes pieds se dérobent sur le sol. Je tombe lourdement mais elle me rattrape. Non pas par gentillesse, plutôt l'inverse. Elle me lance un coup dans les jambes pour que je souffre encore plus avant de ressortir son fouet. Je grimace à sa vue et je louche sur le sang qui coule. Le mien. Ce n'est pas possible. Je vais me réveiller. Comment peut-elle être aussi sadique? Elle prend plaisir à me voir dans cet état en plus! Je n'ai plus aucune force.
J'entends le fouet s'abattre contre ma joue puis sur ma cuisse. Pile à l'endroit où cela me faisait atrocement mal. Je tente alors de lui griffer le visage mes mains menottées m'empêchent de faire le moindre mouvement. Enfin, au bout de plusieurs tentatives, je finis par lui faire une blessure au menton. Mais elle est tellement insignifiante par rapport à ce qu'elle me fait endurer! Je sais qu'elle veut que la supplie d'arrêter, que je me mette à pleurer à ses genoux. Mais je ne le ferais. Ma foutue fierté me l'interdit. Et désolé mais ce n'est pas dans mon emploi du temps d'être le jouet d'une folle furieuse Milicienne qui plus est psychopathe.
Quand cela se terminera t-il? J'ai l'impression d'être là, avec elle, depuis des heures. Des jours mêmes. Mais je sens que je faiblit de plus en plus, alors qu'elle reste intacte, toujours le même sourire narquois figé sur ses lèvres malveillantes.
Je sens des larmes couler le long de mes joues et cela me met encore plus en rage. Mais je n'ai plus la force pour l'utiliser, cette colère qui gronde en moi.
Ça y est, elle pleure, elle hurle, la psychopathe. Elle est en sang, elle se débat, elle a peur, je le sens... Elle tente plusieurs fois de me toucher : de me griffer, de me frapper, de me donner des coups de pieds, tout est vain, tout est horrible pour elle. Elle n'a plus aucune force et dans ses yeux, dans son expression, je vois de la peur, je vois de la souffrance, je vois aussi de ... L'incompréhension. Pourquoi ? Aucune idée. Cette Allya doit être dans tous ses états. Elle est rageuse, furieuse, mais sa colère est remplacée par sa fatigue qui enfle au fur et à mesure qu'elle se vide de son sang. De sa vie, peut être. Des larmes, salées, bleues et transparentes, coulent le long de ses joues. Elle prends une inspiration et me lance une phrase. - Pourquoi tu fais ça ? Je sursaute. Je n'ai pas pensé qu'elle pourrait répondre ou parler, dans l'état ou elle est. Puis la réalité des choses me frappe. Je ne sais quoi répondre a sa question. Pourquoi ? Je n'en sais rien. Pour me défouler. Ce labyrinthe me rend folle. Je suis peut être hyper méchante d'habitude, et cela depuis la perte de ma voix, mais pas autant. Ces murs, cette certitude de ne pas pouvoir sortir ... Tout cela me traumatise au point que je ne sais même plus pourquoi je frappe ou je démonte les blocards. Je ne me sens pas très bien, tout d'un coup. Puis je dévisage la blocards ensanglantée et désespérée en face de moi. Tout d'un coup, je n'ai plus aucune envie de l'entendre crier ni pleureur si souffrir. Je veux le vide, je ne sais plus ce que je veux. Je n'en sais plus rien du tout. Tout mon air sort de mes poumons et je m'associe a coté de la blocards, le souffle coupé. Oui, pourquoi ?! Je plonge mes yeux dans les siens, désorientée, puis je sort ma clef et défait les menottes. Son poignet est violacé et tordu. Tout d'un coup, je me hais. Je hais le monde, les gens, la vie, ce foutu Labyrinthe, je hais l'eau, je hais tout. J'ai peur. Du monde. Des Griffeurs. De l'extérieur. Je prends le poignet de la blocards, qui est déboité, et sans prévenir, je lui tords pour le remettre en place. Un claquement et il dégonfle un peu. Je ne suis pas Medjack, mais j'ai l'impression que je savais faire ça, avant. Je le relève aussitot. Je ne sais plus quoi dire, quoi penser. J'essuie mon fouet avant de le rattacher à ma jambe. Puis, répugnant ce que je vais faire, je relève la tocarde et l'appuie contre une étagère. Ça me dégoûte d'aider quelqu'un, je ne suis pas gentille à ce point et je ne regrette pas tant que ça. N'empêche que je suis allée trop loin. Puis je m'écarte d'elle et l'observe pour voir comment elle va réagir. Je me tient fièrement devant elle, mais un peu hésitante. Apres tout, je n'ai pas été méchante mais mauvaise. Je déteste que l'on me manque de respect, mais la ... Ce n'est plus moi la "victime". C'est la blocarde en face de moi.
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