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Le temps passe, s'envole, mais je n'oublie pas. [Milo Kyte] [Terminé]

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MessageDim 22 Fév - 0:28


Le temps passe, s'envole, mais je n'oublie pas. [Milo Kyte] [Terminé] 578167tumblrmk3j9aGqOW1rklm85o1500
Le temps passe, s'envole, mais je n'oublie pas.
Milo Kyte & Alycia Ross
3 semaines. Cela fait 3 semaines que je n’ai parlé à personne. Cela ne me manque pas, au contraire. Enfin, sauf Milo, bien sûr. C’est l’exception. Depuis que nous avons parlé la dernière fois au cimetière, il me manque. Je l’avoue, je ressens un vide. J’ai beau me dire que j’hallucine, que c’est impossible...en vain.  Je ne sais pas si c’est le fait de ne parler à personne qui me fait réagir comme cela, ou tout simplement le fait qu’il me manque, lui, avec ses insistances et ses conseils que je n’écoute jamais. Je suis blessée, parce que je me dis que je suis en train de m’attacher à lui, et je ne veux pas. Je ne peux pas, je souffrirais à nouveau si c’est le cas. Et si on me l’enlève, lui aussi ? Je ne le supporterais pas. Je suis assise parterre dans l’herbe, en tailleur, je réfléchis depuis 5 jours maintenant. 5 longs jours où j’hésite à aller le voir. Je sais où il est, il n’est plus maçon, je me suis renseignée en me forçant à parler aux gens. Rien que d’avoir fait ça, je me surprends moi-même. Je l’ai fait pour lui. Je ressens ce besoin constant et permanent de lui parler, de le voir, de l’entendre. Il me rassure, me donne espoir, et il m’a même fait décocher un sourire la dernière fois. J’ai souri, sans m’en rendre compte, sans me forcer.
Je le réalise maintenant, avec lui je suis moi-même. Il a réussi, à force de persévérer, il a réussi. J’ai besoin de le voir, je vais y aller. Mais que vais-je lui dire ? Je me connais, je vais paniquer, je vais me renfermer.
Pourquoi ? Pourquoi faut-il que je donne de l’importance à des gens, que je m’attache à eux ?
C’est décidé, je me lance, j’arrête de réfléchir pour une fois. Après avoir pris une grande inspiration, je me lève et époussette pour short pour faire tomber les brins d’herbe qui s’y étaient collés. Je relève la tête, place ma mèche de cheveux derrière mon oreille. Mes yeux noisette balaient tous les alentours et une brise légère fait virevolter mes cheveux.
Je fais un pas, puis deux, puis trois. Puis plusieurs. Je me dirige vers le centre d’entrainement, le lieu que l’on m’a indiqué pour trouver Milo.
En marchant, je croise plusieurs personnes, je leur adresse des regards simples afin de ne pas devoir répondre à leurs « tu vas bien ? » ou « salut ! ». Je les regarde, ils passent et ne me parlent pas, tout le monde est content.
Le trajet me semble long et court à la fois. Je m’arrête net en reconnaissant les lieux. Je suis arrivée. Mon regard en dit long sur mon état actuel : je suis assez paniquée. Ce n’est que lorsque je l’aperçois, au fond, en train de s’entrainer, que je me dis que je n’aurais jamais dû venir.
Pourquoi  se mettre dans de tels états ? Je ne me reconnais plus. Alycia, tu es de pire en pire.
Je fais quoi ? Si je fais demi-tour, j’ai des chances pour qu’il ne me voie pas, mais s’il me voie il va se poser des questions. Et puis je risque de regretter, je risque d’avoir des remords.
Je réfléchis trop, comme d’habitude. Alycia, vas-y, tu ne risques rien bon sang. C’est quelqu’un de confiance.
Je ferme les yeux, inspire, expire, et avance doucement mais sûrement en sa direction. J’ai l’impression que ça fait 10 heures que je marche en plein désert, je stresse sans avoir pourquoi, j’angoisse même. Pourquoi me mettre dans cet état ? Pourquoi réagir comme ça ? Je ne sais pas, je pense que c’est le manque d’habitude. Je n’ai jamais fait le premier pas depuis..Karen. Il a fallu que je pense à elle, comme toujours. Je secoue très légèrement la tête comme pour chasser son souvenir. Même si ça me fait plus de mal qu’autre chose lorsque j’arrête d’y penser, je me dis que quand j’y pense, c’est pire.
Sans m’en rendre compte, j’arrive à sa hauteur. Il est dos à moi, il est immobile, en pleine concentration. Je retiens ma respiration, et réfléchit à toute vitesse sur ce que je pourrais bien dire. « Salut ! », sûrement pas, « Oh, qu’est-ce-que tu fais là ? » encore moins, il risque de me retourner la question et je suis venue uniquement pour lui. Bon, je pense que je vais attendre qu’il se retourne, parce que je suis totalement perdue. Je me contente de le regarder, et essaie de me rappeler à quoi ressemble son visage, que je n’ai pas vu depuis un bon bout de temps déjà. J’ai quelques soucis de mémoire, je préfère oublier les visages que je croise, mais je n’ai pas oublié le sien. Il est venu tellement de fois auprès de moi, que je ne peux pas l’oublier.

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Milo Kyte


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MessageDim 1 Mar - 18:41

Reste concentré. Visualise bien ta cible. Souffle. Debout au centre de la zone d'entraînement, je me prépare à lancer ce gros caillou sur cet arbre qui me fait face de son imposante stature. Esther considère que je ne suis pas encore apte à utiliser mes shurikens pour l'instant. Selon elle, j'ai eu une sacrée chance de ne pas m'ouvrir la main la dernière fois que je m'en suis servi. Tu parles, je savais très bien ce que je faisais. Mon amie n'en était pas convaincue. Aussi, me les a-t-elle confisqués, de même que le reste de mon armement, le temps que je progresse en amont. Je la déteste. A la place, me voilà obligé de balancer des cailloux à tort et à travers. Après, j'imagine qu'elle doit avoir  raison... Ce qui fait que je la déteste encore plus. N'empêche, si j'avais eu au moins ma dague la nuit dernière, j'aurais pu me défendre un peu mieux lors de cette fameuse bataille orchestrée par la rébellion. Ça m'aurait évité de passer pour un clampin avec mon pauvre bâton tout pourri. Bien sûr que je vois ces sourires en coin, ces regards amusés. Me croient-ils aveugle ? Tout le bloc se fout de ma gueule, je m'en suis bien aperçu. Pourrais-je leur en vouloir ? J'ai tellement été ridicule que je ne parviens même pas à le leur reprocher. Fin, si, un peu. Sans moi, Esther perdait un bout d'elle-même. Un sacré bout, même. Bande d'ingrats. Comptez plus sur moi, clairement.

Bref. J'expire. J'inspire. Depuis qu'Esther m'a promis son aide, je m'oblige à suivre ses directives. Elle veut que je fasse ça, alors j'le fais. Même si me saoule grave. Je m'apprête à relancer mon caillou quand un léger bruissement retentit dans mon dos. Je me pétrifie sur place, l'oreille aux aguets. Quelqu'un. Un souffle, un craquement. Comme des brindilles que l'on écrase, puis comme du sable que l'on frôle avec délicatesse. Qui ose venir me déranger durant mon entraînement ? Je fais lentement volte-face, prêt à rugir. Cette fois, je ne fais rien d'illégal donc personne ne pourra me le reprocher. Par contre, j'ai besoin d'être seul, donc le mec va virer vite fait. Quand l'intrus affrontera mon regard noir, il dégagera sur le champ. Convaincu d'avoir la bonne posture, je termine mon mouvement et me retrouve face à face avec le nouvel arrivant. Ou plutôt, la nouvelle arrivante. Alycia. Mes yeux s'écarquillent de stupeur. Que fait-elle ici ? Comment a-t-elle su que j'étais là ? Je songe tout de suite au pire car ce n'est pas dans ses habitudes de faire le premier pas.


« Alycia ?! risqué-je d'un ton surpris où se mêle une certaine anxiété. Qu'est-ce que tu fais là, ma belle ? Y-a un soucis ? »

Je lâche mon caillou et m'approche de la demoiselle, avant de venir prendre ses mains d'un air inquiet. Cela fait plusieurs semaines que je n'ai pas eu de ses nouvelles. En même temps, faut dire que j'ai été un peu occupé et que je n'ai pas cherché à en avoir. Pourtant, je n'ai jamais cessé de penser à elle, notre dernière rencontre m'ayant fait réaliser que je l'appréciais beaucoup. Son âme si fragile me touche plus que de raison et je ne pensais pas m'attendrir sur quelqu'un en arrivant dans cet enfer. L'exception qui confirme la règle, en quelque sorte. Fin, c'est plus tant une exception, d'ailleurs. Je me ramollis, ça va plus ça. Entre Hestia, qui me fait du gringue à longueur de temps et qui ne me laisse pas non plus insensible, on ne peut pas dire que j'ai conservé ce cœur de pierre qui me caractérisait tant il y a plusieurs mois de cela. Il va falloir que j'y remédie. Surtout depuis que j'ai entrepris mon nouveau projet. M'attacher davantage aux gens risque d'entacher mon objectif et de rendre ma fuite plus difficile. Comment parviendrais-je à abandonner les gens à qui je tiens ? Non, il ne faut pas céder. Rien ne doit venir entraver mes plans. Même pas les filles. Je chasse cette idée de ma tête et fixe les jolis yeux noisette d'Alycia. En attendant, elle a besoin de moi et je suis là. Il faut que je parvienne à la sauver avant mon départ. Coûte que coûte.

« Viens, lui dis-je en l'entraînant à mes côtés, on va aller s'asseoir là-bas. On sera plus tranquille, je pense. »
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MessageLun 2 Mar - 22:34

Je commençais à croire que jamais il ne se retournerait. J’allais songer à faire quelque chose, parce que je ne comptais pas rester éternellement derrière lui à attendre qu’il se retourne comme une cruche totalement paumée. Lorsqu’il se retourne, je sursaute légèrement, à la fois troublée de revoir son beau visage et surprise de son geste auquel je m’étais préparée mais je ne m’y attendais pas. Il s’est retourné brusquement, ce qui m’a automatiquement fait me reculer. Je le regarde, et me retient de sourire. Il écarquille les yeux, ce qui me fait peur. Je me demande alors si je n’ai pas quelque chose d’anormal sur mon visage. Puis je me résigne, me disant qu’il doit juste être choqué, surpris de me voir. En effet, cela fait un moment qu’il ne m’a pas vu. Je me demande même s’il m’a reconnu. Idiote, bien sûr qu’il m’a reconnue. Je déraille.

« Alycia ?! me dit-il d’un ton surpris, Qu'est-ce que tu fais là, ma belle ? Y-a un soucis ? »

Je suis surprise lorsqu’il prend mes mains, d’un air assez inquiet. Je me contente alors serrer ses mains dans les miennes. Mon regard descend sur nos mains liées mais remonte rapidement jusqu’à ses yeux bleus azurs dans lesquels on peut se perdre facilement. Je reprends mes esprits avant de me perdre dedans, justement. Il fixe mes yeux, ce qui me donne envie de sourire, pour je ne sais quelle raison encore. Je sais juste que j’en ai envie, et que je dois me retenir. Contrairement à d’habitude, où je dois me forcer à sourire, où je dois essayer de paraitre normale, comme tout le monde, comme les autres, comme la plupart des gens. Pour la première fois, j’ai envie de faire quelque chose de naturel, quelque chose que tout le monde fait. J’ai l’impression de revivre, quelques instants, le temps de quelques secondes. Et ça me fait du bien, un bien fou. Je me sens bien, je me sens libre, libérée. Mais j’ai l’impression, dans une infime partie de moi, que je ne mérite pas ça. Que je n’ai pas le droit, depuis le départ de Karen, je ne m’autorise plus rien. Que du malheur, de la tristesse, de l’angoisse. Du négatif quoi.

« Viens, me dit-il en m’emmenant avec lui, on va aller s'asseoir là-bas. On sera plus tranquille, je pense. »

Je le suis alors, silencieusement. Je l’observe, il est dos à moi, sa main tenant la mienne. Le temps de marche ne me semble pas long. Nous arrivons à la lisière de la forêt. Je m’assois en première, effectuant une légère pression sur sa main afin qu’il s’assoie à côté de moi. Je le regarde, souriant doucement, et le fixe. Mais pas d’une manière qui peut le mettre mal à l’aide, non, plutôt d’une manière douce, naturelle, qui doit le faire se sentir bien. Je ne lâche pas sa main, et me contente de le regarder. Le silence n’est pas pesant, loin de là. J’entends son souffle régulier, et lui doit sûrement entendre le mien. Je ferme les paupières et les rouvre, je me prépare et me décide enfin à lui parler. J’ai tellement de choses à lui demander.

« Je voulais savoir..eum..,je marque une pause, perdue dans ce que j’avais prévu de dire, comment tu vas ? Je veux dire, que, en fait, euh, je rigole légèrement, assez nerveusement en fait, tu m’as manqué, et je voulais avoir de tes nouvelles. Savoir comment tu vas, quoi de neuf, mais je ne voulais pas te déranger, alors si tu dois retourner t’entrainer je comprendrais.. »

Je peux enfin respirer. J’ai totalement foiré, totalement. Je ne sais pas comment je me débrouille, mais je perds tous mes moyens. Je n’aurais pas dû le regarder, ses yeux m’ont déstabilisé. Je ne comprends pas ce qui me met dans cet état. Il me déboussole, vraiment. Je suis sûre que je rougis, je suis ridicule, vraiment. Il doit me trouver ridicule et pathétique. J’ai bafouillé des phrases en répétant les mêmes choses plusieurs fois, comme un enfant de 3 ans qui apprendrait à parler. Je suis désespérée. Désespérée de moi, tout simplement. J’appréhende sa réponse, j’espère juste qu’il va continuer à me parler, à me tenir la main, et à me regarder.
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Milo Kyte


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MessageVen 13 Mar - 23:04

Alycia serre mes mains d'un geste fébrile, comme si elle s'y raccrochait avec l'énergie du désespoir. Depuis la mort de Karen, la jeune fille semble être continuellement au bord du gouffre. Imprévisible. J'ai toujours peur qu'elle fasse une bêtise, consciemment ou non d'ailleurs, et la voir dans cet état ne cesse jamais de m’inquiéter. Aussi, la croiser ici, sur cette zone d'entraînement... c'est perturbant. Et légèrement angoissant. Si elle a pris la peine de venir jusqu'à moi, c'est qu'elle a vraiment quelque chose de très important à me dire. Il vaut mieux qu'on en discute dans un endroit un peu plus tranquille. Sans la lâcher, je l'entraîne vers la lisière de la forêt, loin de ce sable qui me colle aux basques et que j'ai assez vu pour aujourd'hui. Là-bas, nous serons bien. Là-bas, nous pourrons échanger de nouveau. La demoiselle me suit. Son contact m'apaise. J'ai toujours apprécié la chaleur de sa peau, la douceur de ses doigts, même si je n'ai fait que les effleurer jusqu'à lors. Tant de sensibilité dans de si petites choses. Arrivés à l'ombre des arbres, aux abords du ruisseau, Alycia s'assoit la première tout en m'invitant à faire de même. Je ne tarde pas à la rejoindre, nos mains toujours liées l'une à l'autre par une simple pression des doigts.

Puis, elle prend la parole. Et un poids énorme s'échappe aussitôt de ma poitrine. Toute compte fait, y a pas l'air d'avoir mort d'homme. Je retrouve quelques couleurs et lui souris malgré moi, comme à une vieille amie que je n'ai plus revu depuis des lustres. Les mots s'écoulent de sa bouche plus librement que ce ne pouvait être le cas il y a plusieurs semaines. Que de progrès ! Alycia commence peu à peu à revivre et même s'il s'agit d'une guérison particulièrement lente, je constate qu'elle reste encourageante. S'il y a bien une chose à laquelle je peux me raccrocher dans ce putain de bloc, c'est bien l'amélioration continuelle de la jeune fille. Elle revient de loin, la malheureuse. Bientôt, elle devra poursuivre sans moi. Il faut donc que je fasse mon possible pour l'aider avant que cela n'arrive. De simples discussions peuvent tellement changer les choses...


« Tu m'as fait peur, m'exclamé-je avec un soupir de soulagement, j'ai vraiment cru qu'il y avait un problème ». J'éclate de rire sans trop savoir pourquoi, avant de reprendre un semblant de sérieux : « Sinon, bah écoute, ça va très bien et toi ? C'est vrai que ça fait un moment qu'on ne s'est pas vus.  Malheureusement, j'ai été pas mal... occupé ces derniers temps. Vraiment désolé. » Je me pince la lèvre d'un air coupable. Je dois avoir l'air tellement con, tellement ridicule. Il n'y a qu'Alycia qui peut voir cette facette de moi, loin de cet être de pierre qui gouvernait autrefois l'infirmerie. Mais bon, comment rester froid face à ce petit bout de femme ? Je reprends, comme pour me justifier : « T'façon, tu as su que j'avais été licencié par Jonas il y a quelques temps. Puis, il y a eu la rébellion, à laquelle j'ai participé malgré moi. Bref, pas mal de petits événements comme-ci, comme-ça. Rien de bien réjouissant. Et toi ? Quoi de neuf ? Raconte moi ! Et t'inquiète, je me suis assez entraîné pour aujourd'hui. J'ai plein de temps à t'accorder. »

Une légère brise me caresse la nuque et me fait frissonner. Je remarque que les efforts de l'entraînement s'en ressentent encore. J'ai mal aux articulations, mes phalanges sont meurtries et, surtout, je suis fatigué. Vraiment fatigué. Ni une, ni deux, je m'allonge sur le dos, les yeux rivés vers la cime des arbres. Je suis bien. La présence d'Alycia à mes côtés me rassure.

« Tu sais, commencé-je avec lenteur et en cherchant bien mes mots, tu m'as beaucoup manqué également. Plusieurs fois, j'ai voulu venir te voir, mais j'avais toujours peur de te déranger. J'voulais pas être le mec trop lourd qui vient sans arrêt te parler et tout, tu vois ? Donc bon, ne pense pas que je t'aies oublié. Loin de là ».


Dernière édition par Milo Kyte le Dim 15 Mar - 21:40, édité 1 fois
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MessageSam 14 Mar - 10:50

Je continuais de tenir sa main, de m’y accrocher comme si c’était mon dernier espoir. Ce contact me fait du bien, me rend calme, me fait oublier beaucoup de soucis. Nous arrivons alors près des arbres, je ne connais pas ce recoin de la forêt. C’est ici que je prends la parole. Ne le trouvais assez pâle avant, je dirais même angoissé. Là, après ma prise de parole, j’ai l’impression de l’avoir soulagé, comme s’il était rassuré qu’il n’y ait rien de grave. Je trouve ça adorable. J’ai l’impression d’être comme avant, lorsque je suis avec lui. En fin de compte, peut-être que ses efforts ont enfin payé. Il ne les a pas faits en vain. C’est alors qu’il s’exprime, lui aussi.

« Tu m'as fait peur, s’exclame-t-il avec un soupir de soulagement, j'ai vraiment cru qu'il y avait un problème ». Il éclate de rire, je ne sais pas trop pourquoi, il était plutôt soulagé je pense, puis il reprend son sérieux: « Sinon, bah écoute, ça va très bien et toi ? C'est vrai que ça fait un moment qu'on ne s'est pas vus. Malheureusement, j'ai été pas mal... occupé ces derniers temps. Vraiment désolé. » Il se pince la lèvre, comme s’il se sentait coupable. Je ne comprends pas, ce n’est pas de sa faute, il n’a rien fait de mal. Il me manque juste.« T'façon, tu as su que j'avais été licencié par Jonas il y a quelques temps. Puis, il y a eu la rébellion, à laquelle j'ai participé malgré moi. Bref, pas mal de petits événements comme-ci, comme-ça. Rien de bien réjouissant. Et toi ? Quoi de neuf ? Raconte-moi ! Et t'inquiète, je me suis assez entraîné pour aujourd'hui. J'ai plein de temps à t'accorder. »

Je souris, instantanément. Cela me fait plaisir, vraiment. J’allais répondre, mais je ne trouvais pas trop de mots, je ne savais pas quoi dire. C’est alors qu’il s’allonge sur le dos, les yeux rivés vers la cime des arbres. Je m’autorise à le regarder, il dégage un charme que je ne saurais expliquer. Mon sourire ne quitte pas mon visage, je m’assois à côté de lui et le regarder, son visage si doux, si angélique, me repose, m’apaise. Une brise légère vient ébouriffer mes cheveux, qui virevoltent au rythme de la danse du vent. Je ferme les yeux et inspire fortement l’air qui s’offre à moi, et qui pénètre dans mes poumons. S’il le faut, cet air aussi, il est faux. Le ciel est faux, le soleil est faux, tout est faux. Sauf nous. Je suis tellement bien, je n’ai plus à avoir peur du regard des autres, quand je suis avec lui, je sais qu’il me protégera. Je ne sais pas pourquoi, mais je le sais. Je le sens. Je rouvre doucement mes yeux en l’entendait parler.

« Tu sais, tu m'as beaucoup manqué également. Plusieurs fois, j'ai voulu venir te voir, mais j'avais toujours peur de te déranger. J'voulais pas être le mec trop lourd qui vient sans arrêt te parler et tout, tu vois ? Donc bon, ne pense pas que je t'aies oublié. Loin de là ».

Je souris un peu plus à chacun des mots qu’il prononce. Il me rend bien, il me fait aller mieux. Chaque jour. Il m’a tellement manqué. Tellement. Désormais, au moins une fois par semaine, j’irais le voir. Il commence à devenir indispensable, et j’ai cette constante impression d’avoir besoin de lui. C’est comme si..s’il m’était vital. Si c’était devenu mon oxygène, l’air qui pénètre mes poumons. Qui les rend purs. Je tourne ma tête dans sa direction, et plante mon regard noisette dans le sien avant de lui sourire, encore un peu plus. On ne se tient plus la main, et je ressens comme un vide, j’ai ce besoin de sentir sa peau contre la mienne. Je m’allonge alors à côté de lui, et sans m’en rendre compte, quelques centimètres seulement séparent nos deux têtes, je sens son souffle contre ma peau, et cela me procure quelques frissons, donc je ne comprends pas le sens. Je crois que nous n’avions jamais été aussi près l’un de l’autre, cela me trouble d’ailleurs.

« Je vais bien, enfin, tu me manquais. Tu aurais pu venir, tu sais, jamais tu me dérangeras. Tu ne me saouleras jamais, tu es toujours le bienvenu. Tu comptes beaucoup pour moi, tu sais. Vraiment, j’ai besoin de toi..».
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MessageSam 14 Mar - 18:28

Alycia s'allonge à mes côtés. Nos corps se frôlent. Je peux même sentir les lents et réguliers battements de son cœur. Comme le doux murmure d'une horloge qui nous rappelle que la mort se rapproche peu à peu de chacun d'entre nous. Tic, tac. Tic, tac. Elle rôde, elle n'est pas loin. Ce Labyrinthe aura notre peau. Tôt ou tard. Je refoule ces sombres pensées. Ce n'est guère le moment d'y revenir. Je ferme les yeux pour mieux profiter de l'instant présent. Aucun bruit, exceptés les clapotements agréables de l'eau, ne vient troubler la quiétude qui nous amine. Même les hurlements des autres blocards ne nous atteignent pas. Qu'ils restent dans leur monde. Nous, nous sommes bien, là, dans ce petit bois, près du ruisseau. Seuls contre tous. Deux individus qui, las de cet univers, se retrouvent pour réfléchir. Et pour parler aussi, sans forcément avoir besoin de placer des mots les uns après les autres. Le simple fait d'être allongés ici signifie déjà beaucoup. Plus que ces phrases vides de sens que j'entends à longueur journée dans ce foutu bloc. Je perçois la respiration de mon amie, à quelques centimètres de moi. Si je tournais la tête, je suis sûr que je tomberais nez-à-nez avec la demoiselle. Mais ça la troublerait. Et moi aussi, je pense.

Alycia prend une nouvelle fois la parole. Je ne sais qu'en penser. Le fait qu'elle me déclare de telles choses me perturbe. Elle compte beaucoup pour moi, ça c'est clair. Je n'ai peut-être pas souvent l'occasion de la voir mais ce n'est pas pour autant que je l'oublie. Au contraire. Son absence me rappelle sans arrêt que j'ai également besoin d'elle. C'est la seule qui a su voir en moi quelqu'un d'autre. Pas le mâton des Medjack. Non. Celui-là, c'est une enflure. Une autre personne. Une personne que je ne pensais pas moi-même redécouvrir. Une personne que je pensais avoir définitivement enterrée. J'ai été comme ça, au début, lorsque je suis arrivé ici. J'étais effrayé. Vraiment effrayé. Puis, les mois ont passé et j'ai compris qu'il fallait que je m'endurcisse pour pouvoir supporter la dureté du Labyrinthe. Sans cette carapace que je me suis mise sur le dos, j'aurais succombé depuis belle lurette. J'ai appris à ne plus ressentir d'émotions, surtout à l'infirmerie où les morts sont monnaie courante. Si je voulais pouvoir survivre, il fallait que j'en fasse abstraction. Et j'y suis parvenu. On m'a haï et détesté, mais j'ai tenu bon. Et voilà que cette fille vient tout remettre en question. Remettre en question tout ce que j'ai construit avec tant d'efforts depuis des mois. Et ça m'effraie. Car si je laisse cette faiblesse prendre le dessus, je suis perdu.


« Ça me fait plaisir ce que tu me dis, commencé-je d'une voix basse. Tu n'as pas idée de ce que tu as fait pour moi ». Je me redresse sur mes coudes, le regard perplexe. Nos visages sont désormais très près l'un de l'autre. Je peux sentir son souffle chaud. Je la fixe, avec une pointe de regret dans les yeux : « Mais... tout ceci me fait peur. Avant que je ne te rencontre, j'étais pratiquement invincible. Je n'éprouvais ni amour, ni sentiment d'amitié, ni rien du tout, en fait Je n'avais aucune faiblesse. C'est en partie pour ça qu'on me craint et qu'on me respecte aujourd'hui. Or, depuis que je t'ai rencontrée, tout a changé ». Je me tais un instant, la gorge nouée par l'émotion : « Tu es devenue ma faiblesse, Alycia. Je me sens responsable de toi. J'ai appris à t'apprécier et tu comptes beaucoup pour moi. J'ignore ce que je ferais s'il t'arrivait malheur. Alors voilà, oui, j'ai peur. Peur de ce qu'il peut arriver ».

Je détourne le visage de la demoiselle et me lève aussitôt, cachant dès lors les quelques larmes qui perlaient au coin des yeux. Nul ne doit voir cela. Jamais. Je les sèche discrètement d'un revers de la manche, avant de reprendre mon air enjoué qu'elle me connaît tant. Je fais quelques pas en direction du ruisseau, puis je me retourne de nouveau vers Alycia : « Bref ! Punaise, j'ai trop soif. Tu veux boire un peu avec moi ? Par cette chaleur, c'est on-ne-peut-plus conseillé ». Je lui souris, et m'accroupis aux abords de l'eau. J'y plonge mes mains, en recueille un peu au creux de mes doigts, puis les porte à ma bouche pour en savourer la fraîcheur.
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MessageSam 14 Mar - 20:21

« Ça me fait plaisir ce que tu me dis, commence-t-il d’une voix basse. Tu n'as pas idée de ce que tu as fait pour moi ». Mon cœur rate un battement, clairement. Ce qu’il me dit me touche réellement. Je vois qu’il se redresse sur ses coudes, et je sens comme des regrets, dans son regard. « Mais... tout ceci me fait peur. Avant que je ne te rencontre, j'étais pratiquement invincible. Je n'éprouvais ni amour, ni sentiment d'amitié, ni rien du tout, en fait Je n'avais aucune faiblesse. C'est en partie pour ça qu'on me craint et qu'on me respecte aujourd'hui. Or, depuis que je t'ai rencontrée, tout a changé. Tu es devenue ma faiblesse, Alycia. Je me sens responsable de toi. J'ai appris à t'apprécier et tu comptes beaucoup pour moi. J'ignore ce que je ferais s'il t'arrivait malheur. Alors voilà, oui, j'ai peur. Peur de ce qu'il peut arriver ».

Bim. Un coup dans le cœur. Mes émotions sont partagées : d’un côté, je suis heureuse et profondément touchée par ce qu’il vient de me dire. Cela veut dire que je compte beaucoup, pour lui. Mais d’un autre côté, je suis gênée et profondément blessée d’être la cause de sa faiblesse, d’être ce qui peut lui nuire. Je ne veux pas de ça, je ne veux pas me sentir responsable.
Je ne sais pas trop quoi dire, en fait. Je me sens mal, comme tourmentée. Je me redresse alors moi aussi sur mes coudes, réfléchissant tellement que je me perds dans mes pensées. Qu’est-ce-que je ressens pour Milo ? Je n’en sais rien. Je sais juste que j’ai besoin de lui, que je suis bien uniquement lorsque je suis avec lui, que je parviens à être moi-même, qu’il est le seul à pouvoir me faire sourire, à pouvoir me faire rire, et me faire oublier que l’on est ici, dans ce fichu bloc, bloqués, observés, destinés à mourir ici comme des rats. Il réussit tout ça, et c’est bien le seul.
J’étais tellement au fond de ma tête que je n’avais pas remarqué que Milo était debout. Je le vis se cacher légèrement, comme s’il avait peur que je voie quelque chose. De toute façon, je n’ai rien vu, c’est trop tard. Il commence à marcher, ce qui me fait froncer les sourcils. Plusieurs options s’offrent à moi : soit il m’a parlé et je n’ai rien entendu, ce qui est peu probable, parce que même si je suis perdue au fin fond de mes pensées, je ne suis pas non plus sourde ; soit il ne m’a pas parlé, et il s’en va, en ayant sûrement assez que je ne réponde pas à sa remarque précédente, ou tout simplement voulant s’en aller, ce qui me parait encore moins probable, parce qu’il m’aurait tout de même dit au revoir ; soit, il va quelque part et souhaite que je le suive. Mais comme il ne dit rien, je suis perdue. Je crois aussi que je réfléchis trop, mais ça, ce n’est pas nouveau. Je n’ose pas me lever, j’attends de voir où il va, et puis s’il s’en va, eh bien tant pis.
Je pense juste que je me sentirais très bête s’il voulait que je le suive, que je ne le fais pas, et qu’il me fait une remarque du genre « tu viens ? », parce que vraiment, je passerais pour une idiote. Mais j’évite de penser à cette option-là, me disant qu’il part juste et qu’il a oublié de me dire au revoir. Il se tourne alors vers moi, je comprends qu’il va parler:
« Bref ! Punaise, j'ai trop soif. Tu veux boire un peu avec moi ? Par cette chaleur, c'est on-ne-peut-plus conseillé ».

Je souris après qu’il m’ait souri. Ouf, tout va bien. Il ne part pas. Je m’empresse de me lever, pour ne pas qu’il croie que je suis sourde, ou pire. Il s’accroupit aux abords de l’eau, et je me contente de venir faire de même, laissant juste tremper mes doigts fins dans l’eau. Elle me parait froide, mais pas trop non plus. Je pourrais presque me baigner. Enfin, je n’ai pas de maillot. Mais personne n’a de maillot ici. Je laisse balader ma main à contre-courant, puis dans le sens du courant, la changeant de position. Cela me fait sourire, je tourne alors ma tête vers lui et me décide enfin à parler. Je ne sais pas trop quoi lui dire, en fait. J'ai peur d'en faire trop, ou pas assez. Je ne sais jamais, j'ai toujours peur de tout faire de travers.

« Je suis désolée, Milo. Je suis désolée d’être devenu ta faiblesse, je n’ai jamais cherché à en arriver là, tu sais. Mais aujourd’hui, imaginer que l’on ne se parle plus, ou que l’on ne se voie plus, c’est impensable. ».
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MessageDim 15 Mar - 21:38

L'eau ruisselle entre mes doigts. Limpide, délicieuse. Agréablement mienne. Furtive comme une ombre, Alycia s'approche de moi et s'accroupit à mes côtés. Je n'ose pas encore la regarder, de peur qu'elle discerne dans mes yeux ce que je n'ai pas suffisamment dissimulé. Regrettant de lui avoir fait part de mes émotions, j'ai surtout peur qu'elle se sente à nouveau responsable et croiser son regard suffirait à me le persuader. Cette fille semble déjà porter tous les fardeaux du monde. Elle n'a vraiment pas besoin de supporter mes petits tracas, la pauvre. Suis-je bête ! J'aurais dû y réfléchir à deux fois, putain ! Comme d'habitude, je parle trop vite. Et pour dire de la merde, en plus. Bref. Je me contente de boire cette eau qui s'écoule lentement près de mes genoux. Tant de fraîcheur. On peut dire que ça fait du bien après plusieurs heures d'entraînement. Je suis sur le point d'y retremper mes lèvres pour une nouvelle gorgée lorsque la demoiselle prend une nouvelle fois la parole. Je pensais qu'Alycia ne réagirait pas à mes aveux – à vrai dire, je lui en aurais été reconnaissant. Hélas, elle se sent obligée d'y répondre, ce qui me rend d'autant plus mal à l'aise. Je fixe le ruisseau, gêné.

Une fois qu'elle a terminé, je laisse échapper un léger soupir. Empreint de regrets et de nostalgie. Pas méchamment, bien sûr. Mais, là, elle ne fait que remuer le couteau dans la plaie. Et elle appuie, elle appuie... J'aurais préféré qu'elle ne dise rien, qu'elle se contente de caresser l'eau comme elle le fait actuellement. Maintenant, c'est pire que tout. Ça confirme simplement ce que je craignais : je suis attaché à elle plus que je ne l'aurais cru. Je pensais que l'éloignement me ferait oublier cela. Je pensais que ce que je ressentais n'était qu'un effet secondaire, rien de bien important. Mais non. Pourquoi lutter ? Ça me soule. Je me tourne vers elle, un triste sourire flottant au coin des lèvres. Nos regards se perdent l'un dans l'autre. Voit-elle au fond de mon âme ? Si elle lisait mes pensées, j'ignore ce qu'elle pourrait y percevoir. Moi-même, je ne le sais pas. Tout est tellement confus là-dedans ! C'était quand même bien plus simple lorsque je ne la connaissais pas. Je ne pensais qu'à ma gueule et basta. Depuis, c'est différent. Sans réfléchir, je lui prends les mains, puis les porte à ma bouche. J'y dépose un baiser avec douceur, avant de les lui rendre.


« Tu n'as pas à être désolée, ma belle, soufflé-je d'un ton calme. Je t'ai laissée rentrer dans ma vie et je ne le regrette pas. Jamais je ne le regretterai. Et ne t'en fais pas, nous nous parlerons. Encore, et encore. Je ne veux pas te laisser et cela n'arrivera pas. Je te le promets. Je veillerai sur toi. Nous veillerons l'un sur l'autre. Qu'en dis-tu ? »

Au fond de moi, une lame vient me transpercer l'abdomen. Cinglante. Tranchante. Le poids des remords m'accable. Comment pourrais-je veiller sur elle si je suis censé m'aventurer avec Esther dans le labyrinthe ? Comment pourrais-je continuer à lui parler si je me retrouve hors du Bloc ? Je préfère ne pas y penser. Ces pensées sont trop douloureuses, surtout que je viens de lui faire une promesse. Et Milo n'est pas homme à rompre ses engagements. Je songerai à tout cela plus tard. Ce n'est pas le moment. Sans crier gare, je trempe mes doigts dans l'eau et en éclabousse aussitôt ma voisine. Celle-ci lâche un petit cri, ce qui me fait éclater de rire. Rien de tel pour détendre l'atmosphère pesante qui commençait à régner dans les environs. Voyant qu'elle ne réagit pas outre-mesure, j'hésite à pousser la plaisanterie plus loin. Va-t-elle mal le prendre ? Va-t-elle s'en aller en courant et ne plus jamais m'adresser la parole ? Oh et puis zut. On est plus à ça près, de toute façon. Ça ne pourra que nous faire le plus grand bien, je suppose. Sans attendre, je bouscule la jeune fille dans le ruisseau. Sauf que je n'avais pas prévu que sa main m'agrippe le bras et m'entraîne à sa suite. Résultat, nous roulons tous les deux dans l'eau. Oups.
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MessageMer 25 Mar - 17:38

Je regrette rapidement mes paroles, oui je les regrette parce que je ressens sa gêne, et son soupir ne fait que confirmer ce que je pensais. Néanmoins, et heureusement, je décèle que son soupir n’a pas de nature blessante, il a juste l’air de regretter ce qu’il m’a dit. Je ne veux pas, qu’il regrette. Je veux qu’il se confie à moi, cela me prouve que je compte à ses yeux, et ça me fait un bien fou. Extrêmement même. Le fait de savoir que quelqu’un s’intéresse à moi, se soucie de mon bien-être, oui, cela me touche. Je m’en rends compte un peu plus chaque jour, en fait. Je me rends compte que depuis le départ de..de Karen, il a toujours été là, à chaque fois, tout le temps, il m’a épaulé, relevé, et jamais je ne répondais. Il a supporté durant des mois l’ignorance et l’indifférence que je lui dévouais. J’ai envie de sourire, et c’est ce que je comptais faire juste avant que Milo ne se tourne vers moi, un sourire attristé au coin de ses lèvres. J’ai l’impression de lire en lui comme dans un livre ouvert, mais il y a une porte que je ne parviens pas à franchir, une porte qui cache bien des secrets. Il a surtout l’air perdu. Mais après tout, moi aussi, je suis perdue. Qu’est-ce-que je ressens pour lui ? C’est si..indescriptible. Nouveau, et ça me fait peur. Pourquoi ma façon de penser, de réagir et de faire évolue quand je suis avec lui ? Il y a une chose que je sais, dont je suis pertinemment sûre : je tiens à lui, énormément. Je ne veux pas le perdre, j’ai ce besoin qui est désormais devenu vital de le sentir prêt à m’écouter, à m’aider, à me relever comme il a si bien su le faire dans le passé.

Sans que je n’aie le temps de réagir, il prend mes mains dans les siennes, ce qui me procure une valse de frissons dont j’ignore l’origine, le froid sûrement –même s’il fait 29 degrés-, et dépose un baiser dessus avec douceur, avant de les relâcher. En une fraction de seconde, la température de mon corps a dû augmenter d’au moins 10 degrés. J’ai chaud, très chaud, et surtout, des papillons traversent mon corps. Ok, là je suis paumée. Pourquoi mon corps réagit comme ça ? C’est vrai quoi. Et puis, pourquoi il a embrassé mes mains ? Ce n’était pas déplaisant, au contraire même, mais enfin, qu’est-ce-que cela signifie ? Jamais quelqu’un n’avait été aussi tendre avec moi. Ou alors je ne m’en rappelle pas.


« Tu n'as pas à être désolée, ma belle.  Je t'ai laissée rentrer dans ma vie et je ne le regrette pas. Jamais je ne le regretterai. Et ne t'en fais pas, nous nous parlerons. Encore, et encore. Je ne veux pas te laisser et cela n'arrivera pas. Je te le promets. Je veillerai sur toi. Nous veillerons l'un sur l'autre. Qu'en dis-tu ? »

Et je frissonne encore, et mes mains deviennent moites, et j’ai envie d’être proche de lui, encore plus proche que je ne le suis déjà. Je veux écouter les battements de son cœur afin de voir s’ils sont réguliers, ou totalement irréguliers, comme les miens. Alycia, je crois que tu es en train de devenir folle, il va falloir penser à te ressaisir. Vraiment. Mais il est tellement beau, tellement attentionné, tellement sincère, tellement tout, que je fonds. Je fonds littéralement comme neige au soleil. Savoir que je suis si importante pour lui, et que jamais il ne m’abandonnera me conforte, vraiment. Mes craintes pour l’avenir s’envolent en un claquement de doigts, comme ça.  Je souris alors doucement et le regarde, plantant mon regard dans le sien en espérant connaitre ses plus profondes pensées.

« J’en dis que cela me va, je ne veux pas te perdre. Surtout pas.»

Je me sentais rougir, et baissais donc le regard en souriant le plus normalement possible. Pas de quoi être gênée, ce n’est pas une déclaration non plus…quoique. Oh lala, je dis vraiment n’importe quoi. Il faut que je tienne ma langue. C’est alors que Milo trempe ses doigts dans l’eau et m’ ‘éclabousse. Je laisse échapper un petit cri avant de rire légèrement et d’hausser un sourcil. Il veut jouer à ça ? On va jouer. Je ne sais pas s’il a vu que j’allais l’éclabousser à mon tour, ou s’il avait prévu en avance toute sa combine, mais, sans que je ne m’y attende, il me pousse à l’eau. Quel culot ! Afin de le piéger à son propre jeu, j’ai heureusement le temps d’agripper son bras et de l’entrainer avec moi. Je ressors de l’eau, trempée, mon tee shirt –blanc je précise- trempé (donc une vue sur mon soutien-gorge, pas gênant du tout), mon short aussi, mes cheveux trempés. Bref, trempée de la tête aux pieds. J’écarquille alors les yeux et éclabousse Milo, en rigolant doucement.

« Tu veux jouer à ça donc ? »

Je le détaille sans me gêner et croise mes bras en prenant un air faussement hautain avant d’exploser de rire face à la situation. Il me connait mal, sur ce point-là. S’il croit que je vais me laisser faire, ne pas me venger ni répliquer, il me connait mal, il se met vraiment les doigts dans le nez.
Je me rapproche alors de lui avant de balancer des grandes vagues d’éclaboussement dans sa figure le plus rapidement possible pour qu’il n’ait pas le temps de répliquer. Vengeance, vengeance.
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MessageDim 29 Mar - 18:07

L'eau, ça mouille. J'en fais de nouveau l'agréable expérience. En voulant pousser Alycia dans le ruisseau, histoire de la faire rire un peu et de changer de sujet de conversation, je n'avais pas prévu qu'elle m'entraîne dans son sillage et me fasse basculer également. Résultat, je suis trempé de la tête aux pieds et, en plus, je me suis cogné le coude sur ce putain de gros caillou qui traînait pas là. Et ça fait mal. Nan mais qu'est-ce qu'il foutait là celui-là, d'abord ? Ma colère se transforme rapidement en un long soupir amusé. Je ne peux pas être furieux alors qu'Alycia est à mes côtés. Et puis, c'est de ma faute si on est comme ça, j'aurais mauvaise grâce à exprimer mon mécontentement. Quel idiot. Si j'avais été un peu plus malin, j'aurais pu réussir mon coup sans recevoir le retour de manivelle juste après. C'est bien moi, ça. Devant la mine faussement courroucée de mon amie, j'éclate néanmoins de rire. Je vais sans doute attraper froid, j'ai mal aux articulations, mais je m'en fiche comme d'une guigne. Cette situation me plaît. Mes yeux se posent sur la jeune fille, également trempée jusqu'aux os. Son tee-shirt devient quasiment transparent, ce qui m'offre une vue imprenable sur son soutif.

Qu'elle est belle... Je ne l'avais encore jamais observée sous cet angle. Comme une femme, je veux dire. Pour moi, c'était juste la petite fille brisée que je souhaitais aider de tout cœur. La petite fille qui avait tout perdu et que j'avais décidé de prendre sous mon aile. Jamais, ô grand jamais, je n'aurais pu imaginer qu'elle dissimulait ce genre d'attraits sous ses vêtements. En fait, je n'avais jamais eu ces pensées auparavant. Et si... Non ! Milo, putain, reprends toi, sérieux. Elle est encore trop fragile à l'intérieur, c'est pas le moment de tout gâcher à cause de ta libido d'adolescent en chaleur. Je détourne précipitamment le regard, gêné. Elle va me prendre pour un gros pervers et j'ai vraiment pas b'soin de ça. Clairement. Alycia répond à mon agression aquatique en me balançant à nouveau de l'eau. Je n'ai pas encore eu le temps de me relever qu'elle essaie déjà de me noyer. Révolte ! Si elle croit que je vais rester là à attendre le déluge... Et elle n'arrête pas, en plus ! Je réplique comme je peux en faisant en sorte de ne pas recevoir d'eau dans la figure. Finalement, je lève les deux mains et m'écrie, en riant toujours aux éclats :


« Pitié, je demande grâce ! Arrête s'il-te-plaît. »

La demoiselle s'interrompt, bras croisés. Je me redresse lentement en prenant garde à ne pas trébucher sur ce sol glissant et légèrement dangereux. Lentement, je m'approche d'elle (mes yeux fixant les siens pour ne pas tomber un peu plus bas). Puis, sans crier gare, je m'élance dans sa direction avec pour objectif de la faire dégringoler une nouvelle fois dans le ruisseau. Eh oui, je ne m'avoue jamais vaincu ! Hélas, au moment de l'agripper, mes jambes se dérobent sous mon poids,. Je n'ai que le temps d'attraper le bras gauche de la jeune fille. Nous nous effondrons tous deux dans des gerbes d'éclaboussures. Alycia lutte un instant, mais je refuse de la lâcher et elle finit par atterrir promptement sur mon ventre. Je suffoque quelques secondes, de l'eau s'infiltrant malgré moi dans mes narines et entre mes dents. Horreur. Pourtant, je n'abdique pas. A force d'efforts, je parviens à me redresser et à me positionner au-dessus d'Alycia, de sorte qu'elle ne puisse plus esquisser le moindre geste. Mes deux mains se sont chacune emparées des poignets de la jeune fille. Ah ah, victoire ! J'ai dû avaler trois litres d'eau, mais j'ai vaincu. C'est le plus important. Et nous restons là. L'eau n'est pas glaciale et n'atteint pas les voies respiratoires d'Alycia, ce qui m'autorise à conserver cette position un peu plus longtemps. J'approche mon visage du sien.

J'entends son cœur battre à tout rompre. A moins qu'il ne s'agisse du mien ? Je ne saurais dire. J'ai peur. Elle aussi, sans doute. Peur de ce que je m'apprête à faire. Peur de sa réaction. Mes pensées se bousculent dans ma tête. Certaines me disent de foncer, d'autres de me retirer sans délais. Je ne les écoute pas. Je ne sais plus. Le temps paraît comme arrêté. Il n'y a plus de labyrinthe, il n'y a plus de Bloc. Il n'y a plus que nous deux, là, au milieu de ce ruisseau, trempés jusqu'aux os. Je rapproche encore mon visage du sien. Je peux sentir son souffle court :

« Jamais tu ne me perdras. Je te le promets. »


Puis, je pose mes lèvres sur les siennes.
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MessageDim 29 Mar - 19:25

Juste avant que je me lance dans une bataille d’éclaboussures enchainées et révoltées, j’ai pu remarquer le regard de Milo qui s’était arrêté quelques secondes sur mon soutien-gorge. Oui, parce que désormais, on ne voyait QUE mon soutien-gorge et ma peau en dessous de mon tee-shirt blanc. C’est la dernière fois, LA DERNIERE, que je mets un tee-shirt blanc la journée. Je les garderais comme pyjama, tiens. Il me détaille, et, heureusement, remonte rapidement son regard. En fait, il détourne son regard. La situation devient extrêmement gênante, même si dans une infime partie de moi, je sais que je suis flattée qu’il puisse me trouver un tant soit peu jolie. J’ose espérer et j’aime rêver à me dire qu’il n’a pas regardé mon soutien-gorge comme chaque être masculin le ferait par simple attirance. Au plus profond de moi, et je refoule ce sentiment, j’espère qu’il a d’autres pensées, mais je réfute vite cette idée absurde.  

Dans son regard, j’ai l’impression de voir de l’admiration. Comme s’il..comme s’il me trouvait belle. En réalité, sur le moment, je n’avais pas pensé à tout ceci. C’est uniquement pendant que je m’acharnais à lui balancer des giclées d’eau que je me mis à réfléchir sur les évènements précédents. J’ai l’impression que ma pensée est brouillée, comme les ondes radios, vous savez. Le fait qu’il m’observe comme cela, qu’il ose me regarder, comme une femme. Je ne vois pas de pitié, ou de détresse comme je pouvais en voir avant. Rien de tout cela, c’est comme s’il m’avait toujours vu comme une femme, une belle femme. Mais j’énonce ici un paradoxe, puisque je ne me trouve pas belle. Pas du tout. Je me trouve tout ce qu’il y a de plus banal, alors je ne vois pas trop ce que, lui, pourrait me trouver. Je décide de laisser de côté toutes ces pensées qui défilent telles les génériques de fin de films et me reconcentre sur Milo, devant moi. Je dois avouer que, comme il ne me voit pas puisqu’il essaie de contrer mes attaques –oui pour moi nous sommes en champ de bataille, clan contre clan-, je peux l’observer librement et sans contraintes..et la vue n’est pas déplaisante. Au contraire. A lui aussi, son tee-shirt colle à la peau et laisse apparaitre de magnifiques abdominaux. Intéressant. Alycia, ressaisis-toi. Mon dieu, je ne contrôlais plus mon esprit. Je passe pour une fille en manque, ce que je ne suis pas. Eh bien non, je ne peux pas être en manque de ça puisque je ne l’ai jamais vécu. Mon raisonnement est tout à fait logique, et très plausible. Oui, je suis sûre, totalement sûre de moi. Je le regarde lever les deux mains et me supplier de m’arrêter avant de rire légèrement (en réalité je me suis retenue d’exploser de rire), et je croise donc mes bras, arrêtant le massacre, comme je peux si bien le dire. Pour moi, je suis la grande gagnante du combat.

Je le vois s’approcher de moi, je sens bien qu’il prépare un truc. Je me retiens d’autant plus de rire en le voyant fixer intensément mes yeux (sûrement pour se retenir de regarder plus bas..), ce qui a le don de me déstabiliser. Je suis toujours déstabilisée quand il me fixe, je ne sais jamais l’expliquer. C’est alors que je le vois s’élancer vers moi, sûrement dans le but de me faire tomber, sauf qu’il tombe avant, et mon rire cristallin se fait entendre quelques secondes avant que je ne me sente happée par lui, il a réussi à agripper mon bras. Mince, je me suis faite avoir. Je tente de me débattre afin de gagner encore une fois, mais sa force est bien entendue supérieure à la mienne –pourquoi ne suis-je pas plus musclée ?-, et je termine donc ma chute sur son ventre. Il suffoque, et je me dis que je devrais faire un régime. Je suis paniquée, j’ai peur de lui faire mal, alors j’essaie de me relever du mieux que je peux. Sauf qu’il parvient, par je ne sais quel moyen, à se positionner au-dessus de moi, de sorte à ce que je ne puisse plus esquisser le moindre geste. Mes deux poignets sont emprisonnés par les mains de Milo, et la distance qui nous sépare est minimale.
J’ai l’impression qu’il rapproche son visage du mien, je dois sûrement halluciner. C’est alors, qu’à travers le bruit du ruisseau, j’entends son coeur battre la chamade. Je ne rêve pas, son cœur bat à une vitesse étrangement élevée. Le mien aussi. Je ne saurais dire lequel de nos deux cœurs bat le plus vite. Eux aussi, ils font la course. J’ai peur, peur de ce qu’il pourrait se passer. J’ai peur d’avoir de faux espoirs, peur de ce que je pourrais ressentir. Tout est nouveau. Sans que je ne m’en rende compte, son visage est à quelques centimètres seulement du mien, nos soufflent courts se mélangent, et je me perds dans ses yeux bleus. Ses paroles me font frissonner.


« Jamais tu ne me perdras. Je te le promets. »

Puis, comme si c’était écrit, il pose ses lèvres sur les miennes. Je m’étais imaginé ce moment de nombreuses fois –et j’avais refoulé ce moment, qui, pour moi, n’arriverait jamais-, j’ai tellement été surprise par son geste, que je l’ai d’abord repoussé. Juste un quart de seconde. Je l’ai regardé dans les yeux, et j’ai compris. J’ai compris que j’avais encore envie de l’embrasser et de ne plus quitter ses lèvres. Avant qu’il ne puisse se dire qu’il s’est pris un vent monumental, je plaque mes lèvres délicatement mais sûrement contre les siennes en fermant les yeux, approfondissant le baiser. J’en profite pour passer mes mains derrière sa nuque, mes poignets sont à nouveau libres puisque Milo a desserré la pression qu’il y exerçait. Je pense que son esprit s’est concentré ailleurs. Mes mains vont se loger naturellement dans ses cheveux, des millions de papillons parcourent mon ventre, mes bras, mes jambes, mon corps. Tout se chamboule dans ma tête, je n’arrive plus à penser, j’ai l’impression de ne plus savoir parler, ni réfléchir. Puis, je frissonne. Je frissonne comme jamais, je vais bientôt manquer de souffle, mais je m’en fiche. Je ne pense qu’à lui, qu’à ce moment, et je me dis que je suis la plus chanceuse.

A bout de souffle, je mets fin à notre baiser passionné mais laisse nos fronts collés. La respiration haletante, je caresse doucement ses cheveux et rouvre mes yeux en cherchant à déchiffrer ses pensées les plus profondes. Moi, ce n’est pas compliqué, je dois sûrement sourire timidement en mordillant ma lèvre, essayant de reprendre mon souffle. Je tente de reprendre mes esprits, et je me décolle un peu plus de lui, parce que je sais que si je reste comme ça, dans cette proximité, je vais encore l’embrasser jusqu’à ne plus avoir de souffle. Après quelques secondes qui me paraissent longues, je parviens à aligner quelques mots, que je murmure doucement à quelques centimètres de ses lèvres.


« Si tu savais comme j’en avais envie.. »

Je mordille un peu plus ma lèvre, encore plus gênée qu’avant, et sûrement rouge tomate.
Nos positions n’ont pas beaucoup évolué. Je sais juste que je le regarde intensément, parce que j’ai une envie folle d’encore goûter à ses lèvres, comme si c’était devenu une drogue, et de ne plus les lâcher. J’ai envie de sentir son corps collé au mien, cette proximité étouffante nous unir, de sentir son souffle court, comme le mien. Ses bras sont encore posés aux extrémités de ma tête. Soit il n’a pas osé les poser sur moi, soit il ne veut plus recommencer parce qu’il n’a pas aimé. J’espère avoir raison sur l’option 1. Je me contente de le regarder, et j’espère vraiment qu’il va faire ou dire quelque chose.
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MessageMar 31 Mar - 23:13

Voilà, je l'ai fait. Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment, mais je l'ai fait. J'ai embrassé Alycia, la jeune fille que je m'étais juré de protéger et de défendre contre vents et marées. Une violente honte s'empare aussitôt de moi, implacable, me rappelant dès lors que j'ai dépassé ces limites que je m'étais fixées. Non, je ne peux pas faire ça ! Qu'est-ce qui m'a pris, bon sang ? Ça va pas bien, sérieux ! Ce n'était pas prévu. Vraiment pas. Je ne comprends pas. La demoiselle me repousse un instant, ce qui me conforte dans l'idée que je n'aurais jamais dû tenter une chose pareille. Je dois m'enfuir, me cacher, ne plus jamais lui en reparler. Le Labyrinthe, il faut que je m'y aventure comme je l'avais prévu. C'est tout ce qu'il me reste comme option, désormais. Jamais je ne pourrais affronter son regard interrogateur ou meurtri. Je l'ai blessée. Elle avait confiance en moi et je l'ai trahie misérablement en cédant à mes funestes pulsions. Et celles-ci m'ont fait l'embrasser. Je suis impardonnable. Je m'apprête à me dérober quand, soudain, Alycia se redresse légèrement et plaque un nouveau baiser sur mes lèvres. Comme ça. Sans prévenir. Toutes mes angoisses s'envolent et je m'abandonne totalement.

Je n'avais encore jamais songé à ce moment. Tout s'est passé si vite. Un instant, nous nous battions joyeusement dans l'eau, et l'instant d'après, nous nous embrassions. Les mains de la jeune fille viennent se balader derrière ma nuque et le long de mes cheveux. J'aime son doux contact, son odeur enivrante, ses lèvres pulpeuses. Pour quelqu'un qu'on penserait timide, on peut dire qu'elle sait y faire, la jolie Alycia ! Comme si elle avait fait ça toute sa vie. Sans réfléchir, je lui rends ardemment son baiser, essayant de transmettre par le biais de celui-ci toute l'affection que je lui porte. J'aimerais que cet échange dure une éternité. Loin du monde, loin des autres. Notre petit paradis. Plus je la détaille et plus je la trouve ravissante. Comment ne m'en suis-je pas aperçu avant ? Alycia interrompt notre baiser et me regarde sans séparer son front du mien. Je me perds dans ses yeux. Elle sourit timidement. Je dois sans doute arborer la même expression. La jeune fille semble reprendre son souffle. J'ignorais qu'une telle entreprise pouvait se révéler aussi éprouvante. Je souris à mon tour. Voilà. Quelque chose a changé. Définitivement changé.


« Au fond de moi, j'en ai toujours eu envie, avoué-je d'une voix basse. Je ne voulais pas me l'admettre, je ne voulais pas l'envisager. Je ne voulais pas être ce type de mec. D'ailleurs, je n'ose imaginer ce que tu dois penser de moi. »

Alycia devient rouge pivoine, ce qui me fait encore plus craquer. Elle est juste super mignonne, cette fille. S'en rend-elle au moins compte ? Je n'en suis pas sûr. Nous nous regardons. Oh, et puis merde ! Sans prévenir, je m'avance vers elle et l'embrasse une nouvelle fois. L'une de mes mains vient se poser sur sa hanche d'un geste fébrile et caresser le tissu encore humide de son vêtement. Elle doit me sentir trembler. Cela ne m'était jamais arrivé jusqu'à lors. Le contact avec une fille n'est pas chose qui me trouble, loin de là. Hestia pourrait en témoigner. Mais avec Alycia, c'est différent. Sensiblement différent. Je ne veux pas la casser. J'ai toujours cette impression qu'un seul mouvement de travers suffirait à la briser. Je ne me le pardonnerais pas. Mes doigts parcourent délicatement son flan droit. Je n'ose aller plus loin. Notre baiser se prolonge. Désireux de trouver une position plus confortable, je ne tarde pas à l'interrompre. D'un bond, je me dresse sur mes pieds et aide Alycia à se relever également. Puis, mes deux mains viennent de nouveau rencontrer ses hanches, ce qui me permet de la soulever sans efforts. Pour m'assurer une meilleure prise, elles glissent rapidement sous ses fesses, de manière à ce que la jeune fille puisse enrouler ses propres bras autour de mon cou. Ce contact me trouble un peu et j'ai peur qu'elle ne se fasse des idées quant à mes intentions. Je ne voudrais pas qu'elle me prenne pour un gros pervers. Mes lèvres se posent une nouvelle fois sur les siennes, comme attirées par leur splendeur et leurs attraits. Je pourrais rester ainsi de nombreuses heures. J'adore. Rectification. Je l'adore.
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MessageMer 1 Avr - 13:23

Pendant que nous nous regardons, intensément je dois le dire, mon cœur ne cesse d’augmenter son rythme, j’ai même l’impression qu’il va bondir hors de ma poitrine, j’ai la sensation qu’il accélère tellement qu’il risque de s’arrêter. Et, par moments, il s’arrête. Il rate certains battements. Je l’entends partout dans mon corps, jusque dans mes oreilles, je le sens, qui tambourine comme les échos de voix dans les montagnes. Il n’a jamais battu aussi vite, je le sais. Ou du moins, de ce dont je me souvienne.

« Au fond de moi, j'en ai toujours eu envie. Je ne voulais pas me l'admettre, je ne voulais pas l'envisager. Je ne voulais pas être ce type de mec. D'ailleurs, je n'ose imaginer ce que tu dois penser de moi. »

C’est alors que je rougis, vous savez, rougir, ce qui fait partie des choses que vous ne pouvez malheureusement et désastreusement pas contrôler. C’est tellement triste, et tellement gênant, parfois. En l’occurrence, là, ça l’est. Comment peut-il dire ça, je ne pense rien de négatif de lui. Je suis juste sous le choc, de ce qu’il vient de se passer. C’était tellement naturel, tellement imprévisible –même si j’avoue déjà y avoir songé parfois..quelques fois justes. Quelques fois.- tellement simple. Comment peut-il douter ? Il manque de confiance en lui, il va falloir que je remédie à cela. Il m’a aidé, la roue tourne, il est temps d’inverser les rôles. Sans lui, j’aurais sûrement mis fin à mes jours. C’est évident, je n’avais plus aucune de vivre, de vouloir encore rester sur cette fichue Terre, dans ce fichu bloc. Mais, il m’a redonné goût à la vie. Il a tout chamboulé. Il a tout remis en question. Il m’a fait sourire, il m’a fait rire, et il m’a fait parler. Il m’a redonné l’envie de vivre, tout simplement. Et sans lui, rien de tout cela ne serait revenu, ne se serait produit. Non, je serais toujours sur la tombe de Karen, en train de pleurer son départ –chose que je continuerais à faire, bien entendu, mon deuil prendra sûrement un temps interminable-, et j’aurais aimé pouvoir aller m’empresser de raconter à Karen ce qu’il vient de se produire, j’ai embrassé un garçon. Enfin il m’a embrassé. On s’était toujours promis de tout se dire, et rien que cette pensée me fait sourire. Oh oui, j’aurais adoré en parler avec elle, lui raconter en détail ce qu’il vient de se produire. Malheureusement, cela ne sera pas le cas. Cette pensée m’attriste légèrement, mais je décide de vite passer à autre chose, je dois profiter de ce moment unique avec Milo.

« N’imagine rien, je ne vois pas ce que tu as fait de mal, Milo. J’accorde difficilement ma confiance, tu sais. Et toi, tu as su ouvrir mon cœur, me cerner et déceler mes plus sombres pensées, tu as su me sortir de ma situation désastreuse. Et je ne te remercierai jamais assez pour ça.., je marque une pause et plante mon regard dans le sien, tu es quelqu’un de bien, Milo. Quelqu’un d’extraordinaire. Vraiment. Et je me demande encore qu’est-ce-qui t’a poussé à faire ce que tu viens de faire, parce qu’il y a des dizaines de filles bien plus intéressantes, et surtout beaucoup plus équilibrées au niveau mental et psychique que moi.»

C’est vrai, ce n’est pas du manque de confiance en moi, que je décèle ici. Non, je dirais plutôt que je reste assez surprise. Je ne me trouve pas spécialement jolie, encore moins intéressante, et en plus de cela, je n’ai aucune relation sociale depuis le départ de Karen. Alors, je ne comprends pas ce qu’il peut potentiellement me trouver. Ce qui peut l’attirer chez moi.
On se regarde, et je souris en le voyant s’avancer vers moi pour m’embrasser une nouvelle fois. Cela m’apaise, de sentir ses lèvres contre les miennes. Je ferme automatiquement les yeux et mon cœur s’emballe. On s’était embrassés quelques secondes auparavant, mais j’ai l’impression que ça faisait déjà une éternité. Je sens une de ses mains se poser timidement sur ma hanche, et je frissonne doucement en sentant que celle-ci caresse doucement ma taille, au-dessus de mon tee-shirt. Je ne sais pas si c’est dû au froid, mais j’ai l’impression que sa main tremble. Et je trouve ça trop mignon, vraiment. Il est tellement doux, tellement attentionné. Comme s’il avait peur de me faire mal. Je souris légèrement contre ses lèvres, continuant de frissonner à chacun de ses gestes. C’est alors que notre baiser se prolonge et devient un peu plus « sûr de lui », je dirais. Lorsqu’il se recule, je reprends doucement mon souffle et mordille ma lèvre. J’ai déjà envie de le re-embrasser. Alycia, calme-toi. Calmeeee toi. Je le vois qui m’aide à me relever, chose que je fais même si mon corps tout entier frissonne encore. Cette fois-ci, il pose non pas une main mais deux sur mes hanches. Il prend des initiatives. Je frissonne donc encore plus que tout à l’heure et sourit finement en sentant qu’il me soulève légèrement. La suite, je l’avais deviné : il glisse finalement ses mains sous mes fesses, pour me soulever. Je le vois, qu’il n’y a pas d’autre intention. Je le sens, je suis en confiance. Et j’aime ça, cette liberté entre nous. J’enroule alors mes bras autour de son cou en effleurant doucement sa nuque avec mes doigts puis enroule mes jambes autour du bas de son dos, comme un koala avec sa maman. Puis, comme si c’était écrit, il repose ses lèvres sur les miennes. Enfin. Je souris doucement et laisse remonter lentement mes mains dans ses cheveux en les caressant tout en continuant de l’embrasser.

Cette sensation est indescriptible, ce sont des milliers de frissons qui parcourent mon corps, avec les papillons dans le ventre, le cœur qui bat dangereusement vite, et le sourire accroché aux lèvres. Le baiser se fait plus ardent, je me sens plus en confiance et légèrement moins timide. Je m’autorise donc à mordiller légèrement sa lèvre supérieure. Je ne me savais pas aussi sûre de moi, je suis surprise moi-même. Je me détache ensuite, il ne faut pas abuser des bonnes choses. Je reste donc dans cette position, parce que je suis très bien là. J’espère juste ne pas être trop lourde. Je me recule doucement, nouant mes doigts derrière sa nuque et le regardant en souriant.


« Si je suis trop lourde, tu n'hésites surtout pas à me reposer, d'accord ? »

Je me contente de laisser mon regard jongler entre ses yeux et ses lèvres. Ses yeux, dans lesquels j’ai l’impression de me perdre comme si j’étais dans un océan, et ses lèvres légèrement rosies, qui m’attirent comme des aimants, comme si j’étais vouée à les embrasser, encore et encore. Pendant que je le fixe, mais pas de manière oppressante tout de même, mes doigts effleurent la peau de sa nuque, et j’ai l’impression de sentir quelques frissons de sa part, ce qui me fait sourire davantage. C’est flatteur, si je lui fais de l’effet.
En tout cas, après tout ce qu’il vient de se produire, une seule affirmation me vient en tête. Je crois que je suis en train de tomber amoureuse de lui. J’en suis même presque sûre.
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MessageVen 3 Avr - 23:57

Mes pensées s'égarent vers les dernières paroles qu'Alycia a prononcées avant que je ne me décide à la porter de cette manière. La jeune fille m'a affirmé que je n'avais rien fait de mal et, même si je ne suis pas tout à fait d'accord avec ça, je me suis contenté de répondre par un sourire. Certes, je l'ai aidée à sortir de son mutisme alors qu'elle se refusait à exprimer le moindre mot à qui que ce soit. Nous avions d'ailleurs perdu tout espoir de la faire parler à nouveau. Et voilà que c'est arrivé. Grâce à moi. J'ai su aller vers elle alors que tout le monde lui avait tourné le dos. Et j'ai réussi. Quelques mots, puis des phrases. Peu à peu, nous y sommes parvenus. Une quiétude durement obtenue, lentement acquise. Et là, je me retrouve en train de l'embrasser, au risque de tout gâcher pour de bon. N'est-ce pas un abus de faiblesse que de « profiter » d'elle de la sorte ? J'étais en charge de la demoiselle, comment puis-je alors faire ce que je fais actuellement ? Je me sens mal. Et responsable, surtout. Responsable de tout ceci. Qu'est-ce qui m'a pris ? Est-ce ma libido qui a parlé, ou bien mon cœur ? Moi-même, je ne saurais le dire. Tout ce que je peux affirmer, c'est que je tiens à elle. Énormément. Mais est-ce de l'amour ? Rah ! J'avais oublié ce que c'était que d'éprouver de tels sentiments envers quelqu'un. En même temps, dans ce fichu bloc, c'est pas vraiment la priorité. Alors je ne sais pas. Je ne sais plus.

« Je me fiche des autres filles, lui ai-je murmuré d'une voix douce. C'est toi qui compte. Ça a toujours été toi, d'ailleurs. Tu as cette fragilité que j'ai souhaité consolider il y a plusieurs mois. Et je me sentais responsable. Puis, j'ai appris à te connaître et mes sentiments se sont renforcés. Je tiens à toi, plus que tout. Alors oui, je m'en fiche des autres filles. Tu es tout ce qui compte. »

La jeune fille m'embrasse comme une déesse. Elle va même jusqu'à me mordiller la lèvre, ce qui m'étonne agréablement de sa part. Elle ose, elle ose la petite sarcleuse ! Intéressant. Je souris lorsqu'elle me dit que je peux la poser si elle se fait trop lourde. Elle est légère comme une plume, à tel point qu'un seul de mes doigts suffirait à la soulever à trois mètres. Qu'elle est mignonne. Ses doigts fins viennent parcourir ma nuque, ce qui me fait doucement frissonner. Toutes mes conquêtes savent que cet endroit est sans doute celui d'où je suis le plus sensible. Mon point faible, en quelque sorte. J'évite de me montrer trop réactif, même si j'apprécie grandement cette sensation qui me parcourt l'échine. Nous restons un moment dans cette situation, moi la regardant, elle me caressant la nuque. Je l'embrasse une nouvelle fois, plus passionnément que tout à l'heure, essayant même de m'aventurer un peu plus loin. Puis, au bout de plusieurs minutes, je finis par la reposer au sol. Doucement, je la pousse alors contre un arbre, lui lançant un de mes plus beaux regards enjôleurs, puis dirige mes lèvres vers sa nuque. J'y dépose quelques baisers. Infimes, délicats. Sa beauté et son parfum m'enivrent, sa douceur aussi. Mes mains viennent lui caresser la taille, le dos, les hanches... Non. Ça doit s'arrêter. On ne peut pas continuer comme ça.

« Qu'est-ce qu'on est en train de faire,
murmuré-je en me détournant légèrement. Qu'est-ce que je suis en train de faire... Je ne t'ai pas tout dit, Alycia. » Je me tais un instant. Il faut que je lui dise. Je dois tout lui dire même si ça fait mal. Elle mérite de savoir : « Esther et moi sommes en train de nous entraîner pour quitter ce fichu labyrinthe. Nous avons pour objectif de partir loin de ce fichu bloc et de trouver la sortie par nous-mêmes. Mais maintenant... ». Ma voix se brise par l'émotion. Je me retiens, puis reprends d'une voix blanche : « Mais maintenant, tout est différent. Je ne pourrais partir sans toi. Je ne pourrais t'abandonner ici, mais je ne pourrais pas non plus finir ma vie entre ces quatre murs. Alors je ne sais pas. Je suis totalement perdu, Alycia ». Je l'observe, le cœur meurtri. Dois-je mettre un terme à cette idylle naissante ou foncer et prendre le risque de ne plus jamais quitter ce Labyrinthe ? Ces deux décisions me détruisent véritablement.
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MessageMer 22 Avr - 16:57

« Je me fiche des autres filles, me murmure-t-il d’une voix douce. C'est toi qui compte. Ça a toujours été toi, d'ailleurs. Tu as cette fragilité que j'ai souhaité consolider il y a plusieurs mois. Et je me sentais responsable. Puis, j'ai appris à te connaître et mes sentiments se sont renforcés. Je tiens à toi, plus que tout. Alors oui, je m'en fiche des autres filles. Tu es tout ce qui compte. »

Je sais que même si je lui ai assuré que cela ne me dérangeait pas, et qu’aucunement il ne m’avait manqué de respect, il n’est pas totalement convaincu. Il tente de me berner avec un sourire, mais je vois bien qu’il a peur de mal faire. C’est tellement mignon que ça me fait sourire aussi, naturellement. J’ai l’impression que le temps s’est arrêté, vraiment. Ses paroles résonnent comme un doux écho dans mes oreilles. Quelle déclaration. Je ne pouvais espérer mieux. Je sens mon corps frissonner. N’importe quelle fille rêverait d’entendre ça.

Une pointe de regrets m’envahit, j’aurais dû me secouer plus tôt, j’aurais dû faire le premier pas dès que l’envie m’est venue, parce que s’il pense ça, c’est que cela fait un moment déjà que je dois lui plaire. Enfin, j’imagine. Que de temps perdu. Je l’embrasse une nouvelle fois, je lui mordille même la lèvre, me surprenant moi-même. Je ne pensais pas pouvoir être autant sûre de moi. Lorsque je viens caresser sa nuque, je sens son corps frissonner, et je devine que ce n’est pas à cause de l’eau. Je me calme un peu quand-même, voyant qu’il ne tente rien, je me dis que peut-être que cela lui déplait, ou autre. Puis, il m’embrasse. Depuis tout à l’heure nous nous embrassons, non ce que je veux dire c’est qu’il m’embrasse vraiment. Passionnément, fougueusement. Tellement que je sens des milliers de papillons dans mon ventre. Mes yeux se ferment, et je réalise que je m’attache de plus en plus à lui. Au bout de plusieurs minutes, il me repose au sol, mais je ne me recule pas pour autant. J’ai envie de rester avec lui, contre lui, pour toujours. Nous sommes essoufflés, c’est normal. Je me sens reculer, il me pousse doucement contre un arbre et me lance un regard séducteur que je ne pouvais soupçonner. Dieu ce qu’il est séduisant, et qu’est-ce qu’il m’intimide. Je perds mes moyens, et je suis obligée de mordiller ma lèvre intérieure discrètement lorsque je sens ses lèvres dans mon cou. Mon pouls s’accélère et mon cœur s’emballe. Ma respiration devient irrégulière. Mon point sensible. Il sait y faire, ça se voit. Mon corps entier frissonne, j’ai chaud d’un coup. Je sens ses mains se balader, elles passent sur mes hanches, dans mon dos, reviennent sur mes hanches. Il me procure une sensation tellement parfaite que je pose mes mains sur son torse en les laissant descendre doucement mais sûrement le long de son tee-shirt trempé. Je sais que bientôt, on ne pourra plus s’arrêter. Soit il a lu dans mes pensées, soit quelque chose ne va pas. Mais en tout cas, il s’arrête, et se recule légèrement. Vite, je rouvre les yeux et le regarde.


« Qu'est-ce qu'on est en train de faire, murmure-t-il en se retournant légèrement. Qu'est-ce que je suis en train de faire... Je ne t'ai pas tout dit, Alycia. » Il marque une pause, et cela me fait peur. « Esther et moi sommes en train de nous entraîner pour quitter ce fichu labyrinthe. Nous avons pour objectif de partir loin de ce fichu bloc et de trouver la sortie par nous-mêmes. Mais maintenant... ». Sa voix se brise, il doit être trop ému. « Mais maintenant, tout est différent. Je ne pourrais partir sans toi. Je ne pourrais t'abandonner ici, mais je ne pourrais pas non plus finir ma vie entre ces quatre murs. Alors je ne sais pas. Je suis totalement perdu, Alycia ».

Il m’observe. Il m’observe avec tristesse et désolation. J’ai l’impression que la Terre entière s’écroule autour de moi –en l’occurrence, le Bloc ici-, que tout ce qui était jovial devient ténébreux. J’avais nourri tellement d’espoirs depuis ces quelques instants. Et il brise tout. Je ne peux pas lui en vouloir, mais au fond de mon cœur, j’aurais aimé qu’il me le dise avant. Il veut partir ? Non, ce n’est pas possible. Les coureurs s’en chargent, ils tentent de trouver une sortie, pourquoi voudrait-il partir ? Tout se chamboule. Il me rappelle atrocement Karen. Elle m’avait juré, elle avait promis sur notre amitié que jamais elle ne m’abandonnerait. Et lui, il va me promettre la même chose, et il ne reviendra pas. Non, je ne peux revivre ça une seconde fois. C’est impossible. Je ne suis pas prête. Je ne le serai jamais. Et puis c'est qui cette Esther? Mon cœur bat la chamade, mais pas pour la même raison que tout à l’heure. Je me laisse glisser contre l’arbre, ma vision se trouble, les larmes arrivent. J’essaie de les contrôler, je ne veux pas qu’il se sente coupable, mais je ne peux pas. Je ne peux vraiment pas. Je remonte mes genoux contre ma poitrine et me balance légèrement, secouant la tête, comme les petits enfants qui sont mis au coin parce qu’ils ont fait une bêtise. On dirait une folle, comme ça. Mais il a déjà vu tout ça, Milo. Il connait mes réactions. J’ouvre la bouche, je veux parler, je veux lui crier de rester, de ne pas m’abandonner, mais c’est égoiste. Je ne suis pas égoiste..je..j’ai juste tellement souffert que je ne veux plus que ça recommence. Je lève mes yeux vers lui, je ne peux pas. Je ne peux pas le laisser partir.

« Non..Milo.., je prends une grande inspiration. Ne pars pas. Ne me laisse pas comme Karen l’a fait..elle m’avait promis, ELLE M’AVAIT PROMIS de revenir, elle m’avait juré qu’elle reviendrait !, je secoue la tête comme pour me convaincre moi-même, j’ai honte de m’emporter, je m’en veux de lui infliger ça. Ce n’est pas sa faute ! Mais je ne peux pas, mon corps entier tremble, les larmes ravagent mes joues qui les ont déjà tant supporté, j’ai besoin qu’il me rassure, j’ai juste besoin qu’il me prenne dans ses bras. Il faut que je me calme, mon pouls est trop élevé. Il faut que je respire. Je suis désolée..je..je ne veux pas que tu me laisses. J’ai..j’ai besoin de toi. Je suis totalement égoiste, je sais.., je ferme les yeux et continue de secouer la tête, mais je ne le supporterais pas..pas une deuxième fois. Je suis désolée, je suis désolée que tu doives choisir maintenant, à cause de moi, je suis désolée, s’il te plait ne m’en veux pas..ne m’abandonne pas Milo. Ne m’abandonne pas..»

Je continuais de pleurer, paniquant à l’idée de le perdre et me trouvant horrible de ne penser qu’à moi et à mon bonheur. Je ne veux pas qu’il me laisse, je ne veux pas le voir revenir couvert de griffures, en sang, souffrant le martyre. Je ne veux pas le voir succomber à ses blessures, je ne veux pas revivre avec lui ce que j’ai vécu avec Karen. C’est exactement pareil. J’ai l’impression que je fais un cauchemar, j’ai l’impression que je n’ai plus le droit au bonheur. J’ai l’impression de n’apporter que la tristesse. Il allait tellement mieux sans moi, pauvre Milo.
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MessageDim 24 Mai - 16:31

Tout s'effondre au moment où je prononce ces paroles. Quoi qu'elle dise, peu importe dont la manière où elle réagira, j'ignore si je pourrais renoncer à mon envie de quitter cet endroit. On a trop morflé entre ces murs, il est plus que temps que nous nous en allions. Je n'en peux juste plus. C'est trop pour moi. Je pensais être fort, je pensais surmonter toutes ces épreuves et me relever plus puissant que jamais. J'avais tort. Il arrive un moment où l'on atteint ses limites. Moi, j'ai atteint les miennes. Je ne supporterai pas de vivre un nouveau mois dans ce satané bloc. Toutes ces morts, cette angoisse qui ne nous quitte jamais... C'est trop. Je ne peux plus rester dans l'attente d'un miracle, dans l'attente que l'un de ces fichus coureurs nous trouve une sortie. On ne peut compter que sur soi-même, de toute façon. Entre la survie et une petite idylle qui ne durerait sans doute pas longtemps, le choix est vite fait. Mais pourquoi hésité-je encore ? A peine ai-je avoué ce qui me tracassait que les yeux d'Alycia s'embuent de larmes. Mon cœur se serre. Je n'aime pas la voir dans cet état, je n'aime pas quand elle est triste. Elle se laisse glisser contre un arbre, puis remonte ses genoux au niveau de sa poitrine, tel une enfant. Je n'ose esquisser un mouvement.

J'ai l'impression de remonter des semaines en arrière, lorsque son amie Karen est décédée à l'infirmerie. C'est à partir de ce moment-là qu'elle s'est refermée sur elle-même, comme une huître qui refuserait de laisser sa perle briller aux yeux du monde. Il m'a fallu tant de temps pour la libérer de son mutisme, tant de temps pour la ré-apprendre à vivre. Et voilà que de simples mots, terribles soient-ils, sont sur le point de tout gâcher ? Je ne peux laisser faire cela. Je m'accroupis à ses côtés et lui prends doucement l'une de ses mains. Et ce que je craignais finit par arriver. Alycia me supplie de ne pas l'abandonner, de ne pas la laisser seule dans cet enfer. Bien sûr que j'aimerais ne pas y être obligé, bien sûr que j'aimerais poursuivre mon histoire avec elle. Nous ne sommes juste pas nés à la bonne époque. Dans une autre vie, notre idylle aurait pu s'épanouir dans de meilleures conditions. Là, il ne s'agit juste que d'un mirage. Tôt ou tard, l'un d'entre nous mourra. Peut-être même plus tôt qu'on ne le suppose. Nous ne faisons qu'enjoliver la réalité, une réalité abjecte qui finira par avoir notre peau à tous. Je ne peux la bercer de faux espoirs.

Alycia se met à trembler au fur et à mesure qu'elle s'exprime. Son visage, inondé de larmes, laisse transparaître son imminente fragilité, celle qui la caractérise depuis des mois maintenant. J'ai envie de la serrer dans mes bras, de lui dire qu'il ne s'agit que d'un mauvais rêve et qu'elle finira par se réveiller. Mais c'est un mensonge. Par ailleurs, j'aurais trop peur d'être de nouveau enivré par son odeur et par la douceur de ses cheveux. Alors je reste stoïque, ma seule main caressant tendrement la sienne. Je sais qu'elle en attend davantage, qu'elle aimerait que je la rassure, mais nous sommes déjà allés trop loin. Poursuivre dans cette voie ne serait que doublement pénible pour nous deux. Je sens mes propres yeux s'humidifier. Néanmoins, je refuse de laisser les larmes l'emporter. D'un geste, je les essuie aussitôt, avant de m’asseoir à ses côtés. L'amour est une faiblesse, voilà pourquoi je m'en étais jusqu'à présent préservé. Il nous conduit à prendre des décisions insensées, à agir contre notre volonté. Je ne peux pas laisser l'amour briser tout espoir de rédemption. Il faut que je tente quelque chose.


« Je ne peux pas, Alycia, murmuré-je, mon regard braqué vers elle. Vous vous êtes tous accoutumés à cet endroit. Certains s'y sentent même chez eux. Il faut que cela change, il faut que nous retrouvions notre liberté et notre indépendance. Il faut que je m'en aille, que j'essaie de trouver la sortie de ce fichu labyrinthe. Lorsque ce sera fait, nous reviendrons pour vous. Je reviendrai pour toi. Les autres m'importent peu. » Je me tais un instant, avant de reprendre de plus belle : « Je sais que c'est dur. Ça l'est tout autant pour moi. S'il n'y avait pas ce labyrinthe, nous serions heureux, toi et moi. Mais là, tant qu'il y aura cette menace qui plane sur nos têtes, nous ne pourrons jamais être véritablement heureux. Au fond de toi, tu le sais. Tu sais que j'ai raison. » Mes doigts caressent lentement les siens : « Esther me forme bien, je progresse de jours en jours. Bientôt, je serai fin prêt pour cette expédition. Je trouverai cette sortie pour toi, pour nous. Pour que nous puissions vivre ensemble. Toi et moi. J'ai juste besoin que tu croies en moi. »
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