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(TERMINE) The game of secrets has just begun, you better watch your backs. [Niels ft. Alexandra]

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MessageSam 26 Mai - 3:16

The game of secrets has just begun, you better watch your backs.ft. Niels Welligton

Plus nous échangions, plus j'apprenais qu'un des synonymes de la curiosité devait se nommer Niels Welligton. Avec cette manie à avoir l'art et la manière de poser des questions auxquelles je ne pouvais décemment pas répondre pour l'instant, ma jeune recrue aurait pu m'agacer. Et c'est donc étrangement que je ne pouvais que constater - un peu ahurie, je dois bien l'admettre - que je ne ressentais pas une once d'énervement à son encontre pour sa formidable capacité à s'aventurer systématiquement sur des pentes glissantes. Avait-il toujours été si maladroit ou était-ce la solitude qui avait fini par lui faire perdre tout sens de la contenance ? J'aimais imaginer qu'il en avait toujours été ainsi et, à sa façon de s'adresser aux autres, je ne pensais guère me méprendre.

Il y avait dans ses paroles un constant besoin de maîtrise qui était aussi subjuguant que dangereux. Peut-être me mentais-je à moi-même quand je me martelais que ce problème m'était étranger... Si j'avais foncé dans la gueule du loup sans réfléchir il y a des années, pensant uniquement à masquer suffisamment mon identité pour qu'aucun lien ne puisse être établi formellement entre mon frère et moi, je m'étais assagie au point de douter parfois de n'être plus qu'un animal sauvage qu'on avait réussi à domestiquer. Une bête de foire à qui on avait enseigné des tours ridicules qu'elle exécutait dans l'espoir de voir un jour la porte de la cage être laissée entrouverte. Là elle fuirait, elle fuirait avec tous ces autres rats de laboratoire qu'elle réussirait à emmener dans son sillage. Mais si la porte ne s'entrouvrait jamais... Et si les tortionnaires ne feraient jamais d'erreurs... Comment le vivrait-elle ? Je chassai ces pensées de mon esprit avant qu'elles ne l'embuent complètement et ne l'encombrent. Point besoin de cela alors que je devais garder le Nord pour orienter savamment ma recrue vers des sujets plus "convenables", bien qu'en réalité n'importe quel sujet serait plus convenable que de parler dès le premier jour de la première épreuve qui se déroulait sous nos pieds et du rôle que nous jouions tous dans cette expérience malsaine.

Le sourire, l'arme la plus radicale possible. Je le dégainai sans état d'âme. Encore un truc qu'on m'avait appris ici. C'était si facile après tout de faire mine d'être vraiment concernée par les interrogations de quelqu'un, de lui montrer qu'on était à son écoute même si on en avait absolument rien à faire de l'aider à se rassurer et à acquérir ses marques dans son nouvel environnement. Il suffisait de lui sourire, de parfaitement plonger son regard dans le sien en y ajoutant de légers mouvements pour éviter la fixation, les hochements de tête étaient un ajout qui convenait très bien avec des supérieurs mais que j'évitais avec Niels : il n'était pas le genre de personnes avec qui surjouer était une option, trop observateur peut-être. Si ses propos avaient un goût de nouveauté, la fin sonna avec un étonnant goût de déjà-vu. Décidément, il mettait un point d'honneur à vouloir montrer son ambition - démesurée, avais-je le droit de le préciser - ou alors il était simplement trop bête pour comprendre que si je n'avais pas répondu la première fois, c'était justement parce que je n'en avais aucune envie en plus de n'en savoir que trop peu.

- Tu ne m’as pas déjà vue sur le terrain ? l’interrogeai-je avec un sourire en coin qui peinait à dissimuler mon amusement. En tout cas, ce qui est bien avec toi c’est que tu fais les questions et les réponses tout seul !

J’étais une peste, carrément. Cela avait quelque chose de vraiment plaisant de me jouer ainsi de lui et de cette façon qu’il avait de suggérer des réponses qui me permettaient de passer au-dessus de toutes ses interrogations pénibles qu’il faisait pleuvoir alors que le moment n’était pas encore venu.

- Et si j’y suis, c’est bien qu’on peut y entrer ! annonçai-je avec une évidence farouche que mon intonation trahissait. Mais ça demande bien plus que des connaissances de base, crois-moi.

En préparant le badge, j’avais esquivé le reste. Je ne pensais pas que ma demande puisse déclencher quoi que ce soit et c’est sans nul doute pour cette raison que je ne l’avais même pas réellement regardé tout en lui quémandant les renseignements manquants. Après tout, ce n’était qu’une adresse : pas de quoi fouetter un chat… Pourtant, sa formulation sonna immédiatement étrange à mes oreilles. « Bien sûr. Oui, j’en ai une. » Qui répondait ce genre de trucs ? On voyait souvent cela dans les mauvais films, cette scène où le héros tente d’esquiver son embarras en essayant lui-même de se convaincre de quelque chose, de gagner du temps pour ensuite trouver une solution bateau à présenter à son ennemi juré ou à un de ses sbires qui attend avec impatience le faux pas du gentil. Ridicule.

Quand il se mit à m’expliquer ses soucis d’une autre époque, j’arquai carrément un sourcil. Ses gesticulations sur sa chaise ne m’aidèrent pas à faire redescendre cette impression que quelque chose clochait férocement et cela même quand il finit par extirper de sa poche un papier qu’il me lut à toute vitesse avant de me le tendre. L’orthographe avait bon dos… Tout sonnait faux, du moins c’est l’impression curieuse que me laissait cet échange et cela même quand j’eus le bout de papier entre les doigts et que mes yeux en parcoururent les lignes. Déposant le morceau froissé à côté de mon clavier, je sélectionnai tactilement les champs dans lesquels je devais entrer les informations avec une espèce de pincement au cœur, comme si je craignais de voir surgir un refus du système. De l’autre côté du bureau, Niels poursuivit son discours et à nouveau j’eus le sentiment qu’il n’était pas très à l’aise. Aucun tremblement dans sa voix, mais une nervosité palpable qui, même si elle avait disparu à l’instant précis où sa main avait fait apparaître miraculeusement la feuille de papier, me laissait un goût amer. Vivre constamment sur ses gardes finissait peut-être par vous rendre paranoïaque…

- Oui, on a une photo… lui répondis-je distraitement tout en notant l’adresse qui était figée sur le papier.

Instinctivement, je photographiai l’écriture qui y était griffonnée. Jamais je n’aurais imaginé qu’un jeune homme qui paraissait aussi soigné puisse manier aussi cruellement un stylo… Pur préjugé, certes. Néanmoins une force inconnue, peut-être un sentiment d’étrangeté, me criait de la graver dans mon esprit. J’y obéis sans savoir pourquoi avant de relever la tête en validant l’adresse que le système informatique admis sans broncher, me prouvant son existence. Finalement, j’étais peut-être simplement en train de devenir cinglée…

Tout en validant sa fiche de profil rapidement, lançant ainsi la création définitive du badge, je lui rendis son papier en le poussant vers lui sur le bureau.
- Tu pourras consulter le planning via ton badge oui, mais aussi à l’affichage général dans la salle à côté. Tu l’as peut-être déjà aperçu sur le grand tableau.

Je ne pouvais m’empêcher de songer à la sortie externe qui aurait lieu dans quelques semaines et à laquelle il devrait participer. Notre destination n’était pas encore connue et c’était bien cette donnée qui m’inquiétait car elle ne présageait rien de bon. Visiblement, l’entreprise attendait de dénicher l’endroit idéal pour débusquer des immunes et l’opération s’annonçait éprouvante : ce type de missions l’était toujours, même si avec les années j’avais appris à prendre mes distances. Se forger une carapace était vital si je ne voulais pas envoyer tout éclat sur un coup de tête, sur une envie brutale de dévoiler mon jeu pour sauver un unique immune au lieu de penser à la collectivité… Ce groupe de blocards qui n’avait aucun allié, si ce n’est une pauvre Créatrice incapable de la moindre avancée en deux ans. Incapable même de sauver son frère.

Le bip que la machine venait d’émettre correspondait à l’impression du badge : une fois les données sauvegardées, elle imprimait sur le plastique blanc l’identité de son détenteur. Quelques secondes plus tard, je la saisis tout en la secouant légèrement afin que l’encre termine de sécher.

- Cette carte est nominative. Toutes tes utilisations seront automatiquement enregistrées dans le système, aussi bien pour les ouvertures de sessions sur les postes de travail que lorsque tu pénètreras dans les différents lieux auxquels l’accès t’est autorisé, lui expliquai-je. Ne la perds surtout pas.

Je me retournai vers l’écran, explorant d’un rapide coup d’œil les emplois du temps du reste de l’équipe et choisissant celui qui aurait le plus de temps à perdre avec Niels le lendemain. Au final, tous étaient pris et je déclarai, peu convaincue.

- Demain matin, tu verras avec le reste de l’équipe qui a le temps de te montrer les manipulations de base, lui annonçai-je. Je reviendrai sans doute au laboratoire dans l’après-midi.

Laissant planer un petit silence, mes pensées toujours en pleine analyse de la précédente situation que mon esprit ne parvenait pas à laisser aller, je lui demandai pour clôturer :

- Encore des questions ?

Intérieurement, je priai pour qu’il n’en ait plus et que je puisse lui indiquer les dernières formalités pour le lendemain. Cependant, avec Niels, espérer qu’il puisse être à cours d’interrogations reviendrait à espérer que la Braise pourrait soudainement disparaître avec un simple antibiotique ! Pire qu’une condamnée, j’attendis donc la sentence la fleur au fusil de savoir toute cette mascarade de recrutement bientôt terminée.


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Niels Welligton


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MessageSam 26 Mai - 12:57

Niels
&
Alexandra
The game of secrets has just begun, you better watch your backs.
Visiblement, il ne s’arrêtait jamais. Depuis qu’il était tout petit, Niels avait développé une sorte de syndrome de la curiosité. Alors ce n’était pas sans surprise qu’il avait enchaîné avec une question un peu stupide. Comme quoi, il aurait dû réfléchir avant de parler ! Allez sur le terrain ? Franchement ? Pourquoi ne pas demander s’ils mettaient des combinaisons aussi ! Il avait rencontré la jeune femme sur le terrain justement ! Bien sûr, Alexandra avait aussi remarqué la fabuleuse portée de sa question et lui répondit comme lui aurait sans doute répondu à sa place. Il ne put s’empêcher d’esquisser un petit sourire amusé. La brune ne semblait plus profondément agacée par ce qu’il demandait, comme si elle était en train de s’y faire et il avait un peu de mal à le réaliser. En tous les cas, il appréciait toujours cette manière dont elle souriait et ses yeux s’arrêtèrent sur les lèvres de la brune. Elles étaient fines et son esprit de jeune adulte se demandait bien si elles s’avéreraient encore plus fines si jamais il venait à y goûter avec les siennes. Cela le fit rosir et un frisson qui parcourut toute sa colonne vertébrale ne fut pas désagréable. Il était en train de l’entendre de nouveau lui dire que ce ne serait pas la première fois qu’elle ferait ce genre d’exercice avec les hommes en parlant bien sûr de ce qu’ils avaient sous le pantalon. Pourquoi cette pensée revenait-elle à cet instant précis ? Il avait juste regardé ses lèvres un peu plus longtemps que nécessaire après tout. Il hocha alors la tête avec le même sourire, sans doute un peu plus grand, pour cacher sa gêne. S’il avait eu une cravate, il l’aurait sans doute desserré sous la chaleur que son corps avait soudainement pris. Avait-elle augmenté le chauffage ou quoi ?

Sa température interne ne s’arrangeait franchement pas avec son sourire qu’elle lui faisait. À quoi jouait-elle ? Il arrivait presque à en oublier quelles questions, il avait posé au final ! Était-ce volontaire ? Avait-elle conscience de l’effet que ça lui faisait pour agir de la sorte ? Les femmes pouvaient être de drôles de créatures parfois. Isaac lui avait toujours dit quand il s’amusait. Lui raconter ses petites aventures d’un soir était un de ses loisirs favoris. « Comment c’était ? » , posait le plus souvent Niels afin de rester poli et général. Mais son grand frère aimait bien raconter, chose que le garçon ne comprenait pas tellement. Raconter un peu était naturel, mais y mettre trop de détails comme Isaac le faisait n’avait plus aucun sens. « Article 9 de la vie privée pour cette jeune femme nan ? Elle n‘aimerait pas que tu racontes à son petit frère dans quelle position elle t'a pris, ou j’me trompe ? » , avait une fois sortit Niels amusé et à la fois désespéré par son frère qui ne changerait jamais. « Rectification. Dans quelle position je l'ai pris. Mhm article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme p’tit frère, confonds pas avec le code des mangeurs de grenouilles. Et puis je te répondrais une seule chose : Article 10 de cette même convention pour la liberté d’expression. » avait achevé son frère face à un Niels qui faisait la grimace. « Comme quoi t’es vraiment meilleur avec les parties du corps qu’avec les articles de droit. Je le dirais pas à maman t’inquiètes » blaguait le plus souvent Isaac. « Oh pardon si j'ai habîmé ta fierté ! », s'exclamait-il suite au problème de qui avait prit qui. « Quoi que les parties du corps si tu veux impressionner une fille au lit ça peut être pas mal. Du genre, tu t’amuses à passer tes mains partout en lui détaillant chaque partie… ça peut être excitant en préliminaire » , continuait le grand frère. « N’importe quoi. Ce serait juste bien soûlant pour elle crois moi. », répondait le cadet. « A moins qu’elle ne soit médecin aussi.. ça pourrait donner des choses intéressantes. » Il avait capté l’attention de son frère en disant ce genre de propos, il le voyait toujours par ce grand blond qui se redressait et qui levait un sourcil. « Ah oui comme quoi ? » Dans ce genre de moments, il avait plutôt envie de garder ce genre de pensée pour lui. « Mhm rien. T’aurais du mal à capter le sens de petits jeux frangin. » Et la discussion pouvait continuer encore et encore, où Isaac parvenait toujours presque à faire parler son petit frère jusqu’au moment où ce dernier avait décidé qu’il ne lui en dirait pas plus. Dans ce cas, il avait pour solution de ramener de nouveau la conversation sur lui et ses expériences.

Niels en revenait à Alexandra et ses connaissances justement. Il fallait plus que ça pour entrer, et après avoir repensé à toutes ce genre de choses, il ne put s’empêcher de laisser un petit rire lui échapper. « Plus que des connaissances » sonnaient sur le moment d’une manière pas très chic dans son esprit. Il hocha la tête, se reprenant assez rapidement, ayant honte de s’être laissé emporté.

- Oh d’accord, je vois. Mais pas impossible donc !, finit-il par conclure en tendant le bras pour la désigner comme heureuse gagnante de la catégorie spéciale.

Il ne se laissait pas aussi vite décourager. En restant assez secrète à plusieurs reprises, il avait deviné qu’elle ne lui en dirait pas plus. Au final, il avait posé énormément de questions pour pas-grand-chose au final. C’était comme si on lui avait donné une très bonne note en lui promettant un carrot cake géant et qu’il se retrouvait qu’avec une petite bouchée et qu’en prime, on avait oublié le thé ! Scandale ! Grosse frustration même. Ils en étaient venus par la suite à ce sujet assez délicat : l’adresse. Elle avait froncé les sourcils à sa réponse qui était très bizarre. Il se la refit dans sa tête avec le « Bien sûr. Oui j’en ai une ». Ridicule. Il aurait dû tout simplement répondre oui, un point c’était tout ! Il évitait de trop fixer le moment où elle était en train de lire l’adresse. Fixer était égale à chercher si elle était en train d’avaler son mensonge. Il cherchait confirmation. Il se força à détourner le regard avant de revenir naturellement sur ses mains qui avaient ouvert la petite feuille. Il se rendit compte à ce moment-là qu’elle n’était pas très bien écrite. Le gars avait probablement passé une demie seconde à manier son crayon. En pensant à l'homme, il se disait qu’il avait été stupide de lui montrer. Lui écrivait plutôt très bien d’après ce qu’il avait entendu autrefois. Mais elle aurait probablement oublié et il pouvait toujours faire genre de savoir la reproduire à n’importe quel moment en prétextant qu’il ne s’appliquait pas quand il était pressé.

La photo était en tous les cas dans leur système et il était persuadé que c’était une des plus récentes que leurs systèmes avaient reçu ou volé au système anglais : la photo de son permis maintenant inutile ou alors de celle de son dossier d’aéroport, mais dans les deux cas, ça restait la même. Mais pourquoi donc avait-elle cette voix distraite ? Elle lui avait prouvé qu’elle était capable de faire plusieurs choses à la fois, alors bon.. rentrer une adresse était loin d’être prenant. Son coeur commençait à s’accélérer, car il avait soudainement peur qu’elle devine la supercherie. Les secondes d’attentes furent longues jusqu’à ce qu’elle ne repasse au planning et au badge d’une voix différente qui le rassurait. Elle agissait de nouveau assez normalement.

- Je pose mon badge sur une sorte de plateforme pour le consulter et ça s’affichera sur un écran ou je le rentre dans un ordinateur ?, demanda le blond plus très familier avec les technologies qui avaient pourtant bercé sa vie d'avant bien qu'il soit un addict du crayon/papier, chose qu'il utiliserait ici sans doute bien plus que les autres vu qu'il apprenait mieux en écrivant par lui-même.

Il allait falloir qu’il retienne son planning vu qu’il n’y avait pas de possibilités le lire chez lui au QG.

- Ne pas oublier de le consulter le soir avant de partir alors !
, ajouta-t-il avec un sourire.

Le badge était maintenant en cours d’impression où des couleurs s’affichaient. Le logo du WICKED était bien voyant et avec ce badge, il faisait maintenant partie du navire qui mériterait de faire Titanic en ne gardant en survivants que les immunes innocents que ces monstres torturaient. Comment réagirait-il si jamais ils le forçaient à lui aussi capturer un immune ? Il ne préférait pas y penser, mais une chose était certaine, il préférait avoir à faire à un fondu plutôt que de faire ça. Il écoutait les instructions de la jeune brune qui lui indiquait de quelle manière le badge fonctionnait et il retint surtout l’info qu’il avait déjà devinée : un badge nominatif sur lequel tout le monde pouvait voir ce qu’il faisait. Même s’il l’avait déjà deviné, il sentait une pointe de complication dans son cœur. Cela ne l’aiderait pas à lui donner accès à tout. La ruse serait donc requise. Elle parlait alors de demain matin, répondant secrètement à la question qu’il venait d’avoir à l'instant. Ce même demain matin, il repasserait la porte avec ses armes bien emmitouflées grâce à elle.

- D’accord. Je vais pouvoir découvrir toutes les spécialités alors ! Et demain après midi, on fait quoi ?, demanda-il juste après qu’elle désirait savoir s’il avait d’autres questions.

Le jeune homme n’en avait plus en tête après celle-ci. Il était prêt à arriver demain matin, avec cette fois-ci de la nourriture dans son estomac, tout son cerveau, ses yeux et ses oreilles. La phase de recrutement, d’entretien et d’examen bien tragiques en émotions venait à présent de se terminer. Il avait tendu le bras vers ce livre tout neuf afin de pouvoir tourner la seconde page pour arriver à autre chose. Il était prêt, du moins, c’est ce qu’il pensait, car il y avait toujours des dangers, même dans le bâtiment le plus sécurisé. « Surtout dans le bâtiment le plus sécurisé » avait-il enfin de dire.

Mais pour le moment, il savourait sa petite victoire : être rentré dans l’usine à monstres afin de sauver la personne la plus importante du monde pour lui : son grand frère. Il savait aussi que la page pourrait être véritablement tournée quand il serait de retour au QG et qu’il laisserait ses émotions faire comme bon il lui semblait. Tant d’accumulations n’étaient pas humain, mais une chose était certaine : Il venait de survivre à cette journée-là sans se faire embarquer. Jour 1 : Niels 1.

Restait à savoir si le jour numéro deux, le numéro trois, le numéro quatre et etc lui seraient toujours aussi favorable.

 

 
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MessageDim 27 Mai - 1:05

The game of secrets has just begun, you better watch your backs.ft. Niels Welligton

Le sourire amusé, les joues qui rosissent avant que le sourire ne s'étire encore et encore... Il y avait là tout un manège étrange qui se produisait face à moi et que j'ignorais royalement. Ses hochements de tête ne suffisaient pas vraiment à dissimuler l'étrange malaise qui s'était emparé de lui si soudainement que j'avais du mal à en définir l'origine. Ou plutôt que je ne préférais pas la connaître. Sans doute était-ce pour cette raison que j'avais sauté sur l'occasion pour le rembarrer une nouvelle fois quand il avait tendu sa main vers moi avec une théâtralité exacerbée à faire exploser de rire même le plus aficionado des jeux télévisés diffusés en plein après-midi, pour les vieillards qui se prélassaient dans leur rocking-chair et qui se gaussaient de la fausse spontanéité du présentateur... Niels aurait fait un présentateur pitoyable.

- Rien n'est impossible si on s'en donne les moyens.

L'affirmation m'avait échappé. Claire, nette et tranchante, elle avait filé entre nous comme une lame de rasoir prête à lacérer son étonnante bonne humeur. Avec le doute infâme qui avait suivi, j'aurais pu me demander si c'était cette réflexion brutale ou ma question en elle-même à propos de son adresse qui l'avait plongé dans cet état de nervosité que j'avais cru déceler dans ses manières. Je me prenais au jeu de l'analyser, après tout c'est exactement ce qu'on me demandait.

- Tu as des lecteurs reliés à toutes les unités informatiques, il suffit de l'y insérer pour avoir accès aux ordinateurs avec ta session et de glisser la bande magnétique dans les lecteurs des portes pour les ouvrir. Simple, n'est-ce pas ?

Ayant fini d'éventer le badge, je jetai un rapide coup d’œil aux informations qui y étaient désormais inscrites, encore plus distinctement qu'on grave une épitaphe dans la pierre. La photographie devait avoir quelques années, les traits étaient moins juvéniles désormais, plus tirés aussi... C'est ce que nous faisait ce foutu monde : il nous transformait sans qu'on ne puisse vraiment l'expliquer. Les modifications étaient si discrètes qu'on ne les voyait pas et pourtant elles s'insinuaient dans chaque parcelle de notre corps pour ne faire de nous qu'une ombre de ce que nous avions été. Je relevai la tête, portant mon regard un instant vers l'écran. Je ne vis pas ce qu'il affichait, juste mon reflet dans le verre parfaitement luisant sous la lueur du soleil ardent qui filtrait à travers les larges fenêtres. Parfois, quand je croisais cette inconnue dans le miroir, j'essayai de deviner ses pensées. Ses peurs, ses doutes, ses espoirs aussi... J'aurais aimé la connaître... Non, en réalité, je m'en foutais de la connaître, ce que je voulais c'était la comprendre, mais c'était impossible ça, non ?

Heureusement que Niels réagit et relança la conversation. Le visage que je voyais était trop injurieux, trop accusateur, m'en détourner valait mieux, beaucoup mieux... Mes démons disparurent en même temps que mes yeux se plongèrent dans les siens et que mes pensées perdirent de leur noirceur, le gris de ses prunelles offrant un répit dans leur douce clarté.

- Tu n'auras qu'à m'attendre dans la salle d'examen, je te montrerai les différents protocoles : ceux destinés aux immunes et ceux destinés aux personnes infectées, lui annonçai-je avant de tourner instinctivement mon regard vers l'horloge comme si je pourrais y apercevoir l'heure à laquelle le convoquer. Vers...treize heures, disons. Ça te donnera le temps d'être revenu de ta pause.

Ton engageant et sourire rassurant, parfaite combinaison pour m'assurer de le mettre à l'aise et l'inviter à ne pas appréhender cette première journée de travail qui suivrait dès le lendemain. La mienne avait été... Je crois que je n'aurais su trouver un terme suffisamment correct pour la définir, mais je m'aventurais à songer que j'en étais sortie victorieuse puisque cela avait été un de mes premiers pas vers mon objectif. Putain... Ce n'était vraiment pas le moment de repenser à cela...

- Écoute, je crois qu'on a fait le tour... clôturai-je autant pour la discussion qui avait lieu à voix haute que pour moi-même et cette foutue voix qui n'arrêtait pas de m'adresser des reproches.

Me redressant, ma chaise de bureau glissa derrière moi sur le sol carrelé. J'esquissai un sourire en me dirigeant vers la porte.

- Je te montre encore où tu pourras déposer tes affaires, on a une pièce à côté avec des casiers, lui expliquai-je en posant déjà ma main sur la porte avant que je ne me souvienne d'un détail.

Sur la clenche, ma main hésita. Puis je la lâchai sans ouvrir la porte et fis volte-face  devant un Niels que j'imaginais surpris de me voir faire ainsi marche-arrière en stoppant net notre progression. Mes lèvres bougèrent d'abord sans qu'aucun son n'en sorte, puis s'articulèrent des mots dont je savais qu'ils n'étaient pas ceux que Niels désiraient entendre.

- Au sujet de ce que tu as dans ton sac, le stratagème ne fonctionnera pas dans la durée, dis-je d'un ton sans appel. Peut-être que tu vas passer dans les premiers jours mais actuellement les contrôles se font de plus en plus fréquents... Notamment avec les nouveaux employés. Tu dois les laisser chez toi au je sais plus combien machin street... D'accord ? Je te couvre aujourd'hui parce que j'estime que tu en avais besoin mais je ne pourrai rien pour toi s'ils te font passer le portique de détection des métaux et qu'ils trouvent ça sur toi, c'est clair ?

L'air grave qui avait décidé de prendre ses aises sur mon visage lui indiquait que, bien que j'avais saisi l'importance de l'arme de poing qu'il avait sur lui, je ne pouvais cautionner qu'il continue à bafouer les règles par la suite... Une fois, c'est une erreur. Deux fois, c'est de la provocation. Dans un réflexe, je penchai la tête sur le côté, essayant d'accrocher son regard pour pouvoir y lire ses réflexions, savoir s'il avait bien compris de quoi il retournait et que s'il voulait survivre ici il allait devoir faire des concessions.

On en faisait tous.

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MessageMer 30 Mai - 23:01

Niels
&
Alexandra
The game of secrets has just begun, you better watch your backs.

Alexandra avait le même avis que lui sur la possibilité d’accomplir les choses : rien n’était impossible, il fallait se donner seulement les moyens. Quelques semaines auparavant, il avait pensé qu’il ne lui serait pas possible de rentrer au WICKED et pourtant aujourd’hui, il était là face à des monstres ! Comme quoi, il s’en était bien donné les moyens grâce à sa ruse à la Niels dont il avait le secret. Il pouvait être fier de lui d’avoir réussi à pénétrer l’enceinte où son frère était probablement prisonnier. Mais où ? Et s’il apprenait qu’il était mort ? Ne serait-ce pas la chose la plus cruelle du monde à lui faire ?

- Je suis d’accord avec toi, reconnu le jeune homme à Alex.

Elle lui expliqua comment le système fonctionnait et il était, en effet, très simple. Toutes les informations étaient dans cette carte.

- D’où l’utilité de ne pas la perdre !, s’exclama t-il d’un air amusé.

Il pouvait très bien se retrouver bloqué quelque part, ou encore ne même pas passer l’entrée même s’il était certain que le garde se souviendrait de lui en raison de la couleur de ses cheveux assez.. unique. Au pire, la dernière option serait de camper dans le hall jusqu’à ce qu’il voit Alexandra ou Davenport. Il imaginait la scène et cela le fit sourire. Non, il ferait en sorte de ne jamais perdre son badge, c’était bien mieux comme ça. De toute façon, il se trimballait encore avec des choses inutiles telles que son permis de conduite ou son badge d’externe du cabine londonien. Qui sait, peut-être qu’un jour en mission, il aurait besoin de conduire. Le permis avait été quelque chose dont il avait eu du mal à avoir - bien qu’il l’ai eu du premier coup, mais de justesse - alors le jeter dans l’océan n’avait pas été une option. Sa carte d’identité et son passeport répondaient eux aussi toujours à l’appel au fond de son porte-monnaie où un mélange de livres et de dollars se partageaient la petite cage de tissu encore douillet bien qu'habîmé.

- Absolument !, affirma Niels qui ne pouvait pas dire le contraire vu qu’on ne pouvait pas faire plus simple.Aurais-je tout de même le droit de prendre mes notes au crayon et papier ? Je sais que ça peut faire vieux, mais on sait tous que c’est prouvé scientifiquement qu’on retient mieux en écrivant plutôt qu’en tapant.

La technologie pouvait être certes très précise et développée, mais quand il en venait aux utilisateurs, elle était toujours bien abordable. Question de commercialisation, aurait-il dit avant. Mais maintenant, c’était une question de pure pratique et d’efficacité. Ne pas perdre une précieuse seconde sur l’élaboration d’un remède et la résolution d’un mystère qui avait prit trop de place dans le monde. La jeune femme lui annonçait alors la suite de la couleur de la journée de demain qui serait bien remplie. Il se souvenait aussi qu’il aurait entre deux activités son rendez-vous avec le spécialiste pour son asthme, chose essentielle pour sa santé. Elle lui disait de l’attendre dans la salle d’examen qu’il avait vu juste à côté de ceux qui travailleraient avec lui. Il pourrait donc voir différents protocoles et il se demandait s’il serait confronté à un immune et à un infecté directement. Contre toute attente et par grande surprise, ce n’était pas l’infecté dont Niels avait peur.. mais l’immune. Il hocha la tête, notant l’heure dans son esprit, ne pouvant pas oublié vu que c’était la pause du midi.

- D’accord. Concernant mon rendez-vous avec le spécialiste, as-tu une idée de quand ce sera ? Le matin ? L’après-midi ?

L’attendre dans cette salle lui convenait, tant qu’elle ne lui refaisait pas passer d’autre examens, il en avait eu sa dose. Il avait été tout de même rassuré par son sourire et son ton qui se voulait rassurant et qui passait le message de « tu n’as rien à craindre » . Niels n’était pas nerveux, à part peut-être pour le fait d’être confronté à un immune. S’il était à la place de cet immune, il serait lui aussi furieux contre tout ces personnes en blancs. Alexandra parut réfléchir encore un peu avant d’annoncer qu’ils avaient fait le tour pour aujourd’hui. La vraie journée de découverte commençait demain et il avait hâte. Son petit cœur fit néanmoins un bond dans sa poitrine quand il entendit les mots « affaires » et « casiers ». L’effet dans son cerveau avait été immédiat et il avait touché du bout des doigts sa ceinture : l’endroit où son pistolet était normalement. Il redressa doucement les yeux vers Alexandra. Il voyait son air soudainement grave qui n’annonçaient… rien de bon. Et merde..

Il avait raison. Elle était en train de lui annoncer - ou plutôt de lui redire - que son stratagème ne fonctionnerait pas indéfiniment. Mais s’il fonctionnait une ou deux fois en quoi ne pouvait-il pas marcher indéfiniment ? Ce n’était pas comme si les gardes changeaient de machines tout le temps ! Il n’avait aucune envie de s’en séparer - pour raisons pratiques mais aussi sentimentales..- et s’il y était vraiment obligé, il serait forcé de le faire petit à petit. Passer une journée sans son pistolet, mais.. quand même avec son couteau par exemple. Enveloppé dans ce papier spécial qu’elle avait mis et caché dans sa botte, ça ne risquait pas grand chose ! Il essayerait, il en était certain. Depuis quand était-il devenu « américain » accro aux armes ? Cette pensée le faisait grimacer intérieurement, mais la réponse, il l’avait déjà : depuis que j’ai peur de me faire sauter dessus ou embarquer par n’importe qui.

- Vous n’avez aucune arme spéciale du WCKED quand vous sortez dehors ?, demanda posément Niels. Ne me dites pas qu’ils laissent sortir les femmes ou ceux qui le veulent sans petits objets pour se défendre ? Une bombe lacrymogène spéciale fondu/humain ?, tenta Niels pas convaincu que les laisser sans protection soit possible. Et puis tu viens de le reconnaître, j’en avais besoin pour la route. Pourquoi pas les autres jours tout aussi dangereux ? N’importe quel baisé ou doofus * peut me sauter dessus même si on est en zone saine, fit-il. Et toi aussi, n’importe qui d’entre vous.

Il sortait des mots familiers lorsqu'il sentait l'angoisse en lui. Ce monde était dangereux et le jeune homme avait.. peur. Il ne savait pas tellement se battre à mains nus, il était aussi vulnérable qu’un homme ou qu’une femme qui ne savait pas se battre.

* :
 

 
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MessageDim 3 Juin - 4:22

The game of secrets has just begun, you better watch your backs.ft. Niels Welligton

Le tic tac de l’horloge murale était discret, presque inaudible pour quiconque ne s’embarrassait pas à écouter les détails sonores de son environnement ou était happé dans des réflexions plus sérieuses. Dans mon champ de vision, les aiguilles évoluaient pourtant avec une régularité convenue qui avaient habituellement le don de me captiver. C’était comme une valse incessante dans un rythme parfait où chaque pas battait la mesure avec une précision désarmante. Cela avait quelque chose d’apaisant, de sentir cette immuable bal se reproduire à chaque minute, chaque heure et chaque jour sans que jamais aucun grain de sable ne vienne enrayer la machine. Le temps poursuivrait sa danse… Même lorsque les humains ne seraient plus là pour subir les affres de son implacable ballet.

Face à moi, Niels poursuivait lui aussi sa chorégraphie. Il acquiesçait à mes remarques avec un certain enthousiasme. Je l’écoutais distraitement, de toute manière je n’attendais rien de plus de lui qu’une confirmation qu’il suivrait les instructions à la lettre. Mieux valait d’ailleurs pour lui qu’il respecte ce fait s’il désirait faire de vieux os ici – bien que cette expression ne convenait guère si on considérait le déclin actuel de l’humanité et l’infime pourcentage de chance qu’on ait pu avoir d’arriver à l’âge des rides et des voix chevrotantes ! – ou du moins, s’il espérait profiter du système avant que tout ne finisse invariablement par se casser la gueule faute d’un remède. Avec sa gêne toute relative à propos des notes, il me fit rire légèrement. Pas de moquerie dans ce petit éclat qui m’échappa – quoique… – mais plutôt cet amusement de voir que certains pensaient encore sincèrement devoir demander l’autorisation pour ce genre de détails. A cet instant, je l’imaginais sans mal debout devant sa professeur, à s’enquérir d’une autorisation quelconque à organiser son devoir différemment ou à la prier d’accepter un changement de date pour l’un de ses exposés. Les premiers rangs avaient toujours cette faculté à ne prendre aucune initiative, à jouer la sécurité : si prévenant, si… ennuyeux. Aucun imprévu dans leur vie, tout était millimétré. Pas étonnant au final qu’il lui soit arrivé tant de mésaventures une fois la Braise ravageant les campagnes ! J’aurais dû m’étonner qu’il ne soit pas plus amoché que cela d’ailleurs…

- Tu n’es pas un lycéen ici, si tu veux prendre tes notes au crayon tu prends tes notes au crayon ! lui dis-je avec un demi-sourire sur les lèvres avant d’ajouter sur un ton dont on n’aurait su dire s’il était taquin ou provocateur. Mais tu assumeras aussi si tu les perds…

Un assentiment n’offrait aucune protection ici. Chacun devait se montrer responsable : hors de question de morfler pour qui que ce soit, même pour ce petit nouveau que j’avais entraîné jusqu’au WICKED sur un coup de tête. Peut-être étais-je devenue dure au fil des années, peut-être avais-je perdu une part de mon humanité, mais c’était le prix de la survie. C’est ainsi que je continuai, donnant des ordres à propos du lieu et du moment auquel nous nous retrouverions dans l’après-midi suivante. Si je m’attendais à des interrogations concernant nos activités, étant presque sûre que mes maigres indications ne lui suffiraient guère, j’en avais presque oublié la consultation qui lui restait à avoir avec l’un des médecins. Le planning de ceux-ci me revint en tête, pas très différent des autres jours où l’organisation restait peu ou prou la même.  

- Je pense que tu seras convoqué dans la matinée, donc vérifie ton planning tout de suite en arrivant demain matin et si tu veux un conseil, prends même cette habitude tous les jours.

J’avais lancé cela juste avant de clôturer la discussion en incitant Niels à me suivre lorsque je m’étais redressée, levée puis dirigée en direction de la porte. Le contact avec la poignée de métal froid avait ravivé en moi cette impression de sentir sous ma paume la crosse de l’arme que j’avais précédemment tenue. Avec cette sensation, le besoin de poser les règles clairement avait surgi et les mots avaient fendu l’air avec ce ton désagréable que seules les lois savent revêtir. Je crois que je m’attendais à bien des réactions, mais pas celle qui avait émergé de ses lèvres. Ce mec savait me surprendre, et malheureusement pas dans le bon sens du terme la plupart du temps.

- On en a… commençai-je à répondre alors qu’il continua et que je faillis m’étouffer en entendant son commentaire sexiste. Et c’est quoi ton problème avec les femmes ? Tu fais partie de ceux qui croient qu’on est de pauvres choses fragiles à protéger ? pestai-je, ravalant ma colère que de telles conneries puissent sortir de la bouche d’un mec si jeune – et accessoirement si con, j’en avais bien peur vu ses dernières paroles. Surtout qu’on peut dire que si on compare nos expériences, la femme en face de toi a su résister bien que toi avec toutes tes blessures de guerre.

Ok, je l’avais carrément raillé là. Mouché même, aurait dit mon frangin. Bien entendu, sa question aurait pu être banale et même carrément amusante vu la pointe de peur qui montrait le bout de son nez dans chacune de ses paroles. Seulement, son sous-entendu à propos des femmes qui pouvaient avoir besoin d’être davantage protégées que les autres avait suffi à me faire grincer des dents ! S’il y avait bien un trait de personnalité que je n’avais pas deviné chez ce blondinet gringalet, c’était la misogynie ! Sans doute est-ce pour cette raison que ma réplique suivante fut encore teintée de cette intonation sèche qui montrait un peu trop brusquement que je n’étais pas de son avis et qu’il m’était désagréable de voir des interprétations faussées de mes dires être utilisées contre moi-même.

- Je n’ai jamais reconnu ça, la zone saine est, par définition, saine. Et je te signalerai que tu as reconnu que ce n’était pas tant pour te défendre que pour d’autres raisons que tu voulais l’avoir sur toi…

Avais-je fait une bourde en appuyant sur la corde sensible ? Peut-être bien que oui. Pourtant, je ne regrettais pas, il fallait parfois frapper fort pour que les gens arrêtent de se voiler la face et fasse front face à leurs difficultés. Ses armes étaient son point faible, il allait devoir trouver un moyen de vivre avec leur absence.

- Ce que je veux dire c’est que le WICKED ne peut pas se permettre que n’importe qui joue les cow-boys au sein de l’entreprise… Laisse-les chez toi le plus vite possible car je ne peux te garantir que ça passera longtemps, si ça se trouve tu te feras contrôler demain mais tu auras encore la possibilité de dire que tu étais nouveau, que tu ne savais pas… Mais si la sécurité te prend la main dans le sac dans une semaine ou plus… Je me mordis la lèvre inférieure avant d’ajouter en plantant mes prunelles noisette dans les siennes : Je ne pourrai pas te couvrir, pas encore.

Les cartes étaient sur la table. Tout était clair, honnête. Il ne me restait plus qu’à attendre, à constater s’il changerait d’attitude ou s’il entêterait dans son espoir vain… Non plutôt dans ses souvenirs d’un passé qui jamais ne pourrait reparaître. Car c’est ce que représentaient ce pistolet, ce couteau… Des reliques idiotes qui n’avaient aucun pouvoir, si ce n’est celui de l’emprisonner dans un lieu où personne ne pourrait jamais l’atteindre, derrière des secrets qu’il gardait pour lui comme si en prononcer la teneur à voix haute pouvait les faire partir en fumée.

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Niels Welligton


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MessageDim 3 Juin - 11:07

Niels
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Alexandra
The game of secrets has just begun, you better watch your backs.
Sa question avait été tellement anodine pour lui et elle semblait avoir amusé la jeune femme. Il aurait le droit de prendre ses notes au crayon, mais ce serait lui le seul responsable de leur future perdition si cela arrivait. Bien évidemment , le papier pourrait se perdre, mais.. les données informatiques, elles, pouvaient subirent énorme bug et ne jamais revenir aussi. Chaque chose avait son avantage et son inconvénient. Le lycée était fini, il jouait de nouveau dans la cour des grands, ce qui était tant mieux car sa place au deuxième rang tout à gauche - pour être tranquille - ne lui manquait pas le moins du monde.

- D’accord, fit-il simplement pour confirmer.

Il ne perdrait pas ses notes, le blond faisait toujours attention à ses affaires depuis qu’il naviguait en Amérique. Avant, c’était plutôt l’inverse. Un Isaac adolescent bien organisé qui rangeait ses feuilles dans un ordre spécial et un Niels bien plus jeune avec une chambre dans un « bordel organisé » comme il le disait, ce qui hérissait très souvent les poils de sa mère. « T'es un psychopathe toi à ranger tout par ordre alphabétique ou je sais pas quoi, c'est complètement dingue ! », sortait-il amusé. Son frère le regardait généralement avec un petit sourire. « Ah oui ? Et ils font comment tes formateurs médecins au cabinet ? », demandait Isaac qui touchait un point. « Ba.. , réfléchissait le blondinet. Ils ont leur propre organisation, c'est tout, tout comme j'ai la mienne. »

Les traits du visage de la brune lui apprenait qu’il venait de lui refaire penser à ce détail qui allait un peu perturber son planning. Bien évidemment, il savait bien que les plannings étaient quelque chose de vicieux qui pouvaient changer à chaque seconde de la journée, alors le vérifier coulait de source.

- Pas de problème.

Cette phrase-là marchait bien pour ce qu’il venait d’affirmer, mais surement pas pour ce qui suivit. De la maladresse. Encore. Voilà comment il avait procédé. Bien avant qu’Alexandra lui montre ses premières expressions de colère, le blondinet avait entendu ses propos pour se maudire aussitôt. Lorsqu’un sujet était délicat et à prendre avec des pincettes, il foirait tout. Bien évidemment que les femmes n’étaient pas des petites choses fragiles à protéger ! Lui était bien pire vu qu’il ne savait pas se battre et il était certain qu’en duel, Alexandra remportait la partie à coup sûr ! Alors pourquoi avait-il sortit ça ? Il avait pourtant bien dit « et les autres » non ? Soit il s’était mal exprimé, soit elle avait mal capté. Mais une information, la première en l’occurrence, l’avait interpellé. Ces salopards en avaient ! Ils en possédaient et tout ce qu’elle trouvait de mieux à faire était de lui dire de se débarrasser des siennes et de le laisser sans aucune de leur protection ! Etait-elle tombée sur la tête ?! Il avait écarquillé les yeux sous le choc de l’information, mais il fallait qu’il corrige sa bourde. Le blond avait été élevé par une femme qui justement n’admettait pas ce genre de propos et elle avait bien fait attention à ce que ses fils ne l'admettent pas aussi. Le résultat avait été environ d'un taux de réussite de 70 % car un Isaac sauvage adolescent faisait bien chuter le score avec toutes ses conquêtes, chose qui dégoutait son frère. « Pourquoi tu restes pas plus longtemps avec une fille Isaac ? T’es pas au marché hein j’te signale ! Ce sont pas des objets que tu peux changer comme bon te semble. », lui disait-il souvent. « C’est déjà mieux que de ne pas en avoir ! », lui sortait Isaac pas très gentiment vu que Niels avait touché une corde sensible. C’était toujours dans ce genre de moment où la situation pouvait dégénérer. « Pardon ? Ah ouais tu penses vraiment ça ? Au moins moi je passe pas mon temps à briser des coeurs ! Parce que franchement, ça doit pas être très plaisant alors tes réflexions tu peux te les garder, c’est clair ? », rétorquait le blondinet face à son frère qui n’avait pas apprécié et qui posait sa main sur son épaule. Niels avait de suite prit la main de son frère pour la faire dégager de lui. « Alors au lieu de me dire comment je devrais gérer ma vie, t’as qu’à mieux gérer la tienne ! », finissait le cadet furieux.

- Je n’ai aucun problème avec les femmes. Je me suis très mal exprimé et je suis certainement pas une espèce de sexiste qui passe son temps à penser que vous êtes inférieures. Bien sûr que chacun à sa propre résistance qu’il soit homme ou femme. Ici, j’imagine que tout le monde à des armes, j’avais raison. Mais pourquoi tu veux que je me débarrasse des miennes si c’est pour me laisser sans protection, alors que vous, vous pouvez parfaitement vous protéger ? C’est un test ?

Ce qui était toujours étonnant avec le blond c’était qu’il savait ranger sa fierté pour reconnaitre qu’il ne s’était pas exprimé de la manière qu’il le fallait. Mais cette histoire d’armes le perturbait.. Cela était un test très dangereux vu qu’il pouvait lui arriver quelque chose sans ça. Il ne se baladerait pas sans ses armes s’il n’était pas traité comme les autres qui eux avaient la possibilité de se défendre. Ca se trouve, ce n’était même pas un pistolet à proprement parlé qu’ils avaient mais autre chose de plus petit et de plus technologique encore.

- Tu l’as reconnu tout à l’heure différemment alors, ou j’ai encore mal interprété tes paroles. Et il y a du cinquante-cinquante entre se défendre et.. l’autre aspect. Mais le cinquante de la protection compte quand même.

Il écoutait ses avertissements qu’elle lui disait de nouveau et elle appuyait toujours sur cette corde, comme si elle avait deviné qu’il avait envie de tenter. Lisait-elle dans ses pensées ou quoi ?! Elle avait bien éclairci la situation encore une fois, elle ne pourrait pas l’aider.

- Tout est clair. Mais je peux pas m’en débarrasser si je n’ai pas l’arme que tout le monde à le droit d’avoir pour se défendre. Principe d’égalité non ? Et puis on sait tous les deux que le combat n'est pas ma tasse de thé. À moins d'avoir une seringue de chloroforme, plaisanta-t-il.

Lui aussi était clair et son affirmation semblait juste.

- Et puis comme ça tu n’auras pas besoin de me couvrir.., fit-il avec un léger sourire. La zone est saine, mais rien n’est jamais sur tu sais.. Est-ce que tu comprends Alex ?, demanda-t-il de sa voix chantante et posée.

En tous les cas il espérait.

 

 
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MessageSam 23 Juin - 23:55

The game of secrets has just begun, you better watch your backs.ft. Niels Welligton

Sans ambiguïté possible, mes propos avaient fendu l’air pour aller trouver un Niels qui affichait déjà un air contrit. Si les mots lui avaient échappé, ils n'avaient pas eu la chance de tomber dans l'oreille d'une sourde. Bien sûr, j'avais taclé à l'instant même, ne lui laissant aucune possibilité de nier ses paroles même si son regard navré me prouvait qu'il n'était pas habitué des faits. D'ailleurs, la façon dont il s'empressa de s'excuser n'était qu'une preuve supplémentaire. Elle ne suffit pas à calmer mon amertume. D'autant plus qu'il s'acharnait sur la question des armes, ce qui ne faisait qu'attiser en moi des soupçons étranges...

La zone saine n'était pas réputée dangereuse, du moins pas au point de devoir se promener avec une arme à la ceinture. C'était justement ce type de comportement qui engendrait la violence. Il interprétait mes confirmations à sa guise, ne se souciant pas de comprendre, se bornant à son idéal. Une tête de mule qui ne réfléchissait guère, qui essayait de tourner mes dires à son avantage ou, du moins, qui faisait son possible pour me donner l'illusion qu'elle collait parfaitement à ce qu'il cherchait à obtenir. Qui croyait-il berner ainsi ? Était-il assez bête pour penser ne serait-ce qu'un instant que c'est moi qui fixais les règles ?

- Tu imagines mal, rétorquai-je abruptement. Si tu penses avoir quelque chose à craindre au sein de ces murs, ta place n'est peut-être pas ici tout compte fait...

Ma remarque s'était volontairement faite plus dure, presque blessante. J'avais besoin qu'il comprenne. Il devait saisir qu'en cet endroit, les négociations n'existaient pas. Sans compter que ses motivations concernant le port de son pistolet se faisaient de plus en plus troubles et attisaient en moi cette peur sournoise d'un secret enfoui, d'une part de lui dont je ne me serais pas suffisamment méfiée et qui aurait pu représenter une menace. Les idées se bousculaient dans mon esprit pendant que je plongeai mon regard dans ses pupilles métalliques comme si elles pouvaient me révéler toutes les pensées qu'il cherchait à dissimuler. Si cela avait pu être si simple...

- Je ne le répèterai plus, tu n'as aucune raison d'avoir besoin de te protéger ici, au sein de l'entreprise. Donc à moins que tu comptes utiliser ton arme pour d'autres desseins, elle n'a rien à ficher ici, continuai-je toujours aussi sèchement. Quant au fait de faire le trajet jusqu'ici sans arme, j'y arrive tous les jours depuis des années et regarde par toi-même, je suis toujours en vie.

Il était hors de question que j'en dise plus, que je justifie quoi que ce soit. Les armes procurées par le WICKED étaient réservées aux seules missions. A l'extérieur de la zone saine, nous étions vulnérables. A l'intérieur, les risques étaient minimes et nous étions alors accompagnés d'agents armés qui étaient sensés garantir notre sécurité face aux réactions violentes qu'un contrôle positif pouvait générer. Dans l'espace aseptisé de cette immense tour, tout était fichtrement régulé. Courir le moindre risque n'était pas une option.

- Quant au principe d'égalité, persifflai-je en me tournant déjà vers la porte pour mettre fin à ses plaintes inutiles, tu seras à la même enseigne que tout le monde, une arme quand nous serons en mission externe.

Ma main actionna la poignée et la lueur diaphane des néons fut encore plus vive. Les baies vitrées avaient beau bercer de lumière le laboratoire, les lampes étaient souvent allumées pour permettre les manipulations précises des chimistes et autres rats de laboratoire qui s'affairaient devant leurs paillasses. Sans plus d'explications, je retournai dans la vaste salle et la traversai sans qu'un seul des autres membres de l'équipe ne se préoccupe de notre passage. En réalité, je savais très bien qu'ils relevaient tous les yeux derrière leurs verres correcteurs ou en dissimulant leurs iris curieux sous une mèche de cheveux rebelle, mais ils avaient tous appris à jouer le jeu de ceux qui ne voient rien. C'était une des bases de la survie dans un monde post-apocalyptique : apprendre à vous mêler uniquement de vos oignons.

La nouvelle pièce que je venais d'exposer à sa vue était très restreinte. Des casiers s'alignaient le long des murs, un banc était placé au centre.

- Tu peux prendre le quatre, il est libre. Combinaison 444, si je me souviens bien.

Ouais, on faisait dans l'originalité au WICKED quand il s'agissait d'affubler un casier d'une combinaison à la noix que n'importe quel abruti un temps soit peu débrouillard aurait été capable d'ouvrir avec une épingle à cheveux. Si je m'étais demandé au premier abord pourquoi les casiers ne disposaient pas d'un système digital comme c'était le cas pour presque tout ce qui avait la possibilité de s'ouvrir et de se fermer dans ce bâtiment, la réponse m'était apparue avec une clarté glaçante quelques temps plus tard : seules les choses qui avaient de la valeur avaient besoin d'être sous clef. Nos affaires personnelles n'étaient rien et garder de vieux systèmes peu fiables étaient leurs manières de pouvoir venir y mettre leur nez quand cela leur chanterait. Du moins, c'est ce que j'imaginais sans peine.

Un sourire sur les lèvres à cette remarque interne, je m'interdisais de songer à la raison qui procurait ce caractère de liberté à ce casier. Mes lèvres durent se pincer car je sentis mes joues se crisper. Il était temps de mettre fin à cette visite guidée qui avait trop duré, le réconfort du ronronnement d'un ordinateur suffirait à mon bonheur après avoir fait face à l'anglais d'une blondeur artificielle toute la journée.

- Tu te présentes en bas demain matin et tu montes directement ici, il y aura une blouse pour toi là-dedans, lui confirmai-je brièvement en lui tentant la carte activée à son nom. Quand il voulut la saisir, je la maintins entre mes doigts fins, interpelant son attention pour lui glisser un dernier avertissement :Et ne t'avise pas de jouer les électrons libres, on n'aime pas ça par ici.

La pression autour de la carte se relâcha et il put la saisir. Tournant talons, je le raccompagnai jusqu'à la porte du laboratoire sans un mot de plus. J'avais épuisé mon quota de gentillesse et de bienveillance pour la journée, voire pire. Comme un soufflet, toutes les tensions qui s'étaient accumulées dans ma silhouette fine vinrent tomber de mes épaules comme un poids immense se déversant dans les méandres des abysses. Mes talons claquèrent sur le sol carrelé jusqu'à mon bureau dont la porte se referma sans un bruit derrière moi tandis que je me laissai glisser le long de sa surface lisse. Là, sous les rayons du soleil qui caressait ma peau en filtrait à travers le verre brillant, je sentais mes forces me lâcher. Ce n'était pas à cause de cette journée, mais à cause de toutes les autres qui suivraient. Elles se succèderaient toutes, encore et encore dans une ritournelle infernale qui jamais ne peut s'éteindre. Il fallait se rendre à l'évidence : nous étions condamnés à refaire éternellement les mêmes erreurs. Sans doute venais-je d'en commettre une de plus en jetant ce jeune homme dans les griffes du prédateur qui jamais plus ne le lâcherait maintenant qu'il avait goûté à ses promesses. Je n'étais pas mieux qu'eux au final et le pire, c'est que j'en étais fière.

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