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Just a quiet evening Ϟ ft. Elina

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MessageMer 28 Jan - 16:43


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Andrew Bold ft. Elina Holden Ϟ une fin d'après-midi
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Mon coeur bat à mes oreilles à une vitesse dangereuse. La trachée en feu, je jette un coup d’œil rapide par dessus mon épaule pour m'assurer que mes coéquipiers suivent le rythme, puis accélère une dernière fois l'allure. Mon travail désormais achevé, je me concentre uniquement sur le léger frottement de mes chaussures contre le sol. Clap clap clap. Je manque de déraper et de perdre quelques précieuses secondes dans un tournant, mais parvient à me rattraper de justesse d'une brève pression des doigts sur un des murs. Enfin, le Bloc apparaît. Je couvre la dernière ligne droite en quelques longues foulées, avant de tomber à genou dans l'herbe et la poussière. Du bon côté de ce dédale infernal. Tandis que je reprends mon souffle avec difficulté, mes camarades continuent de courir, surement déterminés à avoir une place à la douche. Je soupire. Cette fois-ci, tout le monde est rentré sauf. Le cœur serré, je regarde les portes encore ouvertes du Labyrinthe Nord. L'une d'elle est marquée d'une étrange trace vermeil. J'aurai donné ma vie pour qu'elle reste immaculée.

Le plancher moisi du dortoir grince sous mes soixante dix kilos. Je pense que je ne supporterai pas une journée de plus à courir comme une bête apeurée dans cet Enfer. Avançant à pas lents à travers la pièce, je masse ma nuque tout en m’efforçant de prendre de grandes inspirations régulières. Ma bouche est sèche, chacun de mes muscles est liquéfié et mes vêtements sont aussi trempés que si il avait plu. Je fais les cent pas, pensif, puis viens finalement m'asseoir sur le pan de tissu verdâtre qui, une fois roulé en boule, me sert d'oreiller. La tête reposant sur mes mains moites, je laisse mon taux d'adrénaline redescendre. Les minutes passent lentement. Pressé de me débarrasser de la sensation du tissu humide collant à la peau qui m'a gêné toute la journée, je retire non sans hâte mon débardeur. Soudain, un grognement assourdissant fait trembler le Bloc tout entier. Les portes se referment. Torse nu, je m'approche de l'entrée du dortoir. En jetant un coup d’œil au dehors, je remarque qu'un petit groupe de blocards s'est amassé devant la porte Est. A l'instant où milles et un scénarios se forment dans mon imagination, je distingue trois petites silhouettes noires et bleues surgir d'entre les deux murs. Presque aussitôt après, un autre coureur s’effondre. Un cri phénoménal me glace alors le sang. J'en connais un qui va passer les jours qui suivent à l'infirmerie... Je ferme ensuite les yeux, déglutis avec difficulté et me remémore Lucy. Ses boucles brunes caressant son visage fin, ses yeux bleus étincelants de courage, son sourire qui m'avait immédiatement charmé et la douce sensation de ses lèvres contre les miennes... De nouveau, respirer me devient moins naturel. En silence, je maudit les Créateurs.
Alors que je m'écarte du seuil du cabanon, des bruits de pas parviennent à mon oreille. Je fait alors volte-face, et découvre Elina, qui m'adresse un sourire amical. « Ah, c'est toi ! », m'exclamé-je, un peu gêné de me montrer à moitié nu devant elle. « J'allais aller à la douche. Ça crève de courir toute la journée dans une fournaise. » Je ne ne lui apprends rien, mais nous ne sommes jamais trop sur de ce que peut penser une adolescente, alors je préfère m'expliquer. « Tout va comme tu veux ? »
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MessageMer 28 Jan - 18:15

J'ai les jambes en compotes. Comme tous les soirs d'ailleurs. On est sortit les premières il me semble avec Allya ce soir. Je suis donc allé me debarbouiller de toute cette crasse accumulée dans la journée sans me presser.
Quant à Allya... je ne sais pas où elle est maintenant. Sûrement dans le petit bois.
Une fois sortie de notre salle de bain de fortune, je m'etire. J'ai les muscles tendues, et j'en ai plus qu'assez de me réveiller avec des courbatures partout. Je m'installe dehors au frais, et commence à m'etire à côté des dortoirs. Au passage je guette qui sort du Labyrinthe. Jne les comtes. Toujours, du moins la plupart du temps. Quand je sors en avance. Du coup rarement au final... mais je m'informe toujours.
Une fois avoir fini, je m'allonge par terre en regardant le ciel. Le soleil est pratiquement coucher. Puis un bruit assourdissant m'indique que les portes se ferment.
Je me redresse pour guetter les retardataires.
Tous le monde se rassemble alors devant une des portes que je ne vois pas bien, elle est assez loin et des arbres me cache la vue. Les portes claquent. Puis un cris retenti.

Je sursaute, me relève et me dirige dans les dortoirs. Je ne supporte pas ce genre de cris. Je ne sais pas ce qu'il c'est passé, mais je ne veux pas le savoir tout de suite.

J'entre dans les dortoirs en démêlant més cheveux mouillés avec mes doigts. Je pensais être seule jusqu'à ce que j'entends un bruit. Je m'avance plus dans la salle et découvre un homme brun torse nu. Je laisse mes yeux se balader sur le dos musclé du garçon en cherchant à savoir qui c'est.
Puis enfin il se retourna et je reconnu de suite ce visage. C'était Andrew. Je lui fis alors un grand sourire.

- Ah, c'est toi ! J'allais aller à la douche. Ça crève de courir toute la journée dans une fournaise.


- Tu m'étonnes !

Il semble gêné. Son regard se balade partout et il passe de temps en temps une main sur son torse comme pour le cacher. Je glousse puis m'empresse de mettre ma main devant ma bouche pour ne pas en laisser sortir un autre.
Je remarque soudainement que mes mains sont beaucoup trop sèches et je les examine de près jusqu'à ce que Andrew me sorte de mes pensées:

- Tout va comme tu veux ?

- Euh... oui fin je ne vois pas comment ça pourrait aller comme je veux ici mais enfin... et toi ? lui dis-je une pointe d'amusement dans ma voix.

Je m'avance plus près de lui après avoir remarqué que nous étions à l'opposé l'un de l'autre et je trouve ça plutôt ridicule. Une fois l'avoir rejoint je regarde par la fenêtre derrière lui pour voir ce qu'il se passait dehors.
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MessageJeu 29 Jan - 18:38


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Andrew Bold ft. Elina Holden Ϟ une fin d'après-midi
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Le sourire d'Elina m'étonnera toujours, je pense. Il peut signifier qu'elle est heureuse ou amusée, comme il peut signifier qu'elle ne fait que cacher des sentiments négatifs pour ne pas paraître faible. En autre, c'était une arme multifonctions qu'elle était capable de tenir longtemps. Très longtemps.

« Tu m'étonnes ! », me répond-elle. Je fais mine de sourire, puis détourne mon regard de son visage. La jeune fille, amusée par je-ne-sais-ce-qui-cloche-chez-moi, laisse échapper un gloussement de sa bouche. Mes yeux se baladent partout dans la pièce, puis viennent se poser sur le front de mon amie. « Euh... oui fin je ne vois pas comment ça pourrait aller comme je veux ici mais enfin... et toi ? » Machinalement, je hoche la tête de haut en bas, bien que je ne sois moi même pas convaincu de ma réponse. Elle a prononcé cette phrase d'un ton presque léger, les coins de la bouches légèrement relevés, mais j'ai senti une pointe de tracas dans sa voix. Elle semble heureuse, décontractée, mais comme nous tous elle se lasse d'être prisonnière de ces quatre murs de bétons. Elle se lasse surement aussi d'avoir peur, d'être confrontée au danger chaque jour alors qu'elle pourrait être au dehors de cet enfer, menant une vie paisible et sure. Elle doit se lasser du Labyrinthe, tout simplement.

Lorsque elle franchit le seuil du dortoir, je laisse mes doigts frôler son bras, compatissant. Pourquoi une fille comme Elina a été envoyée ici ? Qu'a-t-elle fait dans sa vie antérieure pour être emprisonnée dans cet Enfer avec un grand E ? Je sers les dents. Elle ne le mérite pas. Quiconque ne mériterait d'être enfermé là. Elle se penche à la fenêtre, curieuse de savoir ce qu'il en est du coureur blessé. Je la rejoins, sans dire un mot. Malgré l'accident de tout à l'heure, l'Esplanade demeure relativement calme. Quelques personnes allument le feu ; les derniers coureurs à être rentrés sortent de douche, la peau ruisselante d'eau ; quelques autres blocards discutent entre eux, tandis que les plus jeunes se chamaillent en riant. Accoudé à cette fenêtre instable, je me dis que finalement, le Bloc n'est pas un endroit si horrible : on y vit, on y rit, on y mange, on s'y fait des amis... Je n'ai aucun souvenir de ce qu'est la vie au delà de ces murs, mais je pense qu'elle n'en ai pas bien différente. Seulement, ce semblant de bonheur est éphémère : une fois la nuit passée, notre routine reprend. Nous ne sommes que des adolescents, des enfants pour certains, cependant nous sommes déjà livrés à nous mêmes. Les plus téméraires d'entre nous risquent leur vie pour essayer de fuir cette prison dans laquelle nous avons atterri, et parfois, ils meurent. Une expression mélancolique s'affiche sur mon visage fatigué, usé. L'air grave, je couvre Elina d'un regard protecteur, priant pour qu'il ne lui arrive rien demain et qu'elle puisse un jour s'échapper de ces murs. Je soupire, fixant sans grand intérêt le plancher abîmé du dortoir. Bordel, qui sont les fous qui nous ont piégés ici ?

Du bruit à l'extérieur me tire subitement de mes pensées. Je relève la tête, plissant les yeux pour distinguer ce qu'il se trame dans la pénombre du soir. Je crois reconnaître Mahree, une medjack, accompagnée d'une autre personne en blouse blanche. Je suis trop loin pour entendre ce qui se dit sur l'Esplanade, mais je devine sans mal que cela porte au sujet du blessé. Je ne préfère pas m'imaginer la douleur qu'il doit ressentir à ce moment. Généralement, lorsque deux gigantesques blocs de bétons se referment sur votre orteil, ce n'est pas une partie de plaisir.

« Le pauvre type. Il va surement rester à agoniser chez les medjacks pendant quelques jours. », adressé-je à mon amie, qui semble captivée par ce qui se passe au dehors. « Il doit s'estimer heureux d'être rentré vivant, il aur-... » Je ne continue pas. J'ai prononcé ces quelques mots machinalement, souhaitant simplement briser le lourd silence qui règne dans la pièce, sans prêter attention aux tréfonds de mon esprits qui me murmurent le nom de la personne à qui j'allait faire référence. Une fois encore, je serre les dents. Ne souhaitant pas succomber à la tristesse, je porte mon attention sur les agréables crépitements des flammes. Sans détacher mon regard du brasier, je lâche un long râle en secouant lentement ma tête de droite à gauche. « Comment tu fais pour paraître heureuse, comme ça ? Je peux rester calme, prendre du recul sur la situation et m'apitoyer sur mon sort en silence, mais toi... toi tu sais encore sourire, tu sais encore rire ! Depuis que j'ai pris conscience que le Labyrinthe est un preneur de vie, je ne pense pas que j'en sois encore capable. »
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MessageSam 31 Jan - 14:14

Le regard vide, je regarde les murs face à moi du labyrinthe sans grand intérêt. Je sens Andrew qui m'a rejoint devant la fenêtre.
J'aime être avec lui, je me sens en sécurité. Il est très protecteur et le fait qu'il soit plus grand que moi de taille et musclé me donne l'impression d'être protégé de tout. On a de la chance de l'avoir avec nous au Bloc. Heureusement qu'il y a des gens comme ça, aussi gentil. Sinon on n'en finirait pas. Je me demande si il a toujours été comme ça, je veux dire dans notre vie avant le labyrinthe. Cette vie dont les souvenirs sont enfouis si profondément dans notre esprit qu'on ne peux pas les voir. J'aimerai savoir. Savoir tout ce qu'il y a à savoir sur ce qui ce passe actuellement. Pourquoi on est ici? Pourquoi on ne se rappelle plus de rien ? Pourquoi que nous et pas d'autres ?

Un bruit me tire de force de mes pensées floues. Il y a du mouvement sur l'Esplanade mais je ne vois pas qui il y a. Je crois que ce sont des Medjacks mais la nuit en pleine apparition ne me laisse pas percevoir leur visage à cette distance. Je plisse les yeux et ouvre mes oreilles pour essayer de comprendre ce qu'il se trame.
Je remarque alors que je suis actuellement penché dangereusement sur la fenêtre. Je recule en voyant sous mes yeux le sol à un étage plus bas puis reporte mon attention sur l'Esplanade.

- Le pauvre type. Il va surement rester à agoniser chez les medjacks pendant quelques jours. Il doit s'estimer heureux d'être rentré vivant, il aur-...


Je tourne ma tête vers lui pour l'écouter quand il s'arrêta subitement de parler au milieu d'un mot. Je lui tends un sourire compatissant et pose ma main sur son épaule. Il se tourne le regard triste avant de reprendre la parole:

- Comment tu fais pour paraître heureuse, comme ça ? Je peux rester calme, prendre du recul sur la situation et m'apitoyer sur mon sort en silence, mais toi... toi tu sais encore sourire, tu sais encore rire ! Depuis que j'ai pris conscience que le Labyrinthe est un preneur de vie, je ne pense pas que j'en sois encore capable.

Cette question était pour moi inattendue. Elle me surprends, je ne sais pas quoi répondre. Je suis si souriante que ça ?
Je prend une longue inspiration avant de répondre en choisissant bien mes mots.

- J'imagine que c'est pour tenir le coup. J'essaye de profiter de tous les moments que je peux considérer comme joyeux pour sourire et rire aux éclats. Ça me donne l'impression que tout va bien... et puis au final malgré le Labyrinthe et le nombre de pertes de Blocard -d'amis- qu'on a subit, la vie au Bloc peut s'avérer amusante selon les personnes avec qui on est. Il faut essayer de profiter au maximum dans cet endroit pour ne pas fini par faire une dépression. Même dans le Labyrinthe il faut essayer de trouvé des petits moments comme ça où on peut rire avec sa coéquipière ou son coéquipier. Même si tu as subit une grosse perte dans le labyrinthe il faut que tu passes à autre chose, que tu essaye de ne pas trop y penser d'essayer de sourire et de rire quand tu en as l'occasion.

Les bras croisées je fixe le sol en repensant à ce que je pensais tout à l'heure.

- A ton avis est ce que notre passé est lié à tous ça ?

Je lève les yeux vers lui en attendant une réponse même en étant consciente que ce ne serait qu'une supposition.
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MessageSam 7 Fév - 11:38


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Andrew Bold ft. Elina Holden Ϟ une fin d'après-midi
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Son sourire disparaît ; la lumière dans son regard s'atténue. Elle prend une grande inspiration. C'est comme si on venait de lui enfoncer un poignard en plein coeur. Un court instant, elle semble mourir. Puis une frêle lueur d'espoir la réanime. En ouvrant la bouche, elle retire l'arme de son corps, mais reste debout. D'autres serais sans doute tombé pour ne jamais se relever.

« J'imagine que c'est pour tenir le coup. J'essaye de profiter de tous les moments que je peux considérer comme joyeux pour sourire et rire aux éclats. Ça me donne l'impression que tout va bien... et puis au final malgré le Labyrinthe et le nombre de pertes de Blocard -d'amis- qu'on a subit, la vie au Bloc peut s'avérer amusante selon les personnes avec qui on est. Il faut essayer de profiter au maximum dans cet endroit pour ne pas fini par faire une dépression. Même dans le Labyrinthe il faut essayer de trouvé des petits moments comme ça où on peut rire avec sa coéquipière ou son coéquipier. Même si tu as subit une grosse perte dans le labyrinthe il faut que tu passes à autre chose, que tu essaye de ne pas trop y penser d'essayer de sourire et de rire quand tu en as l'occasion. »

Je l'écoutes patiemment, hochant la tête de temps à autre, le regard dans le vague. La différence entre elle et moi, c'est qu'elle a besoin d'espoir pour être heureuse, moi j'ai besoin de bonheur pour avoir de l'espoir. Il y a sans doute de l'espoir, cependant, cela fait neuf mois que je croupis ici et que personne ne s'est encore échappé de ce trou. Neuf mois que je vois les gens que j'aime mourir. Deux que j'ai oublié ce qu'était le bonheur. Si par miracle, un jour je sors d'ici, je serai changé. Je n'ai aucune idée de comment j'étais dans ma vie antérieure, j'ai simplement un vague souvenir de comment j'étais en arrivant ici. J'étais heureux. Calme, mais heureux. Et j'avais de l'espoir. Je me disais qu'on allait tous sortir d'ici. Désormais, je sers les dents et je continue de courir. Elina continue de sourire. Je ne peux pas oublier les seuls souvenirs joyeux que j'ai, sinon quoi je ne serai plus capable de tenir debout.

« A ton avis est ce que notre passé est lié à tous ça ? »

Je déglutis et relève la tête. Je me mords la lèvre, et agite lentement la tête de droite à gauche. J'aimerai bien lui donner une réponse concrète, lui dire qu'il y a une explication rationnelle à tout ça. Seulement, ça fait bien longtemps que j'ai arrêté de croire qu'il y en avait une. Si le Labyrinthe m'a appris quelque chose, c'est que parfois il n'y a pas de réponse à tout, et que parfois c'est mieux pour nous. J'improvise, émettant des hypothèses en lesquelles je ne crois pas moi même.

« Je... je n'en sais rien. Peut être. » je marque une pause « Regarde, il n'y a que des jeunes enfermés ici. Pas d'enfants en bas-âges, d'adultes ou de vieillards. On est les plus résistants et on est capable de se démerder seuls... enfin à peu près. Et il y a les scaralames qui nous surveillent en permanence. Je pense qu'au dehors, les adolescents étaient considérés comme dangereux.  Peut être que nous nuisions à la société d'une manière ou d'une autre, et qu'on nous a alors enfermé ici sans nos souvenirs pour que nous ne puissions plus... faire ce que nous faisions auparavant. Quand nous tentons ne nous échapper, nous mourrons. C'est une prison, si on en sort on sera détestés, craints peut être. Parce que les gens du dehors ont toujours leurs souvenirs, et qu'ils se souviendront de nous. C'est débile comme hypothèse, mais c'est la plus rationelle que j'ai trouvé en neuf mois. »
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MessageSam 21 Mar - 22:54

- Je... je n'en sais rien. Peut être.

Je reporte mon attention sur lui.

- Regarde, il n'y a que des jeunes enfermés ici. Pas d'enfants en bas-âges, d'adultes ou de vieillards. On est les plus résistants et on est capable de se démerder seuls... enfin à peu près. Et il y a les scaralames qui nous surveillent en permanence. Je pense qu'au dehors, les adolescents étaient considérés comme dangereux.  Peut être que nous nuisions à la société d'une manière ou d'une autre, et qu'on nous a alors enfermé ici sans nos souvenirs pour que nous ne puissions plus... faire ce que nous faisions auparavant. Quand nous tentons ne nous échapper, nous mourrons. C'est une prison, si on en sort on sera détestés, craints peut être. Parce que les gens du dehors ont toujours leurs souvenirs, et qu'ils se souviendront de nous. C'est débile comme hypothèse, mais c'est la plus rationelle que j'ai trouvé en neuf mois.

Je me sens pâlir au fur et à mesure qu’il parle, et acquiesce automatiquement espérant masquer mon trouble.   Ce qu’il dit me perturbe plus qu’autre chose, et je ne pense pas que c’était son intention. Il voulait juste me fournir une réponse. J’aurai préféré qu’il ne me réponde rien. Je sens que je vais pas arrêter de penser à ça. Si on était vraiment un danger pour la société ? Ce serait atroce, juste atroce. Comment des gens aussi jeune que nous seraient un danger ? Et si nos parents nous détestaient ? Si ils s’étaient fait tué pour nous avoir mis au monde ? Et nous, qu’est ce qu’il va nous arriver ? On va rester bloqué, j'en suis sur. Ils vont nous tuer un par un, sans aucun remord. On va souffrir. Et on va se voir, les uns et les autres, souffrir. C'est atroce. Actuellement je voudrai me jeter du haut de la falaise rien qu'à cette pensée.

- Si ce que tu es dis est vrai, vaut mieux abandonner les recherches dans le Laby’. Ça veut dire qu’on est déjà mort. C’est foutu. Pourquoi ils nous laisseraient une sortie alors qu’on nuirait à la société ?

Ces paroles ont coulées seules de mes lèvres. Ma voix tremblote et je n’arrive pas à l’empêcher. La colère et la peur doit se lire dans mes yeux. Mais peut être que je m'enflamme trop vite. Ce n'est qu'une supposition. Ca y est, il doit me prendre pour une folle. Mais j'y peux rien, ça arrive à tous le monde de s'emporter. Je tente de grimacer un sourire pour le rassurer, mais ça doit me rendre encore plus ridicule.
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